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Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest Mir@bel
Numéro Vol. 8, 1, 1977
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • L'économie hongroise face au marché mondial - Gerd Biró p. 7-34 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'auteur traite, dans l'introduction, de l'économie planifiée hongroise et de la croissance de l'efficacité ; il s'étend sur les rapports de propriété des moyens de production et sur la réglementation de l'activité des entreprises. Il donne ensuite une vue d'ensemble de la structure du commerce extérieur, de la production et du développement de l'agriculture et de l'industrie alimentaire au cours du V plan quinquennal (1976-1980) et de la participation de cette branche industrielle à la division internationale du travail. II examine le développement sélectif de l'industrie hongroise, la stratégie des entreprises et l'expansion des exportations, présente l'évolution et la modernisation de plusieurs branches industrielles : constructions mécaniques, chimie, aluminium, bâtiment et habillement. Finalement, il fait apparaître la Hongrie comme un pays de transit du commerce est-ouest.
      Hngarian Economy Face to Face with the World Market. In his introduction the author treats Hungarian planned economy and the growth of efficiency; he then discusses in detail the complex relationships arising from collective ownership of the means of production and the rulings governing the activity of firms. An over-all picture is given of the structure of foreign trade and production and of the proposed development of Agriculture and the food industry in the present Five Year Plan (1976-1980). He also touches upon the participation of industrial branches in the international division of labor. The selective development of Hungarian industry is examined by way of the policy of firms with regard to the expansion of exportations, along with the present- day evolution and modernization of several industrial branches such as: construction of mechanical devices, chemicals, aluminum and the building and clothes industries. Finally Hungary appears as a commercial intermediary between East and West.
    • Note - Bernard Meyer p. 35-37 accès libre
    • Socialisme de marché et conflits en Yougoslavie - Ljubo Sirc p. 39-91 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Socialisme de marché et conflits en Yougoslavie. Bien que les communistes yougoslaves aient promis que tous les problèmes seraient résolus par la nationalisation du capital et l'instauration de l'autogestion, les problèmes n'en ont pas moins abondé au cours des années soixante-dix. Les sociologues yougoslaves proclament qu'il serait idéaliste de s'attendre à autre chose et insistent pour que l'on discute ouvertement des problèmes, ce qui est l'unique moyen de les résoudre. En outre, ils estiment qu'une nouvelle stratification sociale, non fondée sur la propriété, s'est progressivement créée. Par des enquêtes et des questionnaires, les sociologues ont découvert que les ouvriers étaient bien davantage intéressés par des hausses de salaire et des supérieurs compétents que par leurs droits autogestionnaires. Il est aussi apparu que la source de pouvoir dans une entreprise n'était pas la propriété formelle mais l'organisation, c'est-à-dire la coordination des diverses activités complémentaires. Les ouvriers ont obtenu tous les droits formels mais ne peuvent les utiliser faute de l'expérience et de l'information nécessaires. Les ouvriers en sont parfaitement conscients et refusent par conséquent de courir le risque de prendre des décisions en groupes restreints, formellement détenteurs du pouvoir mais dépourvus de responsabilité. La situation ne découle pas du bas niveau d'éducation des ouvriers yougoslaves mais du fait que l'administration des entreprises est un travail à temps plein et non une activité qui peut s'exercer pendant les moments de loisir. Les ouvriers ne percevant pas la liaison entre les résultats de l'entreprise et leurs propres salaires, ils ne peuvent se préoccuper des intérêts du consommateur. Son intérêt est la production à bon marché de biens qui font l'objet de la demande, ce qui peut s'opposer directement aux intérêts de différents groupes d'ouvriers. Les sociologues yougoslaves concluent que l'autogestion pourrait perturber l'équilibre entre le pouvoir des producteurs et des consommateurs dans une mesure telle que les producteurs en arriveraient à se faire du tort en tant que consommateurs. De nombreux sociologues yougoslaves pensent que pour résoudre ce problème il faudrait commencer par légitimer le pouvoir des gestionnaires afin de le limiter. Cette limitation pourrait prendre la forme d'une réglementation par le gouvernement, ou d'un contrôle par des pairs, ou d'une bonne définition des relations de propriété. La première solution impliquerait un retour à la planification centralisée qu'il est impossible, comme l'a montré l'expérience yougoslave, d'appliquer efficacement. La seconde solution est difficile car la fonction d'entrepreneur- gestionnaire suppose que l'on prenne des risques, ce qui est un processus essentiellement subjectif. En la matière, le jugement d'une personne équivaut à celui d'une autre. La propriété privée du capital n'est pas seulement un moyen d'assurer des revenus à certaines personnes mais aussi une méthode garantissant la gestion attentive de ce capital. Par ailleurs, le détenteur de la responsabilité dans l'entreprise devrait être clairement défini par des contrats collectifs entre les administrateurs et les organes autogestionnaires. Initialement, les chefs-d'entreprise détenaient des pouvoirs importants et manquaient de qualification. Pendant les années soixante-dix, leur qualification est encore inférieure à celle de leurs collègues du monde occidental mais elle s'est nettement accrue. Les personnes hautement qualifiées refusent de diriger des entreprises, cette fonction étant devenue idéologiquement suspecte dans la société yougoslave. Les politiciens s'en servent comme de boucs émissaires lorsque des difficultés apparaissent de sorte que les chefs-d'entreprise sont pratiquement devenus des substituts de capitalistes. Pendant les campagnes pour plus d'égalité ? attisées sous l'influence de la nouvelle gauche et notamment des manifestations d'étudiants en 1968 ? on a effectué des enquêtes sur les revenus et la fortune des chefs- d'entreprises dont le technocratisme a fait l'objet de vives critiques. Ces critiques concernent, en partie du moins, tous les spécialistes et les techniciens, considérés comme un danger perpétuel pour l'autogestion. Les grèves ont été relativement nombreuses au cours des années soixante et au début des années soixante-dix bien que les autorités les aient condamnées et qu'elles ne soient pas réglementées légalement. Semi-officiellement, il est dit que les grèves étaient surtout provoquées par la répartition des revenus de l'entreprise, mais des grèves ont également éclaté contre des chefs-d'entreprise, les autorités politiques et même les conseils ouvriers, qui peuvent représenter la majorité des travailleurs tout en laissant insatisfaite une minorité qui se sent exploitée. Après la suppression au moins partielle du sur-emploi en vigueur immédiatement après la guerre, le chômage a commencé à croître et a frappé plus de 580 000 personnes en 1975, soit 5,5 % environ de la main-d'œuvre totale et plus de 10 % des travailleurs employés hors de l'agriculture. En outre, à partir du début des années soixante, les Yougoslaves ont émigré dans les pays ouest- européens pour y chercher du travail, de sorte qu'en 1972 un million de Yougoslaves environ étaient employés à l'étranger. L'échec dans le domaine de l'emploi a plusieurs causes : on a d'abord forcé les gens à quitter l'agriculture, l'intensité en capital des investissements a été excessive, le secteur des services a été insuffisamment développé et le secteur privé fortement limité. Malgré la garantie du droit au travail, inscrite dans la Constitution, seule une faible part des chômeurs touche des indemnités.
      Market Socialism and Conflicts in Yugoslavia. Although the Yugoslav communists had promised that all problems would be solved with the nationalization of capital and introduction of selfmanagement, problems abound in the 1970s. Yugoslav sociologists claim that it would be idealistic to expect it to be otherwise and urge that problems should be openly discussed because this is the only way of resolving them. Moreover, they are of the opinion that a new social stratification has appeared not based on ownership. By polls and questionnaires, sociologists found evidence that Yugoslav workers were far more interested in higher wages and capable superiors than in their selfmanagement rights. It also transpired that the source of power in an enterprise was not the formal ownership but organization which means coordination of various complementary activities. Workers have been given all formal rights but they cannot use them because they don't have the necessary expertise and information. Workers are well aware of this and, therefore, refuse to bear the risk for decisions of small groups which have the the power but formally no responsibility. The situation is not due to the low education level of Yugoslav workers, but to the fact that enterpreneurship is a full-time job and not something that can be done in one's spare time. Since the workers do not perceive the connection between the revenue of the enterprise and their own wage, they cannot take care of the interests of consumers. Their interests require cheap production of goods in demand which may be in direct opposition to the interests of specific groups of workers who in consequence, may have to change jobs and exert themselves. Yugoslav sociologists conclude that selfmanagement may disturb the balance between the power of producers and consumers to such an extent that producers harm themselves as consumers. Many Yugoslav sociologists believe that the first step to remedy this situation should be to legitimize the power of managers in order to restrict it. Restriction could have the form of government rules, or of the supervision of professional colleagues, or of well defined property relationships. The first solution would mean a return to central planning which, according to Yugoslav experience, is impossible to implement effectively. The second solution is difficult because the enterpreneurial-managerial function includes risk-taking which is largely subjective and one person's judgement in the matter is a good as another's. Private ownership of capital is not just a way to provide some people with income, but a method for safeguarding the careful administration of capital. Alternatively, responsibility in an enterprise should be made clear by collective contracts between managers and self-management bodies. Initially, managers had great power and were badly qualified. In the 1970s, their qualifications are still worse than in Western Europe, but they have improved considerably. Well qualified people shy away from being managers because this function has become ideologically suspect in Yugoslav society. Politicians use them as scapegoats for various shortcoming, so that they have become almost substitute capitalists. During the drive for more equality ? fanned under the influence of the new left and particularly student demonstrations in 1968 ? managers have had their income and wealth investigated and were continuously criticised for being technocrats. Such criticisms at least partly apply to all specialists and technicians who are described as a constant danger to selfmanagement. Strikes were quite common in the 1960s and the early 1970s, although they were officially frowned upon and are not legally regulated. Semi-officially it is said that strikes were mainly concerned with the distribution of enterprises' incomes, but there were also strikes against managers, political authorities and even workers' councils who may represent the majority of workers while a minority is disatisfied and feels exploited. After the at least partial liquidation of overfull employment prevailing immediately after the war, unemployment of workers outside agriculture started rising and reached over 580 000 in 1975 which is about 5.5 per cent of the total workforce and more than 10 per cent of the workforce outside agriculture. Further, beginning from the early 1960s, Yugoslavs have been emigrating to West European countries in search of work so that by 1972 some 1 million Yugoslavs were employed abroad. The reasons for this failure to provide jobs for the population seem to be due to the original forcing people out of agriculture, the excessive capital intensity of investment, the restraints on the service sector and limitations on the private sector. In spite of the constitutional guarantee of the right to work, only a small proportion of the unemployed are in receipt of unemployment benefits.
    • La responsabilité de l'Etat pour le comportement illégal de ses organes dans les pays socialistes européens - Ewa Letowska, Janusz Letowski p. 93-129 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En raison du développement des relations économiques et commerciales avec les pays socialistes européens, l'on comprend l'importance primordiale qui doit être donnée à une connaissance exacte des réglementations juridiques et de leurs modifications actuellement en vigueur dans le domaine de la responsabilité des différents partenaires. L'actualité de l'article des professeurs Dr E. Letowska et J. Letowski, tous deux éminents juristes à l'Académie des Sciences de Pologne, ne sera pas niée. Il est d'un intérêt fondamental pour la connaissance des mécanismes de la responsabilité des fonctionnaires, ou employés de l'Etat, ainsi que de l'Etat ou de l'administration dans l'ensemble des pays socialistes d'Europe (Pologne, Hongrie, Bulgarie, R.D.A., Tchécoslovaquie, Yougoslavie et U.R.S.S.) qui sont les partenaires habituels dans les relations avec les pays occidentaux. Le droit de ces pays est original en ce sens qu'il puise sa réglementation à la fois dans le droit administratif et dans le droit civil (droit pénal et droit du travail). Les auteurs exposent successivement en quatre parties : le régime juridique et l'étendue de la responsabilité ; les sujets de la responsabilité et les personnes lésées ; les conditions de la responsabilité ; la responsabilité du fonctionnaire. Chacune de ces parties développe longuement la théorie officielle et l'illustre de nombreux exemples accompagnés de très nombreuses notes et références à tous les grands auteurs et théoriciens du sujet.
      The Legal Aspects of State Responsibility in Socialist Countries. Because of the development of economic and commercial relations between East and West, it is indispensible to be informed of the legal regulations in vigor and any modifications in them concerning the responsibility of trading partners. The present article by Dr. E. Letowska and J. Letowski, both eminent jurists, member of the Academy of Sciences of Poland, exposes a legal problem of current interest. It is essential to have an exact knowledge of the decisions bearing on the responsibility of civil servants or employees, as well as that of the State or the Administration in the socialist countries as a whole (Poland, Hungary, Bulgaria, GDR, Czechoslovakia, Yugoslavia and the USSR) all of whom sustain commercial relations with the Western countries. The law governing responsibility in these countries is original in the sense that its regulations are grounded both in the Penal Code and in Labor Law. The article is presented in four parts including: the legal statute governing the extent of responsibility, subjects of responsibility and prejudice to individuals, conditions determining responsibility and the civil servant's responsibility. Each part affords a detailed development of the official position, illustrated by examples and numerous notes and references to known authors and theoreticians.
    • La genèse du parlementarisme polonais. Contexte socio-économique et interférence des idées européennes - Tadeusz Wyrwa p. 131-164 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La genèse du parlementarisme polonais. Contexte socio- économique et interférence des idées européennes. En Europe occidentale, la monarchie absolue, en tant que source unique de l'autorité suprême de l'Etat national, devint l'objet principal de toutes les polémiques et spéculations politiques. En revanche, en Pologne c'est autour du parlementarisme que se déroulèrent les discussions les plus passionnantes sur le plan national. La transition du Moyen Age aux Temps Modernes fut marquée en Pologne par l'établissement du parlement composé de la Chambre des députés et du Sénat. Ce phénomène détermina pour trois siècles le caractère de l'Etat polonais. En regard des vicissitudes que le parlementarisme subit, du début du xvia siècle jusqu'au xix* siècle, la Pologne représente un cas unique qui distingue son régime politique de celui du reste de l'Europe. L'artic!e est composé de trois « volets ». Tout d'abord, l'auteur présente le cadre historique dans lequel le parlement polonais est apparu, ainsi que les principaux problèmes qui accompagnèrent son émergence. Ensuite, du fait que le parlement fut établi par et pour la noblesse polonaise et que cette dernière se trouvait dans une situation sociale et économique privilégiée par rapport aux autres états, l'auteur donne un aperçu des raisons qui permirent à la noblesse d'assurer sa prépondérance économique aboutissant à l'effacement de la bourgeoisie au détriment de l'équilibre politique et, évidemment, du progrès général du pays. Une comparaison a été faite avec l'Europe occidentale où la naissance des villes changea profondément les structures socio-économiques, car à côté des deux ordres existant jusqu'alors, le clergé et la noblesse, apparut un troisième : la bourgeoisie. Or, en Pologne, la formation de la bourgeoisie en tant que troisième ordre qui avait complété l'évolution de la société moyenâgeuse ne se produisit pas, car l'apparition de la bourgeoisie ne fut pas suivie de son développement. Enfin, pour avoir une vue d'ensemble sur le plan européen, l'auteur fait un exposé des principaux facteurs qui furent à l'origine de la formation des institutions parlementaires dans la Péninsule Ibérique, en Angleterre et en France et leur déclin à l'époque où en Pologne, précisément, elles connurent un essor en y jouant un rôle politique décisif. Parmi divers points qui résultent de cette approche, on peut noter ici que le rôle du Parlement de Paris fut primordial pour la cohésion de la France ; il en alla de même en Angleterre et en Pologne bien que les attributions, la composition et le caractère de cette institution dans chacun de ces pays comprenaient des différences capitales. En Espagne, la contribution des Cortès à l'unité nationale ne pouvait pas être identique car, simultanément à l'unification de la Péninsule Ibérique, les Cortès se décomposèrent et la solidarité des trois ordres qui existait en général lors de la « reconquista » se perdit. La particularité du parlementarisme polonais, avec son essor et ses défauts, facilite la mise au point des problèmes concernant le parlement sur un plan général et c'est dans un contexte comparatif que l'auteur expose l'expérience polonaise, partie intégrale de l'histoire européenne du régime parlementaire et de sa longue évolution. Celle-ci est encore inachevée, ne serait-ce que par le fait que ce régime est bien loin de pouvoir réellement assurer le fonctionnement de la démocratie dont les mécanismes sont de plus en plus complexes.
      The Genesis of the Polish Parliamentary System. The Socio-economic Context and Influence of European Ideas. In Western Europe the system of "Absolute Monarchy" as the unique source of supreme authority has become subject to much polemic and political speculation. On the contrary, in Poland it is the parliamentary system which has aroused heated discussions at the national level. The transition from the Middle Ages is marked in Poland by the creation of a Parliament composed of a House of Representatives and a Senate. This event was to determine the physiognomy of the Polish state for the next three centuries. The vicissitudes of the Polish Parliamentary System between the beginning of the 16th Century and the 19th Century are unique and the resuming political regime is distinguishable from that of all the others in Europe. The discussion of this question is grouped in three sections. A presentation of the historical backdrop against which the Polish Parliament emerged and the principal problems associated with its creation. The second section is devoted to the role played by the Polish nobility in the Parliament, created by and for them. Compared with the other nations of Europe, this placed them in a priviledged social and economic situation. The author sheds some light on the factors that permitted the nobles to assure their economic preponderance and how this resulted in the effacement of the Bourgeoisie, destroying the political balance and generally retarding the progress of the country. This situation is dramatically opposed to that of Western European countries where the growth of cities profoundly altered the socio-economic structures and where, alongside of the two existing forces ? the aristocracy and the clergy, a third force appeared, the Bourgeoisie. In Poland the Bourgeoisie did not emerge as a third force to mark the end of a Medieval form of society, because its formation did not engender development. The third and last section traces a general view of the European scene, exposing the principal factors at work in the creation of parliamentary institutions on the Iberian Penninsula, in England and in France and their decline at a time when they flourished in Poland and played a decisive political role. Among the different elements issuing from this analysis, it is noteworthy that the French Parliament was a prime factor of cohesion in France, as were the English Parliament and the Polish Diet, although their functions, composition and character differ considerably from one country to another. In Spain the contribution of the Cortès to national unity is not comparable, because at the moment the Iberian Penninsula united, the Cortès lost power and the solidarity acquired during the "reconquista" was lost. The specificity of the Polish Parliamentary System, with its dynamism and its defects, lends itself to a general appraisal. Particularly if we consider the Polish system as an integral part of the history of the parliamentary regime in Europe and of a long unachieved evolution, it seems an established fact that this regime is far from being really capable of assuring the increasingly complex functioning of democracy.
    • L'évolution historique de l'organisation des recherches sur l'Afrique en U.R.S.S. - Milena Chelli p. 165-178 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Alors que la fin des années cinquante était pour la plupart des pays africains une « marche vers l'indépendance » et que l'année 1960 était « l'année de l'Afrique », en U.R.S.S., le niveau des sciences sociales et des recherches africaines en particulier, fut reconnu comme très insuffisant, dès 1956, lors du XX' Congrès du parti communiste. Les recherches africaines à cette époque étaient donc incapables de rendre compte de cette nouvelle réalité et d'aider à la définition d'une stratégie à la fois vis-à-vis des divers mouvements de libération nationale en Afrique et des puissances coloniales. Dès 1918 pourtant, l'Académie socialiste des sciences humaines, qui deviendra l'Académie communiste, représentait le sommet de la recherche dans le jeune Etat soviétique ; de même que l'Association scientifique des orientalistes marxistes, créée en 1921, dont les études étaient d'un niveau assez remarquable. Cependant, les cadres de ces divers instituts, qui en majorité n'étaient pas membres du parti, furent progressivement remplacés par des cadres du parti, formés notamment à l'Université communiste des travailleurs de l'Orient, créée en 1921. Ce processus aboutira dès 1936, à une réorganisation complète de la recherche sur l'Orient en général, et l'Afrique en particulier, entraînant la fermeture de l'Académie communiste et de l'Université communiste des travailleurs de l'Orient. L'Institut d'orientalistique et l'Institut d'ethnographie, créés peu avant, et dépendant tous deux de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S., devenaient alors les seuls instituts regroupant toutes les activités de la recherche consacrée à l'Afrique. Cette réorganisation ne favorisera pas, bien au contraire, le développement des recherches africaines, alors même que l'Afrique vivait une période d'accélération de son évolution historique et politique. C'est à la suite du XX* Congrès, que la création de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales, et surtout celle de l'Institut d'Afrique, vont complètement relancer la recherche sur l'Afrique, qui va alors connaître un essor considérable pendant ces 15 dernières années, notamment en raison de la nouvelle orientation et des besoins de l'Etat au niveau de la politique extérieure. Ainsi, polarisée au début, essentiellement autour de deux thèmes ? les mouvements de libération nationale et les problèmes de sous-développement, ? la recherche s'oriente plutôt maintenant vers les problèmes économiques dans les « pays libérés », et s'efforce de proposer des modèles de développement économique. Cet article s'attache donc plus aux aspects structurels de la recherche sur l'Afrique en U.R.S.S., qu'à son contenu réel ; il reste au niveau de l'histoire institutionnelle.
      The Evolution in the Organization of Soviet Research on Africa. Although in most of the African countries the "march towards independence" started in the late Fifties, and despite the fact that 1960 was "The African Year", the level of research on Africa in the field of Social Sciences was already qualified insufficient by the 20th Congress of the Communist Party in 1956. Research on Africa at this time did not take the new reality into account, nor did it help to define a policy with regard to national liberation or colonization. As early as 1918, however, the Socialist Academy of Human Sciences, which later became the Communist Academy, represented the highest level of research in the young Soviet state; there was also the Scientific Association of Marxist Orientalists, created in 1921, whose studies were also rather remarkable. However, the directors of research, most of whom were not party members, were progressively replaced by members of the party, trained at the Communist University, created in 1921, and specializing in studies on workmen in the West. As early as 1936, this brought about a complete reorganization of research applied to the West and to Africa in particular. Both the Communist Academy and the Scientific Association of Marxist Orientalists were obliged to close their doors. The Oriental Institute and the Institute of Ethnography, created somewhat earlier, both attached to the Academy of Sciences of the USSR, were placed in charge and re-grouped all the research activities centered on Africa. This reorganization did not favor development of African research when Africa was knowing a period of accelerated historical and political evolution. After the 20th Congress, the creation of the Institute of World Economy and International Relations, and above all the African Institute, re-launched research on Africa. Research in this field has flourished in the past 15 years, namely due to the new orientations and interests of the state at the Foreign Relations level. Polarized at the beginning by the question of national liberation movements and development, research now focuses rather on the economic problems associated with "developing countries" and attempts to formulate models for economic take-off. This article is therefore, more concerned with the structure of Soviet research on Africa at the institutional level than with its contents.
  • Note

    • Cracovie sous le signe de Helsinki - Emile Dunand, Barbara Kuhn p. 181-186 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Après la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe de Helsinki, l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève décida d'organiser une série de six colloques qui auraient pour sujet central l'analyse des échanges culturels entre l'Europe de l'Est et de l'Ouest, à partir de la « troisième corbeille » des accords de Helsinki. Le texte présenté ici donne le compte rendu du premier de ces colloques consacré à « la nature et la valeur des informations radio et télédiffusées et leur échange entre pays à systèmes sociaux différents à la lumière de l'Acte final de Helsinki ».
      Cracow in the Light of Helsinki. After the Helsinki Conference on security and cooperation in Europe, the Geneva Institute for International Studies, organized a series of round-table discussions on "analysis of cultural exchanges between Eastern and Western Europe", along the lines set forth in the "third basket" of the Helsinki agreements. The text published here, gives a summary of the discussions devoted to the nature, value and exchange of televised and radio information between countries with different political systems, in the light of the Helsinki conclusions.
  • Revue des livres

  • Résumés des articles - p. 213-222 accès libre