Contenu du sommaire
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest |
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Numéro | Vol. 9, 3, 1978 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Articles
- L'agriculture et la politique d'intégration économique des pays socialistes européens dans les plans 1976-1980 - Chantal Beaucourt p. 7-61 Plus de cinq années se sont écoulées depuis que le « programme complexe d'intégration économique des pays socialistes » a été adopté par les pays membres du C.A.E.M. Certes l'intégration est un processus long. L'analyse approfondie des objectifs des plans de ces pays pour 1976-1980, dans certains secteurs, devrait cependant être révélatrice de l'ampleur des mesures de coopération et du dynamisme de la politique commune au cours de ce quinquennat. De ce point de vue, l'agriculture a une importance décisive et ce n'est pas un hasard si les programmes de développement intégré à long terme qui doivent être établis s'appliquent en priorité à ce secteur : c'est en effet un de ceux qui posent à ces économies les problèmes les plus aigus sur le plan politique comme sur le plan économique. Dès ce quinquennat, la politique commune devrait se traduire dans deux domaines : la spécialisation des branches qui se trouvent en amont de la production agricole, et le degré de couverture des besoins agro-alimentaires de la zone. Cependant si, en ce qui concerne le premier, le processus d'intégration est fortement engagé, pour ce qui est des produits agro-alimentaires, on constate une certaine divergence dans les objectifs formulés par l'U.R.S.S. et par ses partenaires pour réaliser la politique commune ainsi qu'en ce qui concerne les résultats escomptés.Agriculture and the Economic Integration Policy in European Socialist Countries (1976-1980). It has been more than five years since the Comecon member countries adopted a comprehensive program for economic integration in the Socialist countries. Although it is a fact that integration is a long process, a concerted analysis of the targets planned for these countries for 1976-1980, for certain sectors, should shed some light on the progress of the measures taken toward cooperation and indicate how dynamic the common policies have been over the past five years. Agriculture is a decisive sector and it is not by chance that the programs for long-term integrated development in this sector were to have priority; it is in effect, one of the sectors which causes the most acute problems for these countries at both the economic and political levels. At the beginning of the present five year plan a common policy should have been in the process of realization in two fields; in the specialization of the branches upstream of agricultural production, and in the coverage of the food production needs for the zone. If in the first case integration is well on its way, in the case of food production, a certain divergence appears in the targets set by the U.S.S.R. and its partners to implement the common policy, as well as in the results appraised.
- La planification comme processus d'apprentissage. Le cas soviétique - Aleksander Smolar p. 63-111 On peut considérer les plans comme une sorte d'expérimentation basée sur les hypothèses fournies par les prévisions. Dans cette optique le processus de planification peut être vu comme un processus d'apprentissage, où les différents acteurs économiques arrivent à mieux connaître leurs propres préférences, les méthodes de planification, les contraintes économiques, les possibilités d'actions, etc. Si l'on analyse la planification soviétique dans cette perspective on constate une certaine anomalie : d'un plan quinquennal à l'autre, on peut observer le même type de changement dans l'exécution des plans par rapport aux projets initiaux. D'une manière générale, la non-exécution permanente du plan de l'efficacité de l'utilisation des ressources, tant matérielles qu'humaines, entraîne d'une part l'exécution ou même le dépassement du plan du côté de l'input et d'autre part, la non-exécution quasi permanente des plans de consommation ? individuelle et collective ? de ceux du salaire réel, de la construction des logements, etc. On peut chercher l'origine de ce phénomène dans les objectifs particuliers des plans soviétiques (mobilisation des agents économiques) et dans le pouvoir « négatif » des exécutants des plans, pouvoir basé sur le contrôle de l'information. Cette interprétation traditionnelle ne nous paraît pas satisfaisante. A notre avis, le phénomène de l'incapacité d'apprentissage du planificateur soviétique peut être expliqué par le fait que l'allocation des ressources retenue dans le plan signifie en même temps l'allocation des avantages et du mécontentement sociaux. Cet aspect politique de la planification peut expliquer l'absence de véritables choix dans les plans à moyen terme (on prévoit toujours la diminution de tous les inputs et l'augmentation de tous les outputs). Cette fuite devant les décisions qui se traduit par une planification toujours trop optimiste constitue un moyen de gestion des conflits. Les véritables choix économiques se font au cours de l'exécution des plans. Le champ de manœuvre du planificateur est alors considérablement limité ; ses décisions sont imposées en quelque sorte par les circonstances. La hiérarchie des priorités que l'on peut déduire à partir des résultats obtenus est l'effet tant des processus spontanés mis en marche par l'incohérence du plan que des choix conscients du planificateur faits au cours de l'exécution du plan. Cette hiérarchie est toujours très différente de celle qu'on peut déduire des déclarations officielles et des plans initiaux.Economie Planning as a Process of Apprenticeship: the Soviet Case. Economic plans can be considered as experiments based on hypotheses founded on previsions. In this light economic planning procedures appear as a learning process by which the different actors on the economic scene can become familiar, their own preferences, planning methods, economic constraints, the possibility of action, etc. If Soviet economic planning is analysed from this viewpoint a certain inco- herency appears: from one five year plan to the next the same type of changes in the plans, as compared to the initial projects, may be observed. In general the chronic non fulfilment of the plan designed for the efficient use of resources (both human and material) induces fulfilment or over-fulfilment of the plan in terms of input as well as the chronic failure to execute the plans for individual and collective consumption, to increase earning power or the number of lodgings etc. The origin of this can be sought within the special targets of Soviet planning (the mobilization of the economic agents) and in the "negative" force of the power behind the plan, power based on the control of information. This traditional interpretation does not appear to be conclusive. In our opinion the incapacity of the soviet planner to master his apprenticeship can be attributed to the fact that the allocation of the resources specified in the plan also signifies an allocation of advantages and social miscontent. This political aspect of planning could explain the absence of real choices in the middle-term plans (previsions always indicate the decrease of all inputs and the increase of all outputs). This running away from decisions which materializes in setting an overly optimistic plan is a way to arbitrate conflicts. The real economic choices are made in the course of the execution of the plans. The planners freedom of movement is considerably limited at this phase and its decisions are imposed, so to speak, by circumstances. The hierarchy of priorities which can be deduced from the results obtained is as much the effect of spontaneous processes, set in action by the incoherency of the plan as of the conscient choices of the planner made in the course of executing the plan. This hierarchy is always very different from that which can be deduced from official statements and initial plans.
- La norme d'efficacité dans les modèles de Kantorovitch : généralisations et anomalies - Jean-Claude Papillon p. 113-153 Dans cet article trois buts principaux ont été poursuivis : (1) formalisation du problème d'affectation dynamique des moyens de production présenté par Kantorovitch dans l'annexe mathématique de son ouvrage « Calcul économique et utilisation des ressources », 1959 ; (2) comparaison du résultat obtenu avec des modèles développés plus récemment par le même auteur; (3) construction d'un modèle du même type que le précédent mais comportant deux biens au lieu d'un seul. Dans le premier modèle le bien est obtenu à l'aide de deux facteurs : le travail humain et les machines. Ces machines sont soit obtenues à l'extérieur, soit le bien lui-même qui est alors à la fois bien de consommation et bien de production. Le nombre de processus de production peut être élevé mais il est toujours fini. La conclusion de Kantorovitch selon laquelle l'évaluation objectivement déterminée du travail augmente au cours du temps alors que celle des machines diminue est démontrée. Dans le second modèle (III), les machines sont distinctes du bien de consommation. Un seul processus est disponible pour les machines alors que plusieurs le sont pour l'autre bien. L'é.o.d.' des machines diminue tant que les processus utilisés pour fabriquer le bien de consommation sont moins capitalistiques que celui des machines mais elle augmente dans le cas contraire. Enfin aussi bien dans le 1er que dans le 2' modèle, les é.o.d. sont calculées à la marge et non en moyenne comme Kantorovitch a semblé le soutenir dans un modèle à substitution continue des facteurs (1967). Notre critique rejoint donc celle adressée par L'ure en 1969, mais le modèle linéaire nous semble plus éclairant sur cette question.The Efficiency Norm in the Kantorovitch Model: Generalities and Inconsistencies. In this article the three main goals pursued are: (1) to formulate the problem of the use of the dynamic means of production presented by Kantorovitch in the mathematical annex of his work Economic Calculation and Utilisation of Resources, published in 1959; (2) to compare the results obtained by the use of models developed more recently by the same author; (3) to construct a model of the same type that includes two goods instead of one. In the first model the good is obtained through the use of two factors: human labour and machines. The machines are either brought in from the outside or constitute a good in themselves which means that they are at the same time both a consumption and a production good. There can be an elevated number of production processes but the machine is always a finished good. Kantorovitch's conclusion according to which the objectively determined evaluation of the work increases with time while that of the machines diminishes is demonstrated. In the second model (III), the machines are distinct from a consumption good. They effect only one process while the other good effects several. The "objectively determined evaluation" of the machines diminishes as long as the process used to produce the consumption good are less capital intensive than that of the machines, but in the reverse case it increases. Finally, both in the first and in the second model the "o.d.e." is calculated marginally and not in averages which Kantorovitch seems to support in his model of continuous substitution of factors (1967). This criticism therefore rejoins that of L'ure formulated in 1969, but ;the linear model seems to elucidate this question more clearly.
- Le conflit entre l'élite dirigeante et l'élite culturelle : l'exemple de l'Europe de l'Est - Aleksander Gella p. 155-168 Le conflit entre l'élite culturelle et l'élite dirigeante est un élément permanent de l'histoire des nations. L'idée platonicienne des « rois-philosophes » est la seule qui permette de résoudre ce conflit. Les pères du communisme moderne n'auraient pas pu proposer ouvertement cette solution. Cependant, la première élite dirigeante de la Russie post-révolutionnaire peut être considérée comme une élite dirigeante de « philosophes ». Les rêves ont la vie courte mais même Staline prétendait être l'interprète philosophique du « seul système philosophique authentique : le marxisme- léninisme ». Le caractère de l'élite culturelle est déterminé par celui de l'élite dirigeante. Plus le système est totalitaire, plus son élite culturelle sert directement l'élite dirigeante et en dépend. Cette obéissance servile crée cependant une polarisation au sein de l'élite culturelle. Une opposition intellectuelle non reconnue et opprimée apparaît en marge de la vie culturelle. Cette opposition est secrètement soutenue par certaines factions de l'élite dirigeante ; ainsi, cette dernière est également divisée, lentement mais inévitablement. Ce processus a été particulièrement évident en Pologne en 1955-1956 et en Tchécoslovaquie en 1967-1968. La relation entre élite culturelle et dirigeante en Union Soviétique est différente de celle des pays est-européens, en raison notamment du sort différent de leurs intelligentsias respectives. Le processus d'apparition d'une élite culturelle non conformiste a duré nettement plus longtemps en U.R.S.S. que dans les autres pays. Les courtes périodes de coopération enthousiaste des élites culturelle et dirigeante (Pologne en 1956, Tchécoslovaquie en 1968) doivent être analysées dans le cadre des luttes nationales contre l'élite dirigeante soviétique.The Conflict Between the Power Elite and the Cultural Elite: the Case of Eastern Europe. Conflict between the cultural elite and the power elite is a permanent element in the history of nations. The Platonic idea of "philosophers-kings" provides the only solution of this conflict. The fathers of modern communism could not have openly proposed this solution. However, the earliest power elite in post- revolutionary Russia might be seen as a power elite of "philosophers". Dreams are short-lived, but yet even Stalin pretended to be a philosophical interpretor of the "only true philosophical system of Marxism-Leninism". The character of the cultural elite is determined by the character of the power elite. The more totalitarian the system, the more its culture elite depends upon direct service to the power elite. This servile obedience, however, causes a polarization within the cultural elite. Un-recognized and oppressed intellectual opposition arises on the margin of cultural life. This opposition finds secret support from some factions of the power elite; thus the latter is also slowly but unavoidably divided. This process was most evident in Poland 1955-1956 and in Czechoslovakia 1967-1968. The relation of cultural and power elites in the Soviet Union has differed from that of the East European countries mostly due to the different fates of their intelligentsias. The process whereby the non-conformist cultural elite came into being lasted much longer in Russia than in Eastern Europe. The short periods of enthusiastic cooperation between the cultural and power elites (Poland 1956, Czechoslovakia 1968) must be seen in the framework of national struggles against the Soviet power elite.
- Les nouvelles constitutions de l''U.R.S.S. et de la Chine comparées aux récentes lois fondamentales de la Pologne et de l'Albanie - Georges H. Mond p. 169-194 Avec la promulgation, le 7 octobre 1977, de la quatrième constitution de l'Union Soviétique, de la troisième constitution chinoise (le 5 mars 1978) et des modifications constitutionnelles intervenues en Pologne (le 10 février 1976) et en Albanie (le 28 décembre 1976), l'ensemble des pays socialistes s'est doté d'un nouveau cadre constitutionnel. Ce cadre confirme formellement le rôle légalement « eminent » de TU.R.S.S. dans le monde (sauf en Chine) et en Europe de l'Est en particulier (sauf en Albanie, en Roumanie et en Yougoslavie). Les textes en question dressent l'inventaire socialiste des droits et libertés généralement interdépendants des obligations et devoirs des citoyens, droits toujours limités par l'emploi de clauses restrictives qui imprègnent cet édifice constitutionnel socialiste. Ces constitutions insistent davantage sur le rôle dirigeant du parti et à ce propos elles font apparaître une contradiction qui a été parfaitement saisie dans la note introductive de la Journée d'Etude à l'Association Française de Science Politique par Hélène Carrère d'Encausse et Michel Lesage. Cette contradiction saute aux yeux dans le texte albanais lorsqu'on lifl : «L'Assemblée populaire est l'organe suprême du pouvoir d'Etat et le représentant de la souveraineté du peuple (art. 65) et, ensuite, « L'Assemblée populaire est investie des principales attributions suivantes : elle définit, conformément à la ligne générale et aux directives du Parti du travail d'Albanie, les principales orientations de la politique intérieure et extérieure de l'Etat » (art. 66). La Constitution soviétique maintient, en principe, l'ancien édifice constitutionnel en y ajoutant des déclarations nombreuses au sujet des droits des citoyens et en les encourageant à participer plus activement aux débats, à la gestion des affaires publiques, en élevant le droit à la critique, aux plaintes et réclamations au niveau constitutionnel. Bien qu'il soit difficile de conclure à l'identité ou même à la ressemblance trop poussée des quatre textes considérés, il semble pourtant que la loi chinoise contient beaucoup d'éléments nouveaux, directement ou indirectement inspirés par la Constitution de 1'U.R.S.S. Ce document du 5 mars 1978 s'éloigne quelque peu du texte précédent de 1975, ainsi que du texte albanais de 1976, en introduisant (ou en accentuant) des stipulations d'ordre légal, en développant les droits des citoyens à la participation, en les encourageant aux critiques institutionnalisées par la voie des Dazibao, sans parler de la forme supérieure de critique : la grève toujours constitutionnellement admise en Chine, contrairement aux trois autres pays considérés. La question reste toutefois posée quant à la conformité entre la lettre de ces lois fondamentales et la réalité de leur application.The New Constitutions in the U.S.S.R. and China in Relation to the Recent Basic Laws of Poland and Albania. With the promulgation of the fourth constitution of the Soviet Union (October 7, 1977), the third constitution of China (March 5, 1978) and the constitutional modifications approved in Poland (February 10, 1976) and in Albania (December 28, 1976) the socialist countries as a whole have a new constitutional framework. This framework brings formal confirmation of the legally "eminent" role of the Soviet Union in the world, except in China, and in particular in Eastern Europe, except in Albania, Romania and Yugoslavia. The texts in question constitute a socialist inventory of the rights and liberties generally interdependent on the obligations and constraints of the citizens, rights which are always limited by the use of the restrictive clauses which always permeate the socialist constitutional edifice. In the constitutions there is more insistance on the directive role of the Party and in this a contradiction becomes apparent which was pointed out by Hélène Carrère d'Encausse and Michel Lesage in their comments before the French Association of Political Science. This contradiction is striking in the Albanian text which reads "The popular assembly is the supreme organ of state power and the representative of the sovreignty of the people" (art. 65) and following this, "The popular assembly is invested with the following principal prerogatives: it defines, according to the general line and directives of the Labour Party of Albany the main orientations of the internal and foreign policy of the state" (art. 66). In principle the Soviet constitution upholds the ancient constitutional edifice to which are added numerous declarations concerning the rights of citizens; it encourages them to participate more actively in the debates, the management of public affairs and affirms the right of criticism, to make complaints and demand rights at the constitutional level. Although it is difficult to conclude that the four texts are identical or even bear a marked ressemblance to one another, it appears evident that the law of China contains many new elements, directly or indirectly inspired by the Constitution of the U.S.S.R. The document of March 5, 1978 draws away from the preceding one of 1975 as well as from the Albanian text of 1976, by introducing (or accentuating) legal stipulations to encourage popular participation and institutionalized criticisms by way of the' Dazibao, not to mention the; ultimate form of criticism: to strike is still a constitutional right in China, contrary to the three other countries considered. The problematical question still remains as to the conformity of the letter of the law with the way in which it is applied.
- L'agriculture et la politique d'intégration économique des pays socialistes européens dans les plans 1976-1980 - Chantal Beaucourt p. 7-61
Note
- République populaire démocratique de Corée. Une première analyse du second plan septennal 1978-1984 et la Corée du Nord en 1977 - Alain Brillouet p. 197-211 Après une phase d'ajustement en 1976 et 1977, la République Populaire Démocratique de Corée (R.P.D.C.) a fait connaître les grandes lignes d'un nouveau plan de développement économique couvrant la période 1978-1984. Le chef du gouvernement, promu à ce poste en décembre 1977 et présenté comme un spécialiste des problèmes économiques, a révélé les grandes orientations quantitatives et qualitatives du plan septennal devant la nouvelle Assemblée populaire suprême le 16 décembre 1977. Une première analyse des données rendues publiques dénote une ré-orientation des normes quantitatives par rapport aux déclarations officielles précédentes. Ce fait semble de nature à confirmer les hypothèses généralement retenues par les observateurs occidentaux sur la situation économique en R.P.D.C. La publication des grandes orientations du plan septennal 1978-1984 doit être replacée dans le contexte général du pays. Dans cette perspective, les événements de l'année 1977 témoignent des remous politiques nés de l'affirmation du rôle prépondérant, depuis deux à trois ans, du fils du président Kim Il-sông. L'existence (non confirmée) d'un attentat en septembre 1977 contre ce successeur éventuel laisse désormais planer une incertitude supplémentaire sur le devenir du pays.The People Democratic Republic of Korea. An analysis of the second seven year plan (1978-1984) and the situation in North Korea in 1977. Following an adjustment period in 1976 and 1977, the Popular Democratic Republic of Korea has made known the general outlines of its new plan for economic development for the period 1978-1984. The head of the government, promoted to this rank in December in 1977 and presented as a specialist of economic problems revealed the general quantitative and qualitative orientations of the seven year plan before the new Supreme Popular Assembly on December 16, 1977. A first analysis of the data made public indicate a re-orientation of the quantitative norms when compared with preceding official declarations. This seems to confirm the opinion generally held by western observers concerning the economic situation in North Korea. The publication of these general orientations for the seven year plan should be viewed in the general context of the country. The events of 1977 testify to political upheaval, springing from the preponderant role which has been played for the last two or three years by the son of President Kim Il-sông. Unconfirmed rumors of an attempt on the life of this eventual successor in September 1977 have given rise to added uncertainty for the future of the country.
- République populaire démocratique de Corée. Une première analyse du second plan septennal 1978-1984 et la Corée du Nord en 1977 - Alain Brillouet p. 197-211
Revue des livres
- Georges Sokoloff, L'économie obéissante. Décisions politiques et vie économique en U.R.S.S. - Wilhelm Jampel p. 215-220
- Erick Egnell, Michel Peissik, U.R.S.S., l'entreprise face à l'Etat - Jeanne Delamotte p. 220-223
- Tibor Szamuely, The Russian Tradition - Alexander Matejko p. 223-227
- Demographic Developments in Eastern Europe, edited by L.A. Kosinski - Alexander Matejko p. 227-230
- Résumés des articles - p. 231-239