Contenu du sommaire
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest |
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Numéro | Vol. 10, 3, 1979 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Articles
- Les enseignements de l'expérience soviétique d'agriculture collectiviste - Basile Kerblay p. 7-30 L'analyse de l'agriculture soviétique se heurte à des difficultés qui tiennent aux lacunes de l'information et à la diversité des cultures paysannes sur le territoire de l'Union. Ce territoire impose des contraintes climatiques sévères qui ont pu être surmontées dans d'autres pays où les rendements sont plus élevés. L'histoire a laissé des cicatrices profondes : retard des niveaux d'éducation, collectivisation forcée avant même que l'industrie et les esprits aient été préparés à cette transformation. Elle a creusé un fossé entre le pouvoir et la paysannerie. L'organisation de l'agriculture en grandes exploitations ne facilite pas le contrôle du travail et l'établissement d'un système de rémunération stimulant la productivité. Ceci explique la tolérance d'un secteur familial destiné à assurer la subsistance de la main-d'œuvre agricole mais introduit dans le système collectiviste un facteur perturbateur que les autorités s'efforcent de contrôler en freinant le développement du cheptel privé et des marchés libres. Les entreprises agricoles ont moins de liberté que les entreprises industrielles pour négocier les plans qui leur sont imposés et elles n'ont pas de relations directes avec leurs fournisseurs. Pour remédier à cette faible productivité ? comparée pour les rendements à l'hectare ou pour les heures travaillées aux résultats obtenus dans d'autres pays occidentaux ? les dirigeants ont mis en œuvre après la mort de Staline tour à tour une politique extensive dans les régions orientales puis ils ont opté pour une politique d'intensification axée sur l'accroissement de la production des engrais, la spécialisation des entreprises et leur intégration en complexes agro-alimentaires. Mais cela ne suffit pas à porter les disponibilités intérieures et la consommation aux niveaux voulus ; l'U.R.S.S. est devenue le premier pays importateur de céréales sur le marché mondial. Par ailleurs, les investissements dans le secteur agro-alimentaire ont été accrus considérablement. Les problèmes de cette agriculture ne sont pas seulement techniques ou économiques, les plus préoccupants sont d'ordre sociologique : exode rural de la jeunesse, mentalités paysannes rebelles aux vertus exigées par le socialisme.Lessons Learned from the Soviet Experiment in Collectivist Agriculture. The analysis of soviet agriculture encounters difficulties which spring from incomplete information and from the diversity of peasant cultures to be found in the Union territory. This territory inflicts severe climatic hardships which have been overcome in other countries with greater efficiency. History has left deep scars: a lag in the educational levels, forced collectivization before industry and minds were prepared for such a transformation. This opened a breach between power and the peasantry. The organization of agriculture based on large farms does not lend itself easily to the control of work and the establishment of a system of remuneration to encourage productivity. This explains the tolerance of an individual sector, destined to assure the subsistance of the agricultural labor force, but introducing a factor of disturbance in the collectivist system which the authorities attempt to control by preventing an increase in the number of privately owned live stock and the free markets. Agricultural cooperatives have less freedom than industrial firms to negotiate the production plans forced upon them and they are not in direct contact with their suppliers. To remedy low productivity ? as compared with the yield per acre or time input in Western countries ? the men in command since Stalin's death, have alternatively implemented an extensive policy in the western regions and then reversed to an intensive policy based on increasing the production of fertilizers, specialization and integration in agricultural and food producing combines. But this does not suffice to bring the availability of internal produce and consumption to the desired levels; the USSR has become the largest grain importer on the world market. In addition, investments in the food and agriculture sector have been considerably magnified. The problems of this agriculture are not only technical and economic, the most preoccupying ones are sociological: the rural exodus of the youth, the peasant mentality, rebellious to the virtues demanded by socialism.
- Est, Ouest et Sud : le rôle des économies centralement planifiées dans l'économie internationale - Richard Portes p. 31-73 Cet article débute par un historique du rôle de l'Europe de l'Est dans l'économie mondiale, suivi d'une analyse de la situation actuelle, l'accent étant porté sur les relations économiques Est-Ouest. L'expansion rapide du commerce est- européen a commencé dans les années cinquante, mais il ne s'est développé dans de fortes proportions que depuis une décennie (et a été surestimé en raison des disparités de prix). On s'interroge sur les causes de cette progression récente et on conclut qu'elle a été provoquée par de sérieuses pressions macro-économiques sur les économies est-européennes plutôt qu'elle n'a été la conséquence de décisions politiques ou d'un effort conscient de combler 1' « écart technologique ». En examinant l'évolution possible des économies centralement planifiées de l'Europe de l'Est, on se rend compte des problèmes macro-économiques auxquels elles seront confrontées au cours des deux prochaines décennies. Ces pressions et l'accumulation de l'endettement est-européen en devises fortes vont engendrer des forces centripètes dans le CAEM (Comecon), ralentir l'expansion du commerce Est-Ouest et accroître la dépendance des petits pays de l'Est envers 1'U.R.S.S. On considère comme improbable un changement radical du système comme moyen d'échapper à ces pressions. Les relations économiques Est-Sud sont moins développées et plus ponctuelles {ad hoc) que les relations entre l'Est et l'Ouest, encore que le schéma du commerce Ouest-Est soit semblable à celui du commerce Est-Sud : les partenaires les plus développés exportent des produits à forte intensité technique et de capital contre des produits à forte intensité de travail et des matières premières vendus par les pays moins avancés. On pense que l'Est aura tendance à ressembler plus au Nord qu'au Sud sur le plan de ses intérêts et de son identification globale, que ce soit à propos des questions commerciales ou des problèmes d'institutions économiques internationales. Les pays de l'Est vont concurrencer le Sud et il est probable qu'ils s'aligneront sur le Nord dans des positions défensives face aux demandes du Sud.East, West, and South : the role of the centrally planned economies in the international economy. This paper begins with a historical background and current picture of the role of Eastern Europe in the world economy, with special emphasis on East-West economic relations. The rapid expansion of East European trade began in the 1950s, although significant growth in East-West trade did not begin until a decade ago (and has been overestimated because of price disparities). We discuss the reasons for the recent upsurge in East-West trade and conclude it has been more a manifestation of severe macro-level pressures on the East European economies than the consequence of political decisions or of a conscious effort to overcome the « technology gap ». Our examination of prospective developments in the CPEs of Eastern Europe stresses the macroeconomic difficulties which they will face in the next two decades. These pressures and the accumulation of East European hard currency debts will generate centripetal forces in CMEA (Comecon), slow the expansion of East-West trade, and increase the dependence of the smaller Eastern countries on the USSR. We do not regard radical systemic change as a likely means of escape from these pressures. East-South economic relations are less developed and more ad hoc than those between East and West, though the pattern of West-East trade is similar to that of East-South trade: the more developed partners export skill ? and capital ? intensive goods in exchange for the labour ? and raw material ? intensive exports of the less-developed. For the future, we see the East as likely to find itself more Northern than Southern in its interests and overall identification, both on trade issues and on international economic institutional questions. The Eastern countries will be competitors with the South and are likely to be aligned with the North in defensive positions against the demands of the South.
- L'U.R.S.S. face au système de commerce multilatéral - Maciej Kostecki p. 75-89 Initialement, l'Union Soviétique a refusé à la fois le système de commerce multilatéral et ses institutions (1947-1955). Cependant, sa position a évolué depuis le milieu des années cinquante. Tout en souscrivant à la règle de la non-discrimination et du multilatéralisme dans le commerce international, l'U.R.S.S. a cependant continué à refuser d'adhérer aux institutions de coopération commerciale internationale telles le GATT et son pendant monétaire, le FMI. Il semble désormais qu'une étape a été franchie et qu'on puisse reconsidérer la participation soviétique au partage des responsabilités pour la gestion de la coopération économique internationale. L'article clarifie la nature des forces internes et internationales qui ont poussé le gouvernement soviétique à changer d'approche envers les règles fondamentales de la coopération commerciale internationale. Il énumère également les principaux domaines où des différences risquent de subsister et propose quelques solutions à ces problèmes. L'auteur suggère que l'Union Soviétique aussi bien que les grandes nations commerçantes de l'Ouest bénéficieraient d'une telle conciliation sur les objectifs et les moyens.The Soviet Union and the Multilateral Trade System. The Soviet Union originally refused both the principles of the multilateral trade system and its institutions (1947-1955). That position has been modified however since the mid 1950's. While converting to the rule of non-discrimination and multilateralism in international trade, the USSR continued nonetheless to refuse the institutions of international trade cooperation such as the GATT and its monetary counterpart, the IMF. It seems now that a stage has been reached where Soviet participation in sharing the responsibilities for the management of international economic cooperation could be reconsidered. The article clarifies the nature of the domestic and international forces which have propelled the Soviet government to change its approach towards the basic rules of international trade cooperation. It also lists the major issues where differences are likely to persist and proposes some solutions to those problems. The author suggests that both the Soviet Union and the major Western trading nations could benefit from such a reconciliation.
- La politique économique chinoise du 1er Plenum du XIe Congrès (août 1977) à la veille du 3e Plenum (décembre 1978) - Thierry Pairault p. 91-130 L'article analyse les principales dispositions prises en matière de politique économique au lendemain de la chute de la bande des Quatre et plus spécialement cherche à préciser les orientations définies à l'issue du XI* Congrès du Parti communiste chinois (août 1977) et de la V* Assemblée nationale populaire (février 1978). L'article est divisé en trois parties : politique agricole (répartition, mécanisation rurale) ; politique industrielle (aspects financiers, industrialisation rurale) ; politique commerciale (données récentes et principes du commerce extérieur). 1) La politique agricole. Après avoir souligné la précarité de la situation agro-alimentaire chinoise (faible taux de croissance de la production de céréales) et le manque d'enthousiasme des paysans à participer au travail collectif de production, l'auteur décrit les mesures édictées afin de stimuler l'activité des paysans grâce à une meilleure gestion de la main-d'œuvre et une rémunération du travail collectif plus incitatrice ; puis l'auteur aborde le problème de la mécanisation rurale dont les faibles progrès forcent aujourd'hui les dirigeants chinois à remettre en question la voie suivie depuis la révolution culturelle et à proposer des objectifs dont l'ambition laisse sceptique quant aux chances d'une réalisation rapide. 2) La politique industrielle. L'auteur montre les divergences en matière de politique industrielle entre une ligne « radicale » (la bande des Quatre) et une ligne « modérée » (Zhou Enlai, Deng Xiaoping) qui, bien installée au pouvoir aujourd'hui, prône un retour à un mode de développement centralisé. Pour assumer les responsabilités consécutives à la centralisation, l'Etat chinois est obligé de se doter de bases financières plus saines et par suite d'imposer un certain nombre de règles restreignant la liberté financière des entreprises industrielles et exigeant une rentabilité accrue. En outre, ces deux impératifs (centralisme et rentabilité) remettent en cause la politique de petites industrialisation rurale qui manifesta son incapacité à être autre chose qu'un pis-aller. 3) La politique commerciale. L'auteur fournit d'abord un certain nombre de données statistiques sur la composition et les orientations des échanges commerciaux de la Chine avec l'étranger au cours des années 1972-1977 ; puis analyse les principes qui régissent la politique commerciale de la Chine pour conclure que si la Chine semble s'ouvrir davantage sur l'extérieur, cela n'implique pas une acceptation d'une division internationale du travail, mais marque plutôt la faiblesse de la situation économique générale de la Chine. En bref, les orientations de la nouvelle équipe gouvernementale chinoise, très nettement influencée par la personnalité de Deng Xiaoping, suggèrent, et tel est le sentiment des Chinois eux-mêmes, un retour au type de politique de développement économique mis en œuvre durant les années 1961-1965 sous la tutelle de Liu Shaoqi.The Chinese Economie Policies from the 1st Plenum of the Xlth Congress (August 1977) to the 3rd Plenum (December 1978). This article analyses the principal measures taken in the field of Political Economy since the fall of the Clan of Four and more specifically attemps to indicate what orientations issued from the XI Congress of the Chinese National Communist Party (August 1977) and from the V National People's Assembly (February 1978). The article is divided into three parts: agricultural policy (repartition, rural mechanization); industrial policy (financial aspects, rural industrialization); commercial policy (recent data and the principles of foreign trade.) 1) The agricultural policy. After having underlined the precarious situation in food and agricultural production as a whole (the low rate of grain production) and the agricultural workers' lack of enthusiasm to participate in collective production, the author describes the measures implemented to stimulate interest, through better management of the labor force and higher incentives for collective work. Following this, the author threats the problem of agricultural mechanization, where limited progress is forcing the Chinese authorities to question the policy followed since the Cultural Revolution and to propose less ambitious targets, which leave some doubt as to the possibility of achieving mechanization rapidly. 2) The industrial policy. The author illustrates the divergencies between the "radical" line of industrial policy (the Clan of Four) and the "moderate" one (Zhou Enlai, Deng Xiaoping) who chose a return to the centralized mode of development. To undertake the responsibilities latent to centralization, the Chinese state is obliged to establish healthier financial structures and inforce certain measures to restrain the financial freedom of the industrial firms and to increase rentability. These two imperatives (centralization and rentability) compromise the policy for small rural industrialization, which in this context has the dubious advantage of being better than nothing. 3) The commercial policy. First the author furnishes a certain number of statistical data on the composition and the aims of commercial exchange between China and foreign countries from 1972-77, then, he analyses the principles governing China's foreign trade to conclude that if China appears to be opening to a greater extent, this does not imply acceptance of an international division of labor, but rather indicates the general weakness of the economic structure in China. In short, the directions chosen by the new team governing China, markedly influenced by Deng Xiaoping, suggest, and the Chinese themselves are of this opinion, the type of policy for economic development implemented in 1961-65 under the leadership of Liu Shaoqi.
- Evaluation de la pression inflationniste en Pologne dans les années 1960-1975. Essai théorique et statistique - Henri Dunajewski p. 131-149 Les statistiques officielles des prix paraissant contraires aux informations et indications indirectes, l'auteur cherche à localiser l'étendue de la « plage > des taux d'inflation probables, pour les années 1960-1975, limitée pour chaque instant analysé par deux bornes : une inférieure (taux minimal d'inflation) et une autre supérieure (taux maximal ou virtuel d'inflation). Pour atteindre cet objectif, il examine l'utilité d'application de la théorie quantitative de la monnaie. Il essaie de prouver que la juxtaposition traditionnelle de la masse monétaire au volume total du revenu national (ou au PIB) induit en erreur car elle fait ainsi confronter un stock à un flux. L'auteur propose, par conséquent, une nouvelle approche quantitative qui consiste à mettre en rapport le stock de monnaie constaté à un instant donné et le stock des marchandises disponibles dans le commerce au même instant. Le rapport ci-dessus est présenté en deux variantes : ? la première limite le stock de monnaie à la circulation monétaire, c'est-à- dire à la monnaie restant en dehors des caisses bancaires et des organismes d'épargne ; cette variante permet de calculer la borne inférieure d'inflation ; ? la deuxième ajoute à la circulation monétaire les épargnes à court terme et les dépôts disponibles à chaque instant ; cette deuxième variante sert à fixer la borne supérieure d'inflation. Les résultats détaillés des calculs sont présentés dans le tableau IV.An Evaluation of Inflationary Pressure in Poland (1960-1975). Since official price statistics appear to be inconsistent with indirect information and other indications, the author seeks to localize the hazy area of probable inflation rates and determine its extent over the years 1960-1975, by the use of a maximal (or virtual) and a minimal projections of the inflation rate for each point in time analyzed. In order to achieve this, he questions the usefulness of applying a quantitative money theory and indicates that the traditional juxtaposition of the money mass with the total volume of national revenue is misleading because it confronts an affixed mass with a fluctuating one. The author thenceforth proposes a different quantitative approach whereby the affixed money mass at a given point in time, is related to the stock of available merchandise at that precise moment. This relationship is presented under two variables: ? the first limits the monetary stock to the money in circulation, that is to the money remaining outside savings and bank deposits; this variable is used to calculate the inferior level of inflation; ? the second adds short term saving and readily available deposits to the money in circulation; this second variable is used to determine the highest level of inflation. Detailed results of these calculations are presented in Table IV.
- Réalisation des plans et politique des salaires en Pologne de 1950 à 1975 - Barbara Rogulska p. 151-163 L'hypothèse de départ de l'article est de considérer que ni l'élaboration du plan ni sa réalisation ne peuvent se réduire à un problème de technique économique mais sont l'expression d'une politique économique et même au-delà, des rapports constitutifs d'une société. D'où l'importance attachée à la planification et surtout à la réalisation des plans de salaires en Pologne dans les années 1950-1975. La période prise en compte semble suffisamment longue pour que les phénomènes observés soient significatifs. La première partie est consacrée à l'analyse de la réalisation des grandeurs salariales telles que le fonds de salaires, les salaires individuels, nominaux et réels, dans tous les plans quinquennaux. Ceci à un double niveau, celui de l'efficacité directe, par rapport aux objectifs du plan, celui de l'efficacité finale, par rapport aux fonctions assignées aux salaires par la politique des salaires. On constate une faible efficacité directe, et des caractéristiques constantes dans la réalisation des plans des salaires réels et le dépassement du plan du fonds de salaire. Il en est de même de l'efficacité indirecte. Par conséquent, dans la deuxième partie, les questions suivantes sont posées : la non-réalisation des plans de salaires peut-elle s'expliquer par des erreurs de planification ou de gestion ? Par exemple par le dépassement des plans d'investissement ou par une productivité trop faible, raisons avancées entre autres par les économistes des pays de l'Est? Ou faut-il chercher des raisons beaucoup plus fondamentales, en l'occurrence des caractéristiques du système même et les conflits d'intérêt qui lui sont inhérents ? C'est vers cette dernière réponse que s'oriente la conclusion après la réfutation de l'exploitation en termes d'erreurs ou plutôt en supposant que ces erreurs sont consécutives à une même logique.Barbara Rogulska. ? Plan Fulfilment and Wage Policies in Poland (1950-1975). The author's initial premise is that the problem of formulating the plan and subsequently fulfilling the targets set forth is not an expression of economic know-how, but rather a reflection of the political economy and even beyond that of the relationships that govern the society. For this reason an assessment of wage policies and of the levels of fulfilment of planned targets over a period of twenty five years (1950-1975) appears apt to yield significant findings. The first part is devoted to an analysis of the wage bill: the magnitude of wage funds and of individual nominal and real remunerations, covered by successive five year plans. Two levels of effectiveness come under consideration here ? that of direct effectiveness in relation to the plans and that of final effectiveness in terms of the wage policies enacted. A rather low direct effectiveness was noted along with constant tendencies concerning real wage plans and an increase in the wage funds over and above planned levels. The same is true of indirect effectiveness. In view of this, the following questions are examined: can the non-fulfilment of wage plans be explained by errors in planning and management? For example, by over-spending in relation to the plans for investment or by productivity levels that are below par ? reasons, among others, commonly proposed by economists in the Eastern countries. Or should more basic reasons be sought, such as elements residing within the characteristics of the system itself or the conflict of interests inherent to it? The conclusion leans towards the latter alternative succeeding a refutation of why the difficulties may not be attributed to errors and that the errors, therefore, are consecutive to the logic of the system.
- Quelques facteurs affectant la mobilité sociale des femmes dans le monde rural soviétique - Ethel Dunn p. 165-184 Cette étude est fondée sur de nombreuses lectures dans les domaines de la sociologie, de l'ethnographie et de la santé publique. L'auteur remet en question sa conception première selon laquelle le paysan est un homme en transition » et estime que cette proposition devrait se mettre au féminin. Les femmes rurales soviétiques n'ont pas accès à la formation technique malgré les souhaits des autorités. Diverses explications en sont données et l'auteur conclut que, pour réaliser au mieux leurs potentialités, les femmes du monde rural soviétique doivent partir vivre en ville. La situation n'a guère de chance d'évoluer tant que le rôle biologique des femmes n'aura pas changé.Factors affecting Social Mobility for Women in the Soviet Countryside. This study is based on a wide range of sociological, ethnographic, and public- health literature. The author re-examines her original position that "the peasant is a man in transition", and concludes that the proposition should undergo a gender change. Soviet rural women are not being given access to technical training, in spite of official desire. Several reasons are given for this, and the author concludes that in order to achieve their maximum potential, rural women are having to leave for the cities. The situation is not likely to change unless the biological role of women is altered.
- L'évolution du droit public en R.D.A. après le VIIIe Congrès du SED (parti socialiste unifié d'Allemagne) - Gerhard Riege p. 185-205 Depuis le début des années soixante-dix, une évolution sensible s'est dessinée dans le droit public de la R.D.A. Elle caractérise notamment les actes législatifs ayant trait à la compétence des organes d'Etat centraux et locaux mais aussi à la place du citoyen dans l'Etat socialiste allemand. L'auteur analyse essentiellement les modifications apportées en 1974 à la Constitution de 1968 ainsi que certaines lois parallèles concernant le Conseil des ministres, la Chambre du Peuple, le Conseil d'Etat, etc. Il met également en valeur le problème des relations internationales de la R.D.A. d'une part avec l'U.R.S.S. (allié privilégié) et d'autre part avec la R.F.A. (relations d'égalité fondées sur les principes du droit international valant pour l'ensemble des Etats).The Evolution of Administrative Law in the GDR following the YIII Congress of the SED (United Socialist Party of Germany). Since the beginning of the seventies there has been a notable evolution in Administrative Law in the GDR. It is characterized namely by legislative acts pertaining to the prerogatives of central and local state organs and also to the citizen's place in the German socialist state. For the most part, the author analyses the modifications made in 1974, in the Constitution of 1968, as well as certain collateral laws concerning the Council of Ministers, the Peoples' Assembly, the Counsel of State, etc. He also draws our attention to the problem of the GDR's international relations with the USSR (a priviledged ally) and with Federal Germany (relations of equality founded on the principles of International Law and applicable to all states).
- Les enseignements de l'expérience soviétique d'agriculture collectiviste - Basile Kerblay p. 7-30
Note
- La Constitution démocratique de la Pologne. (Un projet peu connu) - Waclaw Bitner p. 209-220 L'Etat polonais est ressuscité en 1918 après 123 ans d'inexistence légale. Sa première Constitution a été adoptée par la Diète le 21 mars 1921. Cette Constitution démocratique, inspirée des textes français et belge, s'est avérée peu adaptée aux conditions d'un Etat confronté à des difficultés considérables, internes aussi bien qu'externes. A partir du coup d'Etat de mai 1926, entrepris avec succès par le maréchal Pilsudski, la Constitution de 1921 a été progressivement modifiée dans le sens d'un certain renforcement du pouvoir du président de la République. Pilsudski, d'ailleurs, souhaitait que le renforcement de l'exécutif soit poussé encore plus loin. Certains membres du Parlement, dont l'auteur de l'article, ont entrevu la nécessité d'amender la Constitution de 1921 et d'en protéger les grands principes démocratiques et républicains. Un projet a donc été élaboré en 1929 et a été présenté à la Diète le 18 février 1930 avec l'accord du centre-gauche. Après avoir, d'abord, été accepté par Pilsudski, il a finalement été rejeté à la suite d'une série de circonstances relatées par l'auteur. C'est le texte de ce projet qui est publié ici.The Democratic Constitution of Poland. (A little-known proposai.) Poland was reinstated in 1918 after 123 years of legal inexistence. Its first Constitution was adopted by the Diet on March 21, 1921. This democratic Constitution, inspired by those of France and Belgium, proved to be little adapted to the situation of a state confronted with considerable difficulties, internal as well as external. From the time of the overthrow of the state, undertaken with success by Marshal Pilsudski, the Constitution of 1921 has been progressively modified by reinforcing the powers of the President of the Republic. Pilsudski moreover desired that reinforcement of the executive be pushed even further. Certain members of Parliament, among them the author of this article, felt the necessity of amending the Constitution of 1921 to protect its broad democratic and republican principles. A proposal was drawn up in 1929 and presented to the Diet on February 18, 1930 with the approval of the left center. First, after having been accepted by Pilsudski, it was rejected in the course of circumstances related by the author. The text of this proposal is published here.
- La Constitution démocratique de la Pologne. (Un projet peu connu) - Waclaw Bitner p. 209-220
Revue des livres
- Jean Weiller, Jean Coussy, Economie Internationale, tome 2 : « Internationalisation et intégration... ou coopération (faits, théorie et politiques) » - Erik Izraelewicz p. 223-229
- Pierre et Marie Lavigne, Regards sur la Constitution soviétique de 1977 - Daniel Gaxie p. 230-235
- Anton Brender, Socialisme et cybernétique - Wladimir Andreff p. 236-241
- Axel Lebahn, Sozialistische Wirtschaftsintegration und Ost-West-Handel im sowjetischen internationalen Recht (L'intégration économique socialiste et le commerce Est-Ouest dans le droit international soviétique) - Jiirgen Nötzold p. 242-246
- Gabriel Francis Horchler, Hungarian Economie Reforms ? a Selective, Partially Annotated Bibliography - Agota Dezsenyi-Gueullette p. 247-248
- Kamil Dziewanowski, The Communist Party of Poland - Georges Mond p. 249-256
- Résumés des articles - p. 257-266