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Dossier: -La faim... encore. -L'évolution des disponibilités alimentaires mondiales. -Comment assurer la sécurité alimentaire mondiale?

Bilan de la situation alimentaire et nutritionnelle en cette fin du XXe siècle où il est fait état de la lente progression qui s'est effectuée depuis les années 60 mais aussi des conséquences de la malnutrition sur l'état de santé des enfants notamment et des différentes carences qui les touchent.

Après la définition et la mesure du nombre de "mal nourris" dans nos sociétés de consommation, l'auteur analyse les différents modes de lutte contre les problèmes alimentaires et s'interroge sur la portée de solutions d'urgence comme l'aide alimentaire et sur l'efficacité des politiques sociales destinées à favoriser la réinsertion des plus démunis.

Les effets de l'abus d'alcool sur la santé ont pris des proportions alarmantes ces denrières années en Russie. De plus la hausse du prix des alcools, décidé lors d'une campagne contre l'abus d'alcool a plongé dans la pauvreté une grande marge de la population.

L'association créée par Coluche et présidée aujourd'hui par Marie Dumas est devenue en quelques années l'une des toutes premières structures d'aide en faveur des plus démunis.

La plupart des famines du monde actuel ne doivent rien à la fatalité. De la négation des famines à leur exposition volontaire, la faim est devenue l'arme par excellence des nouveaux conflits des pauvres, au Sud comme à l'Est.

L'Irak a su parfaitement jouer le scénario de la famine pour mobiliser la compassion internationale en exposant sciemment de petites victimes de la malnutrition dans les hôpitaux des grandes villes, enfants décharnés complaisamment montré aux journalistes en visite, sur le mode "voyez comme on nous traite".

Nouvelle venue dans la stratégie de la fausse famine: la Corée du Nord. Victime de graves inondations pendant l'été 95 elle a pris prétexte de l'ampleur du cataclysme pour faire appel à une aide internationale de toute façon indispensable pour secourir une éocnomie en pleine déliquescence.

La famine du Soudan s'éternise. Elle anéantit à petit feu les civilisations du sud de ce pays depuis le début des années 80 en ne suscitant, intérêt économique oblige, de la part de la communauté internationale que quelques protestations sporadiques.

Facilement irrationnelle, la crainte de ne pouvoir alimenter la planète semble aujourd'hui résurgir avec force, en dépit des succès remportés jadis par la Révolution verte. Outre les limites inhérentes à cette dernière, l'inquiétude actuelle provient non seulement de la détérioration de l'environnement mais aussi de la multiplication de conflits locaux générateurs de situation de disette et de famine.

Après n'avoir cessé de baisser depuis le début des années 60, conséquence de la surproduction des riches pays exportateurs du Nord, les prix mondiaux des céréales se sont mis à flamber depuis la fin 1994, créant une situation sans précédent sur les marchés mondiaux.

Souvent laissé pour compte, l'agriculture en Asie a souffert d'un manque d'investissements, même si les premiers succès de la Révolution verte ont provoqué une hausse de la productivité et une diversification de la production rurale. Aujourd'hui les signes d'essoufflement et les motifs d'inquiétudes se multiplient.

Compte tenu des handicaps et de la situation politique, les performances agricoles de l'Afrique ne sont pas si catastrophiques, même si la crise rurale qu'elle traverse est particulièrement sévère.

-Echec de la Nouvelle Politique Agricole. -L'impact de la dévaluation du franc C.F.A.

Les pénuries d'eau en Afrique explique le déclin agricole des oasis sahariennes et des bas fonds; elles encouragent évidemment l'exode rural. La pollution de l'eau est, en plus la première cause de mortalité infantile dans les zones rurales tropicales africaines.

Pour échapper à la pauvreté, il est préférable pour les agriculteurs africains de cultiver des biens agricoles valorisés sur le marché plutôt que des céréales dont le prix est très bas. Ce qui importe c'est que l'équilibre importation-exportation soit respecté.

La croissance urbaine, trop rapide en Afrique, est un facteur d'instabilité difficilement contestable. Le fait urbain finit par générer l'exclusion et des poches de pauvreté de plus en plus résistantes.

-La pauvreté touche davantage les femmes. -Accumulation des handicaps. -Susciter de "micro-projets", la solution? -Les femmes en suremploi. -La question des jeunes.

Déjà insuffisante pour répondre aux besoins actuels, la production alimentaire des pays du Maghreb-Machrek doit faire face à une très forte croissance démographique. Dans cette partie du monde, la terre cultivable et l'eau sont des denrées particulièrement rares.

-1960-1993: haro sur la Politique Agricole Commune. -1992-1996: les politiques agricoles nouvelles sont arrivées. -Excédents... ou pénuries? -La nouvelle PAC. -Les accords du GATT (1994). -La nouvelle loi agricole américaine (1996).

Face à la croissance de la population mondiale et de l'inégale répartition des richesses, la sécurité alimentaire apparaît comme un enjeu majeur du monde de demain. La lutte pour la sécurité alimentaire devrait être un objectif prioritaire pour les gouvernements et plus seulement celui des ONG.

L'équipe Syspro d'Enda travaille depuis une dizaine d'années à concevoir et à appuyer la diffusion de systèmes de production agro-écologiques dans différentes régions du Sénégal mais aussi du Sahel.

Si les institutions internationales agricoles sont capables de fournir de bonnes informations de base et de suggérer des solutions à travers des expériences pilotes, elles agissent parfois de manière dispersée, voire contradictoire et n'ont ni les moyens de peser sur les gouvernements nationaux ni de faire plus que ce que leur demandent ces derniers.

La baisse de l'aide alimentaire s'explique en partie par l'augmentation des prix mondiaux des céréales. Cela peut s'avérer dommage car elle était l'apport essentiel des pays les plus démunis.

La crise de la vache folle révèle de façon crue et incontestable la conjugaison de deux grandes ruptures que nos sociétés connaissaient tout en se les cachant à elle-mêmes; l'éloignement de la nature d'une part, l'abstraction de l'alimentation, d'autre part.

Le lien de cause à effet entre la consommation de viande des pays riches et la malnutrition dans le Tiers-Monde ne résiste pas à l'examen des faits.