Contenu du sommaire : La mesure de la performance
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives |
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Numéro | volume 74, no 4, décembre 2008 |
Titre du numéro | La mesure de la performance |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La réalité est simplement une illusion, quoique très persistante. Introduction au numéro spécial sur la mesure de la performance - Wouter Van Dooren, Steven Van de Walle p. 559-562
- Mesurer et contrôler les résultats dans les soins sociaux : le problème de la mesure de la qualité - Juliette Malley, Ann Netten p. 563-584 Cet article s'intéresse à la mesure de la qualité dans le cadre d'une nouvelle approche en matière de mesure des services sociaux financés par l'État. L'approche se base sur les principes définis dans une étude britannique dirigée par le professeur Sir Tony Atkinson. Celle-ci se fonde sur la notion de « capacity for benefit », qui décrit l'utilité potentielle pour les utilisateurs des services, et sur la notion de la qualité, qui illustre la mesure dans laquelle cette utilité est concrétisée. Nous examinerons une étude visant à évaluer la pertinence d'une mesure pondérée de la satisfaction des utilisateurs afin de mesurer la qualité et d'examiner plus particulièrement sa sensibilité aux évolutions dans la qualité des soins sociaux au fil du temps. L'étude épingle certains problèmes dans l'utilisation de la satisfaction pondérée des utilisateurs. Nous allons examiner les raisons possibles de ces problèmes, y compris la possibilité de « jeu » et la définition de la mesure, et analyser la voie à suivre dans le cadre de l'obligation d'utiliser des sources de données ordinaires.Résumé à l'intention des praticiens. Cet article présente une approche pratique pour mesurer et contrôler les résultats et la productivité dans les soins sociaux. Les mesures ordinaires utilisées sont pondérées dans la mesure du possible afin d'illustrer les résultats pour les utilisateurs des services. Les notions de « capacity for benefit » et de qualité dans ce contexte peuvent permettre aux commissaires et aux gestionnaires de distinguer l'impact du potentiel des services tels qu'ils sont actuellement configurés sur la productivité, la dépendance des utilisateurs de services et la qualité de la prestation. Nous épinglons les principaux problèmes et questions qui se posent dans l'utilisation des mesures de la satisfaction d'une part en tant qu'indicateurs du rendement et d'autre part, afin de contrôler la qualité des services dans l'approche proposée.The focus of this article is the measurement of quality within the context of a new approach to measuring government-funded social care services. The approach builds on principles set out in a UK review led by Professor Sir Tony Atkinson. At its heart are the concepts of capacity for benefit, describing the potential benefit to users from services, and quality, reflecting the extent to which the benefit is realized. We report on a study designed to explore the suitability of a weighted user satisfaction measure to measure quality, examining in particular its sensitivity to changes in the quality of social care over time. The study finds some problems with using weighted user satisfaction. We discuss potential reasons for these problems, including the possibility of gaming and the specification of the measure, and discuss a way forward in the context of the requirement to draw upon routine sources of data.Points for practitionersThe article describes a practical approach to measuring and monitoring outcomes and productivity in social care. Routine measures are used as far as possible, weighted to reflect outcomes for services users. The concepts of Capacity for Benefit and quality in this context potentially allow commissioners and managers to distinguish the impact on productivity of: the potential of services as they are currently configured, the dependency of service users, and the quality of delivery. The article identifies key issues and problems in using measures of satisfaction both as performance indicators and monitoring quality of services in the proposed approach.
- L'efficacité perçue et les attitudes des citoyens à l'égard de la réforme de l'État Providence - Inés Calzada, Eloísa del Pino p. 585-606 L'efficacité perçue des services de l'Etat Providence n'a jamais été étudiée parmi les variables qui déterminent les attitudes à l'égard de la réforme du système de protection sociale. Les citoyens sont-ils davantage enclins à accepter les réductions dans les dépenses sociales, les baisses d'impôts ou les réformes axées sur la privatisation dans les programmes sociaux lorsqu'ils perçoivent ces programmes comme inefficaces ? Afin de répondre à cette question, nous avons étudié le cas espagnol au moyen d'une enquête de 2005 effectuée par le Centre Espagnol de Recherche Sociologique (CIS) et le Conseil National Espagnol de la Recherche Scientifique (CSIC). Nous avons analysé les attitudes à l'égard de quatre domaines de la politique sociale (la santé, l'éducation, les pensions et les allocations de chômage), ainsi qu'à l'égard des réformes potentielles dans ces domaines. Les résultats remettent en question les affirmations classiques des politiciens et des praticiens, qui laissent souvent entendre que les citoyens qui perçoivent les services publics comme inefficaces préfèreraient une réduction des dépenses publiques et des impôts afin de pouvoir acquérir certains services d'aide sociale dans le secteur privé, considéré comme plus efficace.Résumé à l'intention des praticiensLes conclusions de notre article ont des implications pour les décideurs attachés aux réformes des services publics. Nos résultats contredisent les affirmations selon lesquelles depuis quelques années, les citoyens occidentaux sont moins attachés à un État providence puissant qu'ils ne l'étaient par le passé. Dans certains pays tout au moins, on peut dire que la perception qu'ont les citoyens des mauvais résultats des programmes d'aide sociale ne les amène pas forcément à embrasser la privatisation. La plupart des citoyens estiment que le manque d'efficacité des services sociaux est dû au manque de ressources et ils semblent plus favorables à l'idée d'améliorer et d'augmenter les investissements dans les services publics plutôt qu'aux autres solutions. Les gestionnaires publics pourront se servir de ces observations pour demander des ressources supplémentaires, mais cette stratégie ne doit pas leur faire oublier qu'ils doivent continuer à se battre pour une prestation de service plus efficace, car les attitudes des citoyens peuvent évoluer en cas d'inefficacité persistante..Points for practitionersThe findings of the article have implications for decision-makers committed to public service reforms. Our results contradict the contention that in recent years western citizens' attitudes in support of a powerful welfare state are less enthusiastic than they were in the past. At least in some countries, it can be said that the poor performance of welfare programmes perceived by citizens does not necessarily lead them to espouse privatization. Most citizens think that the inefficacy of welfare services is due to their lack of resources and they seem to be inclined to support the improvement and increase of investment in the public services instead of other existing alternatives. Public managers may utilize these findings as a basis for demanding additional resources, but this strategy should not lead them to neglect their striving for more efficient provision of services, since citizens' attitudes may change if inefficacy is prolonged.
- Le revêtement des routes vu par les citoyens. Observation à New York et implications pour les analyses comparatives du rendement - Gregg G. Van Ryzin p. 607-620 Les enquêtes auprès des citoyens présentent de nombreux avantages afin d'effectuer des mesures comparatives de l'efficacité, notamment entre des villes, des régions ou des pays, qui emploient souvent des indicateurs et des systèmes de présentation de l'information relativement différents. La validité, et donc la signification, de ces évaluations subjectives de l'efficacité de l'État suscitent bon nombre de débats et un scepticisme certain. Une récente étude sur la propreté des rues à New York faisait toutefois apparaître une forte corrélation entre les perceptions des citoyens et les évaluations objectives effectuées par des observateurs qualifiés. Dans la présente étude, nous nous servons des données et de l'approche analytique utilisées dans cette enquête sur New York pour vérifier la validité des perceptions des citoyens à l'égard d'un autre service de base municipal, à savoir l'état du revêtement des routes, par comparaison à une mesure élaborée et objective du lissé des routes effectuée par le Fund for the City of New York. Contrairement aux observations de l'enquête sur la propreté des rues, nous n'avons constaté, dans la présente étude, aucune corrélation ou presque entre les mesures objective et subjective du lissé des routes. Ces résultats indiquent que la validité des enquêtes auprès des citoyens est, dans une large mesure, déterminée par le service ou la situation mesurés. Des recherches empiriques complémentaires s'imposent sur les aspects du travail de l'État que les citoyens peuvent ou non juger.Résumé à l'intention des praticiens. Les praticiens font souvent appel aux enquêtes auprès des citoyens pour mesurer la qualité des services, mais rien ne leur garantit que les résultats de ces enquêtes contiennent des informations fiables sur l'efficacité réelle de l'État. Les citoyens perçoivent-ils le travail de l'État tel qu'il est réellement ? Ou le voient-ils de façon essentiellement subjective ? De façon intéressante, c'est parfois un peu des deux. Notre article se base sur une étude qui révèle que les citoyens de New York sont assez doués pour évaluer la propreté des rues de la ville. Dans cette nouvelle étude, nous avons utilisé les mêmes données et la même méthode que celles utilisées dans cette étude et avons constaté que les citoyens sont nettement moins bons lorsqu'il s'agit d'évaluer le lissé des revêtements routiers. Nous donnons quelques indications sur les types de services que les citoyens sont le plus à même d'évaluer et sur la façon d'interpréter les différentes évaluations de la qualité du service illustrées dans les enquêtes auprès des citoyens.Citizen surveys have many advantages for comparative performance measurement, particularly across cities, regions or countries that often employ quite different performance indicators and reporting systems. But much debate and skepticism exists about the validity and therefore meaning of subjective ratings of government performance. A recent study of street cleanliness in New York, however, found that citizen perceptions do strongly correlate with objective ratings by trained observers. The present study uses the same New York survey data and analytical approach to test the validity of citizen perceptions of another basic city service, the condition of road surfaces, in comparison to a sophisticated, objective measure of road smoothness conducted by the Fund for the City of New York. In contrast to the street cleanliness findings, the present study finds almost no correlation at all between objective and subjective measures of road smoothness. These results suggest that the validity of citizen surveys depends a great deal on the service or condition being measured. More empirical research on the specific aspects of government performance that citizens can, or cannot, judge well is needed.Points for practitionersPractitioners often rely on citizen surveys to measure service quality, but they remain uncertain if survey results tell them much about actual government performance. Do citizens perceive government performance as it really is? Or do they view it through a largely subjective lens? Interestingly, it may be a bit of both. This article builds on a prior study that showed how citizens of New York can be quite good judges of the cleanliness of city streets. But using the same data and method, this new study finds that citizens do a decidedly worse job at judging the smoothness of road surfaces. Some guidance is offered about which kinds of services citizens can judge best and how to interpret various service quality ratings captured in a citizen survey.
- La convergence sans diffusion ? Analyse comparative du choix des indicateurs de performance dans l'administration fiscale et la sécurité sociale - Christian van Stolk, Kai Wegrich p. 621-649 Dans cet article, nous comparons, sur un plan transnational, le choix des indicateurs de performance dans deux secteurs fondamentaux de l'activité de l'État, à savoir l'administration fiscale et la sécurité sociale. Nous avons examiné le choix des indicateurs de performance dans six pays (Australie, Canada, Pays-Bas, Suède, RU et États-Unis) pour analyser les principaux facteurs qui motivent le choix d'indicateurs donnés dans le contexte des traditions administratives nationales et des programmes de réforme plus récents, d'une part, et des évolutions vers les échanges et les « analyses comparatives » internationaux, d'autre part. Nous étudions l'importance et l'interaction relatives des différents facteurs à l'origine des choix ainsi que leur influence sur le développement et l'application des indicateurs de performance. À cette fin, nous avons associé les approches institutionnalistes à la littérature sur les mécanismes et les effets des échanges internationaux et de la diffusion des politiques. Notre analyse indique que les grandes similarités qui existent sont liées à des similarités dans les activités et les valeurs fondamentales à la base des réformes contemporaines du service public. Les variations dans le choix des indicateurs de performance (IP) sont l'expression de facteurs locaux, comme les modalités de gouvernance, qui déterminent les grandes tendances de réforme. Ces modalités influencent aussi les éventuels apprentissages internationaux.Résumé à l'intention des praticiens. Le présent article vise à contribuer au débat sur les moyens pour les organisations de tirer des enseignements de l'expérience des autres dans la définition des indicateurs de performance et des systèmes de gestion. Les possibilités d'apprentissage transnational et transversal sont particulièrement nombreuses dans les catégories où une organisation donnée n'a pas encore mis au point d'indicateurs de performance mais où d'autres l'ont déjà fait. Cependant, toute lecture croisée à partir des choix réalisés par d'autres pays doit tenir compte du fait que la définition et l'usage d'indicateurs de performance sont, dans une large mesure, déterminés par des traditions institutionnelles et des modalités de gouvernance nationales, ainsi que par des approches nationales plus larges en matière de gestion de la performance. Dans la mise au point d'indicateurs de performance, il convient de tenir notamment compte des rapports de responsabilité dans le cadre desquels les agences sont organisées.This article cross-nationally compares the choice of performance indicators in two core fields of state activity, tax administration and social security. Exploring the selection of performance indicators in six countries (Australia, Canada, Netherlands, Sweden, the UK and the US), the article analyses the driving forces for the choice of particular indicators in the context of national administrative traditions and more recent reform agendas on the one hand and the trend towards international exchange and `benchmarking' on the other hand. The article explores the relative significance and interaction of different driving forces of choice and how this shapes the development and application of performance indicators. To that end, it combines institutionalist approaches with the literature on the mechanisms and effects of international exchange and policy diffusion. Our analysis suggests that existing broad similarities are linked to similarities in core activities and values underlying contemporary public service reforms. Variation in the choice of performance indicators (PIs) reflects domestic factors such as governance arrangements through which broad reform trends are filtered. These arrangements also mediate any direct international learning.Points for practitionersThis article aims to contribute to the debate around how organizations could learn from the experience of others in designing performance indicators and management systems. Potential for cross-national and cross-sectional learning is particularly high in categories where a particular organization has not yet developed performance indicators but others have done so already. But any cross-reading from other countries' choices should take into account that the definition and use of performance indicators is to a substantial extent driven by domestic institutional traditions, governance arrangements and wider national approaches to performance management. The design of performance indicators should in particular take into account the accountability relations in which agencies are embedded.
- La mise en oeuvre complexe des systèmes de mesure de la performance : analyse des évolutions dans les organisations de service professionnel dans le secteur à but non lucratif aux Pays-Bas - Christine Teelken p. 651-673 Les théories institutionnelle et organisationnelle laissent entendre que les systèmes de mesure de la performance (SMP) actuellement utilisés dans les organisations publiques ne sont en général pas adaptés à la nature réelle de ces organisations professionnelles. Des études longitudinale et transversale dans les secteurs des soins de santé et de l'enseignement supérieur aux Pays-Bas révèlent qu'en dépit des pressions extérieures, la mise en œuvre de ces systèmes est plus lente que souhaité et qu'elle semble intervenir en dehors du processus primaire de l'organisation. Deux séries d'entretiens réalisés en 2003 et 2006 avec des coordinateurs de la qualité révèlent qu'un écart persiste entre les systèmes de mesure de la performance et le processus opérationnel, même si sa nature a évolué. D'une manière générale, les coordinateurs de la qualité réagissent de façon pragmatique aux changements qui leur sont imposés, l'examen par les pairs et la confiance collégiale jouant un rôle essentiel. Les observations empiriques montrent que les théories institutionnelle et professionnelle se complètent mutuellement.Résumé à l'intention des praticiens. Les décideurs du secteur public qui s'occupent de la gestion de la qualité et de l'assurance qualité doivent savoir que les systèmes de mesure de la performance (SMP) bien structurés ne garantissent pas une bonne mise en œuvre. Au contraire, la mise en œuvre mérite que l'on s'y intéresse en propre. Plus le SMP est sophistiqué et exigeant, plus grandes sont les chances que le personnel trouve des moyens de contourner le système et de ne l'utiliser que de façon superficielle ou accommodante. Lorsque la mise en œuvre n'est pas sérieusement prise en compte, le fossé entre la réalité et le discours ne fera que se creuser.Institutional and organizational theory supports the argument that current features of performance measurement systems (PMS) in public organizations are generally unsuitable for the actual nature of these professional organizations. Longitudinal and cross-sectional studies in the health care and higher education sectors in the Netherlands have shown that, despite external pressures, the implementation of such systems is slower than intended and seems to occur outside the primary process of the organization. Two rounds of interviews with quality coordinators in 2003 and 2006 showed that the gap between performance measurement systems and the operational process continued to exist, although its nature had changed. In general, quality coordinators responded pragmatically to the changes imposed upon them, as peer review and collegial trust played a vital part. The empirical findings illustrate that institutional and professional theories supplement each other in a fruitful way.Points for practitionersPolicy-makers in the public sector involved with quality care and assurance should be aware that a well-structured performance measurement system (PMS) is no guarantee of smooth implementation. On the contrary, the implementation deserves attention in its own right. The more sophisticated and demanding the design of PMS, the more likely it is that employees find ways to work round such a system and only use it in a superficial or compliant manner. If implementation is not taken seriously into account, this will only lead to a greater gap between reality and rhetoric.
- Comment attirer et retenir les meilleurs éléments au sein de l'administration publique ? - Pan Suk Kim p. 675-693 Cet article a pour objectif d'examiner les défis et les stratégies en ce qui concerne l'aptitude à attirer et à retenir les meilleurs éléments au sein de l'administration publique, notamment du point de vue de l'administration dans les pays en développement ou les économies en transition. Nous commencerons par évoquer brièvement les questions techniques et pratiques concernant la façon d'attirer et de retenir les meilleurs éléments, et poursuivrons par une analyse des tendances actuelles dans la gestion des ressources humaines (GRH). Nous examinerons aussi un exemple de l'expérience coréenne en matière de GRH, qui sera suivi d'une analyse des implications théoriques et stratégiques pour la GRH. On observe plusieurs types de meilleures pratiques et de nouvelles idées dans les différentes régions du monde, mais il est difficile de déterminer ce qui fonctionne vraiment, pour qui et comment. Il n'est pas possible d'appliquer la même stratégie de réforme à tous les pays. Le défi consiste dès lors à déterminer ce qui est applicable au pays concerné, et comment les choses peuvent s'appliquer tout en réduisant au minimum les conséquences négatives.Résumé à l'intention des praticiens. Compte tenu de l'évolution rapide des circonstances dans le monde et de l'importance grandissante du rendement et de l'innovation au sein des pouvoirs publics, les modes de gestion du personnel traditionnels doivent être radicalement transformés afin d'attirer et de retenir les meilleurs éléments au sein des administrations publiques ainsi que de remporter la bataille pour les talents. Les responsables des RH doivent par conséquent entreprendre le changement de grande envergure qui s'impose dans la gestion des talents et donc revoir la façon dont ils trouvent, attirent, sélectionnent, forment, développent, retiennent, promeuvent et déplacent le personnel au niveau de l'organisation. Afin de faire de l'État l'employeur modèle de prédilection, les responsables des RH doivent effectuer une nouvelle transition copernicienne en définissant un nouveau mode de gestion des ressources humaines.The purpose of this article is to discuss challenges and strategies of attracting and retaining the best in government, particularly from the perspective of government in developing countries or transitional economies. This article will first touch briefly on the technical and practical issues of how to attract and retain the best, followed by an elaboration of current trends in human resource management (HRM). It will also look at a case of the Korean experience on HRM, followed by discussion of the theoretical and policy implications on HRM. Various kinds of best practices and new ideas are available through diverse venues around the world, but it is difficult to determine what really works for whom and how. It is not feasible to apply the same reform strategy to all countries. The challenge is, therefore, to find out what is applicable to the specific country; and how things can be applied while minimizing negative consequencesPoints for practitionersUnder rapidly changing circumstances around the world with increasing pressure on performance and innovation in government, old-fashioned personnel management must be significantly transformed, in order to attract and retain the best in government as well as to win the war for talent. Thus HR managers should initiate far-reaching, much needed change in talent management in terms of how they source, attract, select, train, develop, retain, promote, and move employees through the organization. In order to make government the model employer of choice, HR managers need to make a new Copernican transition in finding a new way of human resource management.
- La formation des fonctionnaires dans l'administration publique slovène. Les questions liées à l'instauration d'évaluations des formations - Goran Vukovic, Bruno Zavrsnik, Blaz Rodic, Gozdana Miglic p. 695-721 L'administration publique slovène connaît actuellement la plus grande réforme jamais entreprise depuis la séparation du pays d'avec la Yougoslavie en 1991. Les fonctionnaires doivent s'adapter à un grand nombre de changements sur une période très courte. Ils sont confrontés à un cadre réglementaire en constante évolution qu'ils doivent mettre en œuvre et faire appliquer, ainsi qu'à de nouvelles exigences émanant d'un secteur privé en plein essor et des citoyens en général. Ces défis ne peuvent être relevés que par des fonctionnaires hautement qualifiés et qui améliorent sans cesse leurs compétences. Une formation en cours d'emploi systématique est par conséquent indispensable si l'on veut assurer la compétence des fonctionnaires dans un environnement en rapide évolution.Dans la présente communication, nous examinons ce qui se fait en matière d'évaluation des formations dans un secteur de l'administration publique slovène. Nous comparons les attitudes des fonctionnaires à l'égard de ces évaluations en partant du principe que des différences significatives existent entre les attitudes des fonctionnaires aux caractéristiques démographiques différentes.Une fois le cadre conceptuel visant à examiner la notion d'évaluation des formations chez les agents de l'État défini, nous avons étudié les questions de recherche liées aux déterminants et aux conséquences de ces évaluations. Nous avons effectué une recherche auprès d'un groupe d'agents de l'État afin d'évaluer l'influence des caractéristiques démographiques des répondants et avons obtenu 414 réponses. Les résultats obtenus mettent en évidence l'influence de la position hiérarchique, même si les cadres (les fonctionnaires dirigeants) sont moins associés que prévu aux évaluations. Les données empiriques révèlent également que la majorité des fonctionnaires sont disposés à participer à une évaluation des formations permanente et transparente.Résumé à l'intention des praticiens. La présente communication intéressera sans doute les chercheurs et les cadres qui jouent un rôle dans la programmation et l'évaluation des formations des fonctionnaires. L'évaluation des résultats des formations permet aux responsables des formations de disposer d'informations rétroactives et constitue une composante essentielle dans l'approche systématique en matière de formation. Notre communication permet de mieux comprendre le lien entre les caractéristiques démographiques des participants aux formations et leur attitude à l'égard de l'évaluation des formations, et elle aidera peut-être les responsables à mettre au point un modèle de formation systématique qui sera mieux adapté aux caractéristiques démographiques du groupe cible auquel ils s'intéressent.The state administration in Slovenia is undergoing its biggest reform since the country's secession from Yugoslavia in 1991. The civil servants need to adjust to a large number of changes in a very short time. They face a continually changing regulatory framework that they need to implement and enforce, as well as new demands from the growing private sector and citizens at large. These challenges can only be met by highly qualified civil servants who are constantly updating their qualifications. Therefore systematic in-service training is crucial to keep the civil servants competent in a rapidly changing environment. This article examines the practices of training evaluation in a branch of Slovene state administration. The article compares the attitudes of employees towards evaluation with the assumption that significant differences may exist among the attitudes of employees of different demographic characteristics. After having identified a conceptual framework that examines the notion of training evaluation among civil servants, the research questions related to determinants and consequences of evaluation were explored. Research assessing the influence of respondents' demographic characteristics was conducted among a population of civil servants, and 414 responses were gathered. The results obtained indicate that the influence of hierarchical position prevailed, although the managers (leading civil servants) are less involved in evaluation than expected. Empirical data also demonstrate that the majority of employees are willing to participate in permanent and transparent training evaluation.Points for practitionersThis article may be of interest to researchers and managers involved in the planning and evaluation of civil servant training. Evaluation of the results of training presents feedback information to the training managers and is a key component in the systematic approach to training. The article sheds light on the relationship between demographic characteristics of training participants and their attitude towards training evaluation, and may help managers develop a systematic training model that will be better tailored to the demographic characteristics of their target group.
- La gouvernance sri-lankaise envahie par le tsunami : Tsunami engulfs Sri Lankan governance - Ramanie Samaratunge, Ken Coghill, H.M.A. Herath p. 723-749 Dans la présente étude de cas, nous étudions les caractéristiques de la gouvernance dans le cadre de l'assistance offerte aux victimes au lendemain du tsunami de 2004, de la restauration des services et installations essentiels et de la reconstruction à plus long terme de l'infrastructure endommagée/détruite dans la ville de Galle, au Sri Lanka. Les données d'entretien révèlent que les tentatives de redressement ont été considérablement affaiblies par l'absence de collaboration entre les principaux acteurs aux niveaux central et local. Au niveau du district, plus précisément, les relations entre les principaux acteurs n'étaient pas suffisamment ciblées et étaient peu systématiques. Nous soutenons que même si les avantages suscités par l'intégration des actions des différents acteurs étatiques et non étatiques dans une gouvernance de ce type sont de plus en plus reconnus, le gouvernement hésite à renoncer à l'actuel mode de gouvernance, à savoir une gouvernance directive (« command and control »). Cette façon de faire a entraîné des coûts de gouvernance excessifs, et les ressources allouées à la reconstruction ont été soit détournées, soit sous-utilisées.Résumé à l'intention des praticiens. Depuis cette terrible catastrophe, la bonne volonté est énorme et les gens sont disposés à oublier les divisions et les intérêts partisans d'autrefois. Cette tendance est néanmoins fragile et risque de se dissiper facilement. Elle doit être délibérément préservée et exploitée. Les praticiens doivent en profiter pour établir des relations basées sur la collaboration et réformer les processus administratifs afin de faciliter la fourniture de produits et de services, en définissant les priorités selon les besoins. Les recommandations destinées à l'exécutif politique doivent souligner l'urgence et l'intérêt public de recourir à toutes les ressources humaines, financières et physiques disponibles par le biais d'accords de collaboration associant toutes les sources, y compris la fonction publique à chaque niveau de gouvernement, les entreprises et les organisations non gouvernementales.The features of governance during the provision of relief immediately following the 2004 tsunami, the restoration of key services and facilities, and the longer term rebuilding of damaged/destroyed infrastructure, in the Galle District of Sri Lanka, are investigated in this case study. Interview data revealed that recovery attempts were significantly weakened by the lack of collaboration among key players at the central and the district level. In particular, at the district level, interactions among key stakeholders have lacked focus and were ad hoc. We argue that despite the growing recognition of the advantages of the integration of the actions of various state and non-state actors in such governance, government appears to be reluctant to move away from the existing `command and control mode' of governance. As a result, transaction costs of governance were excessive, and the resources allocated for reconstruction were either misused or left underutilized.Points for practitionersFollowing a major disaster there is enormous goodwill, with willingness to overlook previous divisions and partisan interests. However, this is fragile and easily dissipated. It must be deliberately preserved and built on. Practitioners should seize the opportunity to build collaborative relationships and to reform administrative processes to facilitate the delivery of supplies and services, giving priority according to need. Advice to the political executive must emphasize the urgency and public interest in drawing on all available human, financial and physical resources through collaborative arrangements involving all sources, including the public service at each level of government, business and non-government organizations.
- Compte rendu critique de livres - p. 751-754