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Revue Communication & Langages Mir@bel
Numéro no 5, mars 1970
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Linguistique

    • Pour comprendre quelques termes linguistiques - François Richaudeau, Danièle Fleury p. 7 pages accès libre avec résumé
      Qui lit « Communication et Langages » ? Des spécialistes : linguistes, graphistes, gens de l'informatique, sociologues, publicitaires... et puis des « honnêtes hommes » de notre XXs siècle. D'où, pour la rédaction de la revue, des problèmes d'écriture : comment, sans verser dans des simplifications abusives, sans dénaturer la pensée du spécialiste, la rendre accessible aux autres spécialistes... et aux curieux ? La difficulté est particulièrement grande dans le domaine de la linguistique, et c'est à l'intention d'une appréciable proportion de nos lecteurs que nous publions l'article qui suit. Que les lecteurs sachent cependant — et l'auteur le précise par ailleurs — qu'il ne s'agit que d'approches, d'évocations de certains concepts linguistiques ; jamais de définitions rigoureuses ou de commentaires exhaustifs.
    • Poésie concrète et spatiale - Pierre Garnier p. 13 pages accès libre avec résumé
      « La poésie concrète et le spatialisme sont la jonction et le progrès de courants épars, mais continus dans la poésie depuis un siècle et demi. » Depuis une dizaine d'années, dans le monde entier et presque simultanément, sont apparus des poètes, qui, sans se connaître, ont produit des œuvres répondant aux mêmes conceptions. La démonstration en a été donnée â l'Exposition de poésie concrète organisée par Dietrich Man low et Arrigo Lora-Totino dans le cadre de la Biennale de Venise de 1969. La poésie actuelle, déclarait le préambule à cette exposition, « a recouru à la dislocation typographique du texte, mais sans en chercher une correspondance ou une intégration avec les nécessités sémantiques du texte ». Pierre Garnier, dans cet article, explique comment est née la poésie concrète et spatiale, ce qu'elle est, et ce que sont ses ambitions. « Comme autrefois, a-t-il écrit, par leurs premiers dessins géométriques les hommes essayaient de mettre de l'ordre dans le monde visible, les poètes d'aujourd'hui prétendent ordonner le monde des matières, des impulsions, des énergies. »
  • Informatique

    • Programme en « dents de scie » et spatialisation des concepts d'enseignement - Pierre Demarne p. 13 pages accès libre avec résumé
      Cet article a sa source dans deux études du Développement scientifique IBM France. Publiées dans ce service, elles ont été, postérieurement, réunies et publiées par l'auteur dans la revue « Enseignement programmé » qui a bien voulu nous autoriser à reproduire ce texte. Il nous a semblé qu'un tel travail destiné tout d'abord à des techniciens, puis à des enseignants, devait intéresser les lecteurs, plus divers, de notre revue. Les problèmes soulevés par l'enseignement programmé et les types de solutions proposées ne peuvent laisser indifférents tous ceux qui, conscients de l'importance de la pédagogie dans le monde actuel, mesurent le rôle qui devrait lui être assigné, et supputent les résultats que l'on pourrait attendre de ses méthodes rénovées.
  • Pédagogie

    • Une expérience d'enseignement de la télévision - Jean-Pierre Dubois-Dumée p. 9 pages accès libre avec résumé
      On enseigne le français, le latin, les mathématiques, l'anglais... Pourquoi pas la télévision ? La télévision aussi est un langage, un moyen d'expression et de communication. Mais ce langage, de plus en plus largement employé, où l'apprend-on ? J.-P. Dubois-Dumée connaît la télévision sous tous ses aspects : il a fait et présenté des émissions, il a étudié l'impact des émissions sur le public (en particulier le problème de la représentation de la violence), il est membre du Comité des programmes de l'O.R.T.F., il anime des sessions et des réunions de formation, il dirige un journal de télévision (Télérama). Réfléchissant sur tout ce travail, il a abouti à la conclusion qu'il fallait enseigner la télévision et l'enseigner là où on peut atteindre tous les jeunes, c'est-à-dire à l'école même. Il ne suffit pas d'affirmer une nécessité. Passant de la théorie à la pratique, J.-P. Dubois-Dumée, qui fut autrefois lui-même professeur de français et de latin, a tenté une expérience. Depuis trois ans, il est « professeur de télévision » dans une école secondaire de Paris. C'est cette expérience qu'il raconte.
  • Graphisme

    • Qu'est-ce que le « design »? - Marc Held p. 9 pages accès libre avec résumé
      Pour le mot « design », chaque « designer » propose sa définition. Pour Henri van Lier, professeur à l'Institut des arts de diffusion à Bruxelles, « (...) science ou technique du projet, le « design » lui-même reste un projet ». Pour Joe Colombo, architecte à Milan, le « designer » occupe une place considérable puisqu'il crée les instruments et aménage le cadre indispensables à la vie humaine ». Pour Roger Talion, concepteur industriel, c'est « (...) le contraire d'un art d'expression pour celui qui le pratique puisqu'il répond au niveau des moyens et des besoins ». Marc Held, avant de donner ici sa propre définition du « design » — qui, naturellement, n'engage que lui — expose d'abord les grandes lignes de ce métier et les principes de son action, points sur lesquels tous les « designers » se trouveront sans doute d'accord. Nous donnons en conclusion de son article un exemple pratique qui montre comment est posé un problème à un « designer » et comment ce dernier le résout.
    • Un caractère nouveau : le Syntax - Ulrich Meyer p. 7 pages accès libre avec résumé
      Un nouveau caractère vient d'apparaître sur le marché : l'antique Syntax. Lancé par la fonderie D. Stempel de Francfort, il a été réalisé sur des dessins originaux du graphiste typographe Jean Edouard Meyer. Ce dernier, qui est suisse, suivit un apprentissage de typographe avant de poursuivre aux Beaux-Arts de Zurich des études qui le destinaient à devenir graphiste. Il fit ensuite un séjour à Paris. Depuis 1952, il exerce à Zurich le métier de graphiste en même temps qu'il enseigne le graphisme et le dessin aux Beaux-Arts. Dès 1954, il cherchait à créer un nouveau caractère. Après une longue période de mise au point, les premiers essais purent être envisagés en collaboration avec la fonderie Stempel. A l'heure actuelle, l'alphabet complet existe déjà en romain, italique et demi-gras. Le texte que nous publions ci- dessous est une étude détaillée sur la façon dont Jean Edouard Meyer a étudié puis réalisé ce nouveau caractère. Ne faut-il pas s'interroger sur les possibilités de diffusion d'un caractère plomb à l'ère de la composition électronique ? Certes le plomb reste encore la matière première la plus utilisée, mais les imprimeurs peuvent-ils encore investir dans de nouvelles créations de caractères qui risquent d'être mis hors service avant leur amortissement total. Mais dans la plupart des cas les systèmes de photocomposition reprennent les caractères qui ont fait leurs preuves dans la composition classique. Et l'on peut se demander si la vocation d'avenir des fonderies ne sera pas celle de créer des caractères qui serviront dans tous les systèmes futurs, quels qu'ils soient.
  • Sociologie

    • Les tendances de la sociologie moderne - Jean Cazeneuve p. 6 pages accès libre avec résumé
      II est difficile de donner de la sociologie une définition qui rallie tous les suffrages. Mais sans vouloir la définir strictement, on peut néanmoins indiquer quels sont les grands courants qui la traversent, les grandes tendances qui l'animent. Le texte que nous publions ici est extrait d'un chapitre du Dictionnaire du Savoir moderne : la Sociologie, réalisé sous la direction de Jean Cazeneuve et David Victoroff, chapitre rédigé par Jean Cazeneuve lui-même.
    • La communication est-elle une vache sacrée? - Gabriel Veraldi p. 6 pages accès libre avec résumé
      Il pourra paraître curieux au lecteur que, dans une revue consacrée essentiellement à « la communication », la valeur de cette dernière soit mise en doute. On pourra ne pas être d'accord avec l'auteur de cet article, contester l'existence du problème qu'il pose, son argumentation et ses approches. Mais n'y-a-t-il quand même pas un problème ? A vouloir trop demander à « la communication », ne risque-t-on pas de la présenter comme solution valable pour toutes les questions qui se posent aux hommes et aux sociétés, alors que toutes les questions ne sont peut-être pas entièrement de son ressort ? Ainsi que le dit Gabriel Veraldi, il faut éviter de ne voir que « l'aspect, dit un peu vite, positif , de ce problème difficile ». C'est simplement demander que les spécialistes ne considèrent pas leur spécialité comme panacée. C'est une réflexion qui mérite d'être approfondie.
  • Mass media

    • Les aventures de Pop'Eye (note critique sur McLuhan) - Gérard Lagneau p. 8 pages accès libre avec résumé
      A l'égard de McLuhan, cet article n'est ni « brûlant » ni « frais », il n'est ni pour ni contre. C'est une note critique, un choix de thèmes traités en mosaïque, suivant la technique même du « métaphysicien des media ». En fait, quand Gérard Lagneau parle de McLuhan, ce n'est pas au théoricien qu'il pense, mais au phénomène que ce théoricien a déclenché ; on pourrait dire approximativement que si le media est plus important que le message, McLuhan est peut-être moins important que le macluhanisme. Il ne s'agit, bien entendu, que du McLuhan des années 60, dont l'œuvre seule est déjà connue en Europe, car nul ne sait ce que nous réserve dans l'avenir le « Magicien de la pensée pop' ».
    • Le livre de diffusion de masse - Robert Georges Escarpit p. 5 pages accès libre avec résumé
      Le texte que nous donnons ci-dessous est extrait de la nouvelle édition de la Révolution du livre que Robert Escarpit vient de publier. L'auteur, directeur à Bordeaux du Centre de sociologie des faits littéraires, examine dans cet ouvrage les mutations qui semblent s'amorcer dans le domaine de l'édition et du livre. La littérature « se révèle un acte de communication de masse », le livre devient un objet de diffusion de masse. Mais une sorte d'impossibilité apparaît qui perturbe ce développement et l'empêche peut- être de s'accomplir dans l'état actuel des choses : un fossé sépare ceux — et ils sont un petit nombre — qui font toute littérature; de ceux — et ils sont le plus grand nombre — qui la lisent. Les premiers ignorent les besoins réels des seconds, les seconds n'ont aucun moyen efficace de faire connaître leurs réactions aux premiers. Le chapitre que nous avons choisi traite de ce problème.
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