Contenu du sommaire : Lectures anthropologiques de l'éthique entrepreneuriale
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est |
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Numéro | no 21, 2013 |
Titre du numéro | Lectures anthropologiques de l'éthique entrepreneuriale |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Editorial
- Jalons pour une anthropologie de l'éthique entrepreneuriale en Asie du Sud-Est - Ghislaine Gallenga, Jérôme Soldani p. 5-19 L'éthique entrepreneuriale est une notion largement mobilisée dans le milieu des affaires et des entreprises en Asie du Sud-Est où elle est présentée le plus souvent comme un ensemble de préceptes moraux, idéologiques ou religieux que les acteurs locaux rassemblent sous le vocable « valeurs asiatiques ». L'objet de cette introduction est de replacer ces valeurs dans le contexte de l'entreprise à partir de quelques travaux fondateurs de ce sujet en Asie du Sud-Est. Nous verrons que le plus souvent ils oscillent entre deux pôles : d'une part la sociologie wébérienne du capitalisme industriel par le prisme de l'éthique religieuse et d'autre part l'approche substantiviste de Polanyi. Si les grilles d'analyse nées de ces débats ont été appliquées en majorité aux entrepreneurs issus de la diaspora chinoise, c'est la question de l'idéologie des entrepreneurs qui prédomine à travers le prisme des courants philosophiques et religieux qui leur servent de repères. Comment des valeurs et des idéologies sont-elles perpétuées, adaptées ou transposées par les directions d'entreprise ? Comment s'insèrent-elles également dans les micro-stratégies des acteurs locaux ? Comment l'éthique entrepreneuriale se décline-t-elle dans des établissements de statuts divers et dans des familles d'entrepreneurs ? Quelles images ces dernières construisent-elles et quelles sont les valeurs (morales, religieuses, etc.) qui participent à la construction de cette éthique ? En d'autres termes, il s'agit d'observer des pratiques qui ont cours dans cette partie du monde et d'en comprendre les logiques au travers d'analyses anthropologiques. Ainsi, les contributions présentées dans ce numéro apportent à la fois des éléments de réponse et ouvrent d'autres pistes de réflexion pour concourir à esquisser ce que « éthique entrepreneuriale » peut recouvrir dans cette région du Sud-Est asiatique élargi aux marges sino-indiennes.The entrepreneurship ethics is widely mobilized in business and enterprise milieu in South-East Asia where it is most often presented as a set of moral, ideological or religious precepts that local actors designate by the term “Asian values”. The purpose of this introduction is to put these so called values in the context of entrepreneurship on the basis of seminal works dealing with South-East Asian entreprises. We will see that in most cases these works oscillate between two poles: first, Max Weber's sociology of industrial capitalism through the prism of religious ethics, and secondly the substantivist approach of Karl Polanyi. If the analytical tools of these debates have been applied mostly to entrepreneurs from the Chinese Diaspora, it is the question of the entrepreneurs' dominant ideology through the prism of philosophical and religious currents which serve as benchmarks. How values and ideologies are perpetuated, adapted or implemented by company management? How do they fit also in micro-strategies of local actors? How does entrepreneurial ethics decline in business of various statutes and in entrepreneurs' families? What images these families do build, and what are the values involved in the construction of this ethics? In other words, we mean to observe existing practices in this part of the world and understand their logic through anthropological analysis. Thus, contributions of this issue provide both some answers and open to other ideas to contribute to outline what “entrepreneurship ethics” can be in the region of South-East Asia expanded to Sino-Indian margins.
- Jalons pour une anthropologie de l'éthique entrepreneuriale en Asie du Sud-Est - Ghislaine Gallenga, Jérôme Soldani p. 5-19
Articles
- L'éthique entrepreneuriale : un objet anthropologique ? - Ghislaine Gallenga p. 21-36 L'éthique entrepreneuriale se développe dans les milieux de l'entreprise depuis les années 1970. Sans porter un regard sur la pertinence de la morale ou de l'éthique dans les entreprises, c'est-à-dire l'inscription de leur activité dans la catégorie du « bien commun », cet article veut s'arrêter sur l'éthique entrepreneuriale et la traiter en tant qu'objet. Pour la penser anthropologiquement, il s'agirait d'abstraire la notion d'« éthique entrepreneuriale » de toute considération quant à sa finalité, à son applicabilité, voire même de la question de l'intentionnalité « réelle » ou supposée des acteurs qui la mobiliseraient à d'autres fins qu'elle-même. Il s'agit en somme de penser « l'éthique entrepreneuriale » comme une catégorie de la gestion du travail à l'intersection entre discours et pratique et d'observer en situation l'usage qui est fait de cette notion et sa circulation en tant qu'énoncé dans le quotidien de l'entreprise. En d'autres termes, il s'agit de soustraire au questionnement sur l'éthique le débat normatif dont la visée serait son application.The entrepreneurial ethics developed in the 1970s in business circles. This article intends to consider the entrepreneurial ethics as a research object and not to judge the relevance of the moral or ethics, i.e. the integration of activities in a “collective good” category. To consider it as an anthropologist, we should withdraw from the notion of “entrepreneurial ethics” everything relating to its purpose, its applicability, or even its “true” or supposed intentionality by actors who could use it with different purposes than itself. On the whole, we have to consider the “entrepreneurial ethics” as a category in the management of work between discourse and practice, and observe in situ how that notion is used and circulated as a narrative in the everyday life of the firm. To tell it differently, in this topic of ethics we want to avoid the normative discussion with an application as aim.
- Engineering Entrepreneurial Ethics: Islam after Development in Indonesia - Daromir Rudnyckyj p. 37-49 Cet article présente l'analyse d'un programme sociotechnique en lndonésie contemporaine dont le but est de façonner les codes de l'esprit d'entreprise par rapport à l'islam. En analysant ces efforts déployés pour développer la foi, nous affirmons qu'une nouvelle forme de coutumes islamiques est en train d'être introduite pour faciliter la réforme néolibérale des entreprises publiques en entreprises privées. Fondé sur plus de deux ans de recherches ethnographiques – la plupart menée auprès de l'entreprise publique Krakatau Steel – cet article explique comment ce que les Indonésiens appellent la « réforme spirituelle » est mobilisée pour prendre en charge la crise causée par la fin de la foi dans le développement. La foi dans le développement s'entend comme le développement dirigé par l'état et le projet (après la période coloniale) de modernisation et d'industrialisation nationale. Cet article décrit de quelle manière les réformateurs spirituels interprètent le Coran, l'histoire islamique, et les coutumes religieuses pour que l'islam puisse convenir aux principes de succès commerciaux que l'on trouve dans les manuels de gestion des ressources humaines, les textes liés au développement personnel et les séances de « life-coaching ». Alors que de nouveaux récits déclarent que l'Islam a toujours été hostile au capitalisme, cet article conclut que des preuves venant d'Asie Sud-Est démontrent comment, aujourd'hui, les musulmans de la région cherchent à réinterpréter l'Islam pour que la religion s'accordent aux exigences de la globalisation.This article analyzes a socio-technical scheme to engineer an ethics of entrepreneurship grounded in Islam in contemporary Indonesia. In analyzing these efforts to develop faith, this paper argues that a new form of Islamic practice is being introduced to facilitate the neoliberal reform of state-owned enterprises planned for privatization. Based on over two years of ethnographic research, most of which took place at state-owned Krakatau Steel, the article shows how what Indonesians call “spiritual reform” is mobilized to address the crisis posed by the end of faith in development. Faith in development refers to state-directed development and the post-colonial project of nationalist modernization and industrialization. The paper describes how spiritual reformers interpret the Qur'an, Islamic history, and religious practices to make Islam compatible with principles for corporate success found in human resources management texts, self-help manuals, and life-coaching sessions. Although some recent accounts assert that Islam has historically been inimical to capitalism, the article concludes that evidence from Southeast Asia demonstrates how Muslims in the region today are seeking to reinterpret Islam to make it commensurable with the demands of globalization.
- Nationalism, Islam, and Political Influence. The Ethics of the Enterprises in Banten (Indonesia) - Abdul Hamid, Gabriel Facal p. 51-63 A Banten (Indonésie), les secteurs économique et politique sont profondément lies aux réseaux informels de l'autorité. Au sein de ces réseaux, le personnage du jawara joue un rôle clé en occupant une position d'influence et en agissant comme intermédiaire entre le peuple bantenois et les institutions politiques. Le jawara n'est pas seulement une personne aguerrie aux arts martiaux traditionnels, il gère aussi des activités commerciales et politiques. Cet article décrit l'évolution récente des jawara qui, de pratiquants d'arts martiaux et intermédiaires, sont devenus des responsables politiques et des acteurs économiques de premiers plans. L'étude est centrée sur deux figures prééminentes des jawara de Banten : Haji Chasan Sochib et Haji Embay Mulya Syarif. Chasan était un homme fort qui domina la politique et l'économie pendant près de quarante ans, dès le début du régime du Général Suharto. Quant à Embay, il est un ancien bras droit de Chasan et il est devenu par la suite l'un des principaux rivaux de celui-ci. Tous deux partagent le même statut de jawara mais ils se distinguent en promouvant des valeurs référentielles distinctes dans les activités commerciales, politiques et sociales. La comparaison de leurs parcours respectifs peut éclairer le processus d'évolution du contexte politique et de développement, évolution qui est au fondement du discours éthique des principaux entrepreneurs de Banten.In Banten (Indonesia), economy and politics sectors are strongly linked to informal authority networks. In these networks, the jawara figure plays a key role, by occupying an influent position and by acting as an intermediary between Bantenese people and the political institutions. The jawara is not only a person who has traditional martial arts skills, but he also deals with main business and political activities. This article describes the recent evolutions of jawara, from martial artists and intermediaries, to political leaders and dominant economical actors. The study is focused on two prominent jawara figures of Banten: Haji Chasan Sochib and Haji Embay Mulya Syarif. Chasan was a strongman who dominated both politics and economics for almost forty years since the beginning of the General Suharto's regime. On his hand, Embay is a former Chasan's right-hand who later became one of Chasan's main rivals. Both share the same status as jawara but they distinguish themselves by promoting different ideologies in business, politics and social activities. As a result, the comparison can highlight the process of evolution of the political and development context that conditions the ethical discourse of the main businessmen of Banten.
- L'éthique japonaise comme modèle dans l'entreprise taiwanaise. Le cas de Hsu Wen-lung et la compagnie Chimei - Yū Yamada p. 65-78 Fondateur de l'entreprise taiwanaise Chimei, Hsu Wen-lung est une personnalité incontournable à Taiwan dans les domaines de la technologie de pointe, du mécénat et de la politique. Issu d'une famille modeste, il met en place en quelques années et à partir de peu de moyens un empire industriel et financier, tout en tranchant nettement avec ses concurrents en ce qui concerne la gestion de l'entreprise et ses activités externes. En effet, on peut remarquer, tant dans le management de Chimei, les activités de mécène des arts et de la musique que dans ses ouvrages, discours officiels et privés, que Hsu voue une admiration profonde au Japon et à certaines personnalités japonaises qui ont œuvré au développement de Taiwan durant la période d'annexion de l'île par le Japon, de 1895 à 1945. Après avoir retracé les grandes lignes de l'histoire de Hsu et de Chimei, on s'attellera à expliquer d'une part la représentation du Japon et de la période japonaise chez Hsu, et, d'autre part, l'influence japonaise – notamment celle de l'éthique du bushidō – dans l'organisation de son entreprise et ses activités de mécénat.Founder of Taiwanese-based Chimei company, Hsu Wen-lung is an eminent figure in Taiwan, especially in high technology, patronage and political fields. Even if he was not very well off in the beginning, he eventually set up a financial and industrial empire, while differing greatly from his rivals because of the peculiar way of managing Chimei. Apart from the factory, Hsu decided to invest into patronage of arts, hospitals, environmental and educational programs. In his actions, the books he wrote, in official and private declarations as well, Hsu repeatedly manifests that he feels a profound admiration for Japan and for some well-known Japanese who tended to develop Taiwan during Japanese Rule (1895-1945). In this paper we begin with a presentation of Hsu and Chimei, then we explain what kind of ties he built with Japan through the firm, through his activities of patronage. Afterwards, we present how Hsu has been influenced during his youth by the bushidō, the Japanese “traditional” moral code, and how he tried to spread this philosophy in all Chimei's activities.
- « Nous sommes tous frères ». Les valeurs des Elephants de Brother, club de baseball professionnel à Taiwan - Jérôme Soldani p. 79-99 À Taiwan, où le baseball est considéré comme le « sport national », les équipes professionnelles sont la propriété de grandes firmes locales et ne sont pas formellement attachées à une municipalité. Ce sont elles-mêmes de petites entreprises qui proposent, en archétype de société, un mode de fonctionnement interne qui repose sur des valeurs autour desquelles se fédèrent leurs supporters. Basée sur une enquête ethnographique de douze mois, notamment au sein de la formation professionnelle des Elephants de Brother, cette contribution montrera comment celle-ci se donne à voir comme une entreprise structurée autour de valeurs morales entendues comme « traditionnelles » et dont les joueurs de l'équipe sont érigés en parangons. Le modèle d'une famille unie et strictement hiérarchisée est mis en exergue par les propriétaires du club et son iconographie. Mais ces représentations se heurtent à la réalité de la pratique quotidienne et aux affaires de corruption qui sapent régulièrement l'image de la ligue professionnelle taiwanaise.In Taiwan, where baseball is considered as the national sport, professional teams are owned by large local firms and are not formally attached to a municipality. They are themselves small companies offering an archetypal society, whose mode of internal operations are based on values around which to unite their fans. Based on an ethnographic study of twelve months, particularly among the professional team of Brother Elephants, this contribution will show how it is to be seen as an enterprise structured around moral values understood as traditional and whose players are established as paragons. The model of a united family and strictly hierarchical is highlighted by the owners of the club and its iconography. But these representations are faced with the reality of daily practice and corruption that regularly undermine the image of the Taiwanese professional league.
- Philanthropie, évergétisme ou philotimie. Les Lamsam et les Chearavanont, familles d'entrepreneurs sino-thaïlandais - Jean Baffie p. 101-122 La philanthropie semble avoir en Asie suscité un net engouement ces dernières décennies. En Thaïlande toutefois, ces largesses financières à l'égard des œuvres du bouddhisme ou des fondations patronnées par la famille royale ne sont pas toujours l'illustration d'un total désintéressement. En effet, en contrepartie de cette générosité bien orientée, le donateur peut espérer recevoir – voire réclamer – une des multiples décorations officiellement attribuées par le souverain. Lorsque le donateur est une donatrice, certaines médailles donnent droit à des titres placés dorénavant devant le prénom qui ont pour effet de distinguer une nouvelle noblesse. Cette ferveur pour les décorations a pu entraîner dans le passé des phénomènes de corruption de la part de hauts responsables de monastères bouddhiques habilités à délivrer des certificats de donations. Au lieu de réelle philanthropie ou même d'évergétisme à la mode antique, c'est bien de course aux honneurs ou philotimie qu'il convient ici de parler.We can at times talk of a craze for philanthropy in Asia. However, in Thailand, that financial liberality for Buddhism charitable works or the plethora of foundations patronized by members of the royal family are not always a proof a perfect unselfishness. Actually, in return for this well connected generosity, the donator expects to receive — or even ask for — one of numerous decorations officially bestowed by the king. Even, in the case of the donator being a woman, some of these medals of higher ranks have for effect that therefore a special title is positioned ahead of the personal name just like if it was to create a new kind of nobility. In the past, that enthusiasm for royal decorations has generated cases of corruption by some high-level monastery hierarchy empowered for the delivery of donation certificates. Instead of true philanthropy or even antic style evergetism, we should talk here of craze for honors or philotimia.
- L'Entrepreneuriat au sein de la famille. Marchands et entrepreneurs en Inde - Harald Tambs-Lyche p. 123-139 Malgré le déni de Max Weber, l'essor actuel de l'économie indienne montre que non seulement l'esprit du capitalisme, mais aussi l'entrepreneuriat, sont bien présents en Inde. Dans cet article, j'analyse les stratégies commerciales des Gauda Saraswat Brahmanes du Sud Kanara (autour de Mangalore, sur la côte Ouest de l'Inde), en utilisant le modèle d'entrepreneuriat proposé par Fredrik Barth (1962, 1967). Fidèle à la tradition du « capitalisme de portefeuille » (Baily 1989), ces marchands distribuent leur capital entre des filières sûres mais modérément rentables, et des projets novateurs et profitables mais risqués. L'entrepreneur, ici, n'est que rarement l'individu, car il s'agit le plus souvent d'une stratégie orchestrée par la famille, qui se confond à son tour avec la firme familiale. Cette orchestration exige des chefs de famille un souci constant de management qui se manifeste en écoutant les idées des cadets et en leur confiant des rôles qui les gratifient au sein de l'entreprise familiale, tout en gardant la main sur la stratégie globale de la firme.In spite of Max Weber's views, the present growth in the Indian economy shows rather conclusively the presence both of the spirit of capitalism and of entrepreneurship in India. In this article, I analyse the commercial strategies of the Gauda Saraswat Brahmins of South Kanara (around Mangalore, on the West coast of India), using the model of entrepreneurship proposed by Fredrik Barth (1962, 1967). True to the tradition of portefeuille capitalism (Baily 1989), these merchants distribute their capital between safe but moderately remunerative ventures, and projects that are profitable but risky. The entrepreneur, here, is rarely an individual, rather we see a strategy orchestrated by the family, which in its turn corresponds to the family firm. This organisation demands constant attention from the head of the family, who must listen to the ideas of his juniors and find a satisfying role for each of them in the family enterprise, while keeping his control of the overall strategy of the firm.
- L'éthique entrepreneuriale : un objet anthropologique ? - Ghislaine Gallenga p. 21-36
Comptes rendus
- Théâtres d'Asie à l'œuvre. Circulation, expression, politique, Hélène Bouvier & Gérard Toffin, éd. - Corinne Flicker p. 141-143
- The Perfect Business ? Anti-trafficking and the Sex-Trade along the Mekong, Svere Molland - Laurence Husson p. 144-146
- The Authority of Influence. Women and Power in Burmese History, Jessica Harriden - Céline Coderey p. 146-149
- Nay Pyi Taw, une résidence royale pour l'armée birmane, Guy Lubeigt - Jean Baffie p. 149-152
- กบฏจีนจน บนถนนพลับพลาไชย กรุงเทพฯ ศิลปวัฌนธรรม (Révolte des Chinois pauvres dans la rue Phlapphlachai), สิ - Jean Baffie p. 153-156
- Laos. Sociétés et pouvoirs, Vanina Bouté & Pholsena Vatthana, éd. - Léo Mariani p. 157-159
- Déambulations phnompenoises, Jean-Michel Filippi - Jean Baffie p. 159-163
- À l'origine de l'anthropologie au Vietnam. Recherche sur les auteurs de la première moitié du XXe siècle, Nguyen Phuong Ngo - Philippe Le Failler p. 163-166
- Ancestors in Borneo Societies. Death, Transformation and Social Immortality, Pascal Couderc & Kenneth Sillander, ed. - Antonio Guerreiro p. 166-170
- Spiritual Economy. Islam, Globalization, and the Afterlife of Development, Daromir Rudnyckyj - Pierre Prud'homme p. 170-173