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Pour appréhender la fidélité comportementale des acheteurs, les chercheurs l'observent aussi bien dans leurs achats effectifs, que dans les achats qu'ils reconnaissent avoir effectués. La communauté académique considère que la signification des construits de la fidélité comportementale est une et indivisible, et ne dépend pas de la nature factuelle ou représentationnelle des observables qu'on leur assigne (Watson et al. 2015). Les doutes exprimés à ce sujet, tant en marketing (De Wulf, Odekerken-Schröder et Van Kenhove, 2003 ; Ailawadi et al, 2014) qu'en psychologie (Corral-Verdugo et al., 1994 ; Corral-Verdugo, 1997 ; Schwarz et Oyserman, 2001), nous conduisent à mettre sérieusement à l'épreuve ce présupposé intuitif. Les résultats obtenus invitent les chercheurs à revoir la convention d'unicité, qu'ils appliquent sans réserve aux construits de la fidélité comportementale. Ils livrent aussi aux managers d'utiles conseils, pour définir leurs stratégies de fidélisation, et gérer leurs relations-clients.

Les déterminants de l'adoption du Balanced Scorecard (BSC) ont fait l'objet de peu de recherche académique en France. Cet article a pour objectif d'explorer les facteurs qui augmentent la probabilité qu'une entreprise adopte cet outil. Il s'appuie sur des approches relevant des théories de la contingence et de la diffusion des innovations et traite les données obtenues par questionnaire auprès d'un échantillon de 80 entreprises françaises. Les résultats des régressions logistiques multiples font apparaître l'influence positive notable de la tendance à innover des managers.

L'objectif de cette recherche est d'étudier la démarche de Design Thinking dans le cadre de projets innovants. Elle permet d'identifier une nouvelle classe de projets : les projets d'innovation d'exploration. Ce type de projet est spécifique et nécessite la mise en place d'un certain nombre de règles de pilotage. Nous proposons de considérer le Design Thinking comme une réelle démarche de pilotage basée sur un processus d'adaptation/exploration qui permet à une PME d'innover. Nous mettrons en évidence comment cette démarche peut inscrire une PME dans un processus d'apprentissage organisationnel. Enfin, ce travail a pris la forme d'une recherche ingénierique qui illustre comment piloter efficacement un projet dans le domaine préhospitalier.

Le phénomène de l'intrapreneuriat attire de plus en plus l'attention des chercheurs et des universitaires du monde entier. Reproduire les attitudes et les comportements des entrepreneurs peut apparaître comme un antidote à l'inertie et au manque d'innovation en particulier pour les organisations publiques. Mais, dans le secteur public, les pratiques intrapreneuriales sont naissantes et les études rares.L'objectif de cet article est d'étudier les pratiques intrapreneuriales utilisées dans un établissement de recherche au Brésil, ainsi que les principaux obstacles à une gestion intrapreneuriale dans cette organisation. Pour atteindre cet objectif, une recherche exploratoire a été réalisée avec une approche qualitative par étude de cas. Nous montrons que les principales pratiques utilisées dans cette organisation sont liées à une plus grande autonomie des employés, des récompenses financières et non pécuniaires, une rotation dans les postes de direction et une tolérance aux erreurs. Malgré cela, la bureaucratie et ses dysfonctionnements continuent d'apparaître comme des freins majeurs.

Une des obligations historiques des grandes entreprises en matière d'égalité professionnelle consiste en la publication annuelle d'un rapport de situation comparée entre les femmes et les hommes. Ce rapport est composé d'un certain nombre d'indicateurs légaux, auxquels s'ajoutent les éventuels indicateurs conventionnels, définis dans la négociation avec les syndicats. Cet article mobilise des concepts issus de la sociologie de la quantification et le cadre théorique de la perspective appropriative des dispositifs de gestion pour examiner le processus de définition des indicateurs : enjeux importants dans les négociations avec les syndicats, les indicateurs répondent à une recherche d'objectivation des inégalités (finalité qui leur est attribuée par la loi), tout en cristallisant des enjeux de pouvoir. Ainsi, loin de n'être que des reflets neutres de la réalité, les indicateurs issus de la négociation d'entreprise résultent de l'enjeu d'accès à l'information et de l'enjeu de constitution d'un rapport de force entre la Direction et les syndicats. Leur utilisation nécessite par ailleurs un apprentissage qui reste encore insuffisant au niveau local.

Depuis les travaux pionniers de Kaplan et Norton (1992), une abondante littérature s'est développée autour de la problématique de l'universalité du Balanced Scorecard (BSC). Dans la plupart des cas, les différents travaux empiriques se sont focali sés sur les grandes entreprises. Cet article propose une extension de la problématique du BSC dans le contexte PME et questionne les écueils à son adoption au sein des PME de l'Afrique Subsaharienne francophone. L'étude qualitative menée porte sur 12 PME ayant introduit les tableaux de bord dans leur gestion. Il ressort de cette étude que les PME équilibrent leur tableau de bord en associant aux indicateurs financiers traditionnels, des indicateurs « clients ». Toutefois ces tableaux de bord ne sont pas de type BSC. Les facteurs explicatifs du rejet du BSC sont d'ordre comportemental, structurel et environnemental.