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La réticence des enfants à l'égard des légumes est devenue un problème de santé alarmant dans les pays du Maghreb qui risquent de perdre leur diète méditerranéenne à cause de la mutation sociale et économique de la région. Cette recherche tend à comprendre les fondements du choix des légumes chez les enfants âgés entre 7 et 11 ans, et à évaluer l'influence de l'école primaire sur la promotion de la consommation des légumes non appréciés. Dans ce cadre, cette étude a comme objectif, d'un côté, de comprendre l'importance des propriétés sensorielles et de la valeur nutritionnelle des légumes dans la décision de consommation prise par les enfants. D'un autre côté, cette étude cherche à comprendre le rôle joué par le milieu scolaire sur l'acceptation des propriétés sensorielles des légumes. Le résultat d'une étude exploratoire, menée auprès d'un échantillon d'enfants au sein d'écoles primaires, a montré que les propriétés sensorielles peuvent freiner ou motiver la consommation des légumes chez les enfants. De plus, la mise en relation des modalités sensorielles initialement refusées d'un légume avec un contexte socio-affectif chaleureux au sein de l'école favorise l'exploration de nouvelles saveurs de légumes par les enfants.

L'objet de cet article est de comprendre comment un territoire peut implémenter un processus d'innovation ouverte dans le but de concevoir et de développer une expérience de tourisme intelligent. Nous proposons de mobiliser la Théorie de l'Acteur Réseau (TAR) pour comprendre les différentes étapes par lesquelles passe le processus d'innovation à travers la construction d'un réseau d'acteurs ayant des contraintes et des objectifs différents. Cette analyse est enrichie par une approche motivationnelle en mobilisant la TAD (Théorie de l'Auto-Détermination) afin de comprendre les raisons qui poussent les acteurs à se mobiliser. Nous proposons d'étudier le cas de la mise en place d'une innovation ouverte (le cas JMAGINE et les chemins invisibles du vieux Nice) à travers une approche qualitative et longitudinale qui permet d'analyser l'innovation de sa genèse à son déploiement final. Notre étude montre comment l'innovation ouverte et collaborative se met en place de façon spiraliste à travers l'analyse de trois controverses majeures. Nos résultats soulignent également le rôle important joué par les motivations intrinsèques dans ce type de projet.

Le marché des fusions-acquisitions dans la région MENA est en pleine expansion, mais le manque de données et d'études le rend incompréhensible. Cet article a pour objectif de lever ce voile en analysant la réaction des entreprises de cette région face à cette stratégie de croissance externe et démontrant si ces opérations créent de la richesse pour les actionnaires des acquéreurs. L'étude d'événement est utilisée à travers 3 modèles et un échantillon de 269 transactions dans 12 pays sur 15 ans. Nos résultats indiquent qu'Israël est le pays le plus actif, que 2008, 2010 et 2015 ont marqué des années record et que les rendements anormaux des acquéreurs sont globalement positifs et significatifs autour de la date d'annonce. Des fuites d'information avant cette date sont constatées dans certains pays de la région.

Cette recherche examine l'influence des péchés et des émotions du propriétaire-dirigeant dans une entreprise familiale sur la poursuite des objectifs socio-émotionnels et montre que ces derniers peuvent causer le déclin de l'entreprise familiale mais également lui permettre de se regénérer après une crise entrepreneuriale aigue. Plus précisément, cette étude met en évidence les effets des deux péchés entrepreneuriaux que sont l'avidité et l'orgueil en termes de détérioration de la performance de l'entreprise et de risque de faillite. Cette situation critique, générant honte et de culpabilité chez le propriétaire-dirigeant, a conduit à la mise en place d'actions de sauvetage et à la survie de l'entreprise familiale.La recherche présentée dans cet article se base sur une étude de cas unique développée dans un cadre d'observation participante. L'entreprise étudiée a connu une crise grave qui aurait pu conduire à son échec. Néanmoins, cette crise a entraîné un certain nombre d'évolutions cruciales dans la gestion et la gouvernance de l'entreprise contribuant ainsi à sa pérennisation. D'une part, l'entreprise étudiée est passée par une séquence de déclin, expliquée par l'avidité et l'orgueil, qui s'est traduite par un déficit de professionnalisme et la poursuite d'objectifs socio-émotionnels centrés sur la famille, ce qui a entraîné la consommation des actifs et ressources financières de l'entreprise. D'autre part, l'analyse révèle une séquence de renaissance, durant laquelle le sentiment de culpabilité a constitué le principal moteur, et qui a poussé à envisager des stratégies de repli et de sauvegarde, le propriétaire-dirigeant ayant pris conscience de la nécessité de modérer la poursuite des objectifs socio-émotionnels familiaux qui se ferait au détriment des intérêts de l'entreprise.Notre recherche contribue à la littérature sur l'entrepreneuriat dans les entreprises familiales et à celle portant sur la richesse socio-émotionnelle en affirmant la nature ambivalente de cette richesse et l'intérêt d'une poursuite maîtrisée des objectifs socio-émotionnels dans la résilience de ces entreprises.

Cette enquête vise à approfondir notre compréhension des nuances de la fiabilité des informations via Facebook, du point de vue de l'utilisateur français, en se concentrant sur les internautes appartenant aux générations Y et Z et leur interaction face à un contenu en ligne lors de la recherche et du partage d'information. Les résultats suggèrent que même si la majorité des participants désignaient Facebook comme leur principal réseau social (SNS), des sources secondaires étaient régulièrement utilisées pour confirmer les informations trouvées sur Facebook ; seule une petite fraction des participants a déclaré utiliser Facebook comme l'unique source d'actualité. Il a été constaté que Facebook avait une fonctionnalité et une valeur limitées pour promouvoir la participation de ces générations au partage de nouvelles et d'informations. Cette étude propose des causes et des raisons possibles pour expliquer la consommation « passive » de SNS par les générations Y et Z, dont la majorité est de plus en plus réticente à publier, commenter ou même transmettre des nouvelles et des informations via Facebook. À l'ère du numérique qui favorise un échange multilatéral rapide de connaissances, Facebook peut sembler moins « digne de confiance » qu'on ne l'imaginait auparavant.

Les stéréotypes sont à l'origine de nombreux jugements et de mauvais comportements. Du reste, quand ils troublent le jugement lors de l'étude d'un C.V., leur impact négatif est amplifié. Bien que la littérature traite souvent de la discrimination au travail, la recherche s'est principalement attelée à observer les sources de cette discrimination plutôt que d'explorer des solutions pour l'empêcher. Cet article s'inscrit donc dans cette faille. En effet, notre objectif est ici de déterminer dans quelle mesure le programme que Schneider Electric France a mis en place en interne pour lutter contre les stéréotypes contribue à réduire la discrimination lors de l'étude du C.V. Nous avons choisi cette organisation car elle est connue pour son engagement institutionnel contre le développement des stéréotypes. L'influence positive de cette politique est-elle une réalité ? Le personnel RH de Schneider Electric France peut-il gérer son recours subconscient aux stéréotypes ? L'objectivité totale n'est-elle pas une utopie ? Nos résultats montrent que les efforts de Schneider Electric France pour réduire les comportements stéréotypés de son personnel RH ne sont pas suffisants pour annuler la tendance à la critique extra-professionnelle mais que l'on peut encore augmenter la performance du combat livré en interne contre les stéréotypes.

La gestion des connaissances est devenue une source de compétitivité des entreprises qui amène à s'interroger sur ses conditions de réussite, en particulier pour les PME dont les ressources sont plus faibles que les grandes entreprises. Cette recherche s'inscrit dans cette perspective en explorant les pratiques de gestion des connaissances des PME tunisiennes.Nos résultats permettent de dégager quatre résultats majeurs. Tout d'abord, les PME tunisiennes qui utilisent des connaissances codifiées, reposant sur des messages formels, des procédures écrites et la standardisation des procédures ont un processus d'innovation plus efficace que les autres firmes. Ensuite, la coopération semble être la meilleure solution pour gérer leurs connaissances puisqu'elle permet d'unir plusieurs ressources stratégiques, venant de plusieurs entreprises, dont la connaissance constitue la ressource principale. Les résultats montrent également que la plupart des entreprises tunisiennes interrogées adoptent une démarche de gestion des connaissances en tant que gestion systématique d'un processus cognitif pour capitaliser, partager et créer de nouvelles connaissances. Néanmoins, le manque de leadership dans la communication des bénéfices associés aux pratiques de partage, constitue la barrière organisationnelle principale quant au partage des connaissances. Enfin, notre recherche montre que la gestion des connaissances est une variable de médiation qui joue un rôle indirect pour renforcer la relation directe entre la dimension organisationnelle et la compétitivité de la firme.