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Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 13, no 1, janvier-mars 1971
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Limites des négociations et négociation des limites - Maria Van Bockstaele, Pierrette Schein p. 24 pages accès libre avec résumé
    Par-delà le jeu de mots, l'article tient les promesses du titre. Les auteurs appartiennent à l'équipe du Centre de Socianalyse qui, depuis une dizaine d'années, a approfondi conjointement méthodes d'intervention sociologique et analyse des enjeux de l'intervention. Ici l'analyse, selon un certain fil directeur, de la situation de négociation montre de façon éclatante l'ouverture possible sur une généralisation macrosociologique de l'emploi de concepts et de raisonnements qui, au premier abord, auraient pu paraître pertinents essentiellement pour l'étude de situations de petits groupes.
  • La rémunération au rendement dans une entreprise hongroise - Lajos Héthy, Csaba Mako, Jacques Lautman p. 13 pages accès libre avec résumé
    Outre l'intérêt d'une recherche empirique claire et démonstrative, cet article a pour le lecteur français un intérêt documentaire de premier ordre car les études connues de relations industrielles dans les pays industrialisés de l'Est sont rares, et plus rares encore celles qui atteignent les incidences des facteurs d'organisation bureaucratique propres à un pays de planification socialiste sur les tensions entre pairs et les conflits ouvriers/direction dans l'entreprise. On note en particulier l'importance d'une réponse appelée par les auteurs «optimisation» et qui n'est pas sans rappeler le freinage.
  • Développement scolaire et développement économique. Comparaison entre deux régions françaises - Viviane Isambert-Jamati p. 15 pages accès libre avec résumé
    A lui seul le titre de cet article est déjà novateur dans les études sociologiques consacrées en France à l'éducation où l'on note souvent un partage des tâches de fait entre sociologues plus attachés à l'école et à la scolarisation, démographes et statisticiens plus tournés vers les problèmes de formation et de devenir de la grille des emplois. Ici l'auteur, s'appuyant sur des travaux de longue haleine menés sous l'égide de M. Reuchlin dans les laboratoires de l'Institut national d'Orientation professionnelle met en évidence, à scolarisation égale, l'incidence à la fois de l'offre d'emploi et de l'intériorisation subjective des conditions de fait sur le devenir scolaire et professionnel d'une population sur laquelle par chance, un panel a pu être réalisé .
  • Initiative économique, politique d'emploi et conflit social - Michelle Durand p. 20 pages accès libre avec résumé
    Ayant défini l'initiative économique sous la forme d'une hiérarchie de niveaux de rationalité des politiques économiques , l'auteur cherche à travers les idéologies de légitimité sociale développées, à mettre en évidence l'action institutionalisante de l'entreprise. Les décisions économiques ont un pouvoir d'organisation sociale et d'institutionalisation des rapports sociaux. La reconnaissance ou la contestation de la légitimité sociale du pouvoir économique met en cause l'action institutionalisante de l'entreprise. Ce schéma théorique est utilisé pour dresser un cadre d'analyse des politiques d'emploi des entreprises et des conflits qui leur sont liés. Une grille croisant les objectifs particuliers ou sociétaux des partenaires (patronal et syndical ) permet d'expliquer la nature de la politisation des conflits sociaux et l'évolution de leur dynamique.
  • Les événements de mai et juin 1968 et le système français de relations professionnelles - Jean-Daniel Reynaud, Sami Dassa, Josette Dassa, Pierre Maclouf p. 25 pages accès libre avec résumé
    La crise sociale de mai et juin 1968 (sans parler de la crise universitaire ou de la crise politique ) , par son ampleur comme par les caractères originaux de son déroulement , prête à plus d'une interprétation et différentes démarches peuvent contribuer à l'éclairer. La floraison d'essais qu'elle a aussitôt fait naître suffirait à le démontrer. Mais c'est vrai tout autant des travaux qui, avec plus de recul, s'efforcent aujourd'hui d'en mesurer la portée. Il est fécond et légitime de s'interroger sur la situation des salariés, sur leurs attitudes et leurs projets et de chercher dans les transformations de cette situation et de ces projets l'explication du mouvement. Il l'est tout autant de concentrer son attention sur les relations dans l'entreprise, de se demander dans quelle mesure un style de relations a été mis en cause dans les grèves et s'il laisse place à l'apprentissage de nouvelles formules. Ici le parti est d'aborder les mêmes phénomènes par une autre démarche, c est-à-dire de considérer les relations entre les partenaires sociaux, les relations professionnelles, comme un système qui a sa structure interne et sa logique propre et de nous demander dans quelle mesure les événements de 1968 l'ont modifié ou transformé.
  • Note critique

  • Comptes rendus

  • Les éditeurs nous communiquent - p. 5 pages accès libre