Contenu du sommaire : Jean Guiart : l'ethnographie comme marathon d'une vie
Revue | Journal de la Société des Océanistes |
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Numéro | no 154, 2022 |
Titre du numéro | Jean Guiart : l'ethnographie comme marathon d'une vie |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier : Jean Guiart : l'ethnographie comme marathon d'une vie
- Éditorial - p. 5-6
- Jean Guiart : l'ethnographie comme marathon d'une vie - Marc Tabani, Lamont Lindstrom p. 7-14
- Lettre ouverte à Monsieur Guiart in memoriam - Jean-Michel Chazine p. 15-20 L'auteur, étudiant en maîtrise avec Jean Guiart à partir de 1973, a été affecté au musée de l'Homme et au musée des Arts africains et océaniens (maao) jusqu'en 1979. Il est resté en relations amicales et professionnelles avec Jean Guiart tout au long de ses nombreux séjours en Polynésie autant que dans l'aire indo-pacifique jusqu'à ces dernières années. Cette lettre ouverte partage des observations et impressions recueillies au fil de ces cinq décennies.The author was a Master student with Jean Guiart in 1973 and worked at Musée de l'Homme and the maao until 1979. Since then, he maintained friendly professional and personal relations with Jean Guiart all along his numerous fieldtrips in Polynesia as in the Indo-Pacific area. This open letter shares observations and impressions collected during these five decades.
- Bibliographie raisonnée de Jean Guiart - Isabelle Leblic p. 21-46
- Clés pour l'ethnologie de Tanna (Vanuatu) au travers des pérégrinations ethnographiques de Jean Guiart - Marc Tabani p. 47-61 Soixante-dix ans après l'enquête de Jean Guiart menée au sud des îles alors appelées Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), que reste-t-il d'Un siècle et demi de contacts culturels à Tanna, la monographie qui en résulte, opus ethnographique remarqué de ses années de jeunesse ? Cet article expose plusieurs des thèmes et débats soulevés par son travail, retrace la réception critique de ses résultats par les anthropologues, puis aujourd'hui par les gens de Tanna. Qu'il s'agisse de l'histoire de John Frum, de l'inventaire sociologique des groupes sociaux de cette île, des hiérarchies locales comme du contrôle sur le foncier, son legs ethnographique est largement reconnu, et se voit encore susceptible de jouer un rôle dans des enjeux actuels se rapportant à des questions de politique de la culture et de l'identité.Seventy years after Jean Guiart carried out his investigations in the south of the islands then called New Hebrides (Vanuatu), what remains of Un siècle et demi de contacts culturels à Tanna, the resulting monograph, a remarked ethnographic opus of his early years? This article explores many of the themes and debates raised by his work, traces the critical reception of his findings by anthropologists and then today by the people of Tanna. From the story of John Frum to the sociological inventory of the social groups on the island, from local hierarchies to control over land, his ethnographic legacy is well known, and is likely to play a continuing role in current issues relating to the politics of culture and identity.
- Jean Guiart's Contacts culturels - Lamont Lindstrom p. 63-75 Un siècle et demi de contacts culturels à Tanna (Nouvelles Hébrides), titre sous lequel a été publiée l'analyse du mouvement John Frum par J. Guiart, fut la première parmi une série de monographies ethnographiques ayant abordé les mouvements sociaux d'après-guerre dans le Pacifique Sud occidental. Après la guerre du Pacifique, l'attention des anthropologues s'est déplacée de la description de communautés fonctionnellement cohérentes vers l'étude des crises, des ruptures et des transformations sociales. Guiart s'est également tourné vers l'histoire et le « contact culturel » pour expliquer l'agitation sociale d'après-guerre comme conséquence d'une acculturation dommageable. Cet article explore les contacts universitaires et professionnels qui ont influencé le récit de Guiart sur John Frum et le contexte historique plus large qui a façonné sa carrière. Recourant à la recherche ethnographique appliquée pour renseigner la politique coloniale, Guiart a posé un diagnostic sur les causes du mouvement John Frum, a prescrit une thérapie afin de lui trouver un remède et a émis plusieurs pronostics sur son avenir. Si le contact culturel a été le déclencheur de ce mouvement, un contact culturel plus ample et mieux ajusté pourrait le guérir.J. Guiart's analysis of the John Frum Movement, published as Un siècle et demi de contacts culturels à Tanna, was the first in a series of ethnographic monographs that tackled post-war social movements in the Southwest Pacific. Following the Pacific War, anthropological attention had shifted from the description of functionally coherent communities to investigation of crisis, breakdown, and social transformation. Guiart likewise turned to history and “culture contact” to explain post-war social agitation as the consequence of detrimental acculturation. This article explores the scholarship and professional contacts which influenced Guiart's John Frum account and the broader historical context. Guiart's ethnography on Tanna combined a description of island culture and a history of events that sparked the John Frum movement. Applying ethnographic research to inform colonial policy, Guiart diagnosed the causes of John Frum, prescribed therapy to remedy the movement, and offered several prognoses regarding its future. Culture contact triggered the movement, but more and better-designed culture contact might cure it.
- Encountering Jean Guiart on Tanna - Ron Adams p. 77-92 Le séminal Un siècle et demi de contacts culturels à Tanna de Jean Guiart a évité la théorisation anthropologique pour comprendre la société de Tanna au profit de l'écoute et de la préférence pour les histoires que les Tannais se racontent. Cette approche m'a séduit en tant qu'historien désireux de comprendre la construction tannaise de la réalité et a nourri mes recherches sur l'île du milieu des années 1970 à nos jours. Dans cet article, je décris ma collaboration avec Guiart en 1996 pour traduire son texte en anglais. Six versions anglaises se sont succédées depuis cette date et j'explique ici les différences entre les versions. En m'inspirant de ses mémoires Oranges and Lemons et des entretiens que j'ai menés avec lui dans les années 1990, je décris certaines des considérations éthiques et méthodologiques suivies par Guiart pour écrire son œuvre maîtresse. Pour finir, j'applique le concept de « beachcomber » à Guiart sur Tanna pour arriver à une compréhension plus profonde de la signification de son travail de terrain.Jean Guiart's seminal Un siècle et demi de contacts culturels à Tanna eschewed anthropological theorizing for understanding Tannese society in favour of listening to and privileging the stories that the Tannese tell themselves. This approach appealed to me as an historian wanting to understand the Tannese construction of reality, and informed my research on the island from the mid-1970s to the present. As I describe in this paper, in 1996 I collaborated with Guiart to translate his text into English. Since then there have been six English versions, with the differences between them explained in the paper. Drawing from his memoire Oranges and Lemons and interviews I conducted with him in the 1990s, I outline some of the ethical and methodological considerations Guiart gave for writing his magnum opus the way he did. In the final section of the paper, I apply the concept of ‘beachcomber' to Guiart on Tanna to arrive at a deeper understanding of the significance of his fieldwork.
- A Night on the Island: Jean Guiart and Roi Mata on Lelepa - Chris Ballard p. 93-104 Cet article aborde les enquêtes ethnographiques menées en 1958 par Jean Guiart sur Éfaté et les îles Shepherd – le centre sud des Nouvelles-Hébrides – dans le but d'articuler ce que nous devons maintenant à Guiart et la meilleure façon de le lire et de le comprendre. Je me concentre en particulier sur sa rencontre, le temps d'une soirée, avec un petit groupe d'anciens sur l'île de Lelepa, au large de la côte nord-ouest d'Éfaté. J'utilise la documentation publiée par Guiart à propos de cette réunion, les souvenirs qu'il avait de cette soirée et qu'il m'a communiqués lors d'entretiens et ceux de certains des insulaires de Lelepa présents ce jour-là. Ce fut l'une de ses rencontres les plus marquantes dans les Nouvelles-Hébrides, car les détails et les récits qu'il enregistra ce jour-là concernaient les conditions relatives à la fin du xvie siècle et, en particulier, la « cour » présidée par le titre éteint de Roi Mata. Les notes qu'il prit lors de cette réunion sont devenues le principal stimulant des célèbres enquêtes et fouilles archéologiques menées par José Garanger en 1966-67, ainsi que de la proposition d'inscription du domaine du chef Roi Mata comme premier site du patrimoine mondial du Vanuatu, devenue effective en 2008.This paper addresses Jean Guiart's 1958 ethnographic surveys of Efate and the Shepherd Islands – the South Central New Hebrides – in an attempt to articulate what we now owe to Guiart, and how we might best read and understand him. In particular, I focus on his fleeting encounter over the course of a single evening with a small group of elders on the island of Lelepa off the northwest coast of Efate, working between Guiart's published field journal entry for that meeting, his recollections in interview, and the memories of at least some of the Lelepa Islanders who were present that day. This was amongst the most consequential of his encounters in the New Hebrides, because the details and narratives that he recorded that day related to conditions in the late sixteenth century, and specifically to the “court” presided over by the extinct title of Roi Mata. His notes from the meeting became the primary stimulus for the famous archaeological surveys and excavations by José Garanger in 1966-67, along with the subsequent nomination and inscription of Chief Roi Mata's Domain as Vanuatu's first World Heritage site in 2008.
- A-t-on vraiment lu Jean Guiart ? - Caroline Graille p. 105-121 Quel que soit l'hommage qu'on veuille lui rendre, il n'est guère facile de dépasser le caractère « inflammatoire » de la personnalité de Jean Guiart. Sur la Nouvelle-Calédonie et le monde kanak, le « sens commun savant » résume souvent son œuvre à une somme de réquisitoires aussi provocateurs qu'implacables à l'encontre de ceux qui avaient suivi ses traces et, avant lui, celles du pasteur Leenhardt, ce dernier étant considéré comme le fondateur de l'ethnologie néo-calédonienne, mais aussi comme le chantre d'une « théologie politique » peu scientifique (Bensa et Bourdieu, 1985). Fidèle jusqu'au bout à celui qu'il continuât de désigner comme son « maître », pourfendeur de toute recherche accusée de déroger à une rigueur méthodologique qu'il avait du mal à appliquer lui-même (Douglas, 1975 ; Panoff, 1971), Guiart s'est attiré en cinq décennies tant d'ennemis dans les cercles scientifiques, que sa contribution pourtant indéniable à nos connaissances anthropologiques sur la Nouvelle-Calédonie s'en trouve largement délaissée.Whatever scientific tribute may be payed to him, the evocation of French ethnologist Jean Guiart remains an “inflammatory” editorial challenge. Concerning New Caledonia and the Kanaks, the scientific vulgate claims to sum up Guiart's work to a series of mostly controversial and merciless indictments of all fellow researchers who merely followed in his and pastor Leenhardt's footsteps. The latter had unquestionably pioneered the practice of ethnology in New Caledonia's Melanesian reserves, but was denigrated for having embodied the most unscientific “political theology” (Bensa and Bourdieu 1985). Guiart had been faithful to Leenhardt and always referred to him as his master; he openly blamed any researcher who failed to abide by rigorous methodological principles he himself hardly could comply with (Douglas, 1975; Panoff, 1971). Having made countless enemies along more than 50 years, Guiart's meaningful contribution to our anthropological knowledge on contemporary New Caledonia has predictably been overlooked.
- À propos d'un texte de Jean Guiart (ifo mai 1953) : « Une expérience personnelle de l'enquête sur le terrain ». Faire du Guiart sans le savoir ? - Isabelle Leblic p. 123-142 Guiart a tellement écrit en se publiant lui-même qu'il est difficile de prendre en compte toutes ses publications. Je ne présenterai ici que deux textes, l'un inédit datant de 1953, l'autre auto-publié en 2015, tous deux traitant de sa méthode en anthropologie sociale et de sa manière de conduire le terrain aux ex-Nouvelles-Hébrides pour le premier, en général, et en Nouvelle-Calédonie pour le second. Après avoir reproduit le premier, je fais du second une lecture critique au regard de ma propre pratique de terrain en Nouvelle-Calédonie, cela dans le but de recontextualiser certaines affirmations de Guiart et de montrer que, quoi qu'il en pense, il n'était pas le seul à appliquer certaines méthodes, même si nous ne le faisons pas tous de la même façon. C'est l'occasion de revenir sur ma propre pratique de terrain.Guiart has written so much by publishing himself that it is difficult to take into account all his publications. I will present here only two texts, one unpublished from 1953, the other self-published in 2015, both dealing with his method in social anthropology and how to lead the field, for the first one, in New Hebrides, and for the second one, in general and in New Caledonia. After having reproduced the first one, I make the second a critical reading with regard to my own field practice in New Caledonia. This was done in order to recontextualise some of Guiart's assertions and to affirm that, whatever he thought, he was not the only one applying certain methods, even if we don't do it quite the same way. This is an opportunity to look back at my own field practice.
- Jean Guiart et la Polynésie française traditionnelle et contemporaine : entre ethnologie critique et amitiés politiques - Bruno Saura p. 143-154 Bien que n'ayant jamais fait de terrain en Polynésie française, Jean Guiart était un grand lecteur des sources classiques relatives à ces îles où il résida longtemps. Très attaché à critiquer le vocabulaire et les préjugés des Occidentaux, il a beaucoup déprécié certains écrits, dont l'œuvre de Teuira Henry, petite-fille de missionnaires. S'agissant du recueil de la tradition orale au xxe siècle, il s'est attaché à défendre les travaux de Frank Stimson aux îles Tuamotu et Australes. Face aux recherches plus contemporaines, il a fait preuve du mélange de vigilance intellectuelle et de goût de la controverse qu'on lui connaît. Quant à ses engagements politiques, ils étaient assez conservateurs. Il a néanmoins eu à cœur de défendre la réputation du député nationaliste tahitien Pouvanaa Oopa (ou Pouvanaa a Oopa), récusant l'idée que celui-ci aurait été arrêté sur ordre du général de Gaulle dans le but de faciliter l'installation des essais nucléaires français dans le Pacifique.Although he never did any field study in French Polynesia, Jean Guiart was a great reader of classical sources. Very keen to criticize the vocabulary and prejudices of Westerners, he greatly depreciated certain texts of ethnological interest, written or collected in the Tahitian area by missionaries, including the iconic work of Teuira Henry, Ancient Tahiti. Regarding the collection of oral tradition in the 20th century, he has endeavoured to defend the work carried out in the Tuamotus and Austral Islands by Frank Stimson. Concerning more contemporary research, he has shown the same mixture of intellectual vigilance and taste for controversy that characterizes him. When it came to his political commitments, Jean Guiart was rather conservative. Nevertheless, he was keen to defend Pouvanaa Oopa, challenging the idea that the Tahitian nationalist deputy had been arrested on the orders of General de Gaulle to facilitate the installation of French nuclear tests in the Pacific.
- Moruroa, Danielsson et le musée de Tahiti : les déceptions de Jean Guiart dans la Polynésie française des années 1970 - Serge Tcherkezoff p. 155-166 En parlant de l'œuvre de Jean Guiart, on pense d'abord ou même seulement à ses travaux sur le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie (et ses diatribes contre ses collègues). On oublie parfois son investissement dans la société tahitienne, surtout dans les années 1960-1970, quand se préparaient les projets qui aboutiront au musée de Tahiti et des îles et au centre polynésien de sciences humaines. Ce texte résumera ce que Guiart a écrit à ce sujet, en 1974, sur « la grande bourgeoisie » locale, sur « l'affaire Danielsson », sur « des positions indépendantistes trop affirmées », sur son soutien au leader nationaliste Pouvanaa, mais aussi sur la manière « ratée », selon son jugement, dont ont été conduits les projets locaux de musée et de centre de recherches.When speaking of the work of Jean Guiart, we think first or even only of his work on Vanuatu and New Caledonia (and his diatribes against his colleagues). We sometimes forget his investment in Tahitian society, especially in the 1960s and 1970s when the projects that would lead to the Museum of Tahiti and the Islands and the Polynesian Center for Human Sciences were underway. This text will summarize what Guiart wrote on this subject, in 1974, on the local "upper-class bourgeoisie", on the "Danielsson affair", on "overly asserted independence positions", on his support for the nationalist leader Pouvanaa, but also on the "failed" way, according to his judgment, in which the local projects of museums and research centers were carried out.
- L'art kanak en son milieu. Comparaison Grande Terre / Maré (Nouvelle-Calédonie) - Charles Illouz p. 167-179 Les travaux de Jean Guiart sur l'art océanien dévoilent l'absence presque totale d'un art des îles Loyauté. L'examen de l'ethnographie et des divers fonds muséaux collectés sur ces îles va dans le même sens. L'exemple de l'île de Maré au sein des Loyauté n'offre rien de semblable à l'art de la sculpture de la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie : les lieux dévolus à l'accueil d'objets sculptés sur la Grande Terre sont entièrement vacants à Maré. La proximité géographique, qui permettait des échanges réguliers de toutes sortes entre la Grande Terre et les Loyauté, incite à rechercher les formes originales de la création à Maré. En partant de quelques remarques sur l'art de la Grande Terre, il s'agit de varier les échelles d'observation afin de considérer les lieux où sont installés les objets d'art au même titre que les objets eux-mêmes, d'observer le type d'interdépendance qu'un objet manufacturé entretient avec le paysage dans lequel il s'inscrit, de mettre en rapport l'artefact avec son milieu expositionnel.Jean Guiart's work on Oceanian art reveals the almost total absence of art from the Loyalty Islands. An examination of the ethnography and the various museum collections from these islands points in the same direction. Maré in the Loyalty Islands offers nothing similar to the art of sculpture on Grande Terre in New Caledonia: the places devoted to housing sculpted objects on Grande Terre are entirely vacant on Maré. The geographical proximity, which allowed for regular exchanges of all kinds between Grande Terre and the Loyalty, encourages the search for the original forms of creation in Maré. Starting with a few comments on the art of Grande Terre, the aim is to vary the scales of observation in order to consider the places where the art objects are installed in the same way as the objects themselves, to observe the type of interdependency that a manufactured object maintains with the landscape in which it is inscribed, to relate the artefact to its exhibition environment.
Miscellanées
- Jean Guiart et la Société des Océanistes - Christian Coiffier p. 181-192 Jean Guiart a été l'une des figures marquantes de la Société des Océanistes. Il a depuis sa création en 1945 mis beaucoup d'énergie pour transformer le Journal de la Société des Océanistes en une revue scientifique par ses écrits et ses prises de position durant les conférences régulières qui se tenaient au musée de l'Homme. Nous faisons le bilan dans cet article des diverses activités de Jean Guiart au sein de la Société ; publications, conférences, président de séances, membres du bureau en tant que vice-président puis président. Il continua de publier des articles après sa retraite, Mais, au début des années 1990 Jean Guiart devint très critique vis-à-vis de certains de ses collègues océanistes, il se risqua même à faire un procès à la Société des Océanistes et à son président. Cependant, il demeurera membre de la sdo jusqu'en 2014.Jean Guiart was one of the leading figures of the “Société des Océanistes”. Since its creation in 1945, he has put a lot of energy into transforming the Journal de la Société des Océanistes into a scientific journal through his writings and his positions during the regular conferences held at the “Musée de l'Homme”. In this article, we take stock of Jean Guiart's various activities within the Society: publications, conferences, chairman of meetings, members of the Bureau as Vice-President and then President. After his retirement, he continued to publish articles, but in the early 1990s, Jean Guiart became very critical of some of his colleagues and even ventured to bring an action against the “Société des Océanistes” and his President. However, he will remain a member of the Society until 2014.
- Jean Guiart et la Société des Océanistes - Christian Coiffier p. 181-192
Comptes rendus
- Compte rendu de La solution pacifique. L'art de la paix en Nouvelle-Calédonie, par Makyo, J.-E. Grésy et L. Casalanguida - Isabelle Leblic p. 193-194
- Compte rendu de Coutume kanak, par S. Lebègue - Isabelle Leblic p. 194-195
- Compte rendu de L'école calédonienne du destin commun, par S. Minvielle - Isabelle Leblic p. 195-196
- Compte rendu de L'école ambiguë : histoires de familles à Tahiti, M. Salaün et É. Le Plain (éds) - Isabelle Leblic p. 196-197
Actes et actualités
- In Memoriam Emeritus Professor John Dominic Lynch (8 July 1946 – 25 May 2021) - Robert Early, Matthew Spriggs p. 199-203
- In memoriam Dr. Frank Tiesler (20th April 1938 in Dresden – 24th June 2021 in Dresden) - Beatrice Voirol p. 203
- In memoriam Ian Dunlop (1927-2021) : un créateur de mémoire - Jessica De Largy Healy, Pierre Lemonnier p. 205-210
- In Memoriam Adrienne Lois Kaeppler (1935-2022). Souvenirs, souvenirs … - Marie-Claire Bataille-Benguigui p. 211-212
- In Memoriam Adrienne Lois Kaeppler (1935-2022) - Stéphanie Leclerc-Caffarel p. 213-218
- Assemblées générales extraordinaires de la Société des Océanistes pour modification des statuts - p. 219-221
- Assemblée générale ordinaire 2021 du 24 mars 2022 et renouvellement du conseil d'administration - p. 221-230
- Assemblée générale ordinaire 2021 du 13 mai 2022 et renouvellement du conseil d'administration - p. 230-231
- Réunion du conseil d'administration et élection du bureau de la sdo (13 juin 2022) - p. 232
- Vie et histoire de la Société des Océanistes et du Journal de la Société des Océanistes : 2022, une page se tourne ! - Isabelle Leblic p. 233-242
- Liste des ouvrages reçus : [La liste précédente est incluse dans le numéro 153] - p. 243-245