Contenu du sommaire : À qui appartiennent les territoires ?
Revue | Responsabilité et environnement |
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Numéro | no 74, avril 2014 |
Titre du numéro | À qui appartiennent les territoires ? |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
À qui appartiennent les territoires ?
- Éditorial - Pierre Couveinhes p. 5-6
- À qui appartiennent les territoires ? - Marie-Josèphe Carrieu-Costa p. 7-8
- Régions, espaces géographiques, ou territoires ? : Les hésitations des géographes français - Robert Marconis p. 9-13 L'École française de géographie s'est imposée par sa capacité à rendre compte de la diversité naturelle et culturelle de la planète. C'est à l'échelle de territoires qu'elle désignait comme des « régions » qu'elle identifiait la complexité des rapports qui s'établissaient entre les hommes et leur environnement naturel. Cette démarche, essentiellement empirique, fut remise en question dans les années 1960, la géographie s'affirmant alors comme une « science de l'espace ». Priorité était donnée à une réflexion théorique ouvrant la voie à des recherches sur les processus d'organisation de l'espace terrestre afin d'en identifier les structures et d'en comprendre les dynamiques. Mais pour beaucoup de chercheurs, cet espace géographique appréhendé comme un des éléments du système social les a conduits à placer au cœur de la réflexion non plus l'espace en général, mais les processus socio-spatiaux qui contribuent à sa différenciation, c'est-à-dire les notions de territorialité et de territoire.Regions, geographical units, or territories ? Hesitations among French geographers
The French school of geography has compelled recognition by describing the planet's natural and cultural diversity. It has shed light on the complex relations between people and their natural environment at the scale of “territories”, which were called “regions”. This mainly empirical approach came under question during the 1960s when geography laid claim to being a “science of space”. Priority was given to theoretical considerations for research into the processes of organizing “terrestrial space” with the aim of identifying structures and understanding the driving forces. However this geographical space, understood as a part of the social system, led many researchers to concentrate not on “space” in general, but on the spatiosocial processes that differentiate it, in other words on concepts related to territoriality and territorial subdivisions. - À qui appartiennent les territoires ? - Jean-Louis Guigou p. 14-17 Les territoires vécus échappent de plus en plus au contrôle de l'État pour appartenir de plus en plus aux citoyens, aux habitants, qui les perçoivent comme un bien collectif, et aux entreprises, qui agissent et y travaillent (métropolisation, technopoles, districts).To whom do “territories” belong ?
Territories as inhabited “spaces” — metropolitan areas, technopoles, districts... — are escaping ever more from state control. They increasingly “belong” to citizens and inhabitants, who see them as a common good, and to the firms working there. - Substances minérales et propriété foncière - Alain Liger p. 18-24 En droit français, les substances minérales sont partiellement à la disposition du propriétaire du sol. La loi établit en effet une liste de substances pour lesquelles l'État peut prendre des dispositions sans l'accord du propriétaire foncier et sans indemniser celui-ci.Cette disposition trouve son origine dans un passé lointain : bien avant la « loi minière » napoléonienne de 1810, les ordonnances du pouvoir royal soumettaient l'attribution des droits d'exploitation des mines au pouvoir du Roi, et non à celui des seigneurs féodaux.Cette disposition est également partagée avec la plupart des législations minières dans le monde, y compris celles de tous les grands pays miniers ; si les États-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni en sont les exceptions majeures, celles-ci ne sont en fait que partielles.Minerals and landed property
Under French law, minerals are partly at the landowner's disposal. However the law lists the minerals about which the state can take measures without indemnifying landowners and without their agreement. The origins of this lie far back in the past. Well before the 1810 Napoleonic mining law, royal edicts subjected the attribution of rights for working mines to the king, not to feudal lords. This is the prevailing situation with regard to mining legislation around the world, even in major mining countries. The United States and United Kingdom are the major exceptions, but only partly so. - À qui appartient la terre agricole, à l'heure de la globalisation ? - Valéry Elisséeff p. 25-31 L'accroissement à l'échelle mondiale des besoins en produits agricoles alimentaires et non alimentaires entraîne des pressions sur les facteurs de production, en particulier sur le foncier. Des stratégies autour de la terre agricole vont se développer pour sécuriser les approvisionnements : de l'investissement à grande échelle de la part de pays au contrôle total de l'amont agricole par des entreprises de l'agroalimentaire. Si la mise en valeur des terres agricoles reste très majoritairement le fait des agriculteurs, partout dans le monde émerge une autre forme d'agriculture.In the context of globalization, who owns farmland ?
The increasing worldwide demand for food and agricultural products in general is putting pressure on factors of production, in particular on the land. Strategies centered on farmland are being designed for ensuring a secure food supply. They range from largescale investments in certain countries to full control by agribusinesses over what lies upstream in the chain of agricultural production. Even though farmland is still, in the main, worked by farmers, another form of agriculture is emerging everywhere around the world. - Le territoire, un placement d'avenir - Laure Ménétrier, Cédric Messier p. 32-36 Face aux délocalisations, aux licenciements économiques et à la désindustrialisation, les médias et l'opinion publique montrent du doigt les grands groupes et s'indignent de leur comportement de prédateurs. Pourtant, à l'heure où les multinationales déplacent leurs sites de production à travers le monde, comme de simples outils industriels au service de la recherche du profit maximum, certains grands groupes décident d'investir dans leur territoire et de soutenir le tissu local des PME. Qui sont ces grands groupes ? Quelles sont leurs intentions et leurs moyens d'action ? Quel est l'impact de leurs interventions sur le territoire ?Dans le cadre de notre mémoire d'ingénieurs du Corps des Mines, nous avons enquêté afin de comprendre le rôle que jouent ces grands groupes dans les territoires, leurs motivations et leurs intérêts pour agir. Nous avons cherché à caractériser leurs actions afin de comprendre pourquoi ces initiatives locales, qui s'avèrent pérennes, restent malgré tout d'ampleur modeste.The land and localities, investing in the future
Given layoffs, plant relocations, offshore operations and the decline of manufacturing in general, the mass media and public opinion are pointing a finger at big industry for its predatory behavior. Even as multinational corporations are relocating plants, using them like a mere means in the quest to maximize profit, some big industrial groups have decided to invest in the land and back local networks of small and midsize businesses. Which groups are doing this ? What are their intentions and means of action ? What impact will their interventions have on the land and local authorities ? Based on the thesis written by these two engineering students, this description of the actions, motivations and interests of these groups seeks to understand why their local initiatives, though durable, are still of moderate scope. - Patrimoines national et mondial : de l'objet au territoire - Alain Marinos p. 37-42 Que constate-t-on aujourd'hui ? Plus notre société avance dans la globalité, plus la tradition et le patrimoine suscitent l'intérêt. Les succès s'obtiennent à différents niveaux : attachement à la qualité de l'environnement bâti, croissance du tourisme culturel... jusqu'aux diverses formes de manifestations identitaires. L'étendue de ces succès nourris par un intérêt de plus en plus fort des populations, conduit progressivement à regarder au-delà des objets pour considérer la valeur patrimoniale des territoires.Or, dans le contexte législatif et règlementaire actuel, l'essor de la demande patrimoniale se traduit principalement par un besoin accru de « protection » et de « labellisation », qui ne cesse de gagner du terrain au point de concerner aujourd'hui les deux tiers des communes françaises. Les outils de protection et de labellisation conçus au XIXe siècle et au XXe siècle sont-ils toujours adaptés aux besoins d'aujourd'hui ?Dans ce domaine, le rôle de l'État reste fondamental ; sa responsabilité repose, depuis la Révolution française, sur le concept de « patrimoine commun de la Nation », concept né dans la mouvance des « Droits de l'homme et du citoyen ». Devons-nous aujourd'hui changer nos modes de protection et de labellisation ? Mais en faisant cela ne risquons-nous pas d'ouvrir la boîte de Pandore ? Telle est la question que nous développerons dans cet article afin de mettre en perspective les réponses susceptibles d'y être apportées.National and planetary heritages : From things to territories
The more our society advances in the process of globalization, the more traditions and heritages arouse interest at various levels : concern for the quality of the constructed environment, the growth of tourism... and even manifestations of a sense of identity. Given the population's growing interest, we are led to look beyond “things” and envision the “territory” as a heritage. Given current legislation and regulations, the upsurge in this demand for a heritage is mainly reflected in the ever growing need for “protection” and “labels”, which now concerns two-thirds of French communes. Are the means designed in the 19th and 20th centuries in response to these needs adapted to current demands ? The state's role is still fundamental in this domain. Since the French Revolution, its responsibility has been grounded on the concept of the “nation's common legacy”, which emerged in the context of the “Declaration on the Rights of Man and of Citizens”. Should we now change the measures related to protection and labeling ? Might doing this not be tantamount to opening Pandora's box ? - L'Europe, entre foisonnement des territoires et modèles d'organisation territoriale - Christophe Quéva p. 43-47 Malgré de grandes différences dans leur organisation territoriale, les pays européens se caractérisent par un certain nombre de convergences qui nous invitent à nous interroger sur le rôle que peut jouer l'Union européenne en tant que pourvoyeuse de modèles territoriaux. À cet égard, la politique régionale de cette dernière implique que chaque État membre dispose d'un échelon infranational qui soit à même de gérer et de répartir les aides financières de l'Union, et dans les nouveaux États membres, l'adhésion à l'Union a impliqué la constitution de nouvelles « régions ». À l'échelon local, les réformes territoriales menées dans les anciens comme dans les nouveaux États membres semblent également se caractériser par une certaine convergence vers un modèle de territoire local, élargi par les fusions de communes ou la constitution d'intercommunalités. Nous analyserons dans cet article les enjeux d'un possible modèle européen d'organisation territoriale, en en présentant également les limites dans le cadre d'une Europe marquée par le foisonnement des territoires.Europe, between a profusion of territorial subdivisions and models of territorial organization
Despite major differences in their geographical organization, countries in Europe are characterized by a convergence that raises questions about the European Union's potential role as a disseminator of models of territorial organization. EU regional policy implies that each member state should have an infranational level capable of managing and distributing the funds allotted by the Union. In new member states, joining the Union entails forming new “regions”. Reforms conducted at the local level in member states, both old and new, seem to converge toward a model for making local territorial units bigger by merging communes or forming intercommunal authorities. The stakes in this possible EU model of territorial organization are analyzed ; and its limit, examined given the profusion of territorial subdivisions in Europe. - Le territoire comme objet de gestion - Nathalie Raulet-Croset p. 48-52 Quand il est question, en France, de territoires administratifs et politiques, c'est souvent à l'enchevêtrement des niveaux d'action et aux conflits qu'ils peuvent susciter que l'on pense en premier lieu. Cependant, si l'on ne peut nier cette réalité, une autre approche consiste à se demander quelles sont les raisons sous-jacentes à cette multiplicité de délimitations territoriales et, in fine, à analyser en quoi la définition d'un territoire peut être un enjeu pour l'acteur public, en particulier en matière de coopérations multi-acteurs à l'échelle locale. Nous montrerons que le choix d'un territoire d'action renvoie bien sûr à une problématique de proximité spatiale, mais crée aussi de facto l'émergence de territoires construits par différents acteurs sur l'espace partagé. Au croisement entre territoires prescrits et territoires construits, on voit apparaître le rôle du territoire comme objet de gestion, en tant que scène d'action, support de gouvernance, et en tant qu'agrégateur de ressources. Au final, considérer le territoire comme un objet de gestion conduit à l'appréhender comme un « agencement territorial », connectant à l'échelle d'un espace donné un ensemble de ressources hétérogènes, aussi bien humaines que spatiales, ou encore liées à des technologies, à des compétences et à des connaissances.The territory as a unit of management
When talking about territorial subdivisions, political and administrative, in France, we mainly think of the overlapping levels of action and resulting tangle of conflicts. Although that fact is not to be ignored, another approach leads us to wonder about the reasons underlying the many layers of territorial subdivisions. Analyzing the delimitation of territorial units is an issue for public authorities, especially in matters of cooperation among the numerous players at the local level. The choice of a territorial unit for an intervention often comes down to a question of geographical proximity. However it also prescribes a de facto subdivision or grouping of the units that stakeholders in a given area have already defined. On the borderline between “prescribed” and “constructed” geographical subdivisions, the territorial subdivision emerges as something to manage — a scene of action, a basis of governance and an aggregation of resources. Seeing it as a unit of management leads us to understand it as a form of “territorial organization” that, in a given geographical space, connects a set of diverse (human and geographical) resources involving technology, skills and knowledge. - Débats d'acteurs sur le devenir des territoires : l'exemple des plans de prévention des risques technologiques en région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Thibaud Normand p. 53-58 Dispositifs prévus par la loi « risques » de 2003 et imposés par l'État aux collectivités locales, les plans de prévention des risques génèrent des débats nourris et parfois des oppositions avec les habitants et les collectivités sur le devenir des territoires, qu'il s'agisse de l'implantation des sites industriels ou de la vocation des espaces voisins.L'examen de quelques situations de conflits montre que les débats portent davantage sur les études techniques ou sur les principes de la loi que sur l'acceptabilité du risque et l'aménagement des environs des sites industriels. Ne serait-il pas possible de dépasser ces conflits pour réfléchir collectivement au devenir des territoires et de leur industrie ?Debates about the local future : The example of plans for preventing technological risks in the Provence-Alpes-Côte d'Azur RegionAs foreseen by the 2003 act and imposed by the central government on local authorities, risk-prevention plans (for the installation of a new manufacturing plant, for instance), have spurred lively debate among inhabitants and local authorities about the future of local areas. In some cases, opposition has arisen to the plans. As a close look at a few conflicts discovers, such debates center more around technical reports or legal principles than on the acceptability of the risk under consideration or the arrangements to be made in areas located near the plant. Is it possible to move beyond these conflicts and, together, devote thought to the local future and industry in local areas ?
- Les synergies espace portuaire/espace urbain dans les reconversions de friches portuaires - Jean-Marc Lacave p. 59-64 Le phénomène de la conteneurisation qui a débuté dans les années 1960 a marqué une évolution très profonde dans les besoins des ports en infrastructures, en équipements et en modes de gestion, une évolution entraînant une multiplication des friches portuaires.Au titre des différentes stratégies mises en œuvre pour répondre au défi de l'aménagement de ces friches, nous allons dans cet article nous intéresser plus particulièrement à l'une d'elles qui repose sur une action concertée des différents acteurs locaux impliqués, qui, allant bien au-delà de la seule problématique de la reconversion des friches portuaires, pose la question d'une mixité productive entre les fonctions portuaires et les fonctions urbaines.The urban/harbor synergy in the revitalization of blighted port zones
The use of containers, which started in the 1960s, has had a deep impact on needs in terms of the infrastructure, equipment and management of seaports. This phenomenon has led to the multiplication of vacant lots and blighted zones around harbors. Various strategies have been pursued for revitalizing these zones. This article focuses on a strategy of concerted actions by local stakeholders that, beyond the issue of urban renewal, raises question about a productive mixture of port-related and urban activities. - Réseaux de transport et réseaux d'énergie : qui doit prendre en charge le(s) territoire(s) ? - Christophe Bouneau, Michel Derdevet, Jean-Baptiste Galland p. 65-70 Au moment où les compétences territoriales et les découpages administratifs s'empilent, où les industries de réseau (énergie, transports, communications...) et, de manière générale, notre économie s'interrogent sur leurs orientations, nous chercherons ici, dans une première partie, à (re)trouver les pertinences historiques de ces espaces, parfois redondants et souvent issus de logiques anciennes et obsolètes, afin de proposer, dans une deuxième partie, des orientations adaptées aux enjeux de demain que l'on peut résumer autour de l'exigence de plus de souplesses libérant l'action et de plus de flexibilité pour s'adapter aux configurations nouvelles et générer plus de compétitivité, plus d'équilibre social, voire plus d'ambition pour nos économies locales et nationale.Transportation and energy networks : Who is in charge of territorial subdivisions ?
Even as administrative subdivisions of the territory are being stacked on top each other, questions arise about the future orientation of network industries (energy, transportation, communications, etc.) and the economy in general. It is worthwhile examining the historical relevance of territorial subdivisions, some of which are redundant, many of which stem from old, obsolete rationales. A set of orientations adapted to the issues we will be facing tomorrow can be formulated, namely : the requirement for more flexibility so as to free action, adapt to new configurations, generate a competitive edge and social equilibrium, and make our local and national economies more ambitious. - Concentrer la recherche et attirer des créatifs ? Remise en cause d'une politique à partir d'études empiriques - Bastien Bernela, Olivier Bouba-Olga p. 71-74 Dans cet article, nous nous proposons de mettre en débat deux idées fortes soustendant les discours sur les liens entre recherche et territoire, à savoir qu'il conviendrait, d'une part, de concentrer l'effort de recherche sur quelques territoires (une concentration qui serait indispensable à l'amélioration de la performance des organisations) et, d'autre part, de favoriser la mobilité des chercheurs.Deux idées fortes que viennent remettre en cause de nombreuses études empiriques.Concentrate research and attract the creative ? A policy critique grounded on empirical studies
Two major ideas are examined that underlie discussions about the relations between research and local or regional authorities. For one thing, should research be concentrated in a few territorial subdivisions, a concentration supposedly indispensable for improving the performance of organizations ? For another, how to boost the mobility of researchers ? These two ideas cast doubt on many an empirical study. - Sens et pertinence des territoires aujourd'hui : les réseaux contre les territoires ? - Anolga Rodionoff p. 75-78 L'omniprésence des TIC (techniques d'information et de communication) et notamment des réseaux de transmission de l'information, dans et sur les territoires, suscite l'étonnement, voire des inquiétudes, ou, au contraire, un engouement. Des questions sur ce que ces TIC font aux territoires émergent dès les années 1970-80.Contre toute attente, les pratiques réelles de ces techniques remodèlent les territoires plutôt qu'elles ne les excluent. Des techniques qui sont au cœur des activités liées à la finance, par exemple, dans un contexte de mondialisation de l'économie. On assiste en effet à une polarisation du territoire, à un doublement de l'espace physique par « l'espace » virtuel, deux phénomènes dans et pour lesquels les liens, les relations deviennent essentiels. Si bien que les territoires sont comme saisis par le virtuel. Un tel remodelage ne va pas sans conséquence, quand des morceaux de territoires se voient totalement isolés des cités globales concentrant tous les moyens et toutes les richesses. Cette nouvelle donne géographique ouvre ainsi sur des questions d'ordre social et politique beaucoup plus que technique.The current meaning and relevance of territorial subdivisions : Networks vs. territories ?
The omnipresence of information and communication technology (in particular, data transmission networks) in and on territorial subdivisions is a cause of astonishment, worry or, on the contrary, enthusiasm. Questions about this technology's impact on local authorities were being asked in 1970-1980. Contrary to expectations, the actual practices — and not just those previously imagined — related to this technology are reshaping territorial subdivisions in a context of globalization instead of shunning them. Such is the case of financial technology. There is a polarization as physical space is doubled by virtual space. In both cases, relations are essential ; and geographical territories are, we might say, “seized by the virtual”. This reshaping of the territory has consequences, as parts of it are isolated from global cities, where wealth and power are concentrated. This new geographical situation raises questions having less to do with techniques and technology than with society and politics.
Hors Dossier
- « Quelles puissances publiques pour demain ? » : Séminaire AAIM du 29 mai 2013 - Gustave Defrance, André-Claude Lacoste p. 79-80
- Inflation réglementaire et principe de précaution : autant de milliers de fils entravant Gulliver - Thomas Ailleret p. 81-82
- De l'utilité et de la rationalité du débat public - Victor Alonso p. 83-84
- Il faut donner sa chance à la réflexion collective - Alexandre Dozières p. 85-86
- Quelles puissances publiques dans un monde en constante évolution ? - Pierre-Louis Dubourdeau p. 87-89
- Un État délocalisé : une réforme inexorable - Pierre-Édouard Gille p. 90-91
- Comment redonner du sens à l'action publique ? - Benoît Jourjon p. 92-93
- Des puissances publiques à la puissance du public ? - Florien Kraft p. 94-96
- La concertation, ce kaléidoscope d'une action publique plurielle - Thibaud Normand p. 97-100
- L'évaluation des politiques publiques en matière de risques : l'intérêt et les limites de l'approche économique - Pierre Pasquier de Franclieu p. 101-102
- En France, l'État doit se tourner vers de nouveaux horizons - François Rousseau p. 103-104
- L'expertise : un processus organisé, managé, collectif et ouvert, qui est au service des décideurs - Fabien Schilz p. 105-107
- L'administration française doit réinventer ses rapports avec le monde qui l'entoure, pour s'ouvrir plus largement à lui - Félix Von Pechmann p. 108-109
- Discours de clôture du séminaire du 29 mai 2013 sur le thème « Quelles puissances publiques pour demain ? » - André-Claude Lacoste p. 110