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Le marché français des actions a été témoin de la montée en puissance des investisseurs institutionnels au cours des dernières années. Malgré cette montée en puissance, leur effet sur l'efficacité productive des entreprises reste complexe et mérite d'être approfondi et analysé empiriquement. Cet article tente de combler cette lacune en examinant l'influence des investisseurs institutionnels sur l'efficacité productive des entreprises à travers la dimension de leur horizon d'investissement. En utilisant un échantillon de 123 entreprises françaises cotées sur la période 2008-2018, nous utilisons des approches semi-paramétriques et non-paramétriques pour estimer l'efficacité productive des entreprises. Les résultats montrent une association positive entre la propriété des investisseurs institutionnels, en particulier ceux ayant un horizon d'investissement long, et l'efficacité productive de la firme. Ce résultat est tout à fait cohérent avec l'hypothèse d'un contrôle efficace. Une analyse plus poussée montre que cet effet positif est plus important dans les entreprises opérant dans un environnement peu concurrentiel, ou dans celles ayant une faible qualité de gouvernance. Ces résultats sont révélateurs de l'efficacité de la surveillance par les investisseurs institutionnels dans les pays de droit civil comme la France. Globalement, nos résultats sont robustes à plusieurs tests d'endogénéité et ont des implications politiques importantes.

L'open banking repose sur des systèmes d'information bancaire ouverts et le partage des données des clients avec des tiers. Cette étude vise à déterminer comment les natifs du numérique perçoivent l'open banking (OB), quelles sont les craintes qu'ils peuvent avoir, s'il y a une différence entre ceux qui utilisent déjà la technologie financière (Fintech), comme un agrégateur de compte, et ceux qui ne l'utilisent pas, et comment les banques peuvent encourager les consommateurs pendant la transition vers l'OB pour améliorer la confiance des consommateurs. Pour étudier les perceptions de l'open banking, une enquête primaire utilisant des questionnaires structurés a été menée auprès de 556 femmes natives du numérique. Une étude postqualitative impliquant le directeur des services OB au Crédit Mutuel Arkéa (France) a examiné les implications managériales. Les résultats montrent que l'OB a un impact sur le niveau de confiance des clients envers leurs banques, qu'ils utilisent ou non un agrégateur. La plupart des consommateurs sont opposés à ce que leurs données soient accessibles à des entreprises non liées à leur banque, ce qui démontre clairement leur position contre le partage des données. Les analyses de ces résultats nous amènent à proposer plusieurs recommandations, notamment pour aider les banques à commencer à tirer parti des systèmes ouverts afin que les consommateurs puissent avoir confiance dans les innovations comme l'OB.

La nature contagieuse du COVID-19 a renforcé l'utilisation de technologies numériques, telles que les solutions de paiement sans contact, pour aider les individus à éviter le contact physique avec des personnes ou des objets et limiter la possibilité de contamination. Cette étude cherche à comprendre les facteurs permettant l'adoption du paiement sans contact pendant le COVID-19 en relation avec les changements de mode de vie et les raisons de sécurité sanitaire. Bien que plusieurs chercheurs se soient penchés sur ce sujet, il existe encore une lacune dans l'explication de l'acceptation. Pour combler cette lacune, cette étude applique la théorie unifiée de l'acceptation et de l'utilisation de la technologie étendue avec l'évitement de la contamination, la compatibilité, la confiance et l'intention de recommander comme résultats du modèle. Les données ont été recueillies auprès d'un échantillon de 202 répondants en Asie et en Europe et analysées à l'aide de l'approche SEM-PLS. Nos résultats confirment l'importance de la compatibilité et de l'évitement de la contamination et soulignent l'importance de l'habitude pour les utilisateurs européens.

Cet article propose une étude clinique de 2010 à 2018 de Valéant Pharmaceuticals International Inc., une entreprise multinationale du secteur pharmaceutique dont le siège social est au Canada. Parmi les défaillances observées dans les pratiques de gouvernance de celle-ci, nous identifions des rémunérations excessives des dirigeants et des administrateurs signalant un problème d'enracinement, un actionnaire associé à la destruction de valeur auxquels s'ajoute la révélation de pratiques comptables et fiscales discutables. En conséquence, la progression spectaculaire suivie de la chute soudaine du cours boursier de Valéant Pharmaceuticals Inc. illustre les limites de la gouvernance traditionnelle. Dans le secteur pharmaceutique, la gouvernance devrait donc être orientée vers les parties prenantes compte tenu des enjeux de santé publique.

La professionnalisation d'une PME conduit à l'adoption de pratiques managériales favorisant son développement. Elle complète la démarche entrepreneuriale du management lorsque le dirigeant ne peut plus faire face à l'ensemble des défis qui se présentent à lui. Le contrôle de gestion constitue alors, une fonction de support susceptible de jouer un rôle important dans le processus de professionnalisation. La littérature sur le travail à temps partagé a mis en évidence différents effets de cette forme d'emploi sur le développement de fonctions de support. Nous nous attachons, dans cet article, à comprendre les effets du travail à temps partagé sur l'action professionnalisante du contrôle de gestion. La recherche s'appuie sur des données qualitatives collectées auprès de professionnels de la PME. Il apparaît que le travail à temps partagé a des effets de différentes natures, sur l'action professionnalisante du contrôle de gestion. L'identification de ces effets contribue à une meilleure compréhension du processus de professionnalisation des PME et des apports potentiels du travail à temps partagé.

En analysant les impacts symétriques et asymétriques de l'ouverture économique sur les émissions de CO2, l'objectif de cet article est de déterminer si la région ANMO devient ou non plus carbonisée en raison de son intégration à l'économie mondiale. Nous développons une analyse économétrique approfondie basée sur les modèles de panel ARDL (autoregressive distributed lag) et NARDL (non-linear panel autoregressive distributed lag), ainsi qu'un échantillon de 17 pays de la région ANMO observé sur la période 1980-2016. Les résultats indiquent des effets à la fois linéaires et non linéaires de l'ouverture économique sur les émissions de CO2 à long terme. Ces effets sont distincts pour l'ouverture commerciale et financière, ainsi que pour les nations de la région ANMO exportatrices de pétrole et non exportatrices de pétrole. Ceci permet aux responsables politiques de la région de tirer des enseignements intéressants sur les politiques relatives à la décarbonisation et à l'ouverture économique.