Contenu du sommaire : Le procès du 13 novembre : témoignages et analyses
Revue | Les cahiers de la justice |
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Numéro | no 2023/1 |
Titre du numéro | Le procès du 13 novembre : témoignages et analyses |
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Éditorial
- « Lève-toi et marche ! » - p. 1-3
Tribune
- Dans quelle langue pense le droit ? : Propos tenus en l'honneur de Madame Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, 6 juillet 2022 - François Jullien p. 7-20 Le droit se pense dans notre culture dans la langue de l'Être, c'est-à-dire, comme porteur d'une vérité détachée des circonstances. La conception chinoise, au contraire, loin de se référer à l'Être, voit le droit du côté de « l'évasif ». Le tao lui-même est dit « flou », « vague », « indistinct ». Mais n'est-ce pas ce que nous appelons le droit « souple » quand la « régulation » s'oppose à la règle ? En sorte que ce dialogue des cultures peut « décoïncider » de notre approche ontologique du droit en nous montrant qu'il est moins figé dans son essence que proche d'un mouvement permanent destiné « non pas à être mais à s'actualiser ».The law is thought of in our culture in the language of Being, that is to say as carrying a truth that is detached from circumstance. The Chinese concept, however, far from referring to Being, sees the law as something more "elusive". The Tao itself is said to be "hazy", "vague, "indistinct". But is that not what we call the "flexible" law, when regulation is seen as different to the rule? So that this dialogue between cultures can "decoincide" with our ontological approach to the law by showing us that it is less fixed in its essence than it is close to permanent movement and therefore destined "not to be, but to be updated".
- Dans quelle langue pense le droit ? : Propos tenus en l'honneur de Madame Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, 6 juillet 2022 - François Jullien p. 7-20
Dossier. Le procès du 13 novembre : témoignages et analyses
- Présentation du dossier - p. 21-23
- La justice antiterroriste mise en perspective (XIXe-XXIe siècles) - Virginie Sansico p. 25-39 La justice antiterroriste française trouve ses racines au début du XIXe siècle et ne cesse depuis lors d'évoluer par étapes successives. La notion de terrorisme, d'abord pensée comme une terreur étatique, qualifie progressivement des violences non étatiques que l'État se doit de combattre. La doctrine isole à la fin du XIXe siècle ces infractions particulières considérées comme hybrides, entre le droit commun et l'infraction politique, qui ne cessent de bousculer le droit et les pratiques judiciaires. Cette spécificité imprègne durablement une justice antiterroriste qui connaît une évolution accélérée depuis les années 1980.French anti-terrorism justice has its roots in the beginning of the 19th century and has been constantly evolving, in successive steps, ever since then. The notion of terrorism was originally conceptualised as state terror, but has gradually come to describe non-state violence that the State has a duty to combat. Academic legal opinion has honed the concept of these very specific crimes, which are considered as a hybrid form, mid-way between ordinary offence and political crime and have never stopped shaking up the law and judicial practices. This specificity has long permeated anti-terrorism justice, but there was a sharp acceleration in change from the 1980 onwards.
- Le procès V13 comme expérimentation judiciaire : entre justices pénale et transformative - Sandrine Lefranc, Sharon Weill p. 41-57 L'article décrit la manière dont les procès du terrorisme, et en particulier celui des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, ont fonctionné comme des forums, où de nombreux acteurs ont tenté de rendre compte ensemble d'un processus violent – à la manière des commissions de vérité qui répondent, dans les pays post-conflit, aux violences politiques de masse. Les récits des parties prenantes, et en particulier des centaines de victimes, ont été au cœur de ce processus vivant, dont ils ont ensemble déterminé le cours. Bien qu'ils soient régis par une procédure pénale contraignante, ces grands procès terroristes apparaissent ainsi comme des expériences, qui renouvellent le droit pénal de l'intérieur. Ils représentent une hybridation de la justice pénale et d'une justice transformative.The article examines how terrorism trials, and in particular the trial of the November 13, 2015, attacks in Paris, have been transformed to a forum, where different actors attempted to give a joint account of the violent process, in the manner that resembles to truth commissions, established in post-conflict countries as a respond to mass political violence. The narratives of the actors, and in particular of the hundreds of victims, experts and the accused themselves, were central to this organic process, that they shaped together. Although governed by a binding criminal procedure, these major terrorist trials thus appear as experiments, which renew criminal law from within. They represent a hybridization of criminal justice and transformative justice.
- Anthropologie des dimensions sensibles de l'accusé de terrorisme - Chloé Guyard p. 59-70 Cet article se propose d'analyser le procès des attentats du 13 novembre 2015 (V13) à la lumière d'un prisme jugé suspect, tant en matière de sociologie du droit qu'en matière de sociologie de l'engagement violent ; celui de l'émotion. Dans l'arène du procès, subjectivité et radicalité constituent l'une des dialectiques implicites majeures qui caractérise les auteurs des faits reprochés. Pourtant, la couleur émotionnelle des discours de prévenus accusés de faits de terrorisme en souligne rapidement le tropisme. Au fur et à mesure du procès, naissent alors des conversations judiciaires intimes qui éclairent les motifs sensibles de leurs parcours de radicalisation. Des déclarations sensibles qui deviennent également une ressource juridique à un travail de requalification émotionnelle des faits.This article proposes to analyse the trial of the 3 november 2015 terrorist attacks (V13) through a prism generally seen as dubious, both from the point of view of the sociology of law and from that of the sociology of violent engagement: that of emotion. In the trial arena, subjectivity and radicalness constitute one of the major implicit dialectics that characterise the perpetrators of the alleged crimes. And yet, the emotional colour of the discourse of defendants accused of acts of terrorism very quickly highlights the tropism involved. As the trial progresses, intimate judicial conversations start to arise which throw light on the emotional background to their path towards radicalisation. "Sensitive" declarations that also become a judicial resource allowing an emotional reclassification of the events.
- L'assistant spécialisé, un expert de l'antiterrorisme ? - Anne-Clémentine Larroque p. 71-84 Le monde judiciaire de l'antiterrorisme s'est transformé et a précisé ses missions et ses compétences depuis la survenue des attentats de masse de 2015. L'aide apportée aux magistrats antiterroristes par les assistants spécialisés (AS) permet de multiplier les regards et les analyses sur la commission de ces actes criminels spécifiques. Dans cet article, l'assistante spécialisée du pôle de l'instruction antiterroriste, Anne-Clémentine Larroque, nous livre son regard d'historienne-analyste par la présentation de sa fonction mal connue, puis une réflexion sur la dimension spectaculaire du procès V13 dont elle interroge le caractère historique et questionne la place de l'idéologie djihadiste dans le narratif médiatique et sociétal qui a été produit.The judicial counter-terrorism world has changed and its missions and competencies have been clarified since the mass terrorist attacks of 2015. The help provided to anti-terrorist judges and prosecutors by specialist assistants (assistants spécialisés, AS) has multiplied the number of viewpoints and ways of analysing the commission of these very specific criminal acts. In this article, the specialist assistant at the anti-terrorism investigation unit, Anne-Clémentine Larroque, shares her vision as a historian-analyst through a presentation of the job she does, about which the public knows little, and then a reflection on the spectacular dimension of the V13 trial, whose historic nature she questions along with the place of Jihadist ideology in the media and societal narrative that came out of the trial.
- Entretien croisé avec Xavière Siméoni, Régis de Jorna et Jean-Louis Périès - Xavière Siméoni, Régis de Jorna, Jean-Louis Peries p. 85-99 Régis de Jorna, qui a été pendant longtemps coordinateur de la cour d'assises de Paris, a présidé le procès des attentats de janvier 2015 mais aussi les procès du génocide rwandais dans lesquels il a pu réfléchir au sens d'un procès de masse. Xavière Siméoni était juge assesseur au procès dit « V13 », elle a présidé pendant longtemps la cour d'assises de Paris et a aussi officié dans les procès du génocide rwandais. Jean-Louis Périès, après une longue carrière au pénal, a été le président du procès « V13 ». Au cours de leur dialogue, tous trois s'interrogent sur la dimension historique de ces procès, le poids des images, la part des émotions et l'impact de la présence des parties civiles.Régis de Jorna, who was for a long time coordinator of the Paris assize court, presided over the trials relating to the January 2015 terrorist attacks, but also the Rwandan genocide trial, which gave him the opportunity to reflect on the meaning of a mass trial. Xavière Siméoni, a judge at the so-called "V13" trial, was a long-serving president of the Paris assize court and also sat on the bench at the Rwandan genocide trial. After a long career in the criminal courts, Jean-Louis Périès was the presiding judge at the "V13" trial. During their dialogue, all three questioned the historic dimension of these trials, the weight of the images, the role played by emotion and the impact of the presence of the civil parties.
- Entretien avec Safya Akorri, avocate au barreau de Paris - Safya Akorri, Christiane Besnier p. 101-109 Safya Akorri est avocate au barreau de Paris. Ancienne lauréate du prestigieux concours de la Conférence, elle s'est spécialisée dans le droit pénal et plus particulièrement dans la défense des mis en cause dans les affaires de terrorisme. Dans cet entretien, elle revient sur sa carrière, sur la façon dont elle est choisie par ses clients, sur son travail avant et pendant l'audience, sur ses rapports avec ses clients, leurs proches et les autres auxiliaires de justice. Surtout, Safya Akorri livre, au regard de son expérience, une analyse critique sur la façon dont la justice est rendue dans les affaires de terrorisme et donne des pistes de réflexion sur ce qui pourrait être amélioré et proposé, notamment pour concilier place de la victime et nécessité de la défense pénale.Safya Akorri is a lawyer at the Paris Bar. A former winner of the prestigious Concours de la Conférence competition, she specialises in criminal law and, more particularly, in defending the accused in terrorism cases. In this interview, she looks back at her career, at how she is chosen by her clients, at her work before and during the trial and her relations with her clients, their families and other justice professionals. Above all, Safya Akorri delivers, in light of her experience, a critical analysis of the way justice is done in terrorism cases and offers some food for thought on what could be improved and proposed, in particular to reconcile the place of the victim and the need for a criminal defence.
- Entretien avec Claire Josserand-Schmidt - Claire Josserand-Schmidt, Denis Salas, Christiane Besnier p. 111-117 Avocate de parties civiles dans les procès de terrorisme, Claire Josserand-Schmidt est intervenue lors des procès de « Cannes-Torcy », des filières djihadistes de Nîmes, de Lunel, lors du procès de Tyler Vilus, du procès de l'attentat des bonbonnes de gaz de Notre-Dame, de l'attentat de Charlie Hebdo, des attentats du 13 novembre 2015 et de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Dans cet entretien, elle revient sur la façon dont se prépare de tels procès, notamment avec les victimes, sur le rapport particulier de ces dernières avec l'État dans les affaires de terrorisme et leurs attentes lors du procès. L'expérience acquise lors des nombreux procès auxquels elle a participé lui permet de donner une analyse sur le sens de la peine, les vertus de la justice restaurative, les places respectives des victimes et des accusés, ainsi que l'importance de montrer les images des attentats.A lawyer who represents civil parties in terrorism trials, Claire Josserand-Schmidt was involved in the "Cannes-Torcy" trial, those of the Nîmes and Lunel Jihadist networks, the Tyler Vilus trial, the Notre-Dame gas bottles trial, the Charlie Hebdo attack trial and those of the 13 november 2015 attacks and the 14 July 2016 attack in Nice. In this interview, she looks back at the way these trials are prepared, in particular with the victims, on the particular relationship the victims have with the State in terrorism cases and what their expectations are at the trial. The experience gained at the many trials in which she has taken part has given her the insight to analyse the meaning of the sentence, the virtues of restorative justice, the respective place of the victims and the accused, as well as the importance of showing the images of the attacks.
- Témoignage de Georges Salines, partie civile au procès « V13 » - Georges Salines p. 119-124 Partant d'attentes limitées préalablement à l'ouverture des débats, le procès a été riche d'enseignements pour les victimes. Les dépositions des parties civiles ont permis de mesurer l'impact des attaques, mais elles ont aussi révélé que, à quelques exceptions près, la majorité ne ressentait ni haine ni désir de vengeance. Plusieurs ont indiqué qu'elles souhaiteraient rencontrer certains accusés en face à face. Le code de procédure pénale prévoit la possibilité de telles rencontres restauratives. Le procès lui-même a permis une évolution du regard de nombreuses victimes sur les accusés, et sans doute aussi de celui des accusés sur les victimes, et donc sur l'entreprise à laquelle ils avaient participé.Although they had limited expectations as the trial began, the victims nevertheless learned a great deal from the trial. The civil parties' statements allowed the impact of the attacks to be measured, but they also revealed, with just a few exceptions, that the majority of them harboured neither hatred nor a desire for vengeance. Several of them stated that they would like to meet some of the accused face to face. The Code of Criminal Procedure does allow for the possibility of restorative justice meetings of this kind. The trial itself changed how many of the victims saw the accused, and no doubt also the way the accused saw the victims, and therefore the enterprise in which they had participated.
Chronique
- Le conflit russo-ukrainien et les crimes de guerre - Bruno Cotte p. 125-143 Avec le conflit russo-ukrainien, la guerre et les crimes qui s'y commettent sont redevenus d'actualité. Mais, depuis Nuremberg et les conventions de Genève, qu'entend-on par crimes de guerre ? Comment les poursuit-on ? Quelles sont les juridictions qui en connaissent ? La rapidité avec laquelle ont été engagées des enquêtes mérite d'être saluée. Encore convient-il de les coordonner et de vite clarifier la question de savoir si, faute pour la Cour pénale internationale de pouvoir en connaître, il convient de créer un tribunal ad hoc pour juger le crime d'agression commis le 24 février 2022. Car c'est lui qui est à l'origine des crimes de guerre aujourd'hui dénoncés.With the Russia-Ukraine conflict, war and the crimes that go with it are back in the news. But since Nuremberg and the Geneva conventions, what do we understand by war crimes? How are they prosecuted? Which courts deal with these cases? The alacrity with which investigations have begun this time is to be applauded. Nevertheless, there is still a need to coordinate them and to quickly clarify the question of whether, if the International Criminal Court cannot deal with them, it is necessary to set up an ad hoc tribunal to try the crime of aggression committed on 24 February 2022. For it is the cause of the war crimes now being reported.
- Traitement par l'intelligence artificielle des vices de procédure : rupture ou continuité ? - Arnaud Billion, Thomas Cassuto p. 145-156 Des programmes d'intelligence artificielle (IA) commencent d'être déployés, qui permettent l'identification des vices de forme affectant des actes de procédure. Ils promettent, en conformant totalement la procédure pénale, de saturer immédiatement et durablement l'institution. Dans le projet d'IA Act, la Commission ne s'intéresse pourtant qu'à la manière dont l'IA pourrait biaiser le jugement. Ceci provient d'une incapacité à définir, et reconnaître dans l'IA, l'accomplissement du projet juridique des Modernes. Reprenant la notion, plus pertinente techniquement, de « machine à gouverner », nous investiguons différemment cette question du traitement par IA des vices de procédure, dans l'optique d'une délibération raisonnable et professionnelle de ce pas supplémentaire de mécanisation de la gouvernance.Artificial intelligence (AI) programmes are beginning to be deployed which allow errors or irregularities in legal proceedings to be identified. By rendering criminal proceedings totally compliant, they promise to saturate the institution immediately and for a long time to come. In the AI Act, however, the Commission has only considered how AI could skew a judgment. This comes from an inability to define and recognise AI as the accomplishment of the legal project of the Moderns. Taking up the (technically more relevant) notion of the "governing machine", we investigate this issue of the treatment of procedural defects by AI from a different angle, with a view to achieving a reasonable and professional deliberation of this additional step in the mechanisation of governance.
- La démocratie au péril des prétoires, de Jean-Éric Schoettl - Jean-Louis Gillet p. 157-161 Exclamation sincère et étoffée d'un serviteur respectable et expérimenté de l'État, cet ouvrage engagé revisite une pratique actuelle de la séparation des pouvoirs. Sa vigueur est appuyée sans ambages à l'égard des juges de tous ordres sur des rappels d'épisodes, des références précisées, des formules marquantes et des mentions proches de la véhémence. Elle sera reçue par le lecteur comme pétrie ou non d'agressivité ou de ressentiment. Mais elle sera incitatrice, pour qui le voudra bien, de réflexion et de discussion.A sincere and well-documented exclamation by a respectable and experienced servant of the state, this book with a cause revisits today's practice of the separation of powers. It is vigorously forthright in its assessment of judges of all kinds, recalling particular episodes, making precise references, coining striking catchphrases and offering remarks bordering on the vehement. The reader may or may not see it as full of aggressiveness or resentment. But for those willing to go there, it can but inspire reflection and discussion.
- Les juges de l'application des peines sur la scène médiatique : entre ombre et lumière - Enora Pollet, Philip Milburn p. 163-172 En matière de justice pénale, les magistrats sont soumis à l'enjeu de la médiatisation de leur activité et de leurs décisions qui s'inscrit parfois même dans le débat politique. Dès lors, la gestion de la visibilité de celles-ci et le contrôle de l'information sur les affaires qu'ils traitent prennent une dimension centrale. Les juges de l'application des peines, peu soumis à ces enjeux auparavant, doivent y faire face depuis les années 2010. Or leur fonction entre souvent en contradiction avec les attentes de l'opinion publique, et par conséquent des discours politiques.In the field of criminal justice, judges and prosecutors are facing an important issue concerning the media exposure of their activity and decisions, sometimes reaching the political debate. Hence, managing their visibility and controlling information on their dossiers holds a central dimension. Sentence enforcement judges, however, have scarcely been confronted to such issues until the 2010 décade during which they suddenly had to face them. Their office frequently comes in contradiction with the expectations of public opinion and therefore with political stands.
- « L'équipe autour du magistrat » : quelle réalité ? Quel avenir ? - Camille Vallaud p. 173-186 Si l'idée d'une équipe autour du magistrat séduit et le recrutement de contractuels s'intensifie, cette dynamique cache mal l'existence de difficultés persistantes. Ainsi, les statuts, tels que celui de juriste assistant, sont insatisfaisants et les pratiques constatées en juridiction dissonantes. Cet état de confusion ne permet pas une assimilation vertueuse des contractuels recrutés au sein de l'institution judiciaire. Il convient donc de se pencher sur la stratégie à adopter face au recrutement de profils variés et les perspectives qui peuvent leur être offertes.Although the idea of a team around the judge is one that appeals and more and more contract staff are being hired, this development is failing to conceal the existence of some persistent difficulties. In fact the positions, such as the new "legal assistants" (juristes assistants), are unsatisfactory and the practices observed in the courts discordant. This state of confusion does not permit a smooth assimilation of the contract staff recruited into the judicial institution. It is therefore necessary to re-examine the strategy to be adopted in the face of the recruitment of staff with different backgrounds and the perspectives that can be offered to them.
- Le conflit russo-ukrainien et les crimes de guerre - Bruno Cotte p. 125-143
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- Afin que du réel advienne… de Sandra Travers de Faultrier - Jean-Louis Gillet p. 187-188
- Les fleurs de lin de Vincent Vigneau - Jean-Louis Gillet p. 189-190
- « À travers champs » : À propos du numéro de la Revue Droit et Littérature (2022) - Sandra Travers de Faultrier p. 191-193
- Police et justice : le regard ambivalent d'Yves Boisset - Lionel Miniato p. 195-200