Contenu du sommaire

Revue Politique étrangère Mir@bel
Numéro vol. 45, no. 2, 1980
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Editorial - p. 279-280 accès libre
  • Les auteurs - p. 281-283 accès libre
  • Dialogue Nord-Sud

    • Enjeux et chances de la coopération Nord-Sud - Jean Ripert p. 285-298 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Enjeux et chances de la coopération Nord-Sud, par Jean Ripert Constatant que le bilan des efforts accomplis au cours de la dernière décennie pour l'établissement d'un "Nouvel Ordre" économique international est insuffisant, surtout pour les pays les moins développés, l'auteur souligne que l'insatisfaction du groupe des 77 va croissante du fait de l'alourdissement des charges économique, énergétique et financière, et du repli des pays industrialisés sur leurs problèmes. La dimension de la crise actuelle montre qu'il faut procéder à une modification structurelle de l'économie et des institutions de régulation internationales (GATT, FMI) en collaboration avec les pays du Sud, et qu'une solution au problème de l'énergie doit être trouvée au niveau mondial. Dans cette perspective, la relance des négociations globales aux Nations-Unies doit surmonter les difficultés organisationnelles, vu l'importance de l'enjeu, et aboutir à des progrès qui donneront aux discussions Nord-Sud un nouveau dynamisme.
      The stakes and odds of the North-South cooperation, by Jean Ripert Finding that all the efforts made, over the last decade, to establish a new international economic order are insufficient, especially for the less developed countries, the author stresses the growing dissatisfaction of the Group of 77, due to energetic and financial burdens and to the fall back of industrialized countries on their own problems. The dimension of the present crisis shows that it is necessary to proceed with a structural modification of the economy and of international specialised institutions (GATT, IMF), in cooperation with Southern countries, and that the energy problem must be solved at world level. For this reason, the renewal of UN global negotiations must overcome organisational difficulties, in view of the importance of the stakes and must lead to progress which will give new dynamism to the North-South discussions.
    • Six dialogues en quête d'auteur - Albert Bressand p. 299-319 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Six dialogues en quête d'auteur, par Albert Bressand Les pays du Tiers-Monde sont placés devant un choix fondamental entre une stratégie de "rattrapage" de l'Occident qui passe probablement par une accentuation de l'interdépendance et une stratégie de "découplage" ou "autonomie collective". Pour l'auteur, le discours sur le "Nouvel Ordre" apparaît comme une manifestation de la première approche mais dans un langage qui est plus proche de la seconde, d'où une confusion considérable du dialogue Nord-Sud, encore accentuée par le caractère essentiellement politique des enceintes dans lesquelles sont abordés les problèmes économiques du développement. A cette confusion idéologique répond une hésitation des pays occidentaux dont l'attitude est fondamentalement plus défensive que constructive. L'importance à long terme des enjeux et notamment la nécessité d'intégrer dans le concert mondial les nouvelles puissances qui tentent aujourd'hui de s'affirmer par le dialogue Sud-Sud appelleraient pourtant une attitude à la fois plus ferme et plus ouverte des Occidentaux. Le caractère transitoire de la période en cours rend inévitable l'existence d'un dialogue à deux niveaux conduit à travers les organisations politiques de l'ONU d'une part et les organisations à vocation plus concrète que sont le FMI, la Banque mondiale et le GATT de l'autre. La France peut, si elle s'en donne les moyens, jouer un rôle tout particulier dans cet effort d'organisation des nouvelles relations internationales.
      Six dialogues in search of an author, by Albert Bressand The Third World countries face a fundamental choice, between a strategy of "catching up" with the West, passing probably through an increased interdependance, and a strategy of "decoupling" or "collective autonomy". For the author, the dialogue on the new order appears as a manifestation of first approach but in a language much nearer the second, hence a considerable confusion in the North-South dialogue, accentuated further still by the essentially political character of the context in which the economic problems of development are tackled. To this ideological confusion comes a hesitation on the part of Western countries whose attitude is fundamentally more defensive than constructive. The long-term importance of the stakes, and in particular the necessity of integrating into the world concert the new powers who to-day are trying to assert themselves by the South-South dialogue, would require, however, a much firmer and more open attitude on the part of the Western powers. The transitory character of the present period makes it inevitable to hold a dialogue at two levels, led by the political organisations of UN, on the one hand, and more specialised organisations, such as the IMF, the World Bank and GATT, on the other. If it gives itself the means, France can play a very special role in the effort to organise new international relations.
    • Le rapport de la commission Brandt : principaux éléments de l'analyse et des recommandations - Albert Bressand p. 321-337 accès libre
    • Une vue allemande sur les rapports Nord-Sud - Gabriel Mignot p. 339-351 accès libre
  • La politique extérieure de l'URSS, deux approches

    • La politique extérieure de l'URSS : la logique du système - Annie Kriegel p. 353-362 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La politique extérieure de l'URSS : la logique du système, par Annie Kriegel Le système communiste mondial n'est ni un complot, ni un empire, ni une idéologie, ni un pragmatisme. C'est une logique, la logique d'une stratégie de conquête de pouvoir, dont l'analyste le plus remarquable est Zinoviev, un logicien. Ce système comprend trois sous-systèmes : les partis dont le principe de fonctionnement est celui de l'internationalisme prolétarien qu'on appelle depuis 1976 internationalisme socialiste ; les partis-Etats, avec pour principe de fonctionnement la solidarité socialiste ; les alliances : l'alliance de la classe ouvrière exprimée par le mouvement syndical mondial, l'alliance des partisans de la paix exprimée par le mouvement mondial de la paix, et la plus importante l'alliance avec les mouvements de libération nationale et coloniale. Les avantages du système sont d'abord sa capacité exceptionnelle de durée qui distingue le communisme du fascisme. Disposant de la durée il lui est possible de recommencer, même après des expériences manquees. Sa capacité de faire face aux crises exogènes comme la Deuxième Guerre mondiale ou endogènes comme Trotsky, Tito et Mao, constitue un deuxième avantage. La crise majeure à laquelle le système communiste mondial a eu à faire face fut la tentation ou la tentative de sortir de la logique du système. Ce fut la période Khrouchtchev, le prix en fut la rupture sino-soviétique. Enfin ce système, d'une complexité croissante, dispose de ressources qui permettent au système communiste mondial de fonctionner comme un orchestre disposant d'un clavier étendu.
      The foreign policy of the USSR : the logic of the system, by Annie Kriegel The international communist system is not a conspiracy, nor an empire, nor an ideology nor a pragmatism. It is a system of logic, the logic of a strategy for the conquest of power, remarkably analysed by the logician Zinoviev. This system comprises three sub-systems: parties whose operating principle is that of proletarian internationalism which is called, since 1976, socialist internationalism; State-parties whose operating principle is socialist solidarity; alliances, the alliance of the working class through the international trade-union movement, the alliance of peace supporters through the international peace movement and, most important, the alliance with national and colonial liberation movements. The advantages of the system are, first of all, its exceptional endurance which distinguishes communism from fascism. With this endurance, it can start again, even after experiencing defeat. Its capacity for facing up to exogenous crises, such as the Second World War, or endogenous crises, such as Trotsky, Tito and Mao, constitute a second advantage. The major crisis which the international communist system had to face was the temptation or the attempt to break away from the logic of its system. This was the Khruchtchev period. The price paid was the Sino-Soviet rupture. Finally, this system with its growing complexity, has at its disposal resources which enable the international communist system to function as an orchestra with a very wide scale.
    • Continuité et ruptures - Hélène Carrère d'Encausse p. 363-375 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La politique extérieure de l'URSS : continuité et ruptures, par Hélène Carrère d'Encausse L'Etat soviétique a une double vocation, étatique et révolutionnaire qui explique la complexité de sa politique. Caractérisée par une alternance de phases d'expansion et de coexistence, la politique soviétique n'en est pas moins cohérente. L'URSS n'admet pas de recul dans sa politique de grignotage. A ses frontières, elle entend établir une continuité territoriale qui ne saurait être remise en question. A partir de 1975, la politique soviétique s'infléchit brusquement et l'URSS accomplit des pas décisifs dans le Tiers-Monde.L'URSS a pris conscience d'un affaiblissement du capitalisme, de l'importance croissante du Tiers-Monde et de l'espace islamo-pétrolier. Pour l'URSS, la pénétration massive de ses troupes en Afghanistan ne modifie pas une situation acquise depuis deux ans qu'elle considère comme entérinée par le silence international. Aussi est-elle surprise par la résistance afghane, l'accélération du réveil américain et plus encore par la solidarité islamique. Depuis 1975, la politique soviétique est devenue globale, et l'URSS recherche dans la puissance internationale une légitimité de plus en plus contestée à l'intérieur.
      The foreign policy of the USSR: continuity and ruptures, by Hélène Carrère d'Encausse The Soviet State has a twofold vocation: that of a state and a revolutionary country, which explains the complexity of its policy. Characterised by an alternative phase of expansion and co-existence, Soviet policy remains nonetheless coherent. The USSR does not accept any turning back from its policy of extension. On its frontiers, it intends setting up a territorial continuity which would not be challenged. From 1975 onwards, Soviet policy suddenly deviates and the USSR moves decisively in the Third World. The USSR has become conscious of a certain weakening of the capitalist system, the increasing importance of the Third World and the Islamic-oil world. For the USSR, the massive penetration of its troups in Afghanistan does not alter a position acquired two years ago which it considers, by international silence, as ratified. It is therefore surprised by the Afghan resistance, the accelerated awakening of America and even more so by Islamic solidarity. Since 1975, Soviet policy has become international and the USSR seeks in international power a legitimacy which is being increasingly contested within the country.
  • Incertitudes internationales, système monétaire et protectionnisme - Jean-Marcel Jeanneney p. 377-387 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Incertitudes internationales, système monétaire et protectionnisme, par Jean-Marcel Jeanneney La stagnation actuelle des économies occidentales s'explique pour l'essentiel par l'accroissement considérable des incertitudes internationales : les hausses brutales du prix du pétrole, l'effondrement du système des taux de change fixes et la montée d'une concurrence commerciale trop intense pour constituer un facteur d'ajustement progressif. En particulier, le flottement erratique des monnaies décourage l'investissement et stimule l'inflation intérieure. Pour réduire ces incertitudes, et compte tenu du fait que les solutions idéales ne sont pas à notre portée, il faut mettre en place des zones d'union monétaire (l'Europe, hors Royaume-Uni, étant bien sûr l'une d'entre elles) organisées autour d'une banque centrale communautaire et d'une monnaie unique. En matière commerciale, un système de droits de douane variables selon l'état et la nature de la concurrence permettrait de rechercher un équilibre entre la protection des structures nationales et la poursuite de l'efficacité économique par l'échange international. Des traités inter-régionaux encadreraient l'utilisation de ces droits en fonction des solidarités à développer.
    International incertitudes, the monetary system and protectionism, by Jean-Marcel Jeanneney The present stagnation of Western economy can be explained mainly by the heavy growth of international incertitudes: fierce increases in oil prices, the collapse of the fixed rates of exchange system and the rise of a trade competition too intense to constitute a progressive adjustment factor. The erratic floating of currency, in particular, discourages investment and stimulates domestic inflation. To reduce these incertitudes, whilst taking into account the fact that the ideal solutions are not within our reach, zones of monetary union should be created (Europe, with the exception of the United Kingdom, being of course one of these zones), organised with a central community bank and one single currency. On questions of trade, a system of customs duties varying according to the state and nature of the competition would help to find a medium between the protection of national structures and the pursuit of economic efficiency by international exchange. Inter-regional treaties would regulate the use of these duties in relation to the joint responsibilities engaged.
  • Le problème de la contribution britannique au budget des Communautés - Jean Casy p. 389-405 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le problème de la contribution britannique au budget des Communautés, par Jean Casy Dès son adhésion à la Communauté, le Royaume-Uni savait que le système des ressources propres et la structure des dépenses communautaires (PAC) le conduiraient à un déficit au regard du budget de la CEE. Trois négociations ont déjà apporté aux Britanniques certaines satisfactions. 1980 aurait du être la première année du régime normal de leur participation financière, et pourtant c'est au cours de cette même année que le déficit britannique atteindra son niveau le plus élevé. Mme Thatcher, en reposant ce problème en juin 1979, a cherché à obtenir pour la Grande-Bretagne une assurance de juste retour. La création de nouvelles politiques communes pourrait apporter une solution en restructurant le budget, mais entraînerait une augmentation de celui-ci, ce que la France, la RFA et la Grande-Bretagne elle-même ne souhaitent pas. Dans ces conditions, un changement en profondeur de la Communauté n'est pas à exclure, surtout dans la perspective de son élargissement méditerranéen.
    The problem of the British contribution to the European Community budget, by Jean Casy When it joined the European Community, the United Kingdom knew that the Community's very system of resources and structure of expenditure would lead to a deficit in its EEC budget. Three negotiations have already brought a certain satisfaction to the British. 1980 ought to have been the first year of their financial participation at the normal rate, yet it is in that very year that Britain's deficit will have reached its highest level. By bringing up again this problem in June 1979, Mrs. Thatcher sought to obtain for Great Britain a guarantee of just return .The creation of new common policies could bring a solution by restructuring the budget, but would lead to its increase, and this, France, the Federal Republic of Germany and Great Britain itself, do not wish. In these conditions, a deep-rooted change in the Community is not to be excluded, especially in view of its future expansion in the Mediterranean.
  • L'apparition d'un nouveau Zimbabwe dans une Afrique australe en mutation : origines et répercussions - John Barratt p. 407-436 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'apparition d'un nouveau Zimbabwe dans une Afrique australe en pleine mutation: origines et répercussions, par John Barrat En 1974, l'effondrement de la domination portugaise en Angola et au Mozambique concentra l'attention internationale sur l'Afrique australe et plus particulièrement sur l'avenir de la Rhodésie. Les négociations organisées à l'échelon régional, à l'initiative de Vorster et de Kaunda, puis la conférence de Genève en 1979 ne donnèrent pas de résultat et entraînèrent une escalade de la guerre. Un règlement interne soutenu par les Sud-Africains, qui cherchaient à l'appliquer en Namibie, échoua également. Les élections de 1979 et la victoire de Muzorewa ne mirent pas fin aux combats, ce qui renforça la position de ceux qui s'opposaient à la reconnaissance du Zimbabwe-Rhodésie. Le soutien apporté aux accords de Lancaster House par les Etats-Unis et le Commonwealth, l'importance de la participation électorale donne toute sa valeur à la victoire de Robert Mugabe en février 1980. Son attitude réaliste et conciliatrice a évité l'exode des Blancs. Les problèmes du Zimbabwe n'en restent pas moins difficiles à résoudre : reconstruction économique, création d'emplois, réforme agraire, problèmes ethniques, maintien de l'unité du pays et au sein du parti de Mugabe. Si la stabilité politique et la croissance économique se confirment, ce nouvel Etat jouera un rôle de leader en Afrique et dans l'ensemble du Tiers-Monde. Déjà l'existence du Zimbabwe diminue l'influence économique et politique de l'Afrique du Sud sur la région et peut conduire Prétoria à repenser le problème namibien et l'amener à envisager des négociations avec toutes les parties au conflit. La victoire de Mugabe ne peut que renforcer les aspirations des Noirs à un changement politique imposé de plus en plus par le sens de l'Histoire.
    The rise of the new Zimbabwe in a changing Southern Africa: origins and repercussions, by John Barrat In 1974, the collapse of Portugal's domination of Angola and Mozambique turned international attention to Southern Africa and to the future of Rhodesia in particular. Regional negotiations, organised on the initiative of Vorster and Kaunda, then the Geneva Conference in 1979, were unsuccessful and led to an escalation of the conflict. An internal settlement supported by the South Africans, who sought to apply it in Namibia, was also a failure. The 1979 elections and the victory of Muzorewa did not put an end to the conflicts, which strengthened the position of those who refused to recognise Zimbabwe-Rhodesia. The support brought by the United States and the Commonwealth to the Lancaster House agreements and the massive polling give all the more credit to Robert Mugabe's victory in February 1980. His conciliatory and realistic attitude prevented the exodus of the Whites. The pro blems of Zimbabwe remain nonetheless difficult to solve: reconstruction of the economy, unemployment, the need of land reform, ethnic problems, maintaining of unity in the country and within Mugabe's party. If political stability is maintained and economic growth achieved, this new state can be expected to play a leading role in Africa and in the Third World generally. Already the existence of Zimbabwe is reducing the economic and political influence of South Africa in the region and may lead Pretoria to rethink the Namibian problem and to consider negotiating with all the parties engaged in the conflict. The victory of Mugabe will undoubtedly reinforce black aspirations for a political change which the tide of history cannot halt.
  • Deux décennies de politique extérieure malienne (1960-1980) - Philippe Decraene p. 437-451 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Deux décennies de politique extérieure malienne (1960-1980), par Philippe Decraene On peut distinguer deux périodes dans la politique extérieure menée par les dirigeants de Bamako, qui correspondent aux deux régimes qu'a connu l'ancienne colonie française de l'Ouest africain au cours de ces deux décennies d'indépendance. La première, dominée par la personnalité charismatique du président Modibo Keita, s'étend du 22 septembre 1960 au 19 novembre 1968. Elle se caractérise par la place prépondérante accordée aux rapports avec la France, malgré des débuts particulièrement difficiles dus aux conditions dans lesquelles s'est effectuée la décolonisation dans ce pays. Cette période est également celle où le Mali tente de respecter un difficile équilibre entre l'Est et l'Ouest et mène une politique africaine résolument progressiste. La deuxième période est celle qui s'étend de la prise du pouvoir par un groupe d'officiers mutins érigé en junte jusqu'au premier trimestre de année 1980, soit les douze premières années du régime militaire. La politique extérieure pratiquée n'est pas fondamentalement différente de celle du régime précédent. Les dirigeants de Bamako attachent toujours une importance particulière aux rapports avec l'ancienne métropole. Ils essaient aussi, mais sans grand succès de maintenir une équidistance aussi solide que possible entre l'Union soviétique et la République populaire de Chine et poursuivent une politique africaine progressiste.
    Two decades of Malian foreign policy (1960-1980), by Philippe Decraene The foreign policy adopted by the leaders of Bamako falls into two distinct periods and corresponds to the two regimes in the former French West African colony during those two decades of independence. The fîrst, dominated by the charismatic personality of President Modibo Keita, dates from 22nd September 1960 to l9th November 1968. It is characterised by the preponderant place accorded to rela tions with France, in spite of a rather difficult start due to the conditions in which this country was decolonized. This is also the period when the Mali tried to respect the difficult balance between East and West and adopted a resolutely African policy. The second period dates from the military coup by a joint group of officers until the first quarter of 1980, forming the first twelve years of military regime. The foreign policy adopted does not differ fundamentally from that of the preceding regime. The leaders of Bamako still attach great importance to relations with the mother country. They also try, but without much success, to maintain a solid equidistance between the Soviet Union and China and follow a progressist African policy.
  • La neutralité finlandaise : apparences et réalités - Max Jakobson p. 453-464 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La neutralité finlandaise : apparences et réalités, par Max Jakobson Le nouveau type de rapport entre la Finlande et l'Union soviétique est né des expériences et des conséquences de la Deuxième Guerre mondiale. Bien que défaite, la Finlande n'a pas été occupée, elle est demeurée un Etat indépendant et a pu ainsi rester en dehors des deux "blocs". La solution pour la Finlande fut de trouver une politique de sécurité propre à répondre au besoin de sécurité soviétique dans cette zone européenne. Le traité de 1948 concilia la volonté finlandaise de neutralité et le souci soviétique de sécurité. Depuis, la stabilité caractérise les rapports politiques finno-soviétiques, mais aussi les relations commerciales. Pour beaucoup d'Occidentaux, le terme "finlandisation" suppose une indépendance finlandaise limitée et exprime l'impossibilité pour la Finlande de s'opposer à Moscou. En réalité, la politique finlandaise est conçue pour éviter de s'opposer à toute puissance quelle qu'elle soit ; et l'URSS considère que le statut actuel de la Finlande fait partie du statu quo issu de la dernière guerre, dont le maintien a été le principal objectif de la politique européenne soviétique de Yalta à Helsinki. La politique finlandaise d'après-guerre peut se résumer ainsi : réconciliation et coopération avec l'URSS, neutralité dans les affaires internationales, appartenance à la communauté scandinave, intégration économique au système de libre échange, et participation aux efforts de paix et de sécurité internationale par l'entremise des Nations-Unies.
    The neutrality of Finland: appearances and reality, by Max Jakobson The new type of relationship between Finland and the Soviet Union grew out of the experiences and consequences of the Second World War. Although defeated, Finland was not occupied; it remained an independent state and was thus able to keep outside of the two "blocs". The solution for Finland was in finding a security policy capable of satisfying the Soviet need of security in this European zone. The 1948 Treaty reconciled Finland's desire for neutrality with the Soviet concern for security. Since then, stability is the watchword for Finnish-Soviet political and trade relations. For the West, the term "Finlandization" implies a limited Finnish independence and expresses the impossibility of a confrontation between Finland and Moscow. In fact, Finnish policy is designed to avoid antagonizing any power whatsoever; and the USSR considers the present status of Finland as part of the status quo, outcome of the last war, the maintaining of which has been the main objective of Soviet European policy from Yalta to Helsinki. Finnish policy since the war can be summarised as follows: reconciliation and cooperation with the USSR, neutrality in international affairs, membership in the Scandinavian community, economic integration in the free-trade system and participation in peace efforts and international security through the United Nations.
  • Points de vue

  • Documents

  • Lectures

  • Livres reçus par l'Institut - p. 569-573 accès libre
  • Revues - p. 575-579 accès libre
  • Résumés. Abstracts - p. 581-590 accès libre