Contenu du sommaire
Revue | Communication & Langages |
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Numéro | no 3, septembre 1969 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Linguistique
- Deux aspects de la linguistique moderne - Georges Chacornac p. 9 pages La linguistique moderne comporte un grand nombre de tendances. C'est une science dispersée, qui rapporte souvent le langage à d'autres aspects de la vie sociale et de la connaissance théorique. Jakobson et Chomsky ont cependant hérité d'une forme de recherches soucieuse de traiter la langue en elle-même et pour elle-même. Mais le premier a demandé à Saussure puis à l'Ecole de Prague les principes de sa recherche, alors que le second a cru trouver dans la pensée classique européenne des ancêtres à une forme d'analyse qu'il a élaborée en partant de l'échec des tentatives de traduction automatique faite à l'Institut de technologie du Massachussets (M.I.T.). Il se reconnaît aussi parfois comme continuateur de Jakobson. Deux de ses livres les plus importants viennent de paraître en français. Il s'agit de la Linguistique cartésienne et de Structures syntaxiques. Dans le même temps, il a publié un ouvrage dans lequel il expose ses positions politiques fondamentales : l'Amérique et ses nouveaux mandarins.
- Deux aspects de la linguistique moderne - Georges Chacornac p. 9 pages
Informatique
- L'ordinateur et la musique - Pierre Barbaud, Robert Philippe p. 9 pages Dans notre précédent numéro nous avons signalé le rôle déjà important des ordinateurs dans la création artistique et les recherches qui se poursuivent dans ce sens. Il est un domaine qui a été particulièrement exploré : celui de la musique. La rigueur de la composition harmonique s'accommode volontiers de la rigueur du calcul. La " musique de machine " sera-t-elle pour autant une "musique inhumaine", dépouillée de toute affectivité, et remplacera-t-elle la musique traditionnelle ? On peut, plus simplement, concevoir que la musique " imaginaire ", " stochastique " ou " algorithmique " n'est pas destinée à supplanter toute autre musique, mais sera une tout autre musique. A partir de données établies par Pierre Barbaud, Robert Philippe examine ici les différents aspects de cette question.
- L'ordinateur et la musique - Pierre Barbaud, Robert Philippe p. 9 pages
Pédagogie
- Oreille, langage et communication - Isi Beller p. 17 pages Le mot dyslexie caractérise les troubles rencontrés dans la lecture chez un sujet muni auparavant d'un langage normal, doté de la plénitude de la fonction linguistique : le parler, l'écriture et le lire. Plus spécialement, pour le pédagogue, il s'agit de troubles rencontrés chez un enfant au cours de l'apprentissage de la lecture. Le Dr Isi Beller, dans les pages qui suivent, expose les principes et les méthodes de la thérapeutique qu'il applique aux enfants atteints de cette " maladie ". Cette méthode repose sur le fonctionnement de l'oreille et les mécanismes de l'audition. Mais on verra qu'au-delà de ce souci thérapeutique, elle entraîne à poser la question du langage et à esquisser une théorie de la communication.
- Oreille, langage et communication - Isi Beller p. 17 pages
Graphisme
- Vers une typographie logique - François Richaudeau p. 11 pages A une époque où le monopole de la "chose imprimée" dans le domaine de l'information est battu en brèche par les multiples techniques audio-visuelles, la lisibilité de cette "chose imprimée", son efficacité, son aptitude à être lue, déchiffrée aisément sont liées à sa survie dans la jungle des mass média. La lisibilité, ce n'est pas seulement l'utilisation des caractères typographiques les plus lisibles, c'est aussi la disposition sur la page des phrases composées, l'architecture typographique, la mise en pages. Mais c'est également la structure linguistique et sémantique de ces mêmes phrases plus ou moins appropriées à une lecture rapide et à une bonne mémorisation. Sous le titre la Lisibilité, François Richaudeau publie un ouvrage sur l'ensemble de ces questions. Les extraits que nous en publions ici concernent spécialement l'aspect moderne de problèmes de typographie et de mise en pages et suggèrent des solutions.
- Le véritable domaine de la bande dessinée - Gérard Blanchard p. 14 pages Sous le titre la Bande dessinée, Gérard Blanchard vient de publier un ouvrage qui retrace "l'histoire des histoires en images". Le domaine de la bande dessinée est aux yeux de l'auteur plus vaste qu'on ne l'imagine généralement. Il inclut aussi bien la colonne Trajane et les fresques d'Assise que les images d'Epinal à plusieurs panneaux, les chansons en images ou les croquis préparatoires des émissions de télévision de J.-C. Averty. L'esthétique de ces récits en images change avec l'évolution de notre façon de lire. Sous cet aspect, la bande dessinée a des origines lointaines, en quelque sorte des lettres de noblesse. Et si, sous sa forme moderne, elle appartient encore à la sou s- littérature, il n'est pas exclu qu'elle devienne un jour un véritable genre littéraire. Dans cet article, Gérard Blanchard parle du rôle des bandes dessinées dans notre époque, de leurs traits caractéristiques et de leur longue histoire qui est presque une tradition.
- Vers une typographie logique - François Richaudeau p. 11 pages
Sociologie
- Communication : une science et non une idéologie - Gabriel Veraldi p. 7 pages Les termes "théorie de la communication" et "théorie de l'information" ne sont-ils pas souvent l'objet de confusions regrettables ? Et le langage des linguistes ne serait-il pas, dans certains cas du moins, assez imprécis tout en prétendant se fonder sur la science ? Confusion dans les termes, confusion dans les notions, le risque est grand d'arriver à la confusion dans la pensée. Gabriel Veraldi, qui donne ici son opinion personnelle, pense que pour écarter cet écueil un véritable retour à la précision scientifique est nécessaire en même temps qu'un appel aux disciplines scientifiques elles-mêmes : "Ce que la Communication pourrait trouver auprès des sciences, dit-il, c'est son indépendance opérationnelle et sa fécondité." Cet article ne ménage ni certaines de nos positions ni certains de nos amis ; mais son intérêt est tel que précisément il est utile de le publier.
- Les mots à majuscule en politique - Louis Quesnel p. 6 pages La méthode linguistique en sociologie politique n'est pas habituelle. Pourtant, l'action politique utilise le langage écrit et parlé de façon privilégiée. L'activité politique est d'abord, peut-être essentiellement, communication sociale, action de l'homme sur lui-même. Il nous a donc paru intéressant, à l'occasion des dernières élections présidentielles, qui suscitèrent tant de discours, de débats, de paroles et d'écrits, d'essayer une application, limitée mais précise, de l'approche linguistique à la prose politique.
- Communication : une science et non une idéologie - Gabriel Veraldi p. 7 pages
Mass media
- L'aventure de « Poésie 1 » - Michel Breton p. 7 pages Une idée qui bouleverse des idées reçues : si la poésie ne se vend pas en France, c'est qu'on n'a jamais vraiment essayé de la vendre ; si les amateurs de poésie n'en lisent pas, c'est qu'ils ne savent pas ou la trouver. Or, le goût de la poésie se répandant plus qu'on ne le croit (le fait a été vérifié), le seul problème à résoudre est technique et commercial : il faut imprimer des livres peu chers et diffusés largement. La jeune équipe de la librairie Saint-Germain-des-Prés a eu l'idée ; elle a trouvé les moyens de la réaliser. C'est l'un de ses animateurs qui raconte ici cette expérience, une véritable aventure, fondée sur l'imagination. Mais ne fallait-il pas être un peu poète pour la tenter ?
- L'aventure de « Poésie 1 » - Michel Breton p. 7 pages
Publicité
- Les indicateurs d'efficacité de la publicité - Claude Matricon p. 10 pages Si toute campagne de publicité comporte une part importante d'imagination et.de Création, elle devrait comporter une part non moins grande d'études systématiques et d'analyses, notamment pour ce qui concerne les résultats obtenu! Mais comment interpréter ces résultats, et d'abord que faut- il considérer comme un résultat? Claude Matricon, directeur général adjoint de l'agence B.B.D.O., tcaite ici ce sujet II établit une distinction nécessaire entre les notions de pénétration et d'efficacité. Il explique pourquoi le premier critère fie débouche que sur des discussions stériles, alors que le second permet de véritables mesures, ce qui, avec l'analyse des comportements et non pas seulement des attitudes, ouvre la voie à une vraie politique de publicité.
- Pour une déontologie de la publicité - Claude Vielfaure p. 9 pages La publicité, en France, ne serait-elle qu'un vaste artisanat ? Son organisation ne serait-elle pas archaïque, illogique, reposant sur l'improvisation et frisant dans certaines de ses pratiques l'hérésie économique ? Et que faire pour modifier un état de fait qui jette sur la profession entière un certain discrédit et suscite des réticences parfois bruyantes ? Ce sont les questions posées ici par Claude Vielfaure, qui esquisse en même temps des solutions possibles et suggère la création d'un véritable code de déontologie fixant enfin les devoirs et les droits d'une profession régie, semble- t-il jusqu'ici, par la loi du plus fort.
- Deux aspects de la linguistique moderne - Georges Chacornac p. 7-15
- L'ordinateur et la musique - Robert Philippe, Pierre Barbaud p. 17-25
- Oreille, langage et communication - Docteur Isi Beller p. 27-43
- Vers une typographie logique - François Richaudeau p. 45-55
- Le véritable domaine de la bande dessinée - Gérard Blanchard p. 56-69
- Communication : une science et non une idéologie - Gabriel Veraldi p. 71-77
- Les mots à majuscule en politique - Louis Quesnel p. 79-84
- L'aventure de « Poésie 1 » - Michel Breton p. 87-93
- Les indicateurs d'efficacité de la publicité - Claude Matricon p. 95-104
- Pour une déontologie de la publicité - Claude Vielfaure p. 107-115
- Les indicateurs d'efficacité de la publicité - Claude Matricon p. 10 pages