Contenu du sommaire : En el río del Maíz (Madre de Dios)Homenaje a Bernard Lelong

Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines Mir@bel
Numéro volume 45, no 1, 2016
Titre du numéro En el río del Maíz (Madre de Dios)Homenaje a Bernard Lelong
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • PresentaciónDel río del Maíz… hacia un long fleuve tranquille - , El consejo científico del Legs Lelong p. 1-3 accès libre
  • PrésentationDe la rivière du Maïs … vers un long fleuve tranquille - , Le Conseil scientifique du Legs Lelong p. 5-7 accès libre
  • Desde los lamistas hasta la expedición al río del Maíz - Jean-Pierre Chaumeil p. 9-15 accès libre
  • Máscaras sonoras y metamorfosis en el lenguaje ritual de los runas del Alto Pastaza (Amazonía, Perú)* - Andrea-Luz Gutiérrez Choquevilca p. 17-37 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article se fonde sur l'étude pragmatique de la tradition orale quechua du Haut-Pastaza. Il examine le concept de « masque acoustique » dans le cadre de l'énonciation rituelle et des pratiques de communication. L'accent mis sur les techniques narratives de traduction (code-switching) utilisées dans le mythe d'origine andoa-katsakati, et sur le processus de transmission des chants de chasse kayachina et d'amour llakichina, révèle que l'on attribue à la voix de certaines entités non-humaines un pouvoir central d'évocation dans les activités rituelles, aussi bien pour le chasseur initié que pour les amants quechua. Il devient évident que la transformation de la voix à travers les onomatopées spécifiques joue, dans le registre sonore, une fonction analogue à celle d'un « masque » : c'est-à-dire le pouvoir de montrer la face visible des acteurs invisibles des interactions rituelles, à des fins de prédation ou de séduction. L'étude de la fonction performative attribuée au son fournit les moyens indispensables à la compréhension de l'efficacité rituelle quechua. Ainsi, la « métamorphose » du chasseur ou de l'amant est directement reliée à une manipulation du processus de citation ou mimesis de la voix du locuteur invisible ou non-humain. L'analyse suggère que les techniques de communication acoustiques observées dans le langage rituel quechua jouent un rôle-clé, non seulement dans l'economie symbolique des relations entre humains et non-humains, mais aussi du point de vue cognitif et pragmatique, dans la transmission de certaines représentations animistes.
    Based on a study of oral Quechua tradition in the Alto Pastaza (Peru), this article examines the concept of «acoustic masks» in the context of ritual enunciation and communication practices. A focus on code-switching techniques used in the andoa-katsaki origin myth, as well as on the transmission process of kayachina hunting songs and llakichina love songs, reveals that the voices of certain non-human entities are invested with power, which is central to ritual activities for the initiated hunter as well as for Quechua lovers. It becomes evident that voice transformation through the use of specific onomatopoeias holds a role similar to that of a «mask», in the field of sound: that is, the power to show the visible side of the invisible actors of ritual interaction, directed towards predation or seduction. The study of the performative role attributed to sound offers indispensable tools in order to understand the effectiveness of Quechua ritual. «Metamorphosis» of the hunter or the lover is directly linked to a manipulation of the process of citation or mimesis of the voice of an invisible or non-human speaker. This analysis suggests that the acoustical communication techniques observed in Quechua ritual language play a key role not only in the symbolic economy of the relationships between humans and non-humans, but also from a cognitive and pragmatic point of view in the transmission of certain animistic representations.
  • Danzando fakariya: los bailes uitotos como modelo de organización social en la Amazonía - Oscar Iván García p. 39-62 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La connaissance des rites des peuples amazoniens, malgré les nombreuses recherches consacrées á ce sujet, demeure encore lacunaire. Il existe peu d'études comparatives rendant compte de ces pratiques même si les rites amazoniens comportent souvent des modèles d'échange symbolique d'extension régionale. C'est pourquoi dans ce document nous avons voulu analyser les «bals de Yaukɨ» (bals de fruits), l'un des rites les plus exigeants et les plus diffusés dans la région du Moyen Caquetá. Ce type de cérémonie est lié à d'autres mythes et à d'autres rites, qui appartiennent tant aux Uitoto qu'à d'autres groupes de la région. Afin de mieux comprendre la façon dont les relations régionales se concrétisent dans le contexte des bals uitoto, nous décrirons d'abord la manière dont deux des peuples de la région — Miraña et Yagua — définissent leurs liens avec les Uitoto. Puis, en nous servant d'une analyse relationnelle et choréographique, nous porterons notre attention sur l'une des composantes des bals Yuakɨ — les danses de fakariya — afin d'analyser un troisième modèle expliquant les relations interethniques des peuples de la région. L'étude de ces aspects nous montrera que malgré les forts changements connus par les sociétés de cette région, celles-ci continuent à être déterminées par les mêmes modèles symboliques supportant leurs rites.
    Despite numerous and significant research, knowledge of Amazonian people rites is still superficial and non-cohesive. There are few comparative studies reporting such practices even if Amazonian rituals often include models of symbolic exchange at a regional level. For this reason, this article wants to examine the “Yaukɨ balls” (balls of fruit), one of the most demanding and shared rituals in the Middle Caquetá region. This ceremony is linked to other myths and rituals from the Uitoto and other ethnic groups in the region. Therefore, to better understand how regional relations materialize in the context of the Uitoto's dances, we will describe the way in which two of the peoples of the region —Miraña and Yagua— define their ties with the Uitoto. Then, by using a relational and choreographic analysis we will approach one of the components of the Yuakɨ balls: Fakariya's dances. The study of these aspects will demonstrate that regardless of the strong changes experience by the peoples of the region, they remain determined by the same symbolic models that structure their rites.
  • L'agentivité métaphorique dans les incantations des Yucuna d'Amazonie colombienne - Laurent Fontaine p. 63-89 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Comme celles des Desana décrites par Dominique Buchillet pour remettre en cause l'explication Lévi-Straussienne du problème de l'efficacité symbolique, les incantations des Yucuna se prononcent à voix basse et sans auditoire. Pour poursuivre la discussion, la notion de « croyance » est remise au creuset en considérant les définitions de la modalité épistémique du point de vue de la linguistique et de la logique modale. De telles définitions permettent d'étudier au travers des propos des incantateurs leur attitude propositionnelle et la façon dont ils conçoivent les effets de leurs propres incantations. L'analyse détaillée de l'Incantation contre les piqûres de fourmi Paraponera montre que son efficacité symbolique pour les incantateurs peut être décomposée en termes de performativité, d'agentivité, de métaphores et de métonymies reposant en partie sur un savoir mythologique.
    Yucuna incantations are mumbled in a low voice and without an audience, as are those of the Desana described by Dominique Buchillet to question Lévi-Strauss's explanation of symbolic efficiency. The use of the term “belief” is criticized in light of the definitions of epistemic modality from the perspective of modal linguistics and modal logic. Using these definitions, the study of the speech of shamans reveals their propositional attitude and how they see the effects of their own incantations. Detailed analysis of the incantation against the sting of the bullet ant (Paraponera clavata) shows that its symbolic efficiency for the shamans can be deconstructed in terms of performativity, agency, metaphor and metonymy based in part on mythological knowledge.
  • Los piyapi yamorai o «gente del río de la sal». Los últimos proveedores de sal del Paranapuras, Alto Amazonas, Perú - Nancy Ochoa Siguas p. 91-108 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Chez les Shawi l'utilisation du sel a énormément d'importance, notamment en médecine traditionnelle. Il sert à soigner plusieurs maladies et est associé à certaines plantes médicinales. C'est pourquoi l'exploitation de la saline du fleuve Yamorai est fondamentale. Cependant, aujourd'hui nous assistons à l'abandon de cette richesse naturelle parce que le sel industriel est en train de remplacer le sel du Yamorai dans l'alimentation de l'ethnie.
    For the Shawi, the use of salt is extremely important, particularly in traditional medicine where it is used to cure several diseases and is linked to medicinal plants. Because of this, the exploitation of saline content of the Yamorai River is essential. Nonthless, nowadays this ethnic group faces the abandonment of this natural source of wealth as a result of the domination of industrial salt in their modern lifestyle.
  • Comment peut-on être indigène ? La fabrication d'une identité politique en Amazonie péruvienne - Thomas Mouriès p. 109-136 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article explore un moment fondateur de la politique autochtone en Amazonie péruvienne : le face-à-face entre un dirigeant et une assemblée — entre un représentant et ceux qu'il représente. Le cas choisi est l'assemblée d'une fédération locale, car c'est là que s'articulent les deux principales institutions politiques autochtones : les communautés et les fédérations. De ce lieu intermédiaire et transitoire émergent la plupart des dirigeants, et c'est là aussi qu'il est possible d'observer la manière dont des identités indigènes se construisent sur le plan politique. Or, cette fabrique identitaire n'a rien d'univoque, elle ne produit pas une essence, mais plutôt une tension entre des interprétations parfois divergentes de ce qu'être indigène veut dire. À travers la confrontation d'un dirigeant quechua du Pastaza avec ses bases, cet article s'attache à montrer la manière dont se composent mutuellement les identités et la politique. Celle-ci, de fait, permet de réinvestir les critères traditionnellement admis de l'ethnicité pour les indexer à un ethos distinctif du leader indigène.
    This article explores a founding moment in indigenous politics in the Peruvian Amazon: the encounter between a leader and an assembly —that is, between a representative and those he is representing. It analyzes the case of a local federation's assembly. The assembly is where the main indigenous political institutions —the native communities and the federations— connect with each other. The assembly, a transitional and temporary space, is the place from which most indigenous leaders emerge, and it' is also where one can observe how indigenous identities are politically produced. However, this construction of identity is not unequivocal or essentialistic, but rather it is a constant debate between different —and sometimes dissentient— interpretations of what being indigenous means. By examining the confrontation between a Quechua leader from the Pastaza River and his constituency, this article shows how identities and politics are created. Politics enables a reinterpretation of the traditional view of ethnicity by placing certain criteria within the context of an ethos that is distinctive to the indigenous leader.
  • Los asháninkas y la violencia de las correrías durante y después de la época del caucho* - Oscar Espinosa p. 137-155 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Au cours des siècles, les Ashaninka ont fait face à divers épisodes de violence. Certains d'entre eux ont eu des incidences, tout spécialement sur leur histoire et leur identité. Un de ces épisodes de violence se situe à la fin du 19ème siècle au moment de la colonisation de la partie centrale de la forêt amazonienne au Pérou, de l'extraction du caoutchouc et des grandes haciendas de café. Au cours de ces années, les Ashaninka ont été victimes de la cruauté des raids ou correrías qui ont terrorisé et décimé leurs communautés. Cet épisode remet en question le rôle joué par les Ashaninka eux-mêmes qui étaient considérés par les voyageurs et les intellectuels de l'époque à la fois comme de féroces sauvages ou comme des personnes aimables et dociles. Finalement, les Ashaninka se souviennent encore aujourd'hui des correrías et de la cruauté de cette époque, associée à la violence du Sentier Lumineux et aux menaces auxquelles ils doivent toujours faire face.
    Throughout the years, the Ashaninka people have dealt with different episodes of violence, some of which have shaped the way in which they understand their own history and identity. One of these episodes of violence took place at the end of the 19th Century, and was brought about by the process of colonization of the Peruvian Selva Central by the participants in the rubber boom and the large coffee haciendas. These years were particularly violent, and Ashaninka communities were terrorized and decimated by constant raids (correrías). This episode problematizes the role played by the Ashaninka themselves, who at the time were either seen as fierce savages or as gentle and docile by travelers and intellectuals. The heritage of these years of raids and violence are still remembered today, and they are also linked, by the Ashaninka, with the violence suffered from Shining Path and from the menaces encountered today from projects that endanger their lands and their lives.
  • La comunidad en los tiempos de la Comunidad: bienestar en las Comunidades Nativas asháninkas - Juan Pablo Sarmiento Barletti p. 157-172 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article aborde les sérieuses différences que les Asháninka — la société indigène d'Amazonie péruvienne qui compte le plus grand nombre de membres — rencontrent entre la Comunidad Nativa comme entité politique et asháninka sanori (« les vraies personnes »), la communauté qu'ils construisent au quotidien. Bien que ces deux types de « comunidad » apparaissent contradictoires, la structure et les règles associées à la Comunidad Nativa fonctionnent autour de la notion de kametsa asaiki (« vivre bien ensemble »), l'ethos de bien-être asháninka. De fait, la Comunidad Nativa est un marqueur de normes, de règlements et de droits face à l'État péruvien que les Asháninka utilisent de manière stratégique pour défendre leur kametsa asaiki. Défendre leur kametsa asaiki est particulièrement important dans le contexte du processus asháninka de reconstruction après le conflit interne péruvien (1980-2000), l'imposition de projets extractivistes sur leur territoire et les transformations de leurs relations sociales en passant d'une organisation en petits groupes de parenté à des communautés de plusieurs centaines de personnes.
    This article addresses the critical differences that Ashaninka people, members of the largest indigenous society of the Peruvian Amazon, find between the Comunidad Nativa as a political entity and the community of Ashaninka sanori (“real people”) in which they live in on a daily basis. Although seeming to clash, the structure and rules associated with the Comunidad Nativa work in favour of their ethos for well-being (kametsa asaiki). In fact, the Comunidad Nativa presents a framework of rules, regulations, and rights that are used strategically by Ashaninka people to defend kametsa asaiki. This defense is especially important in the context of the Ashaninka reconstruction process in the wake of the Peruvian internal war (1980-2000), the imposition of extraction projects in their territory, and the transformation of their social relations following the shift from living in small dispersed kin-based groups to one of living in large villages.
  • Agir en secret : un regard sur la circulation des usages associés aux souchets des jardins, aux fougères des sous-bois et aux caladions des berges chez les Yanesha (Haute Amazonie péruvienne) - Céline Valadeau p. 173-192 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Ce texte présente un regard sur les possibilités de glissement des usages liés aux plantes d'un corps végétal à un autre. Cette réflexion a été permise par la contextualisation de certains éléments-clés de la botanique et de l'écologie des hautes et des basses terres d'Amazonie. Enrichi par la littérature portant sur certains aspects de la botanique de plusieurs groupes amazoniens, et sur des éléments ethnographiques et historiques choisis, cet article examinera la distribution, le rôle et l'usage des souchets (Cyperaceae), des fougères (Pteridophyta) et des caladions (Araceae) chez les Yanesha, en s'appuyant sur l'histoire de leur migration qui a réparti ce groupe dans des zones d'occupation écologiquement distinctes. Cette démarche propose de repenser la construction des savoirs végétaux à travers les formes de relations que les humains entretiennent avec ces autres espèces du vivant.
    This article presents a view of possibilities of shifts in plant usage from one vegetal group to another. These insights were made possible by the contextualization of key botanical and ecological elements of high and low Amazonian lands. Using selected available literature on different botanical aspects as well as ethnographical and historical elements of several Amazonian groups, the distribution, function and use of sedges (Cyperaceae), caladium (Araceae) and ferns (Pteridophytae) by the Yanesha are examined here, based on their migration history that divided this population into distinct ecological zones. The goal of this approach is to reevaluate the construction of plant knowledge based on the relationships that humans maintain with other living species.
  • El jefe deviene un lector caníbal: mímesis, persona e intención entre los matsigenkas - Esteban Arias p. 193-225 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les Kirineri constituent un sous-groupe Matsigenka contacté récemment. Dès les premiers témoignages de leur présence, ils ont été considérés par les Matsigenka riverains et les blancs comme les sauvages des sources de la rive droite de l'Urubamba. Sur ce scénario régional toujours d'actualité, un chef kirineri explore et incorpore l'altérité tout en produisant sa propre identité. Cet essai examine les discours et les actions par lesquelles ce chef exerce sa « faculté mimétique ». Ce dernier se confronte à deux entités distinctes : le cannibale sauvage dépourvu d'intentionnalité, et l'invisible intentionnalité du livre. Pour parvenir à comprendre cet idiome de l'altérité, cet essai prêtera une attention spéciale à la théorie matsigenka de la personne.
    The Kirineri are a recently contacted subgroup of the Matsigenka people. Since first accounts of their presence, riverine Matsigenka and white people have considered them to be the wild inhabitants of the headwaters of the Urubamba's right bank. Today, still living in this dynamic, a Kirineri chief explores and incorporates alterity while producing his own identity. This essay examines the discourses and actions by which this chief improves his “mimetic faculty”. Two entities concern him: the cannibal devoid of intentionality and the invisible intentionality of writing. To understand this idiom of alterity this essay will pay special attention to Matsigenka personhood theory.
  • Los espíritus-jaguares: cráneos-trofeos y chamanismo entre los mojos (siglo XVII)* - Vincent Hirtzel p. 227-252 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La chasse aux têtes réalisée par les Mojos des savanes de l'Orient bolivien avant leur concentration dans les missions jésuites (fin du XVIIe siècle) avait pour particularité, unique sur le continent sud-américain, d'associer la production de crânes-trophées humains à celle de crânes-trophées de jaguars. Cet article se propose de réexaminer les sources jésuites concernant ces pratiques dans leur globalité. Se fondant sur les contrastes et les similitudes que celles-ci présentent avec d'autres cas de chasse aux trophées mieux connus des basses-terres (Amazonie, Chaco), tout en mettant à profit l'ethnographie moderne de groupes voisins (Chimane et Yurakaré), il entend montrer que ce couplage est inséparable d'un complexe chamanique particulier où le jaguar joue un rôle de premier plan. Au sein des Mojos, ce félin a acquis le statut d'un esprit sui generis : il est le seul à présenter un corps publiquement visible.
    Head-hunting realized by the Mojos of the eastern Savannah of Bolivia, before their concentration in the Jesuit missions at the end of the 17th century had a peculiarity unique on the South American continent. It associated the skull-trophies of human beings with the skull-trophies of jaguars. This article offers a new examination of the Jesuit sources concerning these practices as a whole. Based upon the contrasts and the similarities of the Mojos' ethnography with others, better known, cases of trophy-hunting in the eastern lowlands (Amazonia, Gran Chaco) and taking advantage of the modern ethnography of nearby groups (Chimane and Yurakaré), it shows that this coupling is embedded in a particular shamanic complex where the jaguar plays a leading role. Among the Mojos, this feline acquired the status of a sui generis spirit, unique in its capacity of displaying a publicly visible body.
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