Contenu du sommaire : Géopolitique de l'Amérique latine
Revue | Hérodote |
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Numéro | no 171, 4ème trimestre 2018 |
Titre du numéro | Géopolitique de l'Amérique latine |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Éditorial - Béatrice Giblin p. 3-5 En 2006, Hérodote publiait Amérique latine : nouvelle géopolitique. Nouvelle, parce qu'au libéralisme triomphant des années 1990 succédait une période favorable aux gouvernements de gauche avec des chefs d'État tels que Hugo Chávez au Venezuela, Michelle Bachelet au Chili, Luiz Inácio Lula da Silva au Brésil, Evo Morales en Bolivie... C'est alors le temps du retour de l'État, du nationalisme économique. Toutefois, Hérodote restait plutôt circonspect, ce que la situation actuelle tend à justifier.In 2006, Hérodote published Latin America : the new geopolitics. Indeed it was new, for after the triumphant liberalism of the 90's, we could observe a period where governments from the left were particularly popular : Hugo Chávez in Venezuela, Michelle Bachelet in Chile, Luiz Inácio Lula da Silva in Brazil, Evo Morales in Bolivia... A period of strong States, of economical nationalism. Yet Hérodote stayed prudent, and the current situation shows we were right.
- Le cauchemar de Bolívar : crise et fragmentation des gouvernements de l'Alba - Marc Saint-Upéry, Pablo Stefanoni p. 7-27 Malgré des affinités rhétoriques et idéologiques indéniables, les trajectoires respectives des trois pays centraux de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (Alba) obéissent plus à des dynamiques internes qu'à la cohérence introuvable d'un projet stratégique de portée régionale. D'où un relatif déphasage entre le lent épuisement socioéconomique de la « Révolution citoyenne » de Rafael Correa et son implosion politique récente, le chemin sui generis vers l'apocalypse du Venezuela et le mélange de stabilisation réussie et de début d'essoufflement qui caractérise le gouvernement d'Evo Morales en Bolivie. Mais la concomitance de la crise vénézuélienne et des revers équatoriens avec la défaite de la coalition kirchnériste en Argentine et les déboires du Parti des travailleurs brésilien a accentué le désarroi d'une gauche latino-américaine qui peine à se confronter aux dérives autoritaires et aux impasses socioéconomiques de certains de ses représentants.Despite undeniable rhetorical and ideological affinities, the respective trajectories of the three central countries of the Bolivarian Alliance for the Peoples of Our America (Alba) rely more on internal dynamics than on the dubious coherence of a supposedly common strategic project for the region. Hence a relative disconnect between the slow socio-economic exhaustion of Rafael Correa's “Citizen Revolution” and its recent political implosion, the sui generis path towards the apocalypse of Venezuela and the mixture of successful stabilization and incipient fatigue that characterizes the Evo Morales government in Bolivia. But the coincidence of the Venezuelan crisis and Ecuadorian setbacks with the defeat of the Kirchnerist coalition in Argentina and the troubles of the Brazilian Workers' Party has deepened the disarray of a Latin American left that is struggling to confront the authoritarian abuses and socio-economic failures of some of its representatives.
- Quand la (contre-)révolution vote avec ses pieds : penser l'explosion migratoire vénézuélienne - Fabrice Andréani, Lucie Laplace p. 29-44 En combinant plusieurs types de sources primaires et secondaires, cet article propose un état des lieux des savoirs et enjeux relatifs au boom migratoire vénézuélien des dernières années. Il resitue ce phénomène sans précédent en Amérique latine dans la trajectoire historique du pétro-État, le rapporte à l'évolution du régime politique associé à la Révolution bolivarienne de Hugo Chávez et Nicolás Maduro et en explore les incidences et (més)usages dans la politique locale et régionale.By combining several types of primary and secondary sources, this article provides an overview of what we know about the Venezuelan immigration boom of the last few years. This phenomenon – unprecedented in Latin America – is analyzed in the context of the history of the petro-State and of the evolution of the political regime associated with Hugo Chávez and Nicolás Maduro's Bolivarian Revolution. The article also explores its implications and (mis)uses in local and regional politics.
- La Colombie entre post-accord et post-conflit - Gérard Martin p. 45-66 Les accords de paix historiques avec les Farc (2016) sont une contribution essentielle à la pacification progressive de la Colombie, observée depuis le début du XXIe siècle. Cet article établit un bilan de ce processus, en présentant les facteurs favorables et défavorables à cette pacification et en expliquant la persistance, voire dans certaines régions la recrudescence des violences depuis les accords avec les Farc. En faveur de la pacification : les processus de paix successifs et les démobilisations d'organisations armées depuis la fin des années 1980 ; les réformes réalisées par les gouvernements successifs dans le contexte de ces différents processus de paix ; et la réactivation de la société civile, première victime des violences et de la terreur. En sa défaveur : le centralisme anachronique et clientélaire ; la faible présence de l'État dans certaines périphéries rurales ; et la persistance des économies illégales et des réseaux mafieux, en premier lieu ceux du trafic de cocaïne. Les défis à relever pour consolider la pacification restent considérables pour le gouvernement du président Iván Duque (2018-2021).The historic peace agreements with the Farc (2016) are an essential contribution to Colombia's pacification process, underway since the early 21st Century. This article reconstructs that pacification process by discussing factors that have contributed to and hindered it in its course ; in doing so it also enhances comprehension of remaining and recently reincreased violence in specific regions of the country. Contributing factors discussed are the successive peace processes and demobilizations of illegal armed organizations since the 1980s ; a number of progressive reforms introduced by successive governments in the context of these peace processes ; and the reactivation of a civil society after having been one of the main victims of the violence and terror. Hindrances discussed are : ineffective and clientelist centralism ; weak institutional performance on rural peripheries ; and the ongoing presence of illegal economies and its criminal networks, especially as related to the cocaine business. Challenges to approach “total” pacification remain considerable for the government of Iván Duque (2018-2021).
- Amérique centrale : violences et pseudo-démocraties (1987-2018) - Gilles Bataillon p. 67-88 Depuis le début du XXIe siècle, l'Amérique centrale est prise dans une série de tensions inédites dues à des transformations sociopolitiques contradictoires. La région connaît des taux d'homicides qui classent ces pays au rang des plus violents du monde à l'exception des pays en guerre, tout comme des phénomènes de corruption massifs qui touchent les élites ainsi que de nombreuses institutions. Ces pays voient un nombre sans précédent de leurs habitants émigrer vers les États-Unis via le Mexique et dans une moindre mesure vers le Costa Rica et le Panama. Parallèlement, tous les pays de l'isthme font l'expérience de crises politiques répétées. Ces crises sont pour une part dues aux tentatives des élites politiques de remettre en cause certains principes démocratiques et d'instituer des formes de tyrannie. Elles sont en outre favorisées par l'apparition d'aspirations démocratiques nouvelles et chaque jour plus éloignées des appareils politiques existants.Since the beginning of the 21st century, Central America has been involved in a series of unprecedented tensions due to contradictory political transformations. The region has homicide rates that place it among the most violent countries in the world, except for countries at war, as well as massive corruption, which affects both the elites and several institutions. These countries are seeing an unprecedented number of people emigrating to the United States via Mexico and to a lesser extent to Costa Rica and Panama. At the same time, all countries of the Isthmus experience repeated political crises. These crises are partly due to attempts by political elites to question certain democratic principles and to institute forms of tyranny. They are furthermore fostered by the emergence of new democratic aspirations, each day more distant from the existing political apparatus.
- Enjeux migratoires et nouvelle géopolitique à l'interface Amérique latine-États-Unis - Laurent Faret p. 89-105 À partir d'une mise en perspective des dynamiques de migration internationale dans l'espace nord- et centraméricain, l'article vise à éclairer les enjeux géopolitiques actuels des questions de mobilité humaine dans la région. Dans un contexte où l'externalisation des frontières et les positionnements sécuritaires sont de plus en plus prégnants, la persistance des mobilités et leur imbrication avec d'autres enjeux contemporains ont placé comme rarement auparavant les questions migratoires au centre des relations internationales. Au-delà de la rhétorique de l'hypothétique mur à la frontière États-Unis-Mexique, l'article s'intéresse aux recompositions récentes des logiques migratoires et des politiques de contention tout au long du couloir migratoire centraméricain. La frontière sud du Mexique est aujourd'hui au cœur des enjeux migratoires, dans un jeu de miroirs inédit avec la frontière nord. Les vulnérabilités des populations en mouvement dans des environnements de plus en plus violents apparaissent comme l'enjeu principal du traitement politique des migrations.Based on a consideration of the international migration dynamics in the North and Central American areas, this article aims to shed light on the current geopolitical issues of human mobility in the region. In a context where border externalization and security discourses are becoming increasingly important, the persistence of mobilities and their intertwining with other contemporary issues have placed migratory issues at the center of international relations as rarely before. Beyond the rhetoric of the hypothetical wall at the United States/Mexico border, this article focuses on recent reconfigurations of migratory dynamics and contention policies along the Central American migration corridor. The southern border of Mexico is today at the heart of migratory issues, in a new mirror game with the northern border. Vulnerabilities of populations in motion in increasingly violent environments appear to be the main issue of political treatment of migration.
- La municipalité frontalière de Tenosique, Tabasco, au Mexique et la migration centraméricaine dans le cadre de la politique sécuritaire mexicaine - Julieta Fuentes-Carrera p. 107-118 Longtemps oubliées par les politiques migratoires gouvernementales mexicaines et par la production académique, cachées par l'ombre portée de la région frontalière de l'État de Chiapas – ce que j'appelle la « chiapanisation » de la frontière sud-mexicaine –, les municipalités frontalières de l'État de Tabasco sont pourtant actuellement un enjeu majeur de la sécurité nationale en raison de la migration en transit en provenance de l'Amérique centrale, notamment du Salvador et du Honduras, et de la présence du crime organisé transnational. Cet article est le résultat d'un travail de terrain. Il s'attache à montrer l'importance stratégique de la municipalité frontalière de Tenosique au Tabasco et expose les enjeux qui en découlent. Avec l'application du dernier Plan directeur de la politique de sécurité nationale du Mexique, et plus spécifiquement du Programme intégral de la frontière sud (2014-2018), la municipalité est devenue une bombe à retardement.Long forgotten by Mexican government migration policies and by academic production, hidden in the shadow of the boarding region of Chiapas – what I call the “chiapanization” of the southern Mexican boarder – Tabasco State's municipalities are however a major stake for national security because of the transit migration coming from Central America, like Salvador and Honduras, and because of the presence of transnational organized crime. Based on field work, this article aims at demonstrating the strategic importance of the municipality of Tenosique in Tabasco and its afferent stakes. With the application of the most recent Mexican National Security policy blue print, and more specifically the Integral Program of the South Boarder (2014-2018), this town has become a time bomb.
- Le basculement religieux latino-américain - José Darío Rodríguez Cuadros p. 119-134 Cet article analyse le récent basculement religieux latino-américain marqué par une baisse de la pratique catholique, une montée en force des Églises évangéliques et une sécularisation croissante au cours des trente dernières années. Trois approches sont proposées pour examiner le phénomène : la prise de distance de l'ensemble du continent vis-à-vis du religieux, les crises internes à l'Église catholique du fait des débats autour du concile Vatican II et de la théologie de la libération, et le monde des Églises évangéliques. Selon l'analyse proposée, cet article montre la complexité du monde religieux latino-américain d'aujourd'hui. Un continent où la religion est toujours un élément clé pour mieux comprendre ses dynamiques et évolutions.This article analyzes the recent Latin American religious shift marked by a decline in Catholic practice, a rise in strength of evangelical Churches and a growing secularization over the last thirty years. Three approaches are offered to examine the phenomenon: the distance from the whole continent towards the religious, the internal crises to the Catholic Church because of the debates around the Council of Vatican II and the theology of liberation, and the world of evangelical Churches. According to the analysis proposed, this article shows the complexity of today's Latin American religious world. A continent where religion is always a key element to better understand its dynamics and developments.
- Le castrisme de marché - Vincent Bloch p. 135-152 Après qu'il a accédé officiellement au pouvoir, Raúl Castro a entrepris, dans une certaine mesure, de desserrer les restrictions qui ont pesé pendant cinquante ans sur la liberté d'entreprendre, d'acquérir et de circuler à Cuba. Dans ce contexte, les sciences sociales proposent deux types d'analyses : les premières insistent sur les multiples formes de résistance de la société face à l'État et les secondes décrivent la transition du régime politique cubain du totalitarisme vers la démocratie. L'affaiblissement de la dimension symbolique du régime ne s'est néanmoins pas accompagné d'un effondrement du système de normes qui le faisait fonctionner. Les entrepreneurs « à leur compte », les Cubains qui entrent et sortent de l'île à leur guise et les artistes « critiques » qui se sont insérés dans le marché international de la culture peuvent bénéficier des réformes s'ils admettent en retour les limites qui leur ont été fixées par l'élite au pouvoir. Le Parti communiste continue de nier le conflit et les divisions sociales et n'est pas disposé à cesser d'administrer le pouvoir par l'arbitraire.After he officially took the reins of government, Raúl Castro tried to lessen to some extent the restrictions on free enterprise, consumption, and travel that had been in place for fifty years. In this context, scholars have framed two main types of analyses: some of them stress the multiple ways society resists the State, while others describe how the Cuban political regime is transitioning from totalitarianism to democracy. However, the fading of the symbolic dimension of the regime did not provoke the collapse of the system of norms on which the social functioning relied. Private entrepreneurs, citizens who are able to travel internationally without restriction, as well as critical artists who are inserted in the international market, can benefit from reforms as long as they respect in return the limits that have been shaped by the ruling elite. The Cuban Communist Party still denies that social divisions and conflicts exist, and is not ready to stop ruling the country through arbitrary administration of power.
- Amérique latine entre vieilles et nouvelles dépendances : le rôle de la Chine dans la dispute (inter)hégémonique - Maristella Svampa, Ariel Slipak, Marie-France Prévôt-Schapira p. 153-166 Un des aspects les plus saillants de l'économie politique internationale est l'importance croissante de la République populaire de Chine (RPC) en tant que grande puissance non seulement industrielle et commerciale, mais aussi technologique, financière et militaire, dotée d'une capacité croissante à exercer son pouvoir au sein des organismes internationaux et sur des pays tiers, notamment sur les nations du « Sud global ». Dans cet article, nous aborderons la question de l'expansion géopolitique et géoéconomique de la RPC et de ses relations commerciales et politiques avec l'Amérique latine. Dans des travaux antérieurs, nous avons caractérisé un nouveau type d'intégration dépendante de l'Amérique latine à partir des catégories telles que le « consensus des commodities » et le « consensus de Beijing ». Face au virage politique actuel dans les pays de la région et au développement croissant des tensions entre la Chine et les États-Unis depuis l'élection de Donald Trump à la tête de la première puissance, nous proposons de réexaminer ce diagnostic.One of the most important aspects of international political economy is the role of the People's Republic of China (PRC) not only as a great industrial and commercial power ; but also as a technological, financial and military power, endowed with an increasing capacity to exercise power in the international organizations and in the countries of the global South. In this article, we will discuss the geopolitical and geo-economic expansion of the PRC and its trade and political relations with Latin America. In previous works, we characterized a new type of Latin American-dependent integration with categories such as the “Consensus of commodities” and the “Beijiing Consensus”. Giving the current political shift in the Latin-American countries and the growing development of tensions between China and the United States since the election of Donald Trump, we propose to review this diagnosis.
- La politique pénale et carcérale au Brésil, terreau du crime organisé et de la violence meurtrière - Sylvain Souchaud p. 167-190 L'article examine les liens entre l'assassinat spectaculaire en juin 2016 de Jorge Rafaat Toumani, riche entrepreneur paraguayen et « roi du trafic » installé à Pedro Juan Caballero, ville de l'est du Paraguay située à la frontière brésilienne ; les massacres dans les prisons amazoniennes et du Nordeste qui ont fait plusieurs centaines de morts en 2017 ; et la guerre des gangs qui sévit actuellement à Rocinha, la plus célèbre favela de Rio de Janeiro. Ces événements survenus dans des régions distantes au Brésil et qui secouent le pays depuis deux ans ont en commun la stratégie de reconfiguration et de redéploiement territorial des activités du Primeiro Comando da Capital (PCC), groupe mafieux centré dans l'État de São Paulo, initiée il y a plusieurs années. Le nouveau tournant pris par le PCC, dont la stratégie récente vise à étendre son emprise territoriale sur le trafic de drogues (circulation et commercialisation) au Brésil, marché consommateur et plaque tournante régionale, se heurte à l'opposition du Comando Vermelho (CV), autre groupe dominant du crime organisé basé quant à lui à Rio de Janeiro. L'opposition désormais frontale et violente entre les deux factions se répercute dans l'ensemble du Brésil, n'épargnant aucune région. En complément de l'analyse des stratégies territoriales des différentes factions, l'examen des faits montre comment la puissance du PCC s'enracine dans les orientations et les failles des politiques pénale et carcérale de l'État brésilien, pays où ces dernières décennies les conditions de vie en prison se dégradent dramatiquement à mesure que le taux d'incarcération augmente. C'est en effet à partir du contrôle des prisons de l'État de São Paulo que le PCC a étendu son influence et développé ses activités, en installant une politique systématique d'enrôlement des détenus et de corruption des administrations carcérales.The article will examine the links between the spectacular assassination in June 2016 of Jorge Rafaat Toumani, a wealthy Paraguayan entrepreneur, and the “King of traffic”, based in Pedro Juan Caballero, a town on the Brazilian border ; the massacres in the jails of the Amazon and Northeast regions, which left several hundreds dead in 2017 ; and the ongoing gang war in Rocinha, the most famous favela in Rio de Janeiro. These events, which have occurred in regions far apart from each other in Brazil and which have shaken the country for two years, have in common the strategy initiated a few years ago of territorial redeployment of the activities of the Primeiro Comando da Capital (PCC), a mafia group centered in the State of São Paulo. The new twist taken by the PCC, whose recent strategy aims to extend its territorial hold over drug trafficking (circulation and marketing) in Brazil, a consumer market and a regional hub, runs up against the opposition of the Comando Vermelho (CV), another dominant group of organized crime based in Rio de Janeiro, and has repercussions throughout Brazil. In addition to analyzing the territorial strategies of the various factions, the examination of the facts shows how the power of the PCC is rooted in the orientations and flaws of the penal policies of the Brazilian state, a country where in recent decades prison conditions have deteriorated as the rate of incarceration has increased. It is indeed through the control of the prisons of the State of São Paulo that the PCC has extended its influence and developed its activities, by installing a systematic policy of enlisting detainees and corrupting prison administrations.
- Ascension et chute d'une grande compagnie aérienne brésilienne, la Varig - Hervé Théry p. 191-203 La Varig, qui a longtemps été la principale compagnie aérienne brésilienne, a fait faillite en 2010. L'article retrace son histoire pour aider à comprendre les raisons de son ascension, la création, l'extension progressive d'un réseau régional, national et international dessinant la carte géopolitique du monde et mettant en relief les pays avec lesquels le Brésil entretient le plus de relations. Il analyse enfin sa chute brutale, à la suite d'une série de mauvaises décisions et faute d'adaptation aux nouvelles conditions du marché aérien dans les années 2000.Varig, which has long been the main Brazilian airline, went bankrupt in 2010. This article retraces its history to help understand the reasons for its rise, the creation and gradual extension of a regional, national and international network drawing the geopolitical map of the countries with which Brazil has the most relations. Finally, it analyses its sharp fall, following a series of bad decisions and lack of adaptation to the new conditions of the air market in the 2000s.
- Lettre de São Paulo : São Paulo, 8 octobre 2018 - Hervé Théry p. 205-209