Contenu du sommaire : L'éducation, enjeu d'avenir pour l'Amérique
Revue | Politique Américaine |
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Numéro | N°15, Hiver 2009-2010 |
Titre du numéro | L'éducation, enjeu d'avenir pour l'Amérique |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Perennial Problems with Federal Education Reform in the United States - Jeffrey E. MIREL, Maris A. VINOVSKIS p. 11 Depuis les années 1960 et les réformes de Lyndon B. Johnson, les présidents ont tous tenté d'utiliser leur capital politique en modifiant les systèmes d'éducation aux États-Unis. Pourtant, aucun de ces efforts n'a atteint ses objectifs. Les ambitions de Goal 2000 ou du No Child Left Behind se sont avérées irréalistes. Au vu des contraintes budgétaires au niveau fédéral, il y a fort à parier que l'essentiel du financement va demeurer le domaine des autorités locales, elles-mêmes prises au piège d'une crise budgétaire extrêmement sévère. L'ambition réformatrice se cantonne alors largement à uniformiser les critères existants mais à coût constant. Il demeure pour l'instant difficile de savoir si Barack Obama va réussir à développer une politique fédérale de l'éducation.Since at least the administration of Lyndon B. Johnson, a nearly continuous string of American presidents have put their political prestige and their political capital behind a series of educational reform efforts that routinely have failed to achieve the lofty goals set out for them. Unfortunately, there are no simple or easy solutions for the complex and daunting challenges facing U.S. education. The exaggerated promises of Goals 2000 and No Child Left Behind were unrealistic and unattainable in 10-12 years. In light of the recent severe budgetary constraints in the United States, most of the education funding probably will continue to be provided by states and local communities, both of which are now facing reduced revenues and other rising costs. Nevertheless, reformers can facilitate the gradual improvement of U.S. education by investing more wisely in long-term, rigorous research as well as developing more challenging, uniform education standards. Given that President Barack Obama has been in office for just over a year, whether he will make major changes in federal education policy remains to be seen.
- Quelle stratégie pour l'enseignement supérieur après le plan de relance ? - John Aubrey DOUGLASS p. 35 Le plan de relance de l'administration Obama a certes permis de limiter les coupes budgétaires dans les services publics en 2009-2010. Mais il n'est pas suffisant. Le financement du plan de relance sera épuisé en 2011. En pratique, les budgets de l'enseignement supérieur sont déterminés par les États fédérés. Or les États fédérés sont extrêmement contraints dans leur possibilité d'emprunts, ce qui fait de l'État fédéral, dont les possibilités d'emprunts sont théoriquement sans limites, le garant budgétaire en dernier ressort. Mais le Congrès et la présidence semblent peu susceptibles de définir un nouveau plan. Dans ces conditions, il est inévitable que les universités publiques connaissent à nouveau de sérieuses difficultés budgétaires.Higher Education and Obama's Stimulus Gambit
The Obama administration's stimulus package helped mitigate large state budget cuts to public services in 2009-2010. But it was not enough. States have very limited ability to borrow funds for operating costs, making the federal government the last resort. In short, how state budgets go, so goes U.S. higher education; whereas most national systems of higher education financing is tied to national budgets with an ability to borrow. The money from the stimulus package will be largely spent by the 2011 fiscal year, unless Congress and the White House renew funding support on a similar scale for states that are coping with projected large budget gaps. That now seems unlikely. Without substantially more federal aid to state governments, many public colleges and universities will face another major round of budget cuts. - Examining Teacher Turnover : The Role of School Leadership - Rekha BALU, Tara BETEILLE, Susanna LOEB p. 55 Ce texte étudie les raisons pour lesquelles les professeurs de l'enseignement secondaire public démissionnent : si le pourcentage global n'est pas particulièrement élevé aux États-Unis, cette moyenne cache néanmoins la profonde inégalité entre les écoles. Celles qui ont une population d'élèves pauvres et issus des minorités sont particulièrement affectées. L'article analyse les profils sociologiques des enseignants démissionnaires, et, à partir d'interviews réalisées avec des directeurs d'établissements publics à Milwaukee (Wisconsin), souligne le rôle déterminant d'une gestion flexible des personnels au niveau local.Teacher turnover, or the act of a teacher leaving a school, can lead to instructional instability at the school and makes implementing policies difficult. The magnitude of teacher turnover in the United States is not high, but nationwide averages mask the fact that schools serving low-achieving, poor and non-white students often experience high turnover rate. In this paper, the authors first draw upon nationally representative datasets to describe differences in demographic characteristics, educational backgrounds and school attributes between teachers who stay in the same school, those who transfer across schools, and those who leave teaching altogether. Next, the authors focus on the role of school leadership in influencing teacher turnover, since, in most school districts in the United States, principals play the central role in hiring of teachers and in evaluation and retention. Here the authors draw upon recently-collected primary data from Milwaukee Public Schools to identify strategies principals use to influence teacher turnover.
- La paralysie des négociations de Doha : les subventions agricoles en Europe et aux Etats-Unis - Elliot J. FELDMAN p. 81 Lorsque le cycle de Doha des négociations commerciales internationales a échoué en juillet 2008, la critique s'est concentrée sur la Chine et l'Inde. Cependant il existait de nombreux points susceptibles de les mettre en péril, et le plus important d'entre eux ne résidait pas dans le monde en développement, mais dans les subventions agricoles et institutionnalisées de l'Union européenne et des États-Unis. Il devrait être possible de réduire ces subventions et de permettre l'achèvement de ce cycle, parce qu'elles sont économiquement non viables en Europe, et idéologiquement repréhensibles aux États-Unis. Jusqu'à présent l'histoire de la libéralisation des échanges est le reflet des initiatives des présidents américains démocrates ; toutefois, le libre-échange n'est pas la priorité de l'administration Obama.Starving The Doha Round: Subsidized Agriculture in Europe and The United States
When the Doha Round of international trade talks was suspended in July 2008, blame was focused on China and India. Although there were many sources of failure, the most important do not reside in the developing world, but rather are embedded and institutionalized agricultural subsidies of the European Union and the United States. It should be possible to reduce these subsidies and enable completion of the Round because they are economically unsustainable in Europe and ideologically and economically problematic in the United States. So far, the history of trade liberalization has reflected the initiatives of Democratic American presidents; but free trade. - Rapport d'étape sur l'altermondialisme américain - Jean-Baptiste VELUT p. 97 Plus de dix ans après les manifestations contre l'Organisation mondiale du commerce à Seattle, le bilan politique des mouvements altermondialistes aux États-Unis est mitigé. D'un côté, la mobilisation des outsiders, représentant l'aile non institutionnalisée, accuse un certain déclin, qui s'explique par une combinaison de facteurs internes et externes. De l'autre, l'action politique plus constante des groupes d'intérêts ou insiders, a, sans complètement compromettre la politique de libéralisation des échanges, permis à la cause altermondialiste d'occuper une place de plus en plus visible dans les débats sur la mondialisation aux États-Unis. Ce constat reste valable pour l'administration Obama, malgré son ouverture qui, bien que sensible aux revendications sociales et environnementales de la coalition syndicalo-écologiste, n'a pas véritablement changé l'orientation de la politique économique extérieure américaine.What Happened to the Anti-Globalization Movement in the U.S.?
More than ten years after the demonstrations against the World Trade Organization in Seattle, the political legacy of the “global justice network” – as alter-globalist movements like to be called – in the United States is mixed. On the one hand, the mobilization of outsiders or non-institutionalized groups has partly declined, owing to both internal and external factors. On the other hand, the sustained advocacy efforts of interest groups or insiders, though unable to thwart the investment and trade-liberalizing policies, have allowed the movement to raise the prominence of the alter-globalist cause in the United States. This claim also applies to the Obama administration, who, despite its sympathy for the social and environmental demands of the blue-green coalition, has not significantly changed the course of American foreign economic policy. - Commentaire - p. 125
- Livre signalé - p. 135