Contenu du sommaire : Diversités de la gestion

Certains dirigeants de PME semblent réticents à la transgression des frontières nationales par peur d'affronter des risques et des coûts hypothétiquement surdimensionnés, voire par manque de sensibilisation. La présente contribution souligne la pertinence d'un recours à des étudiants pour initier, voire déclencher une démarche d'internationalisation. Pour ce faire, l'approche va s'appuyer sur le processus visionnaire en PME (L.J. Filion, 1991), et plus particulièrement sur une typologie des dirigeants fondée sur l'axe environnemental et celui organisationnel (F. Revolon, 1999). Cette vision s'inscrit alors dans une démarche marquée par les ressources et les compétences (B. Wernerfelt, 1984) et dans un cadre conceptuel proposé par M. Marchesnay en 1993 et l'équipe de l'ERFI (Montpellier), à savoir celui du « quadrilobe stratégique ». Le niveau corporate de ce quadrilobe repose sur les relations existant entre la vision, la légitimité et la culture d'entreprise. Son niveau business s'appuie sur le couple métier-mission qui détermine le positionnement et l'avantage concurrentiel de l'entreprise. Le recours à un « levier » externe à la structure concerne particulièrement la notion de légitimité (T. Elfring et W. Hulsink, 2003) en termes de substitution momentanée, puis de transfert, auprès de réseaux nationaux et le coût de la transaction (minimisation des risques et des coûts) (S.D. Sarasvathy, 2001, 2004 ; N. Dew et S.D. Sarasvathy, 2002).

L'objectif de cet article est d'étudier l'impact de l'ERP sur le processus de prise de décision. À cet effet, nous nous sommes engagés dans une expérience d'immersion dans deux PMI, l'une ayant réussi et l'autre ayant échoué l'implantation d'une même solution intégrée. L'expérience d'immersion au sein de l'entreprise Avicole a révélé que MFG/PRO affecte l'intelligence des problèmes et n'a pas d'effet sur les autres étapes du processus de décision. L'application du modèle décisionnel de H.A. Simon (1976) à notre première étude de cas nous a permis d'apprécier l'effet de la solution intégrée sur l'intelligence des problèmes et de nous rendre compte de l'importance de la théorie de la gestion des connaissances dans la prise de décision. Ceci nous a incités à approfondir notre revue de la littérature dans ce sens. En effet, les résultats de la présente recherche suggèrent, à la lumière de cette théorie, que la réussite de MFG/PRO au sein de l'entreprise Avicole résulte d'une gestion adéquate des connaissances, ce qui favorise la prise de décision surtout au niveau de l'intelligence des problèmes. Par contre l'échec de MFG/PRO au sein de l'entreprise Métal découle d'une mauvaise exploitation des connaissances, ce qui n'améliore pas la prise de décision.

Cet article met en exergue la corrélation entre les stratégies d'alliance et l'efficience économique des firmes. Le présent travail s'intéresse particulièrement à examiner l'aptitude et le pouvoir des stratégies d'alliance à s'ériger en facteur explicatif de l'efficience économique des Petites et Moyennes Entreprises (PME) tunisiennes. Une telle étude est conduite dans une démarche théorico-factuelle. Ainsi, une enquête par questionnaire est appliquée sur un échantillon composé de quarante PME tunisiennes appartenant à différents secteurs d'activité. Les données recueillies sont traitées à l'aide des logiciels SPSS 10.0 et DEAP version 2.1. Nos résultats économétriques révèlent une corrélation positive entre les accords d'alliance, notamment les consortiums d'exportation, et l'efficience des PME, du fait que de telles stratégies permettent la réalisation des économies d'échelle, le développement du phénomène d'apprentissage organisationnel ainsi que la création de valeur pour les clients de l'entreprise. Aussi, avons-nous pu constater, au travers d'une étude comparative, que la stratégie d'alliance peut être considérée comme la voie privilégiée par les PME tunisiennes pour assurer leur efficience et soutenir leur performance. En utilisant la méthode Data Envelopment Analysis (DEA) servant à mesurer les scores d'efficience des firmes, nous avons observé que, contrairement aux PME ayant opté pour des stratégies d'externalisation/intégration, les PME engagées dans des stratégies d'alliance, notamment dans des consortiums d'exportation, ont enregistré des résultats significatifs en termes d'indicateurs d'efficience et ont pu se situer sur la frontière d'efficience.

Dans la plupart des pays d'Afrique Subsaharienne et plus particulièrement au Cameroun, le faible accès aux ressources financières et tout particulièrement au crédit bancaire constitue l'une des contraintes majeures au développement et à la croissance des PME, notamment en raison de la forte asymétrie d'information entre banquiers et petits entrepreneurs. En effet, non seulement ces entreprises sont caractérisées par une certaine opacité dans leur gestion, mais aussi elles sont généralement incapables de présenter des éléments de garantie exigés par les banques. Le capital social est de plus en plus évoqué comme un instrument à même de réduire les coûts de transaction des banques dans la surveillance de leurs clients ; ce qui, en conséquence, devrait amoindrir les désavantages de l'asymétrie d'information. La présente étude vise à vérifier empiriquement cette assertion en examinant l'impact des diverses dimensions du capital social entrepreneurial sur l'accès au crédit bancaire des PME camerounaises. Cette étude utilise les données collectées sur 413 PME camerounaises par l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), en partenariat avec le Ministère des PME du Cameroun, entre septembre et décembre 2007. En subdivisant le crédit bancaire en trois modalités en fonction de leurs échéances, l'étude utilise un modèle logit multinomial pour déterminer la probabilité d'accéder à chaque type de crédit. Le capital social utilisé dans le modèle est fondé sur cinq indicateurs : le ratio de la main-d'œuvre familiale, le soutien gouvernemental, l'appartenance aux réseaux d'affaires ou aux associations, les relations personnelles avec la banque et le niveau du capital humain prédominant dans l'entreprise. Les résultats montrent que seules les trois dernières de ces cinq variables affectent positivement l'accès au crédit bancaire. Cependant, leurs effets et leurs amplitudes varient en fonction de l'échéance du crédit. Globalement, l'impact positif du capital social sur l'accès au crédit bancaire passe par la réduction du degré d'opacité de la PME aux yeux du banquier. Ainsi, comparativement aux grandes entreprises qui connaissent moins de difficultés pour l'obtention du financement bancaire, le capital social permet aux microentreprises, aux petites et moyennes entreprises, d'accéder au crédit bancaire à moyen et à long termes.

Depuis le début des années 2000 on peut noter un intérêt croissant de l'industrie du private equity pour l'Afrique. Au Cameroun, cet intérêt se traduit par l'arrivée des acteurs importants du secteur tels que l'américain Emerging Capital Partners (ECP), le français Investisseurs & Partenaires pour le développement (I&P) et le nigérian Travant Capital, qui côtoient les acteurs nationaux du secteur. Ces arrivées constituent une preuve indéniable du potentiel d'opportunités d'investissements du pays. Cet intérêt des fonds d'investissements coïncide avec l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs soucieux de mettre en valeur les immenses richesses du pays. Malheureusement ces entrepreneurs éprouvent des difficultés à accéder au financement bancaire. Cette situation est paradoxale, car l'économie locale est caractérisée par le niveau de liquidité élevé des banques. Dans un contexte comme celui du Cameroun, le capital-investissement peut donc constituer une alternative au financement des PME. L'objet de cet article est de présenter les fonctions que le capital-investissement est appelé à remplir dans le financement de l'entrepreneuriat au Cameroun et les transformations que cette profession peut entraîner dans l'écosystème des P.M.E au Cameroun.

Cet article étudie le mimétisme des fonds mutuels sur le marché financier émergent turc. Il vérifie l'existence d'un mimétisme institutionnel conséquent. Considérant la taille des actions négociées, ce mimétisme s'avère intentionnel. Considérant la taille des fonds, le mimétisme s'avère être intragroupe et guidé par les objectifs de rémunération et de réputation, ou intergroupe et justifié par le manque de confiance des fonds dans leur propre information.

Échéance souhaitée ou forcée, peu importe, la situation étant bien réelle, la société algérienne s'attelle à intégrer le champ économique et commercial international, avec une cadence de réformes indéniable certes, mais faut-il le souligner, non sans une persistance de dysfonctionnements structurels et organisationnels, de handicaps sur le plan de la qualité de ses institutions et surtout, l'épineuse question de l'adhésion et des certitudes du corps social, à l'égard de la substance et du bien-fondé d'un tel projet. Examinant quelque peu l'état de la situation du thème présent (les modèles financiers prééminents) côté rive Nord de la Méditerranée. Certes abondamment traité par divers écrits et rencontres scientifiques de ce côté de la rive, mais fort peu méconnu par le monde de la finance en construction côté Sud de la Méditerranée, à défaut d'une réelle intégration de l'économie réelle (non performante) et de l'économie financière, duale dans ses structures et organisations. Situation extraordinairement vraie pour l'économie algérienne, notamment sur le plan institutionnel monétaire et bancaire, marqué par un déficit alarmant en termes de bonne gouvernance. La présente étude, ouvre le débat sur la gouvernance, qui selon nous devra impliquer à terme les entreprises algériennes -publiques ou privées- tenues d'intégrer la donne extérieure actuelle dans leurs stratégies. Les thèmes mis en exergue sont une amorce sur : Globalisation et gouvernement d'entreprise/Marchés financiers et contrôle de propriété des entreprises/Quelques contre-exemples de la bonne gouvernance en Algérie.

L'objectif de ce papier vise à identifier la fidélisation de l'actionnariat individuel. Nous procédons d'abord, dans ce travail, par une présentation du cadre conceptuel de la fidélisation et par la mise en relief des différentes définitions de la fidélisation. Cette présentation permettra l'identification des différentes stratégies et outils de fidélisation utilisés pour assurer la convergence d'intérêts entre les différents partenaires de l'entreprise. Ensuite, il permet l'appréciation des effets de la fidélisation des petits porteurs sur les différents aspects de la performance.

L'objectif de ce papier est de mettre en évidence les profils de financement des grandes entreprises belges non cotées. Pour ce faire, l'utilisation conjointe d'une analyse en composantes principales et d'une classification ascendante hiérarchique a permis de traiter les variables représentatives de la structure financière de 443 entreprises et d'aboutir à l'obtention de six classes d'entreprises. La description automatique des classes au moyen de variables illustratives a permis d'affiner les profils de financement en mettant notamment l'accent sur l'importance des variables de propriété, de rentabilité, d'autofinancement et de structure de l'actif. L'originalité de cette étude repose sur la prise en compte de l'importance du financement intra-groupe pour les grandes entreprises belges non cotées ; celui-ci permet, en effet, d'améliorer considérablement la flexibilité de financement des entreprises considérées.

Cette recherche étudie la flexibilité financière de 82 entreprises (41 sociétés conjointes et 41 sociétés non conjointes) sur une durée de 5 ans (2003 à 2007) appartenant à tous les secteurs de l'économie sénégalaise (industrie – bâtiments et T.P. – commerce – services). L'article analyse comment les actionnaires – partenaires d'une société conjointe influencent les capacités de l'entreprise à acquérir les ressources nécessaires à sa survie et à sa croissance. Les sociétés conjointes assurent une meilleure combinaison de leurs ressources financières et disposent d'une flexibilité financière interne liée aux réserves constituées. Les tests ont permis d'apprécier, si l'implication des partenaires influence le niveau de flexibilité financière, celle-ci à son tour influence directement les performances : il existe une corrélation significative positive entre la flexibilité financière et le pourcentage du capital détenu par un seul partenaire – actionnaire d'une part ; et, d'autre part entre la flexibilité financière et les performances commerciales des sociétés conjointes. La gouvernance joue un rôle déterminant dans la réalisation des performances et limite le risque ainsi que l'asymétrie d'information.

L'objectif de notre article est d'étudier de manière approfondie le risque commercial déplacé, un risque propre aux banques islamiques. Ce risque résulte de la gestion des comptes d'investissement participatifs non restrictifs. Il découle plus spécifiquement du comportement de leurs titulaires, qui, insatisfaits de la rémunération aléatoire offerte par leur banque, peuvent retirer leurs fonds, faisant courir un grave risque d'illiquidité à l'établissement. Sous pression commerciale, les banques islamiques sont obligées de violer le principe de partage des profits avec les titulaires des comptes d'investissement et lissent ainsi les revenus associés à ces comptes pour atténuer le risque commercial déplacé. Ces pratiques bancaires ont des conséquences sur la réglementation prudentielle des banques islamiques. Les dispositifs existants actuellement, notamment de l'IFSB, ne sont pas efficaces et plusieurs critiques peuvent y être adressées. La principale limite de l'apport de l'IFSB est le caractère arbitraire, forfaitaire et indifférencié de la mesure proposée du risque commercial déplacé.

Les économies de transition qui sont passées de l'économie centralement planifiée à l'économie de marché donnent aujourd'hui la priorité au développement des systèmes productifs locaux (au sens marshallien du terme). La reconversion de ces systèmes, conduit à l'émergence d'un véritable potentiel scientifique et technique grâce aux relations de proximité et aux effets externes, ce qui montre aux anciens pays centralement planifiés des nouvelles perspectives de développement. D'où l'importance de l'émergence des milieux innovateurs qui contribue à la dynamisation du développement local en s'appuyant sur l'entrepreneuriat et l'innovation. Dans cet article, nous tenons à expliquer comment la transition économique a contribué à la reconversion de systèmes productifs locaux dans les pays centralement planifiés. Nous montrerons également quel rôle a pris l'Etat dans ce processus en mettant l'accent sur les politiques de reconversion et de développement des territoires qui cherchent à faire émerger des milieux innovateurs. En conclusion, nous reviendrons sur les conséquences de la mise en place de ces politiques dans les anciens pays centralement planifiés.

L'appropriation des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) par les entreprises s'accompagne d'un changement organisationnel, mais aussi permet au système d'information comptable d'être efficace et efficient. Cette étude vise d'une part à identifier les facteurs de contingence qui déterminent l'appropriation des TIC et d'autre part, à évaluer l'impact des TIC sur la qualité des informations produites et sur la fonction de contrôle de gestion. Sur la base d'un échantillon constitué de 76 entreprises, les résultats montrent que les facteurs de contingence structurelle et comportementale ne déterminent pas l'appropriation des TIC. Les TIC influencent sur la qualité des informations. Le degré d'utilisation de l'outil informatique et l'intensité de connexion à Internet sont liés à la fonction contrôle de gestion. Les résultats de cette étude suggèrent que l'appropriation des TIC n'est liée ni à un secteur d'activité, ni à la taille de l'entreprise, ni au profil du dirigeant et qu'elle restaure la confiance entre l'entreprise et ses partenaires. Ces résultats suggèrent aussi que le contrôleur de gestion devrait utiliser rationnellement les TIC pour mieux assurer et assumer son nouveau rôle de garant de la qualité de l'information et d'accompagnateur du changement.

L'objectif de cette étude est de spécifier le concept d'appropriation des TIC dans le contexte des pays en développement et spécialement les entreprises tunisiennes. Une étude exploratoire sur ce terrain nous a amenés à constater une diversité dans le comportement des entreprises tunisiennes en termes d'appropriation des TIC. Pour ceci, nous avons pensé qu'un éclaircissement du concept, encore flou, suivi d'une proposition d'une mesure contextualisée sont indispensables afin de mener une analyse typologique du comportement des entreprises tunisiennes en termes d'appropriation des TIC.

Plusieurs théoriciens et praticiens révèlent que l'évaluation semble jouer un rôle relativement secondaire dans le processus d'investissement dans la mesure où elle intervient à titre de contrôle ex ante lors d'une phase de ratification. De ce fait, si on admet que l'efficience de l'organisation résulte d'une imbrication de mécanisme organisationnel, les démarches qui étudient les mécanismes de façon isolée semblent des voies sans issue. Ainsi, l'objectif de cette recherche est de tenter d'expliquer les systèmes de décision et de contrôle lors des projets d'investissement. Pour ce faire, nous mettons en évidence le rôle de la nature de l'investissement, des systèmes d'évaluation et d'incitation en tant que facteurs explicatifs de l'allocation des droits décisionnels. Nous testons nos hypothèses sur un échantillon de 63 firmes tunisiennes en recourant à la méthode quantitative.

La présente étude s'intéresse à la détermination de la stratégie de communication financière par Internet des entreprises françaises. Cette problématique est d'autant plus d'actualité qu'elle interpelle un certain nombre de préoccupations : Premièrement, la communication financière par Internet a tendance à prendre de plus en plus d'envergure. Deuxièmement, en France, la pratique de la divulgation par Internet demeure présentement volontaire puisqu'il n'y a aucun texte législatif qui réglemente cette dernière. Troisièmement, en présence de communication traditionnelle, à base de papier, les entreprises françaises communiquent de façons très diverses des informations en ligne. Face à ces préoccupations, nous avons examiné la stratégie de communication des entreprises françaises. Les résultats de l'analyse descriptive montrent que les entreprises françaises ont tendance à opter pour une stratégie ritualiste: Ces dernières dupliquent dans leurs sites institutionnels les informations transmises par leurs rapports annuels. Cependant, elles profitent des avantages technologiques offerts par Internet.

La qualité de service offert via Internet constitue désormais un élément important à prendre en considération dans l'activité des professionnels comptables. Bien que les travaux passés aient étudié la qualité de service dans différents contextes, aucune étude n'a proposé, jusqu'à ce jour, d'évaluer la qualité de service électronique des cabinets comptables. L'objectif de la présente recherche est de combler cette lacune. Ainsi, une enquête par questionnaire auprès de 110 clients a été réalisée. Les résultats ont montré que la qualité de service électronique est une notion complexe et multidimensionnelle. Elle dépend de trois facteurs distincts mais complémentaires : la qualité du système électronique, la qualité de l'interface web et la qualité de la prestation comptable.