Contenu du sommaire : 1907-2007 : Centenaire de la Revue des Sciences philosophiques et théologiques - Frères prêcheurs : une vocation universitaire ?
Revue | Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT |
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Numéro | Tome 92, no 3, 2008 |
Titre du numéro | 1907-2007 : Centenaire de la Revue des Sciences philosophiques et théologiques - Frères prêcheurs : une vocation universitaire ? |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Du Fr. Carlos Alfonso Azpiroz Costa : Maître de l'Ordre des Prêcheurs - p. 405-406
- Présentation - Gilles Berceville p. 407-409
I. Les inspirateurs
- Lacordaire a-t-il fondé la Revue des Sciences philosophiques et théologiques ? - Jean-Pierre Jossua p. 411-422 Lacordaire n'eut pas le souci de faire atteindre aux études dominicaines un niveau universitaire, mais cette préoccupation des générations postérieures ne fut pas sans lien avec son œuvre et son esprit. Sa correspondance le montre en effet attentif aux questions relatives à la formation : il intervient quand il le faut pour la protéger, il préconise la lecture de l'Écriture et de saint Thomas, il affirme l'importance des bibliothèques.Was Lacordaire the founder of the Revue des Sciences philosophiques et théologiques?
Although Lacordaire did not make it his concern to raise Dominican studies to a university standard, when subsequent generations became intent upon doing so this was in keeping with his work and spirit. For his correspondence shows that he took an interest in matters pertaining to religious education : when necessary, he intervenes to defend it, he advocates the study of Scripture and of Saint Thomas, and he insists on the importance of libraries. - Ambroise Gardeil un combat pour l'étude - Camille de Belloy p. 423-432 La Revue des Sciences philosophiques et théologiques s'est toujours plu à reconnaître dans le dominicain Ambroise Gardeil sa figure tutélaire, lors même qu'il n'en fut aucunement le fondateur. Le présent article cherche à manifester la vérité de cette paternité rétrospective en s'appuyant sur le Rapport que le P. Gardeil adressa, comme Régent des études, au Chapitre de la Province de France, en juillet 1901. Outre une critique lucide des insuffisances de la prédication et de la formation dominicaines, on y trouve un vigoureux appel à l'acquisition de méthodes scientifiques en philosophie et en théologie, comme à une proximité renouvelée des Frères prêcheurs avec l'esprit et la réalité de l'Université. Autant d'impulsions qui présideront, de fait, à la création de la Revue des Sciences et donneront au couvent d'études du Saulchoir un rayonnement durable.Ambroise Gardeil and the fight to study
The Revue des Sciences philosophiques et théologiques has always recognised Ambroise Gardeil to be its guiding light, even though he was by no means its founder. This article seeks to support this retrospective affiliation by appealing to the Report addressed by Père Gardeil to the provincial Chapter in France in July 1901, while he was Director of Studies. Besides a lucid critique of the inadequacies of Dominican preaching and training, it contains a lively call for the development of scientific methods in philosophy and theology, and for a closer relation to be established between the Preaching Friars and the spirit and reality of the university. All this was, in fact, the driving force behind the creation of the Revue des Sciences, and behind the lasting influence of the studium at Le Saulchoir. - Les études dominicaines et les besoins présents en France : Rapport sur les Études présenté au Chapitre de la Province de France de 1901 - Père Ambroise Gardeil p. 433-459
- Programme - p. 461-464
- La Revue des Sciences philosophiques et théologiques - p. 465-466
- Cinquantenaire - p. 467-470
- Lacordaire a-t-il fondé la Revue des Sciences philosophiques et théologiques ? - Jean-Pierre Jossua p. 411-422
II. L'héritage médiéval revisité
- Renouveaux de la pensée médiévale : la contribution dominicaine - Alain de Libera p. 471-489 Dans cette conférence inaugurale, A. de Libera approfondit la problématique du colloque en examinant l'idéal du maître dressé par Y. M.-J. Congar à partir d'un portrait de saint Thomas (1937), les travaux de la Commission léonine, notamment ceux de R.-A. Gauthier et L.-J. Bataillon, les publications de G. Théry et d'É.-H. Wéber, la recherche et l'esprit de M.-D. Chenu.The Renewal of Medieval Thought : the Dominican contribution
In this inaugural lecture, A. de Libera goes deeper into the issues raised at the conference by looking at the ideal of the master, as developed by Y. M.-J. Congar, based on his portrait of Saint Thomas (1937), at the work done by the Leonine Commission, especially R.-A. Gauthier and L.-J. Bataillon, at the publications of G. Théry and É.-H. Wéber, and at the research and « spirit » of M.-D. Chenu. - Le rôle de la RSPT dans l'appréciation renouvelée du moyen âge philosophique et théologique - Ruedi Imbach, Adriano Oliva p. 491-525 Contribution de la Revue des Sciences quant aux méthodes d'investigation de la pensée médiévale et perspectives doctrinales de ses auteurs. Sont notamment évoqués : L.-J. Bataillon, M.-D. Chenu, P.-M. de Contenson, V. de Couesnongle, Th. Deman, J. A. Destrez, A. Gardeil, R.-A. Gauthier, L.-B. Geiger, P.-M. Gils, É. Gilson, P. Glorieux, A. Landgraf, O. Lottin, P. Mandonnet, E. Schillebeeckx, A.-D. Sertillanges, R. de Vaux. En annexe est publiée une correspondance entre les Pères Jacquin et Mandonnet relative à la naissance et aux débuts de la RevueThe role played by the RSPT in the new understanding of medieval philosophy and theology
The contribution made by the Revue des Sciences to the methodology of research into medieval thought, and the doctrinal perspectives of its authors. Particular reference is made to : L.-J. Bataillon, M.-D. Chenu, P.-M. de Contenson, V. de Couesnongle, Th. Deman, J. A. Destrez, A. Gardeil, R.-A. Gauthier, L.-B. Geiger, P.-M. Gils, É. Gilson, P. Glorieux, A. Landgraf, O. Lottin, P. Mandonnet, E. Schillebeeckx, A.-D. Sertillanges, R. de Vaux. In an appendix, the article publishes the correspondence between Pères Jacquin and Mandonnet which relates to the origins and genesis of the Revue. - Limite théologique et finitude phénoménologique chez Thomas d'Aquin - Emmanuel Falque p. 527-556 La fidélité à Thomas d'Aquin ne tient pas dans sa lettre seulement, mais aussi dans son esprit. Relues à la lumière du concept moderne de « finitude », les premières questions de la Somme de théologie acquièrent un autre et nouveau sens. La « limite » en théologie rejoint la « finitude » en phénoménologie en cela que nous sommes hommes, et sommes appelés à le demeurer de bout en bout pour l'Aquinate. Simple constat d'un côté (phénoménologie), la finitude devient appel et vocation de l'autre (théologie). Originalement, et pour notre temps cette fois, nous apprendrons donc de Thomas d'Aquin à respecter et à aimer la « limite » dans laquelle nous sommes créés, seule réponse, s'il en est, à une possible actualité de la pensée thomasienne pour aujourd'hui.Theological limit and phenomenological finitude in Thomas Aquinas
Fidelity to Thomas Aquinas means being faithful not simply to the letter, but to the spirit of his theology. If we re-read the first questions in the Summa Theologica in the light of the modern concept of « finitude », they take on a new and different meaning. The idea of « limit » in theology is similar to that of « finitude » in phenomenology to the extent that, for Aquinas, we are human beings, and are called to remain so from start to finish. A mere observation in phenomenology, finitude becomes a summons and a call in theology. In an original and highly contemporary way, we therefore learn from Thomas Aquinas to respect and love the « limit » with which we are created – the one response, if there is one, to the question of the contemporary significance of Thomas' thought for us today. - Un thomisme analytique ? - Fergus Kerr p. 557-567 Depuis une cinquantaine d'années, les philosophes de la tradition analytique anglo-saxonne (E. Anscombe, P. Geach, A. Kenny, P. Foot) ont cherché à se mettre à l'école de Thomas d'Aquin, qu'ils utilisent avant tout comme ressource pour surmonter l'épistémologie cartésienne et développer une éthique de la vertu. Plus récemment, J. Haldane a inauguré un programme de « thomisme analytique », dont le principal résultat jusqu'à présent a été sa « théorie de l'identité esprit/monde ». Toutefois, aucun de ces admirateurs de Thomas n'a encore trouvé moyen d'assimiler sa métaphysique de l'être.Analytical Thomism?
For 50 years philosophers formed in the British analytical tradition have sought to learn from Thomas Aquinas (E. Anscombe, P. Geach, A. Kenny, P. Foot), mainly as an aid to overcoming Cartesian epistemology and to developing virtue ethics. More recently, Haldane has inaugurated a programme of « analytical Thomism » : the chief result of which so far is his « mind/world identity theory ». None of these admirers of Thomas has as yet found a way of assimilating his metaphysics of being.
- Renouveaux de la pensée médiévale : la contribution dominicaine - Alain de Libera p. 471-489
III. Des initiateurs et des maîtres
- Philosophie et théologie : Quelques intuitions du père Chenu revisitées par ses héritiers - Michael Quisinsky p. 569-589 Au moment de Vatican II, une génération d'héritiers du P. Marie-Dominique Chenu a pris le relais dans l'école de théologie du Saulchoir. Inspirés par l'héritage de leurs aînés, ils ont travaillé les questions philosophiques et théologiques contemporaines dont certaines, par exemple celle de la « philosophie chrétienne », remontaient à l'époque de la régence de Chenu. En dialoguant avec des penseurs allemands tels que Heidegger et Bultmann, les jeunes salicétains ont élargi l'horizon de pensée de la théologie française au moment d'une transformation de la philosophie et de la théologie. Ce faisant, ils ont approfondi philosophiquement les ouvertures théologiques que leurs aînés avaient rendues possibles en prenant au sérieux la dimension historique de la foi. À travers des continuités et des discontinuités, le travail théologique au Saulchoir met en lumière le rôle central de l'Incarnation pour la pensée et la vie chrétienne. En même temps, la mise en valeur des « lieux théologiques », à la suite des pères Gardeil et Chenu, permet d'intégrer un grand nombre de perspectives dans une théologie scientifique enracinée dans la foi vécue de l'Église.Philosophy and Theology
Around the time of Vatican II, a generation following in the footsteps of Père Marie-Dominique Chenu took over the school of theology at Le Saulchoir. Inspired by the tradition of their predecessors, they worked on contemporary philosophical and theological questions, some of which – e.g. the question of a « Christian philosophy » – dated back to the period when Chenu was in charge. In dialogue with German thinkers such as Heidegger and Bultmann, the young Dominicans at Le Saulchoir expanded the horizon of French theology at a time when philosophy and theology were undergoing a transformation. In so doing, they gave philosophical depth to the theological horizons which their predecessors had opened up, by taking seriously the historical dimension of the faith. Throughout all its continuities and changes, theological work at Le Saulchoir draws attention to the central significance of the incarnation for Christian life and thought. At the same time, the importance given to « theological loci », in the wake of Pères Gardeil and Chenu, makes it possible to integrate a large number of perspectives into a scientific theology that is rooted in the living faith of the Church. - Le Père André-Jean Festugière : Une histoire littéraire et doctrinale du besoin d'être avec Dieu dans le monde romain - Henri Dominique Saffrey p. 591-600 La vie et l'œuvre du Père Festugière (1898-1982) sont présentées comme celles d'un grand savant qui a fait connaître au monde scientifique international le fonds de l'âme des Anciens, grecs et romains, et les expressions spirituelles de la religion personnelle dans la période de l'Antiquité tardive, contemporaine des débuts du christianisme.Père André-Jean Festugière
The life and work of the great scholar, Père Festugière (1898-1982), was to introduce an international academic community to the riches of the classical soul, both Greek and Roman, and to the spiritual expressions of personal religion in Late Antiquity, the period which coincided with the beginnings of Christianity. - Yves Congar, rédacteur de Bulletins : Un aspect de l'œuvre - Jean-Marie Vezin p. 601-621 Yves Congar a participé à la rédaction des Bulletins de la Revue des Sciences philosophiques et théologiques de 1931 à 1977 : ces milliers de pages font pénétrer dans « l'atelier du théologien ». Quelques traits de son travail de recenseur sont ici mis en lumière à partir de la période 1931-1939. Les années 1947, 1949, 1950 sont examinées de plus près, et la production des années 1969 à 1977 est résumée.Yves Congar as a review-writer
Yves Congar took part in the writing of the bulletin reports for the Revue des Sciences philosophiques et théologiques between 1931 and 1977, thousands of pages which give us an insight into the theologian's « workshop ». Several aspects of his work as a reviewer are highlighted here, beginning in the period between 1931 and 1939. The years 1947, 1949, 1950 are examined in more detail, and the output between 1969 and 1977 is summarized. - Dominique Dubarle et la géométrie projective - Jacques Courcier p. 623-636 La géométrie est souvent mentionnée dans l'œuvre du P. Dominique Dubarle. Elle permet d'abord de tester la cohérence rationnelle de la projectivité des concepts et de considérer la rationalité de la philosophie hégélienne de la religion, avec la question qu'elle pose à une pensée croyante. Géométriquement, il est possible de lire le monde de ce qui est de manière projective, et, dans ce cadre, de manière croyante.Dominique Dubarle and projective geometry
Geometry often crops up in the work of Père Dominique Dubarle. It provides, first of all, a criterion for testing the rational coherence of the projectivity of concepts, and for assessing the rationality of Hegel's philosophy of religion, together with the question this philosophy raises for believing thought. Geometrically, it is possible to interpret projectively the world as it is and, through that framework, to interpret it in faith.
- Philosophie et théologie : Quelques intuitions du père Chenu revisitées par ses héritiers - Michael Quisinsky p. 569-589
IV. Engagements et débats
- La place de la théologie dans un cursus universitaire selon L'Idée d'université de John Henry Newman - Keith Beaumont p. 637-649 À la demande de l'archevêque Paul Cullen, et pour inciter le public à soutenir le projet d'une université catholique, Newman prononce, en 1852, à Dublin, une série de cinq conférences : il présente sa conception de l'Université, « endroit où l'on enseigne l'universalité du savoir », la place que la théologie doit tenir dans un cursus universitaire et les conséquences funestes de son exclusion.The Place of Theology in a university curriculum according to J. H. Newman's The Idea of a UniversityAt the request of Archbishop Paul Cullen and in order to arouse support for the founding of a Catholic University in Ireland, Newman gave a series of five lectures in Dublin in 1852. In these, he outlines his conception of a university as « a place of teaching universal knowledge », his view of the place of theology in a university curriculum, and – most importantly – his view of the harmful consequences of its exclusion.
- De l'autre côté de la rue : Péguy et l'Université - Jean-Pierre Rioux p. 651-660 Depuis la boutique des Cahiers, de l'autre côté de la rue, Péguy a apostrophé cette Sorbonne qui nous égare et nous prive d'entendre la petite fille Espérance. Jusqu'en 1902, avant qu'il n'en vienne à buter sur « les contrariétés de l'histoire » que la décomposition du dreyfusisme lui a révélées, le bon élève du temps des « hussards noirs » devait trop à l'École et à l'Université pour songer à en médire. Après 1902, par contre, il harcèle ceux d'en face qui se distribuent les dividendes moraux et politiques de l'Affaire, se constituant en un « parti intellectuel » et « moderne » qui, devenu gouvernemental, les met en situation de gouverner les esprits depuis l'Université et de fonder une tyrannie savante. Leur modernité, dit-il, ne signale plus de l'« être avec le temps ». Dès lors, utilisant librement la durée bergsonienne pour ébranler la conception positiviste de l'histoire, et dans la filiation conjointe de saint Augustin et de Pascal, Péguy, l'anti-moderne, va passer de la Clio païenne à l'Ève chrétienne, rêvant qu'un jour, « l'arbre de la science » et « l'arbre de la croix » se correspondent.On the other side of the road
From the Cahiers « boutique », on the other side of the road, Péguy apostrophized the Sorbonne as leading us astray and preventing us from hearing the « youthful maiden » that is Hope. Until 1902, when he came up against the « vexations of history » which the collapse of Dreyfusism made apparent to him, this good student from the age of the « black hussars » was too much in debt to the École and the University to consider cursing them. After 1902, however, he lambasts those from across the road who were handing out moral and political dividends from the Affaire, an « intellectual » and « modern » group which, now in power, was able to exercise its dominion over minds from within the University, and to establish an academic tyranny. Their modernity, he says, no longer means « being up with the times ». From then on, and drawing freely on a Bergsonian notion of duration in order to shake up the positivist conception of history, the anti-modern Péguy follows the example of Augustine and Pascal by passing over from the pagan Clio to the Christian Eve, dreaming of the day when the « tree of knowledge » and the « tree of the cross » will meet. - La RSPT et le mouvement liturgique avant la seconde guerre mondiale (1907-1943) - Patrick Prétot p. 661-675 La fondation de La Maison-Dieu n'a pas entraîné une diminution de la place de la liturgie dans la Revue des Sciences philosophiques et théologiques. Le P. Gy, notamment, en a fait, par la publication régulière de son bulletin, une véritable revue de science liturgique. À sa fondation, la Revue a participé de la même dynamique de « ressourcement en tradition » que le Mouvement liturgique. La Revue traita ensuite avec discrétion du débat sur les rapports entre ascèse et liturgie et recensa brièvement L'Esprit de la liturgie de R. Guardini. Elle fut le lieu d'un dialogue entre théologie sacramentaire et histoire de la liturgie.The RSPT and the Liturgical Movement before the Second World War (1907-1943)The foundation of La Maison-Dieu did not result in an inferior place being given to the liturgy, in the Revue des Sciences philosophiques et théologiques. Through the regular appearance of his bulletin report, Père Gy, in particular, made it a veritable journal of liturgical studies. The foundation of the Revue was part of the same dynamic of a « ressourcement in the tradition » as the Liturgical Movement. The Revue then took a cautious stance over the debate between asceticism and liturgy, and briefly reviewed R. Guardini's Spirit of the Liturgy. It was a place of dialogue between sacramental theology and the history of the liturgy.
- Le Concile Vatican II dans la Revue des Sciences philosophiques et théologiques - Étienne Fouilloux p. 677-690 Cette radiographie de la Revue des Sciences des années 1959-1968 montre que la Revue n'a guère suivi de près le déroulement des débats conciliaires, sauf sur la collégialité épiscopale, les rapports Écriture-Tradition ou la mariologie. Elle a continué de creuser sa spécialité : l'histoire de la philosophie et de la théologie médiévales. Mais elle a aussi anticipé, en matière philosophique surtout, nombre de conflits ultérieurs en s'interrogeant, par exemple, sur l'œuvre de Rudolf Bultmann ou celle de Martin Heidegger.The Second Vatican Council in the Revue des Sciences philosophiques et théologiques
This snapshot of the Revue des Sciences between 1959 and 1968 shows that the Revue did not follow the debates at the Council particularly closely, except those concerning Episcopal collegiality, the relation between Scripture and Tradition, and Mariology. It kept pushing ahead with what it specialised in : the history of medieval philosophy and theology. But it also anticipated, particularly in philosophy, a number of subsequent conflicts; for example, in its discussions of the work of Rudolf Bultmann or that of Martin Heidegger - Théologie et culture universitaire - Hervé Legrand p. 691-711 Comment un théologien, ecclésiologue et œcuméniste, a pu bénéficier des exigences d'une culture universitaire. Le climat s'est apaisé entre théologie et démarches universitaires à la fin du xxe siècle. La culture universitaire a favorisé une sortie du dogmatisme doctrinal et du fondamentalisme institutionnel. Elle commence à faire fructifier le domaine de la théologie pratique. Si la culture universitaire peut être à bon droit qualifiée d'amie de la théologie, la démarche croyante relève toutefois d'une autre épistémologie.Theology and university culture
The way in which a theologian, ecclesiologist and ecumenist has been able to benefit from the demands of university culture. At the end of the 20th century, the relation between theology and academic procedures became less tense. The university culture has created the environment for a departure from doctrinal dogmatism and institutional fundamentalism. It has begun to enable the field of practical theology to flourish. If university culture can rightly be thought of as favourable to theology, the existence of the believer nevertheless demands a different epistemology.
- La place de la théologie dans un cursus universitaire selon L'Idée d'université de John Henry Newman - Keith Beaumont p. 637-649