Contenu du sommaire

L'objet du présent article est d'évaluer le référentiel de compétences des accompagnants de Bakkali et al. (2010) sur la base d'une étude de cas multiple réalisée auprès de sept incubateurs camerounais. En effet, l'accompagnement entrepreneurial reconnait la prééminence des compétences des intervenants, d'où l'intérêt de la question de l'évaluation des compétences des accompagnants camerounais au regard du référentiel sus visé. L'indice généré de ce référentiel révèle qu'à une valeur de 0,7, huit accompagnants sur treize sont jugés efficaces. À une valeur de 0,8, seul un accompagnant est efficace. Cette recherche confirme la capacité évaluative du référentiel quoique son usage présente des difficultés qui sont autant de pistes de recherches ultérieures.

Cette recherche, basée sur une méthodologie quantitative, à partir d'un échantillon de 240 femmes d'affaires et d'une analyse de régression, nous a permis de révéler la contribution positive de l'appui institutionnel aux déterminants du succès de l'entrepreneuriat féminin. L'analyse du lien, entre le succès entrepreneurial, le profil de l'entrepreneure et les caractéristiques de l'environnement, montre qu'il existe une relation significative et positive entre ces déterminants et le succès entrepreneurial avec un effet modérateur de l'appui institutionnel à l'entrepreneuriat féminin. Cependant, nous avons pu constater qu'à partir d'un certain âge l'appui institutionnel est réduit dans sa contribution au succès entrepreneurial. Malgré cette assistance du WBPC, les femmes restent confrontées, aux difficultés d'accès au financement et développent des stratégies susceptibles de les maintenir dans l'informel.

Cet article vise à tester l'impact de deux mécanismes de gouvernance liés au pouvoir du dirigeant sur la performance financière des entreprises. Plus précisément, l'effet de la participation du dirigeant au capital social de l'entreprise ainsi que du cumul des fonctions de direction et de présidence du conseil d'administration est analysé sur un échantillon d'entreprises camerounaises, afin de vérifier les postulats des théories des droits de propriété, de l'agence et de l'intendance. Nos résultats montrent que ces deux mécanismes de gouvernance ont une influence positive et significative sur la performance financière de l'entreprise. Plus spécifiquement, la participation du dirigeant au capital social de l'entreprise et le cumul par ce dernier des fonctions de direction et de présidence du conseil d'administration sont bénéfiques aussi bien pour le dirigeant (renforcement de son pouvoir discrétionnaire) que pour les actionnaires, contrairement aux prédictions de la théorie de l'enracinement.

Dans un environnement des affaires mondialisé et hyper-concurrentiel, le Business Development (BD) apparaît incontournable pour l'entreprise. Son objectif est de développer de nouvelles activités à travers la détection d'opportunités d'affaires, l'exploration de nouveaux marchés et de contribuer ainsi au développement de la croissance de l'entreprise. Cet article propose une focalisation sur le processus du BD à travers l'exploration de ses diverses composantes, présentées sur la base d'une revue de littérature. Ensuite, une enquête quantitative menée auprès de 308 Business Developers en France nous permet de confirmer le profil et les compétences de ce professionnel au regard des composantes du BD identifiées. Ces résultats sont susceptibles de fournir un éclairage conséquent aux managers et dirigeants d'entreprises souhaitant optimiser l'activité de BD, mais également aux chercheurs, décideurs ou pédagogues investis dans le développement de programmes de formation.

Les PME portent les espoirs de développement économiques des pays d'Afrique subsaharienne. Toutefois, la survie et la croissance de ces PME sont contraintes par leur difficulté d'accès au crédit bancaire. Consciente de ce problème les autorités de ces pays tentent de se doter d'outils réglementaires, institutionnels ou normatifs censés résoudre ce problème. Toutefois, l'intérêt de tels outils tient pour partie dans leur application par les dirigeants des PME sub-sahariennes. Nous testons au travers d'un échantillon de PME Centrafricaines l'appréciation subjective des dirigeants de PME du lien de causalité entre d'une part les risques économiques, la qualité de la gouvernance ou des informations transmises au prêteur et d'autre part l'octroi de crédit.

Cet article apporte des nouveaux éclairages sur le processus d'internationalisation des entreprises en s'appuyant sur le nouveau modèle d'Uppsala. L'étude empirique porte sur l'expérience du Groupe BGFIBank, une entreprise gabonaise qui a réussi à étendre ses activités de 2000 à 2017 dans onze pays localisés sur deux continents. Cette étude de cas longitudinale repose sur une variété de sources de données, dont des entretiens semi-directifs réalisés auprès des cadres dirigeants lesquels ont fait l'objet d'une analyse thématique. Les résultats obtenus permettent d'identifier les facteurs qui expliquent l'internationalisation et l'évolution des firmes africaines multinationales tels que : la proximité géographique, les expériences passées, les compétences, les réseaux personnels et professionnels ainsi que ceux formels et informels. Plus spécifiquement, notre travail révèle la pertinence du nouveau modèle d'Uppsala pour comprendre en profondeur et de manière longitudinale les facteurs clés la trajectoire d'expansion du Groupe BGFIBank au-delà des frontières nationales.