Contenu du sommaire : Transition(s)
Revue | Bulletin de l'Association de Géographes Français |
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Numéro | no 2020/4 |
Titre du numéro | Transition(s) |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Transitions(s) en question. Quelles approches géographiques de la notion de transition ?
- Cadrage épistémologique de la notion de transition en sciences humaines et en géographie - Stéphanie Beucher, Marion Mare p. 383-394
- Transitions et développement en Afrique :un continent d'incertitude - Géraud Magrin, Olivier Ninot p. 395-411 L'Afrique fournit un cas d'étude intéressant pour penser l'intérêt et les limites d'une des acceptions les plus courantes de la notion polysémique de transition (modélisant une trajectoire connue d'un état initial à un état final). En effet, la trajectoire du continent a été pensée depuis les années 1960 depuis des perspectives normatives qui relèvent d'un cadrage en termes de transition, comme le résume la vision rostowienne du développement. De plus, en 2020, le continent est engagé dans des transitions majeures, multiples (démographie, urbanisation, économie, politiques territoriales), dont les rythmes et l'ampleur sont inédits. Cependant, ces changements profonds renâclent dans bien des cas à entrer dans les schémas établis, au point de questionner l'universalité de certains d'entre eux. Cette contribution propose finalement de discuter la nature des changements en cours, en postulant la prééminence de l'incertitude sur la notion rassurante de transition.Africa provides an interesting case study to reflect on the interest and limits of one of the most common meanings of the polysemic notion of transition (modelling a known trajectory from an initial state to an end state). Indeed, the trajectory of the continent has been thought of since the 1960s through normative perspectives that are framed in terms of transition, as summarized in the Rostowian vision of development. Moreover, in 2020, the continent is engaged in major, multiple transitions (demography, urbanisation, economy, territorial policies), the pace and scale of which are unprecedented. However, these profound changes are in many cases reluctant to fit into established patterns, to the point of questioning the universality of some of them. This contribution finally proposes to discuss the nature of the changes underway, postulating the pre-eminence of uncertainty over the reassuring notion of transition.
- Transitions et post-transitions socio-démographiques au Japon - Rémi Scoccimarro p. 412-431 La transition démographique du Japon qui s'opère au long du XXe siècle, est marquée par des cycles de peur contradictoires de la part des autorités, entre surpopulation et angoisse du déclin. La population japonaise baisse effectivement depuis le milieu des années 2000 et les démographes japonais considèrent que l'archipel est désormais dans une phase de post-transition démographique. Celle-ci revêt des caractéristiques sociales et spatiales, en particulier une modification des structures familiales héritées et une divergence de plus en plus importante entre les zones rurales déclinantes et les centres-villes. Ceux-ci connaissent un regain démographique et sont les principaux bénéficiaires du mini baby-boom des années 2005-2010. Un phénomène qui montre que les conditions d'une stabilisation de la natalité japonaise peuvent être réunies.Japan's demographic transition, which took place throughout the 20th century, was marked by contradictory cycles of fear on the part of the authorities, between overpopulation and the fear of decline. The Japanese population has been falling since the mid-2000s and Japanese demographers consider that the archipelago is now in a post-demographic transition phase. This has social and spatial characteristics, in particular a change in inherited family structures and an increasing divergence between declining rural areas and city centres. The latter are experiencing a demographic revival and are the main beneficiaries of the mini-baby boom of the years 2005-2010. This phenomenon shows that the conditions for a stabilisation of the Japanese birth rate can be met.
- Isolés et connectés.L'énergie dans les espaces protégés des Alpes françaises au défi de la transition environnementale - Marie Forget, Lionel Laslaz p. 432-448 Cet article aborde, dans différents types d'espaces protégés des Alpes françaises, la transition environnementale à travers la production, la consommation et les impacts potentiels de diverses énergies renouvelables (EnR). Il questionne également la sobriété énergétique à travers les initiatives « ciel étoilé » et l'extinction nocturne de l'éclairage public. Certains espaces protégés de montagne sont faiblement connectés au réseau électrique national, ce qui encourage la recherche de solutions énergétiques autonomes induisant des innovations techniques, sociales et législatives. Les acteurs ont ainsi inventé des dispositifs tels que les projets d'autoconsommation individuelle ou collective dans les sites isolés ou les Centrales Photovoltaïques Villageoises nées dans les parcs naturels régionaux de l'ancienne région Rhône-Alpes. Les espaces protégés apparaissent au final de manière très inégale comme des lieux d'expérimentation énergétique s'ouvrant à des modèles de transition environnementale.This article addresses, in different types of protected areas in the French Alps, the environmental transition through the production, consumption and potential impacts of various renewable energies. It also questions energy sobriety through “starry sky” initiatives and the night-time extinction of public lighting. Some protected mountain areas are poorly connected to the national electricity grid, which encourages the search for autonomous energy solutions leading to technical, social and legislative innovations. In this condition, actors have invented devices such as individual or collective self-consumption projects in isolated sites or Village Photovoltaic Plants born in the natural regional parks of the former Rhône-Alpes region. As such, protected spaces appear as uneven places for energy experimentation towards models of environmental transition.
- La transition énergétique européenne, changement de ressources, changements d'échelles - Angélique Palle p. 449-465 La politique de transition énergétique menée par les institutions européennes vient s'inscrire dans la continuité des politiques d'intégration et de libéralisation du secteur de l'énergie amorcées dans les années 1990. Parce qu'elle est pensée en cohérence avec celles-ci, elle postule par principe que cette politique de transition doit avoir lieu à une échelle européenne. Cet article questionne ce présupposé en analysant à la fois la législation énergétique européenne et le discours construit autour d'elle. Il met en regard les constructions et représentations d'échelles alternatives pour cette transition, portées par d'autres acteurs. Cette diversité des échelles de représentation et de territorialisation de la transition énergétique ouvre un questionnement plus géopolitique sur la modification des équilibres de pouvoirs territoriaux par cette nouvelle mise en ressource qui génère des enjeux d'appropriation, d'accès ou de contrôle.The energy transition policy conducted by the European institutions is in line with the previous policies of integration and liberalization of the energy sector initiated in the 1990s. Because it is thought in coherence with these policies, it postulates in principle that this transition policy must take place on a European scale. This article questions this presupposition by analyzing both European energy legislation and the discourse built around it. It compares the constructions and representations of alternative scales for this transition, carried by other actors. This diversity of scales of representation and territorialization of the energy transition opens up a more geopolitical questioning on the modification of the territorial balance of power by this new use of resources, which generates issues of appropriation, access and control.
- Agriculteurs, exploitations et territoires de la transition vers une alimentation relocalisée - Adrien Baysse-Lainé p. 466-481 La « transition agricole et alimentaire » associe des objectifs d'écologisation et de relocalisation. Les vecteurs et modalités de la relocalisation alimentaire restent peu étudiés, notamment sur le plan spatial. À partir d'enquêtes menées dans trois zones d'étude françaises très distinctes (Amiénois, sud-est de l'Aveyron, Lyonnais), l'article montre que les degrés et logiques d'engagement des agriculteurs dans les circuits courts de proximité varient selon leurs profils socio-professionnels. Il identifie cinq idéaux-types d'exploitations relocalisées, selon la portée et le rythme de leur réorganisation, bien au-delà des médiatiques néo-agriculteurs. L'inégale répartition de ces types d'exploitations selon les zones d'étude conduit à différencier les trajectoires de transition des territoires à partir des critères d'ampleur et de structuration du mouvement de relocalisation alimentaire.The "agricultural and food transition" combines greening and relocalization objectives. There is little research on the spatial vectors and modalities of the food relocalization dynamics. This paper is based on surveys conducted in three very distinct French study areas (Amiénois, south-east of Aveyron, Lyonnais). It shows that the degrees and logics of farmers' involvement in short food supply chains vary according to their socio-professional profiles. Beyond the idealized figure of alternative farmers not from an agricultural background, five ideal types of relocalized farms are identified, according to the scope and pace of their organization. The uneven distribution of these types of farms from a study area to another helps to discriminate territorial transition trajectories according to the scale and structuring of the food relocalization movement.
- La transition à Saint-Denis.Discours et réalités dans une banlieue du Grand Paris en mutation - Cécile Gintrac p. 482-492 Saint-Denis, troisième ville la plus peuplée d'Ile-de-France avec plus de 110 000 habitants, est en pleine mutation. Elle est au cœur des projets d'aménagement du Grand Paris avec le NPRNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain), les sites des Jeux Olympiques Paris 2024, Gare du Grand Paris Express ou encore appel à projet “ Inventons la métropole ”. Ce renouvellement sans précédent s'accompagne de discours sur la transition écologique et la mise en avant d'une « excellence environnementale ». Ces projets n'en demeurent pas moins contestés par des collectifs d'habitants, qui attendent une véritable amélioration de leur cadre de vie et une forme de justice environnementale difficilement compatible avec l'exigence de retour sur investissements des grands projets urbains.With more than 110,000 inhabitants, Saint-Denis is the third most populated municipality of Ile-de-France and is now facing urban transformation. It's at the heart of Greater Paris projects : the high-priority urban redevelopment area NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain), 2024 Olympic games sites, Grand Paris Express metro station and call for projects “Let's invent the metropolis”. This unprecedent renewal is concomitant with discourses of ecological transition and “environmental excellency”. Those projects are contested by residents' groups, who are waiting for substantial transformations of their environment, better living conditions and some form of environmental justice.
Approches géographiques de la transition : transition énergétique, transition écologique
- Approches géographiques de la transition :transition énergétique, transition écologique - Michel Deshaies p. 494-500
- La transition bas-carbone de l'Union européenne : un impact limité mais un risque systémique élevé - Robin Degron p. 501-510 L'Union vise la cible zéro émission carbone en 2050. Cette orientation, qui pèse peu à l'échelle du Monde, impacte beaucoup les équilibres socio-économiques des États membres. L'UE, n'étant pas dotée des compétences fiscales et sociales permettant de concevoir une transition écologique et solidaire, prend le risque d'une dislocation socio-territoriale. Plus elle veut aller vite et loin dans la lutte contre le changement climatique, plus elle expose le déséquilibre de sa gouvernance et met en péril sa cohésion. En France, le phénomène des gilets jaunes souligne l'écart entre une stratégie nationale bas-carbone et la réalité territoriale de populations ne pouvant soutenir une hausse rapide et non compensée de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques. La mise en œuvre du Pacte Vert interroge derechef l'avenir de l'UE.The European Union aims at carbon neutrality by 2050. This goal, which would have a relatively small impact at the world scale, may still have strong socio-economic effects for the member states. The EU has no competence in the taxation and social fields and therefore it can devise a ecological and socially integrating transition strategy. However, the EU takes the risk of a socio-territorial disruption. The more the UE wants to go fast in the climate change struggle, the more it reveals imbalances of its governance system, threatening its own cohesion. In France, the “Yellow Jackets”'s protest movement underlines the wide spread between a low-carbon national roadmap and territorial realities for people who cannot afford a quick, uncompensated, increase of the domestic tax on gas and energetic products. Eventually, implementation of the “European Green Deal” questions the very future of the EU.
- La fin du charbon et le net zero :un modèle britannique de transition ? - Mark Bailoni p. 511-528 Le Royaume-Uni a légiféré en juin 2019 pour engager le pays vers le net zero, c'est-à-dire la neutralité carbone, d'ici à 2050. Pour atteindre cet objectif particulièrement ambitieux, une série de mesures doivent être mises en place, mais l'énergie et la production d'électricité sont bien entendu des secteurs stratégiques. Le pays a d'ailleurs accéléré sa sortie du charbon et a accéléré sa transition vers un autre modèle énergétique. Cet article présente ainsi les motivations et les enjeux de la stratégie de décarbonation du Royaume-Uni, afin de déterminer s'il y a véritablement un modèle britannique de transition et ainsi enrichir la réflexion sur le sens même de la notion de transition à partir d'un cas concret. Il revient notamment sur les enjeux politiques des engagements précédant l'annonce du net zero et sur le contexte de plus en plus conflictuel du recours au charbon. Il présente également les principes envisagés pour aller vers le net zero, comme la relance du développement de l'éolien ou la continuité du programme nucléaire, mais également les nombreux obstacles et contraintes géopolitiques face à cet objectif. Finalement, cet article montre que si l'objectif est là et si une transition est effectivement en cours, il n'y a aucune véritable stratégie établie pour planifier cette transition vers le net zero.The United Kingdom legislated in June 2019 to commit the country to net zero, i.e. carbon neutrality, by 2050. Several measures must be put in place to achieve this particularly ambitious goal, nevertheless energy and electricity generation are of course strategic sectors. The country has accelerated its coal exit and its transition to another energy model. This paper thus presents the motivations and challenges of the United Kingdom's decarbonisation strategy, in order to determine whether there is a genuine British model of transition and thus enrich reflection on the concept of transition from a case study. In particular, it studies the political issues of the commitments preceding the announcement of net zero and the increasingly protests against the use of coal. It also questions the envisaged policies to reach net zero, such as relaunching the development of wind power or following the nuclear programme, but also the many geopolitical obstacles and constraints in the face of this goal. Finally, this paper shows that if the goal is set and if a transition is indeed underway, there is no real strategy established to plan this transition to net zero.
- Spatialisation et territorialisation du grand éolien en France : le gigantisme contre l'utopie ? - Jimmy Grimault p. 529-546 Avant d'apparaître à l'agenda des politiques publiques au tournant du siècle, les énergies renouvelables étaient initialement portées par des acteurs proposant un projet alternatif de société. Profondément monopolistique, centralisée, polluante, l'énergie nucléaire était alors fustigée au profit d'une diversité d'énergies renouvelables (conviviales, démocratiques, écologiques). Aujourd'hui, les caractéristiques techniques de celles-ci ont profondément évolué. L'éolien, à l'origine bricolé par de petits groupes, devient une véritable industrie à la poursuite du gigantisme. Cet article montre que la spatialisation inégalitaire et la territorialisation imposée et conflictuelle de cette énergie sont à rebours des aspirations initiales. L'éolien moderne est d'abord concentré dans certains espaces agricoles faiblement peuplés alors qu'il était censé rapprocher la production de la consommation. Par ailleurs, dans les communes où se développe le grand éolien les classes populaires sont sur-représentées et les cadres sous-représentés. En outre, les éoliennes sont passées de techniques intégrées aux milieux naturels à des technologies qui en sont spatialement exclues. Enfin, la définition des objectifs par l'État, l'injection de l'électricité sur le réseau national et le monopole technologique des groupes techno-industriels privent les populations locales d'une réelle appropriation. À bien des égards le gigantisme renouvelable est incompatible avec un projet d'émancipation sociale.Before appearing on the public policy agenda at the turn of the century, renewable energies were initially promoted by actors proposing an alternative project for society. Deeply monopolistic, centralised and polluting, nuclear energy was then castigated in favour of a diversity of renewable energies (conviviality, democratic, ecological). Today, the technical characteristics of these energies have changed profoundly. Wind power, originally tinkered with by small groups, is becoming a real industry in the pursuit of gigantism. This article shows that the unequal spatialization and the imposed and conflicting territorialization of this energy are contrary to the initial aspirations. Modern wind energy is initially concentrated in certain sparsely populated agricultural areas, whereas it was supposed to bring production closer to consumption. Moreover, in the municipalities where large wind turbines are developing, the working class is are over-represented and the middle-upper class under-represented. Furthermore, wind turbines have moved from techniques integrated into the natural environment to technologies that are spatially excluded from it. Finally, the definition of objectives by the State, the injection of electricity into the national grid and the technological monopoly of techno-industrial groups deprive local populations of a real appropriation. In many ways, renewable gigantism is incompatible with a project of social emancipation.
- Une transition énergétique non consensuelle ? Définition du concept chez les acteurs en Martinique - François Ory p. 547-568 Cet article a pour objectif de présenter comment l'absence de consensus du concept de transition énergétique peut être abordée afin d'expliquer les jeux d'acteurs autour de projets de production d'électricité renouvelable. L'étude aborde spécifiquement les définitions données par les acteurs d'un département français d'outre-mer, qui sont traitées à l'aide d'une grille de lecture composée de 8 notions de transition énergétique. En prenant pour cas d'étude trois aménagements conflictuels de production d'électricité renouvelable, cet article met en évidence comment les positions des acteurs vis-à-vis de ces structures peuvent être expliquées en fonction de leur interprétation de la transition énergétique. Les résultats montrent que les individus prennent position en faveur ou à l'encontre des projets locaux conflictuels du fait d'une vision très territoriale et locale du concept de transition énergétique, relayant au second plan les enjeux énergie-climat.The purpose of this article is to present how the lack of consensus on the concept of energy transition can be addressed in order to explain the actors' strategies around renewable electricity generation projects. The study specifically addresses the definitions given by the actors of a French overseas territory, which are treated using a grid composed of 8 notions of energy transition. Taking three conflicting developments in renewable electricity generation as the case study, this article highlights how the positions of the actors toward these structures can be explained according to their interpretation of the energy transition. The results show that individuals take a stand for or against conflicting local projects because of a territorial and local vision of the concept of energy transition, relaying energy-climate issues in the background.
- Transition environnementale, géographie et dispositifs de recherche interdisciplinaire - Marianne Cohen, Thalia Lemaître, Tanguy Louis-Lucas, Joaquim Sampère p. 569-583 La transition environnementale, et plus spécifiquement la transition énergétique, représentent aujourd'hui un nouveau défi pour les territoires et notre Planète Terre, à la compréhension desquels les géographes contribuent avec leurs outils d'analyse et en participant à des dispositifs de recherche interdisciplinaire, tels que l'Institut de la Transition Environnementale de Sorbonne Université (SU-ITE). Après avoir rappelé les multiples définitions de la transition, et les démarches qui peuvent y être associées, les objectifs de SU-ITE sont présentés. Un exemple de contribution des géographes à cet institut est exposé, l'analyse et la cartographie des discours des nations ayant conclu l'accord de Paris sur le changement climatique. Ces méthodes s'avèrent pertinentes pour comprendre les nouveaux découpages du monde et anticiper les limites de l'application de cet accord, 5 ans après la COP 21.The environmental transition, and more specifically the energy transition, represents today a new challenge for territories and our Planet Earth, to the understanding of which geographers contribute with their analytical tools, and by participating in interdisciplinary research institutions, such as the Institute of Environmental Transition at the Sorbonne University (SU-ITE). After recalling the multiple definitions of transition, and the approaches that can be associated with it, the objectives of SU-ITE are presented. An example of the contribution of geographers to this institute is presented, the analysis and mapping of the discourses of the nations having concluded the Paris agreement on climate change. These methods prove to be relevant for understanding the new world divisions and for anticipating the limits of the application of this agreement, 5 years after COP 21.
- Approches géographiques de la transition : transition énergétique, transition écologique - Bernadette Mérenne-Schoumaker p. 584-587