Contenu du sommaire : Shaking up the gender issue in entrepreneurship

Cet article examine comment le domaine de l'entreprenariat féminin s'est développé au cours de la dernière décennie et met en évidence les contributions clés de la recherche qui l'ont « secoué ». L'auteur pose la question suivante : Quels sont les thèmes académiques (et quels chercheurs les ont identifiés) qui ont eu le plus d'impact en secouant le statu quo dans la recherche sur l'entreprenariat féminin ? L'article contribue aux connaissances académiques actuelles en soulignant la variété des contextes dans lesquels l'entreprenariat féminin se produit ; en montrant comment les contextes influencent les efforts entrepreneuriaux et en suggérant que la prochaine génération de chercheurs doit s'assurer que les efforts de « bouleversement » se poursuivent. Pour les praticiens, l'article souligne la valeur de la famille et des réseaux dans l'entrepreneuriat féminin ; il appelle les décideurs politiques et les organismes de soutien à reconnaître les différentes conditions dans lesquelles les femmes entrepreneurs opèrent, et il pose la question de savoir s'il est vraiment bon d'avoir plus de femmes entrepreneurs.`np pagenum="012"/b

Le traitement des questions de genre dans l'entreprenariat et la société civile génère des sentiments contradictoires de discrimination et d'inégalité centrés sur la domination de l'homme-entrepreneur héroïque qui évince les autres stéréotypes et modèles de rôle sexués. Dans la littérature et dans la pratique, le stéréotype de l'entrepreneur est supposé être masculin, avoir réussi, être hétérosexuel et se conformer à un scénario social héroïque consacré par l'histoire classique de l'entrepreneur qui doit surmonter les obstacles et les difficultés. Les groupes genrés, d'ethnie ou de classe qui ne se conforment pas à ce récit élogieux sont considérés`np pagenum="025"/b comme suspects. Pourtant, le genre est une construction de deux sexes qui comprend de nombreux stéréotypes et modèles d'entreprise positifs, notamment pour les femmes, « la Diva » et « la Matriarche », entre autres. Ce sont des modèles de rôle qui peuvent être adoptés et interprétés en opposition au récit héroïque de l'entrepreneuriat. En s'appuyant sur les travaux publiés par l'auteur, cette étude démontre le pouvoir et l'utilité de ces constructions sociales alternatives pour secouer l'ordre social genré établi en tant que formes différentes de capitaux sociaux genrés. L'entrepreneuriat est un choix de vie et une position identitaire et il ne devrait pas y avoir de barrières ou d'obstructions à la construction de carrières entrepreneuriales fondées sur le genre – seulement des identités entrepreneuriales différenciées et racontées qui repositionnent le récit entrepreneurial comme non genré, complémentaire et inclusif. L'adoption d'identités entrepreneuriales différenciées aide à reconstruire une identité entrepreneuriale représentant des circonstances individualisées.

Que faut-il faire pour entreprendre quand on est une femme ? Braquer une banque et éliminer tous ceux qui portent une cravate ? Divorcer et donner la garde des enfants à son ex conjoint ? Acheter des Louboutin ? Ou s'appuyer sur ses paires en s'enfermant dans des réseaux féminins ? Voici le témoignage sans détour d'une entrepreneure qui s'est depuis reconvertie dans l'accompagnement… d'entrepreneur(e)s. Avec humour, sincérité et une pointe d'ironie, elle raconte comment elle a vécu les différentes phases de son aventure : de son rêve de devenir entrepreneur, en passant par le lancement et la gestion de son entreprise, jusqu'à sa décision d'abandonner, incluant ses réflexions sur ce qu'elle a appris. Elle propose également de nombreux conseils précieux aux futures femmes entrepreneurs.

Olivier Mokaddem a lancé Fast & Fresh en 2014, une agence dédiée à la recherche sur les besoins des utilisateurs. L'entreprise a fondé son succès sur le respect des méthodes scientifiques et de l'éthique de la recherche. Par son engagement historique dans le design inclusif et ses nombreux travaux sur le sujet, Olivier Mokaddem propose une analyse précieuse du contexte entrepreneurial LGBT qui reste sous-étudié en France au sein de la littérature de management et dans les magazines économiques. Pour pallier l'absence d'histoire économique de la communauté, Olivier Mokaddem retrace son développement récent en France, en l'associant à trois phases distinctes. En outre, il explore les défis actuels du marché qui menacent l'identité de cette communauté et expose les opportunités qui peuvent permettre à ces populations d'entrepreneurs LGBT de réinventer des propositions de valeur originales.`np pagenum="052"/b

L'entrepreneuriat est un terrain genré. Malgré des années de programmes et de supports adressés aux femmes entrepreneuses, elles rencontrent toujours des difficultés et des défis liés à la prédominance masculine perçue dans l'entrepreneuriat. Une étude qualitative a été conduite auprès de onze entrepreneuses orientées vers la croissance. L'article étudie comment ces femmes entrepreneuses qui sont orientées vers la croissance entrepreneuriale abordent les stéréotypes de genre dans leur business. Intériorisent-elles les normes masculines et sont-elles par conséquence confrontées à la menace de stéréotypes et au syndrome de l'imposteur ou réussissent-elles à devenir des femmes entrepreneuses à succès ? Les résultats montrent que même les plus qualifiées des entrepreneuses ne sont pas épargnées par l'influence de la norme masculine existante. Cette étude analyse les conséquences des stéréotypes et normes de genre sur l'entrepreneuriat féminin et propose des suggestions afin d'aider les femmes entrepreneuses à les surmonter.`np pagenum="061"/b

Les réseaux d'affaires des femmes ont tendance à être dépeints comme secondaires, ou comme désavantageant les femmes en termes de réussite entrepreneuriale. En remettant en question les opinions courantes sur le genre et les réseaux de femmes entrepreneurs, cette étude révèle le rôle clé des réseaux de femmes dans la création et le développement de relations d'affaires solides et durables. Nous présentons l'« entrepreneuriat collaboratif des femmes » comme une puissante pratique de mise en réseau féministe. Les résultats de la recherche sont basés sur une série d'entretiens qualitatifs approfondis avec dix dyades de femmes entrepreneurs, qui se sont rencontrées par le biais d'un réseau de femmes au Luxembourg et qui ont travaillé en étroite collaboration au fil des ans. À travers trois bénéfices clés liés à la sororité, l'autonomisation et l'innovation, l'entrepreneuriat collaboratif féminin apparaît comme particulièrement adapté au contexte économique contemporain.`np pagenum="072"/b

L'entretien retrace le chemin parcouru par Samanta Vergati pour créer et gérer son entreprise Altrimenti`renvoi id="re1no1" idref="no1" typeref="note"b1`/renvoib, en réinventant le rôle que le genre joue au niveau entrepreneurial et managérial dans cette aventure. Elle montre comment une vision plus égalitaire du concept et des pratiques relationnelles associées, peuvent conduire à la mise en œuvre de nouvelles façons d'être, de penser et de faire en tant que femme entrepreneur opérant dans une entreprise respectueuse du climat et gérée de manière inclusive.

L'entretien déplie la vision et le processus d'émergence du ChangeNOW summit tels qu'ils sont perçus par sa co-fondatrice Rose-May Lucotte. Il décrit l'évolution des 3 éditions de l'événement mais également la manière dont les rapports hommes-femmes y sont réinventés en opposition aux rapports de genre classiques en entreprise. Rose-May Lucotte suggère que la transition vers un monde durable où les entreprises développent leurs activités dans le respect de la planète s'accompagne d'une vision émancipatrice des questions de genre.

Alors que les stratégies actuelles de diversification économique de l'Arabie Saoudite éliminent les barrières institutionnelles à l'entreprenariat féminin, elles modifient également la ségrégation qui permettait auparavant aux femmes entrepreneurs d'obtenir certains résultats positifs. Pour comprendre comment les femmes entrepreneurs peuvent prospérer dans la « nouvelle » Arabie Saoudite inclusive, tournée vers l'avenir, nous devons réfléchir à l'« ancienne » Arabie Saoudite ségréguée par le genre. Nous avons mené une étude qualitative auprès de 30 femmes entrepreneurs pour explorer cette transition de l'ancien au nouveau. Nous mettons en évidence 5 implications managériales et entrepreneuriales des réformes de genre qui se mettent en place. De plus, cette étude spécifique à un pays et portant sur un lieu d'entrepreneuriat unique remet en question l'approche dominante centrée sur les États-Unis et l'Europe concernant le traitement des questions de genre en termes de ségrégation et d'inclusion.`np pagenum="101"/b

Les universitaires et les praticiens s'efforcent de comprendre les liens entre l'art militant et la création artistique (artivisme), d'une part, et l'activité et le comportement entrepreneuriaux, d'autre part, les considérant tous deux comme des catalyseurs de la transformation sociale. Nous explorons ici l'artivisme en tant qu'effectuation entrepreneuriale en relation avec l'inégalité du genre. Nous observons que les artivistes sensibilisent à la nature politique de la création artistique, en la présentant comme un moyen d'améliorer la société de bas en haut. En engageant l'affect, ils cherchent à engendrer des pratiques agissantes et participatives qui remettent en question les relations de pouvoir au sein de l'art, de la culture et de la société en général. Pour explorer cette question sous l'angle de l'effectuation, nous nous intéressons à une exposition sur l'inégalité du genre, produite en 2016 à Paris. Nous recréons l'exposition, toujours à Paris en 2018, avec 20 des 81 œuvres d'art originales pour analyser les réactions des observateurs à leur propre engagement. À partir des données, préliminaires dans leur forme, nous suggérons que l'artivisme pousse le public à envisager un changement de comportement par rapport à l'inégalité du genre, car la possibilité d'un nouveau comportement est exprimée de manière spontanément effectuale. Nous concluons que l'intégration de l'artivisme à l'entrepreneuriat pour redresser les inégalités a des effets positifs lorsque l'artivisme est conçu comme l'ouverture du domaine des possibilités pour soi et pour les autres, sans attente de résultats ou de gains.`np pagenum="111"/b