Contenu du sommaire

Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest Mir@bel
Numéro Vol. 7, 1, 1976
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Economie

    • Esquisse du modèle économique chinois - Jan S. Prybyla p. 7-30 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article étudie les principaux éléments du modèle économique chinois tels qu'ils se sont manifestés pendant la période 1970-1975. Les objectifs des planificateurs comprennent l'entière mobilisation de la main-d'œuvre, une répartition équitable mais non égalitaire des revenus et l'accroissement du produit national brut par habitant ? ceci étant à peu près l'ordre des priorités. Les méthodes utilisées pour atteindre ces buts sont très diverses : action des organes du parti, du gouvernement et des autres institutions établies ; campagnes de masses et pressions du groupe au niveau de base de la société. Depuis 1961, on a donné la haute priorité au développement de l'agriculture. Viennent ensuite l'expansion des industries produisant du matériel agricole, la production des biens de consommation et l'industrie lourde. Malgré cette hiérarchisation des secteurs économiques, le modèle de croissance adopté est fondamentalement équilibré. Dans le domaine du commerce extérieur, on évite les dettes envers l'étranger, on accorde des prêts et des dons à une série de pays du tiers monde et on cherche un équilibre géopolitique des partenaires commerciaux. La planification interne est décentralisée mais étroitement coordonnée ; elle est fondée sur la consultation répétée des divers niveaux hiérarchiques. La politique des prix suit un certain nombre de directions reflétant les préférences du planificateur, notamment en ce qui concerne les biens jugés comme socialement acceptables. Les stimulants au travail sont encore le plus souvent matériels, différenciés et destinés à influencer le travailleur individuel. Cependant, on s'efforce de transformer progressivement la nature des stimulants dans un sens non-matériel, collectif et coopératif. Depuis 1968, un vaste transfert de jeunes citadins éduqués a été organisé des villes vers les régions rurales (Hsia hsiang). Le taux d'accroissement de la population a été abaissé de 2 % par an (années cinquante) à 1,7 ou 1,8 %, ce qui implique encore 15 millions de personnes supplémentaires chaque année. La technologie utilisée dans ce modèle combine des techniques modernes, à forte intensité de capital et de qualification ; intermédiaires ; et traditionnelles. Les industries rurales, utilisant des techniques intermédiaires, ont été fortement développées. On a créé une économie régionale plus équilibrée en consacrant des investissements importants aux régions les moins développées. De grands progrès ont été réalisés quant à la répartition des services de santé dans les campagnes grâce à la formation d'un personnel paramédical et un système élaboré de centres de soins. L'enseignement, notamment au niveau universitaire, a été simplifié, raccourci, rendu moins théorique et plus politique. Le modèle chinois a fondé les conditions matérielles et organisationnelles nécessaires à la modernisation et au « décollage » de l'économie.
      The Chinese Economic Model: An Outline. This article examines the major components of the economic model of the People's Republic of China as these have manifested themselves in the period 1970-1975. Planners' objective include full mobilization of manpower, equitable but not egalitarian distribution of income, and growth in per capital product- roughly in that order. The methods used to attain these objectives include use of Party, government, and other established institutions; mass campaigns; and group pressure at the cell level of society. Since 1961 agricultural development has been given top priority, followed by agricultural support industries, consumer goods production, and heavy industry. Basically, despite this sectional ordering, the model's approach to growth is balanced. In the area of foreign trade, external indebtedness is avoided, loans and grants are extended to selected third world countries, and a geopolitical balance of trading partners is sought after. Domestic planning is decentralized but tightly coordinated; it reveals considerable consultation among hierarchical levels. Pricing policy follows a number of guidelines reflecting planners' preferences, especially as regards the type of goods judged to be socially acceptable. Work incentives are still heavily material, differentiated, and aimed at the individual worker. However, an effort is made to gradually transform incentives in a non-material, collective, and cooperative direction. A vast transfer of educated youths from the cities to rural areas (hsia lisiang) has taken place since 1968. The national rate of population increase has been brought down from over 2% per annum (1950's) to 1.7 or 1.8%, which still means the addition of over 15 million people every year. Technological development in the model combines modern, capital-and skill- intensive; intermediate; and traditional technologies. A vast development of rural industries using intermediate technologies has taken place. A regionally more balanced economy is being established by heavy investments in the less developed regions. Important strides have been made in the provision of health services in the countryside through paramedical personnel and an elaborate system of referais. Education, especially at the university level, has been simplified, shortened, made less theoretical, and more political. The Chinese model has created the material and organizational preconditions for the modernization and developmental "take off" of the economy.
    • Les relations économiques extérieures de la Hongrie - Egon Kemenes p. 31-41 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le commerce extérieur est primordial pour la Hongrie, pays économiquement développé mais pauvre en matières premières et énergétiques. La croissance économique exige un accroissement des importations et, par conséquent, des exportations. L'auteur présente la structure du commerce extérieur par produits et par pays ou par grandes zones (62 % des échanges se font avec le monde socialiste, 31 % avec les pays capitalistes et 7 % avec les pays en voie de développement). Il décrit ensuite les différentes formes d'échange : opérations financières sur les marchés monétaires internationaux, accords commerciaux à long terme, entreprises mixtes, échanges de licences et de brevets, coopération industrielle. L'article se termine par un exposé des dispositions juridiques du commerce extérieur, les garanties offertes aux partenaires occidentaux et le régime des changes en vigueur en Hongrie.
      Hungarian Foreign Trade Relations. Foreign trade is indispensable for a country like Hungary which is economically developed, but lacking in raw materials and sources of energy. Economic growth requires and increase in importations and therefore, in exportations. The author presents a table of the structure of Hungarian foreign trade, listing the products exchanged and their zone or region. 62% of the exchanges are carried on within the socialist countries, 31% with the capitalist countries and 7% with the developing countries. The different types of exchanges are described: financial transactions on international markets, long-term commercial agreements, mixed firms, exchanges of licences and patent rights, industrial cooperation, etc. In conclusion certain judicial aspects of foreign trade are discussed, such as the guarantees offered to Western trade partners and the monetary system in operation in Hungary.
    • Abandon et retour des catégories marchandes en Union Soviétique - Charles-Etienne Lagasse p. 43-77 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La place du marché dans la planification socialiste est une des questions les plus discutées de l'économie politique soviétique. Aux affirmations doctrinales, l'expérience a fourni une réponse dont les théoriciens doivent tenir compte. L'auteur étudie de 1917 à nos jours ce dialogue des faits avec la pensée théorique, qui aboutit à une revalorisation des catégories marchandes dans la planification soviétique. Catégories économiques d'une part, telles que la rentabilité, le profit, les prix, le taux d'intérêt... ; catégories juridiques, d'autre part, comme les contrats, la responsabilité et cette notion mixte qu'est le « khozras Cet », l'autonomie comptable des entreprises. Le rôle déterminant de la propriété des moyens de production dans l'organisation concrète de la vie économique est aussi abordé. Si traditionnellement, la doctrine soviétique a fait de la rigoureuse centralisation économique la conséquence automatique de la propriété collective des moyens de production, on peut s'interroger sur la nécessité de ce lien de causalité. De même, si le marché était présenté par Marx et l'économie politique soviétique traditionnelle comme la résultante de la propriété privée des moyens de production, leurs thèses sont contestées par les faits et par les défenseurs d'un socialisme de marché. Après avoir décrit, l'article tente d'expliquer : le marché est-il vraiment ? comme Staline l'a affirmé ? la résultante de la dualité de la propriété socialiste ? Ne procède-t-il pas plutôt de la division du travail, que traduit le « khozras5et » ? De la rareté des ressources confrontées aux « besoins sans cesse croissants de la société socialiste » ? L'apparition au sein de la propriété unifiée d'Etat d'une « quasi-propriété » d'entreprise tendrait à l'indiquer. Dans toutes les sociétés où droit et économie s'interpénétrent, le dialogue entre les lois de l'homme et celles de l'économie est d'un grand intérêt. L'expérience soviétique montre que si celles-ci sont donnée, celles-là ne peuvent impunément ni les ignorer, ni les maltraiter.
      consequence of collective ownership of the means of production, the reasons for this "causality" are far from obvious. By the same token, although the market was presented by Marx and the traditional Soviet political scientists simply as the result of private ownership of the means of production, such hypotheses are refuted by the facts and by the defenders of market socialism. Having described the existing situation Mr. Lagasse attempts to explain it;. is the market really, as Stalin affirmed, the result of the duality of socialist property? Does it not rather stem from the division of work expressed by autonomous accounting or from the scarcity of resources, as opposed to the endlessly growing demands of the socialist society? The appearance within the enterprise, which is unified state property, of a sort of "partial ownership" tends to indicate that the above argument is well grounded. In all societies where there is interpénétration of law and economics, the dialogue between man's laws and those of economics is of vital interest. The Soviet experiment demonstrates that if the former exist, the latter can neither ignore nor abuse them.
    • Les coopératives industrielles en Pologne. Quelques problèmes économiques de propriété - Jan Grosfeld p. 79-128 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La forme coopérative de propriété a des caractères spécifiques lui permettant de fonctionner dans divers systèmes socio-économiques. Cette propriété de la coopérative résulte du fait que celle-ci se limite à certains groupes socio-professionnels. En même temps elle doit s'adapter aux cadres définis par le système dominant de relations sociales et de propriété, c'est ainsi qu'elle acquiert certains de ses traits spécifiques. Le problème consiste en ce que ces modifications ne suppriment pas certaines caractéristiques fondamentales de l'association coopérative. Dans cet article, nous nous intéressons de plus près au contenu économique de la propriété en nous servant de l'exemple des coopératives industrielles polonaises. En effet, seule une analyse du processus de réalisation de la propriété au sens large permet de voir dans quelle mesure la pratique économique applique les concepts théoriques. Nous mettons un accent tout particulier sur la répartition de l'excédent économique créé, que nous considérons comme l'élément principal du contenu économique de la propriété. Il est vrai que la liberté des coopératives en Pologne, fortement restreinte pendant la période 1950-1955 au cours de laquelle on donnait la priorité à l'industrie étatique lourde fut élargie au cours des années 1956-1957 ; toutefois, la période 1957-1970 n'a pas vu les changements attendus qui auraient permis d'un côté une gestion plus efficace des coopératives industrielles et leur apport au développement économique du pays, de l'autre aurait attribué aux coopératives des caractéristiques nouvelles ou aurait intensifié celles qui existaient déjà de telle sorte que ces coopératives ne perdent pas leur spécificité d'autonomie coopérative» En Pologne l'excédent économique des coopératives industrielles est fortement grevé par l'impôt sur le revenu, ce qui laisse une part relativement faible à répartir à l'intérieur de la coopérative. D'autre part, la répartition de la somme restante est déterminée par les instances coopératives supérieures en accord avec les pouvoirs financiers de l'Etat, ce qui réduit encore le champ de manœuvre de la coopérative. La part du bénéfice net destinée à être distribuée directement entre les membres est particulièrement limitée, les sommes destinées à la consommation collective des membres et de leurs familles étant en outre peu importantes. La réalisation économique de la propriété ne s'accomplit que partiellement dans les^ coopératives industrielles polonaises, ce qui correspond au rôle qu'on attribue théoriquement au secteur coopératif dans le développement de l'économie planifiée.
      Industrial Cooperatives in Poland. Some of the Economic Problems of Ownership. Cooperative ownership has certain specific traits, which permit it to function under different socio-economic systems. One of them is that ownership of cooperative property is limited to certain socio-professional groups. But cooperative ownership must be adapted to the framework defined by the social system and rules of ownership in practice. This constitutes another of its specific traits. However, the problem is that adaptation must not supplant the fundamentals of cooperative association. In this article Grosfeld closely examines the economic content of ownership in the light of Polish industrial cooperatives. In effect only an analysis of the process of ownership in the broad sens of the term can permit us to see to what extent economic practices coincide with theoretical concepts. Particular emphasis is placed on distribution of the economic excess, which created by collective ownership^ is considered by the author as the principal element of the economic content of ownership. The freedom of Polish cooperatives, severely restricted during the period 1950-1955, when priority was given to state heavy industry, was enlarged in 1956-1957. However, during the period from 1957 to 1970, the anticipated changes were not forthcoming; they would have engendered more effective management of the industrial cooperatives by endowing them with new powers or by reinforcing the existing ones and by preventing the loss of their autonomous specificity. In Poland the economic excess from the industrial cooperatives is subject to heavy taxation which leaves only a relatively small sum for redistribution within the cooperative. The distribution of this sum is determined by the management of the cooperative in collaboration with state fiscal authorities, whose tutelage reduces the cooperative's freedom of action even more. The net benefits distributed directly among the members of the cooperative are particularly insignifiant, as well as the sums destined to collective consumption by the members of the cooperative and their families. Property utilization in Polish industrial cooperatives is only partial and this corresponds to the secondary role attributed to the cooperative sector in the development of a planned economy.
  • Société

    • La mobilité sociale dans une société socialiste : l'expérience Tchécoslovaque - Zdenek Strmiska, Blanka Vavakova p. 129-184 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les auteurs commencent par résumer les résultats essentiels d'une enquête sur la mobilité sociale entreprise en Tchécoslovaquie en 1967 et publiée en 1972 à Bratislava. Plusieurs aspects de la mobilité avaient été abordés dans cette enquête, à savoir la mobilité inter-générationnelle, la mobilité intra-carrière, etc. L'article se poursuit par une comparaison entre les données obtenues pour la Tchécoslovaquie et celles qui sont disponibles pour d'autres sociétés socialistes, la Pologne et la Hongrie notamment. Il en résulte que la mobilité sociale est, globalement, plus élevée en Tchécoslovaquie que dans d'autres sociétés comparables en raison du système spécifique des rapports sociaux en vigueur dans ce pays et du niveau de développement industriel atteint. Les auteurs proposent un schéma analytique sur la base duquel ils cherchent à déterminer comment se combinent et s'articulent les rapports sociaux au cours des différentes phases du développement économique et social des sociétés socialistes. Ils font ressortir les variables spécifiquement culturelles dans la détermination de la mobilité et dans la sélection universitaire en particulier. La dernière partie de l'étude porte sur les mécanismes de la mobilité sociale dans le cadre du socialisme et sur leurs traits distinctifs par rapport aux méca- nismes en œuvre dans les sociétés capitalistes. Cette comparaison met en valeur le rôle des facteurs politiques dans les sociétés socialistes, facteurs qui ne sont pas sans susciter des ambiguïtés et des contradictions dont l'analyse constitue le chapitre final de cette étude.
      Social Mobility in the Socialist Society: the Czechoslovak Experiment. A resume of the principal findings of a study on social mobility in Czechoslovakia in 1967, published in 1972 in Bratislava, is the starting point of the article. The study covered several aspects of mobility ? mobility within an age group, within given professions, etc. A comparison was then made of the results of the Czechoslovak research and those available from other socialist countries, namely Poland and Hungary. It appeared that social mobility is globally higher in Czechoslovakia than in other comparable societies because of a system of social relationships which is typical to this country and because of the high level of industrial development. An analytical model, destined to determine how social relationships are established and articulated during the period of the economic and social development of the society, is presented by the authors. The specifically cultural variants which determine social mobility and in particular the selection of the field of higher education are also highlighted in the schema. Mechanisms of social mobility within the socialist framework are then submitted to examination and compared to those at work in capitalist societies. This comparison brings to light the role of the political factors in socialist societies. The final chapter is devoted to an analysis of these factors in spite of their somewhat ambiguous and controversial nature.
    • Recherche scientifique contre bureaucratisme en Pologne - Alexander Matejko p. 185-210 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le potentiel de recherche s'est fortement développé en Pologne et les ambitions de nombreux Polonais sont centrées sur la recherche scientifique. L'Etat encourage avant tout la recherche appliquée orientée vers les besoins de l'industrialisation. D'autre part, la culture et la tradition scientifiques sont restées, jusqu'ici, dans le cadre de l'enseignement supérieur et de l'Académie polonaise des sciences. Le bureaucratisme est l'un des principaux obstacles au développement de la recherche scientifique. On met trop l'accent sur les institutions et l'on méconnaît le caractère spontané de la créativité en matière de science. Cependant, les milieux scientifiques jouissent d'une liberté bien plus grande que les personnes employées dans d'autres domaines et les chercheurs ont beaucoup de prestige aux yeux de la population. Leurs revenus sont relativement élevés mais leur niveau de vie est encore bien inférieur, en moyenne, à celui des chercheurs occidentaux. Les aspirations professionnelles et les espoirs croissants des travailleurs de la recherche ont peu de rapports, généralement, avec la réalité des organismes de recherche, marqués par la bureaucratie. Cette principale source d'insatisfaction provoque de temps à autre des critiques, individuelles ou collectives, des conditions en vigueur ou même du système politique comme l'a montré le memorandum signé par 59 chercheurs et intellectuels célèbres qui demandaient, en 1975, une démocratisation de la Pologne.
      Academic Research Versus Bureaucratization in Poland. There has been a substantial growth of the research potential in Poland, and the ambitions of many Poles are focused on it. The state primarily supports the applied research oriented towards the demands of industrialization. On the other hand the scientific culture and tradition remain so far mostly in the framework of higher education and of the Polish Academy of Sciences. Bureaucratization is one of the major obstacles in the development of scientific research. There is too much emphasis on institutionalization, and the spontaneous character of the scientific creativity is not adequately acknowledged by the authorities. On the other hand the academic circles have much more freedom than people employed in other fields, and the scientists enjoy a high prestige among the population. Their incomes are relatively good, but still their living standards on average are much lower than in the West. The growth of professional aspirations and general expectations of the scientists quite often outstrips the bureaucratized reality of the research establishment. It is the main source of their general dissatisfaction which leads from time to time to the individual or collective criticism of the existing conditions or even of the political system; as in the case of a memorandum signed by 59 leading scientists and intellectuals in 1975 who demanded the democratization of Poland.
  • Droit

    • La loi de la presse en Pologne (1918-1939) - Andrzej Paczkowski p. 211-245 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'auteur esquisse d'abord une toile de fond historique de la situation et des événements politiques des années vingt et trente en Pologne, qui ont finalement abouti à la promulgation du Décret sur le droit de la presse, en novembre 1938. L'existence de différentes législations en la matière, issues de l'époque où la Pologne était divisée entre la Russie, la Prusse et l'Autriche, rendait nécessaire cette unification du droit. Le Décret sur la presse est resté en vigueur, du moins partiellement, jusqu'au 1er janvier 1969, date à laquelle le nouveau code pénal a abrogé toutes les législations précédentes. Avant d'y arriver, l'auteur brosse un tableau succinct de la presse polonaise, présente la loi sur la presse et formule plusieurs remarques analytiques portant sur l'application de cette loi. Il consacre une attention particulière à l'analyse des efforts et des procédés gouvernementaux visant à la domination et au contrôle de la presse polonaise entre les deux guerres, aussi bien qu'après 1938. L'article est accompagné du texte du Décret en question ainsi que de son analyse, effectuée à l'époque par un professeur de l'Université de Varsovie, M. Michel Potulicki, qui lui présente la situation dans le domaine politique et juridique sous un jour quelque peu différent.
      Press Legislation in Poland (1918-1939). The author traces the historic background of press legislation and the political events of the twenties and thirties in Poland which eventually led to the promulgation in 1938 of a decree governing the press. The existence of non-uniform legislation, held over from the period when Poland was divided between Russia, Prussia and Austria, made this unification of the law necessary. The decree of 1938 remained in vigor, at least partially, until 1969 when the new penal code replaced all preceding legislation. The author then gives a brief description of the situation of the Polish press under the old law accompanied by an analysis of the application of the law. Particular attention is devoted to government proceedings and the efforts made to control the press between the two World Wars, as well as after 1938. The decree of 1938 is presented in annex along with an analysis from that period by Professor M. Potulicki of the University of Warsaw, who presents the judicial and political atmosphere of that day in a somewhat different light.
  • Revue des Livres

  • Résumés des articles - p. 263-272 accès libre