Contenu du sommaire : Faire revue
Revue | Tracés |
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Numéro | Hors-série no 18, 2018 |
Titre du numéro | Faire revue |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Comités du numéro
- Avant-propos. Les sciences humaines et sociales au travail - Anthony Pecqueux, Christelle Rabier p. 7-8
- Éditorial. Le savoir-faire des revues - Amina Damerdji, Samuel Hayat, Natalia La Valle, Anthony Pecqueux, Christelle Rabier p. 11-24
En revue(s)
- La revue généraliste : une institution fragile. Le cas d'Esprit - Alice Béja p. 27-33 Les revues généralistes comme Esprit souffrent aujourd'hui de la polarisation du débat public comme de la spécialisation du monde de l'université et de la recherche ; leur ambition d'offrir des analyses approfondies de questions contemporaines semble étouffée par l'abondance de l'offre numérique et par les normes toujours plus contraignantes qui encadrent les productions académiques. Le cas d'Esprit est représentatif de cette situation paradoxale : dans une période où la complexité grandissante du monde requiert une perspective qui aille au-delà des slogans, où l'expertise semble souvent inaccessible à un public généraliste, comment assurer la survie de ces lieux de sociabilité intellectuelle et d'interdisciplinarité ?Non-specialist magazines like Esprit suffer from the polarization of public debate and the specialization of the academic world; their ambition to offer in-depth analyses of contemporary issues seem thwarted by the abundance of resources on the internet as well as by increasingly normativized standards of writing in research. The case of Esprit symbolizes this paradoxical situation: in a period when the complexification of the world requires more than catchphrases and when expertise sometimes seems inaccessible to the general public, how can these vectors of interdisciplinarity and vulgarization be made to survive?
- La revue : un lieu de contestation ? - Wolf Feuerhahn, Olivier Orain p. 35-47 Il est délicat d'appréhender les revues de sciences humaines et sociales (SHS) comme un bloc homogène. À travers le cas de la Revue d'histoire des sciences humaines (RHSH), fondée en 1999, nous aimerions éclairer les caractéristiques macroscopiques du milieu de l'édition des SHS. En effet, l'histoire des sciences humaines et sociales est un très petit domaine d'étude, mais pris dans des enjeux beaucoup plus vastes. Les revues des disciplines assises aux effectifs nombreux (la sociologie, la psychologie, l'économie, la géographie, etc.) publient régulièrement des dossiers historiques ou rétrospectifs. Il en résulte une approche nettement disciplinaire et souvent instrumentale de leurs objets – ce qui passe par des modalités diverses, le plus souvent généalogiques, de l'hagiographie à la liquidation symbolique. La RHSH défend une approche transversale de l'histoire des sciences de l'homme, sans pour autant négliger les opérations disciplinaires qui ont émaillé leur développement. Refusant d'entériner les canons et les traditions, elle cherche à les resituer dans leur configuration historique en faisant varier les échelles d'analyse et les focales (histoire de l'édition, lieux de savoir, institutions, échanges transnationaux, etc.). Son histoire permet de mettre en évidence à la fois la difficulté et la nécessité qu'il y a à contester l'ordre des disciplines.It can be tricky to view human and social science journals (SHS in French) as a homogeneous whole. Through the case of the Revue d'histoire des sciences humaines (RHSH), founded in 1999, we would like to shed some light on the macroscopic characteristics of the SHS publishing community. Indeed, the history of human and social sciences is a very small field of study, but its objects partake to much broader issues. Journals focusing on mainstream disciplines with many members (such as sociology, psychology, economics, geography, etc.) regularly publish historical or retrospective dossiers. The consequence of this is that their approach of their objects is clearly disciplinary and often instrumental, which is expressed through a vast array of – often genealogical – tools, from hagiography to the symbolic annihilation of an author or a concept. The RHSH advocates for a transversal approach to the history of human sciences, without neglecting the disciplinary evolutions that have marked their development. Refusing to endorse canons and traditions, it seeks to put them back in their historical frame by varying the analytical scales and focal points (history of publishing, places of knowledge, institutions, transnational exchanges, etc.). Its history highlights both the difficulty and the need to challenge the hierarchy between disciplines.
- Revue pratique - Manuel Charpy p. 49-67 Dans un moment de forte normalisation des revues académiques du fait des évaluations et d'une nouvelle économie, nombre de revues comme en réaction cherchent à retrouver des espaces d'expérimentations. Modes pratiques, revue d'histoire du vêtement et de la mode n'est qu'un avatar de ce désir. À partir d'un sujet en apparence limité et marginal, elle tente de remobiliser une lecture sociale et politique du monde via les pratiques quotidiennes. Le sujet familier de tous permet de nouer un dialogue avec un plus large public. Effet collatéral : un tel sujet conduit à revisiter la question de l'iconographie et plus largement, en invitant historiennes et historiens à visiter le présent, à produire des archives actuelles.In reaction against the strong standardizing of scholarly journals due to academic rankings and the new economy of publishing, several journals have intended to open for themselves new spaces of experimentation; Modes pratiques, revue d'histoire du vêtement et de la mode (Modes pratiques, Journal of Clothing and Fashion History) is one expression of this desire. Dealing with a topic seemingly limited and marginal – fashion and clothing – our journal intends to enact a social and political reading of society through everyday practices. The familiar topic of fashion brings about conservation with a larger audience. Collateral effect: such a topic leads to revisiting the issue of iconography and, beyond, invites historians to cast a fresh eye on the present time as well as to create new archives for the future.
- Reprendre Nadeau - Dominique Goy-Blanquet p. 69-74 Le journal en ligne En attendant Nadeau a été constitué en janvier 2016 par l'ancien comité de rédaction de La Quinzaine littéraire qui voulait rester fidèle à l'esprit de Maurice Nadeau et à son mode de lecture du monde par les livres. Ses collaborateurs sont bénévoles comme ils l'étaient par le passé. Le choix de publier en ligne a été dicté d'abord par les maigres ressources financières dont disposait le collectif, mais il s'est révélé très riche d'ouvertures nouvelles, d'outils et d'illustrations qui lui valent aujourd'hui un lectorat en forte croissance. La carte des livres traités dans la revue couvre aujourd'hui une grande partie du globe. Parmi les innovations qu'a entraînées le nouveau format, la fin du cloisonnement entre lettres et sciences humaines, autrefois traitées dans deux comités distincts, des échanges accrus entre disciplines, et un éditorial qui trace les contours et la cohérence de chaque numéro.En attendant Nadeau first appeared on line in January 2016, when the former editorial team of La Quinzaine littéraire decided to keep alive the spirit of Maurice Nadeau and his critical reading of today's world through books. As in the past, the contributors write pro bono. The choice of publishing on line was dictated at first by the scarcity of financial means, but it turned out a strong asset, opening new perspectives, new ways of presenting and illustrating articles, which resulted in a fast increasing readership. Among the innovations caused by the shift to the Internet, the end of the separation in two committees dealing respectively with literature and social sciences, richer exchanges between areas of research, and an editorial which stresses the shape and consistency of each issue.
- Un parcours éditorial au service des sciences humaines - Marie-Luce Rauzy p. 75-87 L'auteure revient sur un parcours professionnel au service de l'édition des sciences humaines et sociales, depuis l'édition de dictionnaire jusqu'à celle d'une revue scientifique en format papier et numérique. Ce parcours s'inscrit dans un contexte technique et économique en profonde mutation : alors que l'édition scolaire reste florissante, portée par les besoins définis par le ministère de l'Éducation nationale, l'édition universitaire se fragilise dès la fin des années 1990 dans un contexte d'accroissement exponentiel des coûts d'abonnements pratiqués par les éditeurs commerciaux, induisant une réduction progressive des acquisitions institutionnelles. Cela met en cause notamment la publication de petites revues scientifiques. Des initiatives voient alors le jour pour développer l'édition numérique, d'abord de façon non concertée. Le parcours de l'auteure permet de retracer au singulier l'histoire de la transformation des modèles éditoriaux et du rôle qu'y jouent les divers acteurs de la recherche.The author returns to a professional career path in the publishing of the humanities and social sciences, from the publication of a dictionary to that of a scientific journal in paper and digital format. This path is part of a profoundly changing technical and economic context: while school publishing remains flourishing, driven by the needs defined by the Ministry of National Education, university publishing became more fragile at the end of the 1990s in a context of exponential growth in subscription costs charged by commercial publishers, leading to a gradual reduction in institutional acquisitions. This involves in particular the publication of small scientific journals. Initiatives were then launched to develop digital publishing, initially in an uncoordinated way. The author's journey allows us to trace in the singular the history of the transformation of editorial models and the role played by the various actors in research.
- Si le roi savait - François Briatte, Isabelle Bruno... p. 89-98 Éditer une revue de sciences humaines et sociales artisanale relève d'un engagement intellectuel et professionnel particulier. Alors que les injonctions à une certaine professionnalisation – bureaucratique, normalisatrice, tue-l'amour de la science – des équipes et comités de rédaction redoublent d'intensité, les membres de Zilsel se retrouvent dans une pratique éditoriale joyeusement attachée aux normes les plus élémentaires de l'ethos scientifique. Le bricolage sur la forme, les expérimentations de fond et les improvisations contrôlées, unies à une certaine conception de la recherche et de sa mise en partage, constituent ainsi l'horizon désirable d'une aventure éditoriale sur une ligne de crête – académique et iconoclaste, exigeante et volontiers perturbatrice.The artisanal publishing of a journal of the humanities and social sciences is a matter of particular intellectual and professional commitment. While the demands for a certain professionalisation – bureaucratic, normalizing, and disillusioning – of editorial teams and committees are increasing in intensity, the members of Zilsel are joyfully attached to the most elementary norms of the scientific ethos in their publishing work. Craft on form, experimentations on the contents and controlled improvisations, combined with a certain conception of research and its dissemination, thus constitute the desirable horizon for an editorial adventure on a crest line – academic and iconoclastic, demanding and gladly disturbing.
- La revue généraliste : une institution fragile. Le cas d'Esprit - Alice Béja p. 27-33
Transverses
- Les revues et les images - Sophie Cras, Constance Moreteau p. 101-114 Cet article synthétise les principales conclusions d'une étude menée en 2017 sur les pratiques éditoriales et la diffusion numérique des revues d'histoire de l'art publiées en France. Il propose l'hypothèse selon laquelle le manque de visibilité dont souffrent souvent ces revues serait à mettre en lien avec une autre invisibilité : celle des images, qui peinent à être reproduites (en particulier en ligne) du fait des droits afférents.This article summarizes the main conclusions of a study conducted in 2017 on the editorial practices and digital distribution of art history journals published in France. It defends the hypothesis that the lack of visibility often suffered by these journals should be linked to another invisibility: that of images, which are difficult to reproduce (especially online) because of related image rights.
- La place paradoxale de la traduction dans les revues françaises en sciences humaines et sociales - Anne Madelain p. 115-125 Lieu par excellence de la diffusion de la recherche en train de se faire, et donc de textes originaux, les revues de sciences humaines et sociales offrent une place paradoxale à l'activité de traduction, en particulier dans les pays de langues de grande circulation ou langues dites centrales comme la France. En effet, alors que la circulation internationale des chercheurs n'a cessé de s'intensifier, que traduire des textes courts pour les faire circuler est a priori une façon simple et efficace d'introduire dans un champ linguistique et géographique des auteurs étrangers, force est de constater que la traduction occupe encore une place marginale dans les revues et surtout que son apport scientifique potentiel reste peu mis en valeur. C'est ce paradoxe que l'on se propose ici d'exposer, en se demandant s'il n'est pas au cœur des contradictions qui animent la circulation internationale des textes, avec des différences fortes selon les disciplines et les aires géographiques concernées par la publication.Human and social sciences journals are prime places for disseminating current research and hence original articles. They also play a paradoxical role as regards translation, particularly in countries with widely used languages or, like France, with so called central languages. The movement of international researchers has certainly continued to increase but, although translating short articles for dissemination is, a priori, a straightforward and effective way to introduce foreign authors into other linguistic and geographical areas, translation still clearly occupies a marginal place in journals and its potential contribution to academia remains particularly undervalued. This paradox will be laid bare here through an examination of whether it is a core contradiction at play in the international dissemination of articles, albeit with major differences depending on the disciplines involved and the geographical areas covered by various publications.
- Repenser l'héritage critique des revues - Thomas Franck, Caroline Glorie, Alain Loute p. 127-137 Cet article part du constat du rapport ambivalent qu'entretiennent les chercheurs et chercheuses à l'objet revue. Après avoir interrogé la définition des revues comme des outils de savoirs critiques, produits d'un régime singulier d'élaboration, de circulation et d'usage, l'article revient sur les différentes facettes de cette ambivalence. Il analyse une première ambivalence, celle du rapport des revues intellectuelles des années 1930 à 1960 à l'industrie culturelle (Kulturindustrie). Ensuite, il interroge la manière dont on se rapporte à cette ambivalence : comment se joue-t-elle pour nous aujourd'hui ? Quel est le sens d'une entreprise archéologique de reconstitution d'un corpus de revue ? Cette ambivalence empêche-t-elle la production de savoirs critiques ? Puisque ces interrogations tournent autour de pratiques à la fois actuelles et inscrites dans une histoire non linéaire, l'article les articule à la notion d'héritage, partant du principe qu'accueillir les ambivalences de l'objet revue oblige à en penser le legs. Enfin, nous proposerons quelques considérations critiques relatives au travail que mène le Groupe de recherches matérialistes (GRM) à la fois sur l'héritage qu'il veut rendre possible – à savoir celui des marxismes hétérodoxes – et sur la forme qu'il emprunte – celle d'une revue active au début du xxie siècle.This paper starts from the ambivalent relation that links researchers and intellectual journals during the twentieth and the twenty-first centuries. After questioning the definition of these journals as critical media of knowledge, as specific supports for the elaboration, the circulation and the appropriation of critical theories, we will focus on the meaning of this ambivalence. The first ambivalence analysed is the one that links intellectual journals from the years 30's to 60's that assume a critical perspective and the cultural industry (Kulturindustrie). In the continuity of this investigation, we will try to understand how to think today this relation to intellectual journals. Does this apparent ambivalence prevent the production of critical knowledges? Due to the inherent complexity and the contradictive substance of intellectual journals, our perspective gives rise to an interest for the notion of inheritance: how could we inherit, as researchers in Humanities and as journal producers, these fundamental contradictions ? We will suggest, as last questioning, some critical commentaries, on the one hand, about the work produced by the Groupe de recherches matérialistes (GRM) in relation with problematic inheritances – the inheritance of intellectual journals and the inheritance of heterodox marxisms –, and, on the other hand, about the form that has to be developed by an intellectual journal today
- Accès ouvert et bibliodiversité - François Théron p. 139-147 Les conditions économiques et de production matérielle de la forme revue sont désormais bien connues. Dans un double contexte d'hégémonie des oligopoles éditoriaux scientifiques internationaux et du développement, au début de notre nouveau siècle, des réflexions politiques et des possibilités techniques autour de l'accès ouvert, les revues de sciences sociales ont été invitées à objectiver leurs conditions de production pour justifier, non tant leur existence, que les moyens nécessaires par lesquels les scientifiques entendent défendre leur autonomie, toujours à conquérir, et reprendre des formes de contrôle sur les moyens de diffusion de la science qu'ils produisent.L'objet de ce texte est donc de revenir brièvement, d'une part, sur l'initiative, en 2013, de deux revues visant à mettre au clair leur fonctionnement matériel, leur économie et, d'autre part, sur le résultat auquel elles étaient parvenues. Depuis, une étude plus globale à l'échelle du périmètre SHS français a été réalisée, confirmant ces résultats. Aujourd'hui, c'est sur le front des APC (article processing charges) que l'enquête est menée. On peut s'attendre à ce que les problèmes identifiés alors soient confirmés. C'est en ce sens, sans doute, qu'il faut comprendre les initiatives récentes, dont l'Appel de Jussieu est le dernier exemple français d'envergure. En effet, cette question de la bibliodiversité est sans doute la manière dont se formule aujourd'hui la nécessité d'un énième (re)nouage entre sciences et revue(s).The economic and material conditions in which the Journal form is produced are now well known. In a twofold context of hegemony of international scientific publishing oligopolies and of the development, at the beginning of our new century, of political reflections and technical possibilities around open access, social science journals were invited to objectify their conditions of production to justify the necessary means by which scientists intend to defend their still to be conquered autonomy and to regain some form of control on the means of diffusion of the science which they produce. The purpose of this short text is therefore to briefly refer, on the one hand, to the initiative, in 2013, of two Journals to clarify how they materially worked, their economy, and on the other hand to the result they had reached. Since then, a more global study within the French SHS perimeter has been carried out, confirming these results. Today, it is on the APC (article processing charges) front that the investigation is being conducted. One can expect the identified problems to be confirmed here as well. It is in this sense, in my opinion, that we must understand the recent initiatives, of which the Appel de Jussieu is the most recent major French example. Indeed, this question of bibliodiversity is undoubtedly the way in which the need for an umpteenth (re)connection between sciences and Journal(s) is today being formulated.
- Ce que la revue fait à ses articles. Réflexions génétiques et linguistiques - Stéphanie Fonvielle p. 149-164 Nous proposons d'aborder la notion de lieu de pouvoir à l'aune des réécritures successives d'un article scientifique, de sa version initiale soumise à relecture à sa version finale scellée d'un bon à tirer. Durant cette phase, l'article devient objet de négociation, le chercheur perd l'autorité sur son écriture et doit composer avec les relecteurs qui retouchent son texte. À partir de l'analyse des codes graphiques d'une part, et des normes rhétorico-textuelles de l'autre, nous verrons dans quelle mesure ces reprises peuvent révéler les conditions d'acceptabilité de l'écrit, et avec elles, l'existence d'une norme éditoriale qui ne se dit pas complètement.The paper discusses the notion of places of power considering the successive rewriting of the scientific article, from its original version submitted to the publisher to its final stance authorized with its ready for press. During this phase, the article becomes the object of negociation; the research looses her authority on her writing and must compose with readers who amend her text. Drawing on the deciphering of graphic codes, on the one hand, and rhetoric norms on the other, the paper analyzes to what extent these corrections may reveal the conditions of acceptability of the writtent text, and with them, the existence of an editorial norm that is not fully explicit.
- Pourquoi je ne publie(rai) plus (jamais) dans des revues scientifiques. - Olivier Ertzscheid p. 165-178 Ce billet de blog explique pourquoi un chercheur en sciences de l'information et de la communication ne souhaite plus ou presque écrire des articles dans des revues scientifiques. En soulignant les difficultés de l'évaluation par les pairs des articles scientifiques, la relative confidentialité de la diffusion et le coût public de l'édition scientifique, comme les délais de publication, il se fait le chantre des archives ouvertes et de l'accès ouvert, plus à même de remplir la mission de faire connaître au grand public le travail scientifique.This blog post explains why a researcher in Information and Communication Sciences no longer wish to publish articles in academic journals. Underlying the shortcomings of academic peer-review, as well as the relative confidentiality of communication and the public cost of academic publishing, the delays for effective publishing, he suggests to have become the champion of open archive and open access, in better capacity to fulfill the mission of publicizing scientific work.
- Les revues et les images - Sophie Cras, Constance Moreteau p. 101-114
Entretiens
- Tracés à l'épreuve de la parité. Entretien croisé avec Sonia Goldblum, Yaël Kreplak, Cécile Lavergne et Lucy Tangy - Anaïs Albert, Christelle Rabier, Sonia Goldblum, Yaël Kreplak, Cécile Lavergne, Lucie Tangy p. 181-208 À la suite du dossier dans Tracés (no 32, 2017) construit autour de l'article de Natalie Zemon Davis intitulé « Les femmes et le monde des Annales » et de la réponse offerte par le directeur des Annales, Tracés invite à une réflexion rétrospective et critique sur le rôle des premières femmes dans le comité de rédaction de la revue. L'entretien est introduit par une mesure, à partir de données sur la période 2007-2018, de la domination masculine sur les numéros, en dépit de la réelle place des études de genre. L'entretien avec les quatre premières femmes entrées au comité de rédaction met en évidence que la parité – imparfaite – a été acquise grâce à l'effort conjoint des femmes et de certains hommes. L'entretien revient sur les motivations de ces femmes à entrer dans la revue, leurs rôles dans le processus éditorial, leurs interactions au sein du comité de rédaction et aborde les choix éditoriaux auxquels elles ont participé.In the aftermath of the publishing of Tracés's special issue (no 32, 2017) contextualizing the translation of Natalie Zemon Davis' paper about “Women and the world of the Annales” and the answer provided by the Annales' editor-in-chief, Tracés invites a retrospective and critical analysis on the part played by the women who first belonged to the editorial board of the journal. The interview is introduced by a quantitative discussion, drawn from the journal data for 2007-2018, of the male domination over the publication, although gender studies were given significant room. The interview given by the first four female scholars to join the editorial board provides evidence that parity – although imperfect – was achieved thanks to the combined efforts of women and a few men. The interview retraces the four women's motivations to take part of the journal's board, their roles in the editorial process, their interactions within the editorial board, and it addresses the editorial choices which they took part of.
- Quand les graphistes produisent du savoir : revues Vacarme, Zilsel et Sensibilités. Entretien avec Mélie Giusiano, Christophe Le Drean, Sébastien Marchal et Antoine Perrot - Amina Damerdji, Natalia La Valle p. 209-236
- Tracés à l'épreuve de la parité. Entretien croisé avec Sonia Goldblum, Yaël Kreplak, Cécile Lavergne et Lucy Tangy - Anaïs Albert, Christelle Rabier, Sonia Goldblum, Yaël Kreplak, Cécile Lavergne, Lucie Tangy p. 181-208
Maquette(s)
- (Re)faire Tracés - Sophie Pierret, Florence Jamet-Pinkiewicz p. 239-254 L'identité actuelle de Tracés présente peu d'homogénéité du fait des contraintes inhérentes à chacun de ses supports (forme papier, site Internet, blog) : cela concerne les couleurs, la composition graphique et la typographie, qui diffèrent d'un support à l'autre. Chacun-e des étudiant-e-s du diplôme des métiers d'art « Typographisme » de l'école Estienne présente ainsi dans ce numéro une proposition d'identité visuelle harmonisée sur les différents supports de la revue. Pour cela, certains d'entre eux ont choisi de créer une police de caractères spécifique pour la revue ou d'accompagner ces créations avec les polices libres de droit, disponibles en ligne, et d'« outils graphiques contributifs », utilisables sans la médiation d'un designer.Tracés'visual identity lacks unity due to the inner constraints of its different medium formats (paper print, website, blog): colours, graphic composition, typographic fonts differ from one medium to another. Every student of the diplôme des métiers d'art “Typographisme” from the Paris Estienne School of Graphic and Industrial Arts made a visual identity proposal, which may be adapted to all editorial media in a unified manner. In order to do so, some of them chose to create of typefont for the journal or to make use in their designs of open access typesets and of “contributive graphic tools”, accessible without the mediation of a graphic designer.
- (Re)faire Tracés - Sophie Pierret, Florence Jamet-Pinkiewicz p. 239-254