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Revue Politique étrangère Mir@bel
Numéro vol. 48, no. 1, 1983
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Editorial - Thierry de Montbrial p. 5-6 accès libre
  • Les auteurs - p. 7-10 accès libre
  • Résumés. Abstracts - p. 11-19 accès libre
  • Sécurité - Euromissiles

    • L'URSS et l'équilibre des forces - Gueorgui Arbatov, Dominique Moïsi p. 21-26 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Depuis dix ans, la défense de l'Europe s'est compliquée du fait de l'amélioration et du renforcement continus des forces du pacte de Varsovie. Le défi du nouveau système d'armes nucléaires soviétique et notamment du SS-20 a changé la situation en profondeur. Le SS-20 — contrairement aux systèmes précédents —, du fait de sa mobilité et de sa précision, est à la fois un instrument d'intimidation politique, de contre-dissuasion pour bloquer la dissuasion occidentale et un instrument militaire pour la conduite d'une stratégie opérationnelle de guerre limitée à l'Europe. Il importe peu que les dirigeants soviétiques aient perçu le caractère du défi de la ligne d'armement choisie par eux. L'Europe doit résister aux conséquences de ce changement et essayer de retrouver un équilibre de ses options afin de restabiliser la dissuasion mutuelle entre l'Ouest et l'Est avant qu'il ne soit trop tard. Dans ce contexte, le rôle de la France est très important. Elle doit, tout en préservant son indépendance, participer à la défense commune de l'Europe.
      European defence, by Lothar Ruehl For the last ten years, European defence has been faced with the prohlem of continuons improvement and reinforcement of the Warsaw Pact forces. The new types of Soviet nuclear arms, espe-cially the SS-20, have profoundly altered the situation. The SS-20, unlike its predecessors, and thanks to its manœuvrability and précision, acts as an instrument of intimidation and counter-dissuasion as it neutralizes Western dissuasion Systems. It also makes it strate gically possible to limit war to Europe. It is of little importance whether the Soviet leaders are fully aware of the challenge which the weapons represent. Europe must resist the consequences of the change and work towards recreating situation of balanced dissuasion between East and West before it is too late. In this context, France's role is of great importance. While still preserving her independence, she must participate in the common defence of Europe
    • La querelle des euromissiles - Lothar Ruehl p. 27-38 accès libre avec indexation
    • Réflexions sur la crise allemande - Joseph Rovan p. 39-46 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      L'interdépendance franco-allemande en 1983 dépasse toutes les espérances que l'on pouvait raisonnablement nourrir en 1945. Mais tout ce qui a été entrepris et réussi reste fragile et révocable, tant que la France et l'Allemagne ne seront pas intégrées dans une entité politique commune. Outre-Rhin, pour la première fois depuis 1959, l'option en faveur de « l'ancrage à l'Ouest » est sérieusement mise en cause. La garantie que la République fédérale avait demandée à l'Occident n'était pas l'assurance qu'au terme d'un conflit le monde libre serait victorieux, c'était l'assurance qu'il n'y aurait pas de guerre en Europe. Beaucoup d'Allemands de la République fédérale se sentent aujourd'hui pris dans un piège. Tout en souhaitant que leur pays reste membre de l'Alliance, ils voudraient en même temps qu'il bénéficie d'avantages qui ne peuvent s'obtenir qu'en fonction d'une certaine progression vers une neutralisation partielle. Pour retenir l'Allemagne et pour nous sauver nous-mêmes, la France doit étendre jusqu'à l'Elbe la frontière de son sanctuaire, tout en renégociant le rôle et les fonctions du groupe franco-allemand dans l'Alliance atlantique.
      In 1983, the extent of Franco-German interdependence has gone far beyond anything that could reasonably have been hoped for in 1945. But ail that has been achieved will remain fragile and impermanent as long as France and Germany are not integrated in a common political entity. For the first time since 1959, the option of remaining « anchored to the West » is being seriously question in Germany. The guarantee that the Fédéral Republic asked of the West was not assurance that the free world would emerge victorious from any conflict but assurance that there would be no war in Europe. Today, many Germans from the Federal Republic feel trapped. While they would wish their country to remain a mem-ber of the Atlantic Alliance, they also see advantages obtainable by a movement towards partial neutrality. If it wants to hold on to Germany as well as to safeguard itself France should aim to extend the boundary of its sanctuary to the Elbe and renegotiate the joint Franco-German role in the Atlantic Alliance.
  • Chine : le rééquilibrage diplomatique

    accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Longtemps, l'on a opposé la « voie chinoise » au modèle soviétique de l'économie tant il semblait que les choix de Mao Zedong, en matière agricole notamment, plaçaient la Chine à part au sein des pays communistes. C'était là une idée reçue. Et c'est seulement maintenant, alors même que les nouveaux dirigeants semblent emprunter une voie plus « orthodoxe », que l'économie chinoise risque vraiment de s'écarter de son modèle : si le moule soviétique reste très prégnant dans le cœur du système, la planification et la gestion industrielle, par contre la décollectivisation de fait de l'agriculture, amorcée avec l'extension des « systèmes de responsabilité », est susceptible de bouleverser tout le fonctionnement de l'économie et de l'engager sur des chemins nouveaux... et passablement imprévisibles.
    The Chinese economy and the Soviet model, by Claude Aubert Conventional wisdom has long considered the « Chinese way » as opposed to the Soviet économie model. Mao Zedong's ideas, parti-cularly in the field of agriculture seemed to set China apart within the communist camp. It is in fact only now, when the new rulers seem to be moving in a more « orthodox » direction, that the Chinese economy is actually diverging from the Soviet model. Though Soviet methods may be entrenched at the heart of the system — in planning and industrial management, the decollectivisation of agriculture combined with the extension of the « responsability system », may well change the balance of the entire economy and set it on new and unforeseeable paths.
    • Introduction - Jean-Luc Domenach p. 47-49 accès libre
    • L'économie chinoise et le modèle soviétique - Claude Aubert p. 51-62 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Longtemps, l'on a opposé la « voie chinoise » au modèle soviétique de l'économie tant il semblait que les choix de Mao Zedong, en matière agricole notamment, plaçaient la Chine à part au sein des pays communistes. C'était là une idée reçue. Et c'est seulement maintenant, alors même que les nouveaux dirigeants semblent emprunter une voie plus « orthodoxe », que l'économie chinoise risque vraiment de s'écarter de son modèle : si le moule soviétique reste très prégnant dans le cœur du système, la planification et la gestion industrielle, par contre la décollectivisation de fait de l'agriculture, amorcée avec l'extension des « systèmes de responsabilité », est susceptible de bouleverser tout le fonctionnement de l'économie et de l'engager sur des chemins nouveaux... et passablement imprévisibles.
      The Chinese economy and the Soviet model, by Claude Aubert Conventional wisdom has long considered the « Chinese way » as opposed to the Soviet économie model. Mao Zedong's ideas, parti-cularly in the field of agriculture seemed to set China apart within the communist camp. It is in fact only now, when the new rulers seem to be moving in a more « orthodox » direction, that the Chinese economy is actually diverging from the Soviet model. Though Soviet methods may be entrenched at the heart of the system — in planning and industrial management, the decollectivisation of agriculture combined with the extension of the « responsability system », may well change the balance of the entire economy and set it on new and unforeseeable paths.
    • La lente réinsertion de la Chine dans le monde communiste - Alain Jacob p. 63-74 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Interrompus depuis la rupture sino-soviétique du début des années 60, les contacts ont repris progressivement entre la Chine et le monde communiste. Sur le plan des relations entre Etats d'abord, des conversations se sont engagées en vue de parvenir à la définition de relations « normales » sinon amicales avec l'URSS. Elles ont ouvert la voie à un renouveau d'échanges avec d'autres pays du camp socialiste, alliés de l'Union soviétique. L'évolution idéologique qui a suivi la disparition de Mao Zedong a d'autre part permis au PC chinois de renouer le dialogue avec des partis communistes qu'il dénonçait autrefois comme « révisionnistes ». Ce dialogue s'en- gage suivant des règles nouvelles, assez différentes de celles en vigueur au sein du mouvement communiste international à l'époque où celui-ci était principalement contrôlé par Moscou.
      China's slow reentry into the communist world, by Alain Jacob Since the Sino-Soviet rupture in the early sixties, contacts have been gradually renewed with the rest of the communist world. On the one hand, there have been conversations at state level with a view to defining a possible basis for « normal » if not friendly relations between China and the USSR. These have opened the way to renewed exchanges with other socialist countries allied to the Soviet Union. On the other hand, the changes in ideology which have occurred since the death of Mao Zedong, have made it possible for China's communist party to renew ties with parties in other countries, which they had previously denounced as « revisionist ». This dialogue is taking place according to new rules, which are rather différent from those in use within the international communist movement when it was controlled mainly by Moscow.
    • Chine - Etats-Unis : la « carte chinoise » était-elle un leurre ? - François Godement p. 75-86 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Les relations entre la Chine et les Etats-Unis connaissent aujourd'hui des revers importants que l'on ne peut réduire à des postures de négociations. Maître du jeu dans la phase du rapprochement, les Etats-Unis se heurtent à la volonté des dirigeants chinois de limiter l'influence de celui-ci sur leur société. Le succès même des relations entre les deux pays fait apparaître des difficultés et des exigences nouvelles : demande technique de la part de la Chine, ambition concernant Taïwan et souhait de diversification diplomatique. Aucune des deux parties n'a trouvé d'avantages décisifs à une véritable alliance et chacun a adopté une attitude de repli : les Etats-Unis, sur leurs alliés traditionnels, et la Chine, sur une normalisation des relations avec les pays liés à l'Union soviétique. Toutefois cette évolution est moins un renversement stratégique qu'un rééquilibrage et ne compromet pas le dialogue chinois avec les pays occidentaux.
      China and the USA : évolution of their relationship, by François Godement Serious setbacks are now besetting Chinese-US relations and signify more than the mere posturing of negotiators. The United States, who lead the game during the rapprochement phase has come up against the determination of leaders to limit their influence on Chinese society. The actual success of the relationship has produced new difficulties and new requirements, i.e Chinese request for technical help ambitions concerning Taiwan, and desire for diplomatic diversification. Neither party has found decisive advan tage in real alliance and both have pulled back, the USA in favour of traditional alliances and China to concentrate efforts on normalising relations with countries allied to the Soviet Union. However this development should not be seen as strategic reversal but rather as re-establishment of equilibrium which does not compromise China's dialogue with Western countries.
    • Que veut la Chine ? Que peut-elle donc ? - Jean-Luc Domenach p. 87-101 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Le visage de la diplomatie chinoise depuis 1979 a une valeur stratégique puisqu'il entraîne une modification des rapports entre la Chine et ses deux grands partenaires et le changement des objectifs à moyen terme de Pékin : la modernisation et l'indépendance reçoivent aujourd'hui la priorité alors que la sécurité du pays paraît moins menacée. La diplomatie chinoise développe aujourd'hui une offensive pour revitaliser le triangle stratégique, percer dans le Tiers-Monde et consolider son influence régionale. Mais la faiblesse de ses moyens et l'importance des obstacles extérieurs en réduisent les effets.
      What does China want ? What are its capabilities ?, by Jean-Luc Domenach The new direction in Chinese foreign policy since 1979 has stratégie implications. It has led to changes in China's relations with the two superpowers and thus to changes in Peking's medium-term objectives. Now that national security seems less threatened, priority is being given to goals of modernisation and independence. Today, the Chinese foreign policy offensive aims to revitalise the stratégie triangle, penetrate the Third World and consolidate its régional influence. However, because of the weakness of their resources and the external obstacles, the effects of this change in policy have so far been limited.
    • Chine : chronologie orientée - Jean-Pierre Cabestan p. 103-107 accès libre
    • L'étude de la politique étrangère chinoise - Jean-Luc Domenach p. 108 accès libre
    • Chine : bibliographie sélective - Jean-Pierre Cabestan p. 109-111 accès libre
  • L'URSS d'Andropov

    • Youri Andropov aux prises avec la direction collégiale - Michel Tatu p. 113-123 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      La succession de Brejnev ressemble à première vue à celle de Khrouchtchev en 1964-1965. Le nouveau pouvoir se consolide, mais des résistances se font jour au sein de appareil du Parti. La sélection du chef de Etat n'a pas eu lieu. La campagne contre la corruption a été détournée de son sens. Une tentative d'« ouverture » sur le problème afghan été stoppée. La personne d'Andropov, même s'il ne agit que de nuances, subit une relative éclipse partir de la fin décembre 1982. L' enquête romaine sur l'attentat de Jean-Paul II, si elle confirmait la présomption de participation du KGB, causerait un handicap certain à l'autorité d'Andropov et limiterait sa capacité agir sur la scène internationale. La querelle Tchernenko-Andropov dépasse une simple question de personnes. Avec l'arrivée d'Andropov au pouvoir, ce n'est plus le Parti qui délègue ses hommes pour prendre en main les activités de la police, mais plutôt cette dernière qui commence prendre en charge les affaires du Parti et de Etat.
      Andropov and the succession crisis, by Michel Tatu Brezhnev's succession seems at first sight similar to Kruschev's in 1964-1965. Andropov is consolidating his new position, but résistance is emerging within the Party machine. The campaign against corruption has been redirected. An attempt to « open up » the Afghan problem has corne to nought. Andropov himself seems to have suffered a relative eclipse since the end of December 1982, although only in questions of nuance. If the Italian inquiries into the attempted assassination of Jean-Paul II should confirm KGB involvement, Andropov's authority and effectiveness on the international scene would certainly be handicapped. There is deeper significance to the Chernenko-Andropov quarrel than mere personal antagonism. With Andropov's accession to power, the Party no longer controls police activity. It is rather that the Police is beginning to take charge of the Party and the State.
    • Les tensions inflationnistes en URSS : causes et conséquences - Alec Nove p. 125-132 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Le phénomène d'inflation n'existe, selon les Soviétiques, que dans les pays capitalistes. Néanmoins, l'URSS connaît à la fois inflation et pénurie qui résultent de l'accumulation de micro-déséquilibres localisés et d'un déséquilibre généralisé sérieusement aggravé ces dernières années. Les difficultés d'approvisionnement des entreprises et des particuliers expliquent l'essor de la « deuxième économie » qui pâlie les carences du marché d'Etat, mais à des prix supérieurs. Ne doit-on pas voir là une véritable déformation du système de planification par suite des pénuries chroniques ?
      Soviet inflation : causes and conséquences, by Alec Nove According to Soviet sources, the phenomenon of inflation exists only in capitalist countries. Nevertheless, the Soviet Union is experiencing inflation and shortages resulting from an accumulation of disequilibria at the local and macro level which have worsened significantly over the past few years. Inefficiency in supplying entreprises and individuals explains the rapid growth of the « black eco-nomy », which meets some of the shortages in officiai markets, though at higher prices. Have thèse chronic shortages transformed the nature of the planning System ?
    • La logique de l'URSS au Moyen-Orient - Marie Mendras p. 133-148 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      La position soviétique au Moyen-Orient ne s'est pas détériorée de manière aussi critique que certains observateurs le laissent entendre. Toute politique se juge en fonction d'objectifs à atteindre. Or l'URSS poursuit une politique réaliste et prudente. Elle ne mise pas sur la possibilité d'établir des alliances solides, la rupture avec l'Egypte ayant montré les limites d'une relation privilégiée. Elle demeure très prudente dans ses rapports avec les mouvements progressistes et ne fonde pas sa politique sur un soutien exclusif aux régimes « socialistes ». Ses intérêts économiques directs dans le monde arabe ne doivent pas être surestimés et elle ne cherche pas à dominer les économies de la région. Vue dans cette perspective, la situation au lendemain de la guerre du Liban n'est pas défavorable aux intérêts soviétiques.
      Soviet policy in the Middle East, by Marie Mendras The Soviet position in the Middle East has not deteriorated as much as certain commentators daim. Policies should be judged according to the goals pursued. At présent, the USSR's policy is one of realism and prudence. The break with Egypt demonstrated the limits of « spécial relationships ». The USSR no longer seeks to establish this kind of alliance in the region, and it remains very cautions in its relations with progressive movements. Its policy does not consist of exclusive support for socialist regimes. Its direct economie interests in the Arab world should not be overestimated and it is not seeking économie domination of the region. From this perspective, the post-Lebanese war situation does not seem unfavourable to Soviet interests.
  • Nord-Sud : cessons d'attendre Godot - Albert Bressand p. 149-161 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Trois années consacrées sans succès au lancement d'hypothétiques « négociations globales » invitent à un réexamen d'ensemble de l'état du « dialogue Nord-Sud ». Promu brièvement, à la suite du premier choc pétrolier, au rang d'élément central de toute réflexion sur l'économie mondiale, le « dialogue » est aujourd'hui devenu un aspect marginal et rituel de la vie internationale. Demandant dans un même souffle un développement autocentré et une meilleure intégration dans l'économie mondiale, le « groupe des 77 » n'a pas su faire entendre sa voix collective à propos de négociations plus concrètes. Le moment est donc venu de repenser le dialogue autour d'objectifs de moyen terme afin de préserver le processus de développement au cours de la phase « d'ajustement » que traverse l'économie mondiale. Le concept de « sécurité économique » peut offrir un nouveau fil directeur à un dialogue revitalisé et davantage décentralisé entre enceintes globales et régionales.
    North-South : the narrowness of globality, by Albert Bressand The prolongea deadlock on the launching of « global négociations » calls for a reassessment of the North-South dialogue problématique. Whereas it had briefly been promoted to the top of the international agenda in the wake of the first oil-crisis, the dialogue has now become marginalised. Symbolism has been allowed to obscur substance. Contradictions have developed between the call for « delinking » and spécifie demands for better intégration of the South into the world economy. The « group of 77 » as such has too often neglected the « hard » agenda of commercial and debt négociations. The time has corne to find a middle way between the long term goal of a new international économie order and the pressing issues of the day. Within a more decentralized framework, the concept of « économie security » can offer such a middle ground.
  • Le Brésil après les élections : démocratie sans développement ? - Ignacy Sachs p. 163-179 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Après les élections du 15 novembre 1982, les chances d'un retour d'un régime autoritaire au Brésil se sont amenuisées. Le processus de libération, Yabertura, ne peut qu'être poursuivi, de nouvelles possibilités de luttes ou de dialogue politique ont été entrouvertes. Et la débâcle économique que connaît aujourd'hui le Brésil ne fait qu'accentuer ce mouvement : ayant perdu le pari de la croissance rapide sans démocratie, réduit à la stagnation, et plus probablement la régression, des revenus, à la montée du chômage, à l'exacerbation des inégalités, soumis au carcan du programme de stabilisation du FMI, le pouvoir actuel autre issue que celle d'essayer de désamorcer les tensions sociales en jouant la carte de la démocratie octroyée sans développement. Dans cet Etat au bord de la banqueroute, les lignes de clivage et les configurations politiques risquent de se compliquer en fonction de l'évolution de la crise économique et de l'ttitude que prendra le gouvernement brésilien face au problème numéro un ,celui de l'endettement, le volume de la dette avoisinant bientôt 100 milliards de dollars.
    Post élection Brazil : democracy without development ?, by Ignacy Sachs After the élections of 15th November 1982, the chances of an authoritarian regime returning in Brazil have diminished. The libération process, the abertura, can only go forward. New opportunities for political action and dialogue hâve begun to open up, and the economie breakdown accentuates this trend. Having failed to achieve rapid growth without democracy, reduced to stagnation and more probably to an actual drop in income, to mounting unemployement and exacerbation of social inequality, Brazil is also obliged to submit to the IMF strait-jacket. The present government has no other choice than to try to defuse social tensions by playing the democracy card, in spite of no promises of development. Brazil is on the edge of bankruptcy and the évolution of its political make-up will dépend on how the économie crisis develops and the way the Brazilian government tackle their number one problem, indebtedness. The volume of this debt will soon be around $ 100 milliards.
  • Lectures

  • A travers les revues

  • Livres reçus par l'institut - p. 241-247 accès libre
  • Revues - p. 249-252 accès libre