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Le droit positif japonais est une véritable œuvre de recherche comparative qui continue depuis la réception des codes européens. Mais il est vrai qu'en dépit des répétitions doctrinales de la notion « adoptive » de droit bien des phénomènes suggèrent la consistance au sein de la nation d'une conscience normative traditionnelle. Celle-ci ne faisait pourtant pas l'objet d'un regard sérieux des juristes en raison d'un certain évolutionnisme dont ils sont imbus. Sans prétendre la définir, l'auteur essaie de dégager une image du droit vécu des Japonais à travers une approche psychanalytique des données linguistiques et juridico-sociologiques. Sous une notion-clef de « combinaison binaire », il souligne ainsi la primauté de la relation de « mère et enfant » dans leur mentalité, qui semble déterminer leur perception effective du droit positif.

Notion très débattue, la responsabilité sans faute demeure un concept vague et flou exprimé seulement en termes négatifs. Aucune définition positive n'existe. A la différence de l'analyse traditionnelle — qui se contente d'une analyse binaire entre la faute et la « non-faute » — l'auteur présente une nouvelle théorie fondée sur trois critères cumulatifs et positifs. Ces trois principes de la responsabilité sans faute fournissent aux juristes et étudiants de droit comparé des moyens précis pour reconnaître, classer et préciser les formes riches et différentes de cette responsabilité dans les divers systèmes de droit.

La tradition — nationale ou supranationale — constitue un obstacle à l'évolution du droit, mais elle est aussi un facteur de changement, faisant adopter ou permettant d'adopter des solutions plus efficaces dans un lieu et temps donnés que celles introduites sans en tenir compte. Le double rôle de la tradition se manifeste surtout dans les États issus des révolutions sociales, dont les États socialistes. L'analyse de ce rôle sur le plan historique et du point de vue du droit positif socialiste est le premier objectif de l'étude, le deuxième étant d'en tirer certaines conclusions plus générales au sujet des types de tradition, des modalités de son action et de la spécificité des droits socialistes.

Dans cet article sont traitées les opinions de la doctrine et de la jurisprudence concernant les contraintes que le « Codice civile » impose aux associations à but non lucratif. Des lois nouvelles liées au même problème sont aussi décrites. La position de chaque auteur est abordée : G. Ponzanelli soutient que dans le droit italien, la différence entre les organisations à but non lucratif et les sociétés commerciales doit résider dans l'interdiction absolue de distribuer les profits en faveur des membres et, sur la base de ce critère, il classe les différentes organisations existantes. D. Preite soutient que deux types d'associations sont prévues dans le Code ; tous deux peuvent poursuivre des buts économiques mais ils sont soumis à différents degrés de contrainte quant à_la distribution des profits et à différents niveaux de protection des « patrons » non associés. Le rapport entre cette théorie et la pratique italienne est aussi examiné.

La loi du 1er mars 1984 a donné un nouveau visage à l'expertise de gestion en étendant la qualité de demandeur, auparavant réservée aux actionnaires, au comité d'entreprise, au ministère public et à la Commission des opérations de bourse. En a-t-elle changé aussi la nature ? Le rapprochement avec le droit anglais présente un grand intérêt pour mieux appréhender ces nouvelles attributions de la COB et du ministère public, car l'autorité publique (en l'occurrence le ministère du Commerce) joue depuis longtemps un rôle essentiel dans ce domaine. A la lueur de cette comparaison, il apparaît que l'expertise de gestion reste conditionnée par l'intérêt de la société et qu'elle est une mesure non seulement d'information mais aussi de contrôle dont les principaux bénéficiaires sont, malgré les apparences de la réforme, toujours les actionnaires.