Contenu du sommaire : Energie et environnement à l'Est
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est |
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Numéro | no 1064, novembre-décembre 2007 |
Titre du numéro | Energie et environnement à l'Est |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Avant-propos - p. 3
- Energie et contraintes environnementales. Le dilemme des nouveaux Etats membres de l'Union européenne - Deshaies Michel p. 4-12 Le charbon et le lignite constituent encore la première source d'énergie dans l'ensemble des nouveaux Etats membres de l'UE. Cette particularité qui s'explique par l'importance des ressources et l'héritage communiste est à l'origine de fortes émissions de gaz à effet de serre (GES) et nuisances environnementales, très concentrées dans les bassins du nord de la Bohême, de Silésie (Pologne) et d'Olténie (Roumanie). Néanmoins, depuis la chute des régimes communistes, la pollution a beaucoup diminué, en raison de la forte réduction d'activité des industries les plus énergivores et les pays d'Europe centrale apparaissent même comme les plus vertueux de l'UE au regard des objectifs du Protocole de Kyoto. En revanche, l'essor de la motorisation individuelle est à l'origine de nouvelles sources de pollution. Les contraintes environnementales auxquelles sont soumises les politiques énergétiques de ces pays les ont obligés à fermer ou à moderniser leurs centrales nucléaires de technologie soviétique. Cependant, pour éviter de voir s'accroître leur dépendance énergétique ou d'augmenter leurs émissions de GES, les pays (Bulgarie, Lituanie) ayant dû fermer des réacteurs ont pour projet d'en construire de nouveaux.Energy and Environmental Constraints The Dilemma Facing the European Union's New Member States
Coal and lignite remain the main
source of energy throughout the EU's new member states. This phenomenon, which can be explained by the substantial resources and the communist heritage, results in high greenhouse gas emissions as well as environmental damage, heavily concentrated in the north Bohemian, Silesian (Poland) and Oltenian (Romania) basins. Pollution has, nevertheless, substantially decreased since the fall of the Communist regimes with the sharp decline of energyconsuming industries and the Central European countries seem to be the most conscientious in endeavouring to meet the terms of the Kyoto Protocol. On the other hand, increased individual car use is a new source of pollution. Environment constraints on energy policies within these countries have obliged them to modernize Soviet style nuclear plants. However, rather than increasing their energy dependence or greenhouse gas emissions, countries (Bulgaria and Lithuania) which have had to close down their reactors are planning to build new ones. - Le regain du nucléaire à l'Est - Bayou Céline p. 13-22 Loin d'être traumatisés par l'accident survenu en avril 1986 à Tchernobyl, les pays d'Europe centrale et orientale et de la CEI manifestent un intérêt croissant pour l'énergie nucléaire : ce choix s'explique à la fois par la croissance de la demande énergétique, la sécurisation des approvisionnements, l'efficacité énergétique, mais aussi par la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les engagements pris en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (tout particulièrement pour les nouveaux Etats membres de l'UE) sont une contrainte d'autant plus sensible qu'elle intervient à un moment où ces pays renouent avec la croissance. Le nucléaire paraît donc un moyen partiel mais sûr de ne pas remettre en cause cette dernière, tout en adoptant des comportements plus respectueux de l'environnement. Ainsi, quels que soient les pays envisagés, on constate qu'ils se positionnement favorablement face à son usage civil : la Russie relance activement son programme nucléaire depuis quelques années ; les pays qui doivent fermer des centrales (Bulgarie, Slovaquie, Lituanie, Slovénie, Arménie), pour des raisons de vétusté ou de technologie soviétique ont des projets de construction de centrales nouvelles ; ceux déjà dotés en réacteurs (République tchèque, Hongrie, Roumanie, Ukraine) s'efforcent d'accroître leur potentiel ; enfin, ceux qui n'avaient jusqu'alors pas développé le nucléaire civil projettent de le faire (Biélorussie, Albanie) ou contribuent à des projets dans des pays voisins (Estonie, Lettonie, Pologne). Dans ce contexte, la voix des anti-nucléaire a bien du mal à se faire entendre à l'Est.The Nuclear Power Revival in Eastern Europe
Far from traumatized by the April 1986 Chernobyl accident, the Central and Eastern European countries as well as the CIS are showing a growing interest in nuclear energy : this choice may be explained by increased energy demands and safer supply requirements but also by the battle against global warming. In effect, commitments made on limiting greenhouse gas emissions (particularly for the EU new member states) are becoming increasingly important as these countries return to growth. Thus, nuclear power seems to be a partial but secure means of not endangering the latter while adopting a more respectful stance vis-à-vis the environment. Thus, each country is coming out in favour of the civilian use of nuclear power : Russia has been reviving its nuclear program over the last few years, while countries obliged to close their decrepit or Soviet style power stations (Bulgaria, Slovakia, Lithuania, Slovenia, Armenia) have projects to build new ones. Those who possess reactors (the Czech Republic, Hungary, Romania, the Ukraine) are endeavouring to increase their potential, those which had hitherto no civilian nuclear facilities are now planning to build them (Belarus, Albania) or are contributing to projects in neighbouring countries (Estonia, Latvia, Poland). Within this context, the anti-nuclear argument has difficulty in finding a voice in the East. - Les énergies renouvelables en Russie. Un potentiel encore inexploité - Bigard Isabelle p. 23-31 L'utilisation des énergies renouvelables (EnR) en Russie est actuellement très limitée. Cellesci ne représentent que 3,5 % de la consommation primaire d'énergie du pays, à peine 1 % hors grande hydraulique. Si le régime soviétique avait encouragé les recherches dès les années 1920, la planification centralisée de la politique énergétique et l'accent mis sur les énergies fossiles (la Russie est le premier producteur et exportateur mondial de gaz et de pétrole) y ont rapidement mis fin. Les EnR pourraient pourtant répondre à de réels besoins, que ce soit pour compenser les inégalités d'accès à l'énergie entre régions (certaines consacrent plus de la moitié de leur budget à l'énergie), pour améliorer la fourniture des habitations isolées, ou, dans une optique de politique énergétique durable, pour limiter la consommation d'énergies fossiles. La Russie dispose en effet d'un très vaste potentiel dans toutes les EnR (hydraulique, éolien, solaire, géothermie, biomasse, marée), estimé à près de 30 % de sa consommation d'énergie primaire − potentiel particulièrement important dans certaines régions actuellement mal pourvues (Kamtchatka...), et où les EnR seraient donc facilement compétitives. Cependant, l'investissement ne se développera réellement que si le gouvernement met en place une politique de soutien en fixant des objectifs chiffrés pour l'utilisation des EnR et une aide financière sous forme de subventions ou de tarifs de rachat.Renewable Energy in Russia A Still Unexplored Potential
The use of renewable energy is currently very limited in Russia. It accounts for only 3.5 % of the country's primary energy consumption and barely 1 % excluding large hydro. While the Soviet regime encouraged research as early as the 1920s, centralized energy planning policies and the overuse of fossil fuels (Russia is the world's leading oil and gas producer and exporter), put a quick end to this. Renewable energy could, however, meet real needs, by compensating unequal regional access to energy (some devote more than half of their budget to energy), improving supply to isolated areas or, in terms of a sustainable energy policy, to limit fossil fuel consumption. Russia does, in effect, have an extremely vast renewable energy potential (hydro, wind, solar, geothermal, biomass, tidal), which could count for nearly 30 % of its primary energy consumption, particularly important for some regions poorly-endowed with energy resources (Kamtchatka, for example) where renewable energy use could easily become competitive. However, investments will really only develop if the government initiates a support policy by precisely calculating objectives for renewable energy use and financial aid in the form of subsidies or repurchasing prices. - Les énergies renouvelables dans les Etats baltes. Des situations contrastées - Streimikiene Dalia p. 32-39 Les Etats baltes apparaissent à maints égards comme de bons élèves, avec d'ambitieux objectifs dans l'application des directives européennes et du Protocole de Kyoto. En 2006, par exemple, la part des énergies renouvelables (EnR) dans la production d'énergie primaire s'élevait déjà à 9 % en Lituanie, 10 % en Estonie et 43 % en Lettonie (5,2% dans l'UE-15). Elle devrait être portée à respectivement 12 %, 15 % et 50 % en 2010 (12 % dans l'UE-15). Si tous sont très dépendants des importations de pétrole, leurs ressources propres varient : le nucléaire en Lituanie (au moins jusqu'en 2009 avec la fermeture du dernier réacteur de la centrale d'Ignalina, compensée par des fonds de l'UE), les schistes bitumineux alimentant des centrales en Estonie et le bois en Lettonie. Cette dernière doit importer de l'électricité, les deux autres pays en produisant le double de leur demande intérieure. Les trois sont reliés au réseau énergétique russe, mis en place à l'époque soviétique, et non au réseau européen. Néanmoins, la part de l'électricité produite à partir d'EnR est très faible dans ces deux pays producteurs, contrairement à la Lettonie qui possède des ressources hydrauliques. Les trois pays ont une fiscalité sur les produits énergétiques et l'électricité très différenciée, y compris en matière de soutien aux prix des EnR. Tous ont obtenu des périodes de transition, quoique plus ou moins longues, pour appliquer les normes européennes en la matière. Les Etats baltes produisent peu de gaz à effet de serre, et seule l'Estonie a organisé un marché des droits d'émission.Renewable Energy in the Baltics Different Situations
In many ways, the Baltic nations seem to be good students with ambitious objectives for applying European directives and the Kyoto Protocol. For example, in 2006, renewable energies already accounted for 9 % in Lithuania, 10 % in Estonia and 43 % in Latvia (5.2 % in the EU-15) of primary energy output. This should increase to 12 %, 15 % and 50 % in 2010 (12 % in the EU-15) respectively. While all are dependent on oil imports, their own resources vary : nuclear power in Lithuania (at least until 2009 when the last reactor of the Ignalina power station will close, with EU compensation), oil shale feeds Estonian power stations, wood in Latvia. The latter must import electricity while the two other countries produce double their domestic demand. All three are linked to the Russian power grid built up during the Soviet era rather than the European. Nevertheless, the share of renewable energy produced electricity is very small in these two producer countries, unlike Latvia which has hydraulic resources. The three countries have very different taxation on energy and electrical products, including renewable energy price support. All were granted transitional periods of differing lengths to apply European standard. The Baltic nations produce low greenhouse gas emissions and only Estonia has organized an emission rights trading market. - Le système bancaire russe depuis 1990. Une modernisation contradictoire et mouvementée - Barisitz Stephan p. 42-55 Fondements juridiques, contrôle bancaire, provenance des principaux actifs et passifs des banques, revenus, restructuration, programmes de réhabilitation, rôle des institutions de crédit étrangères et des IDE : tels sont les principaux thèmes de cette étude. Durant la majeure partie de la décennie 1990, les activités spéculatives à court terme ont fleuri, mais elles n'ont pas permis aux banques d'assumer une véritable fonction d'intermédiation financière. Une restructuration peu énergique a succédé au krach financier de 1998, après quoi le secteur bancaire s'est finalement relevé grâce à la reprise économique générale, soutenue par la dévaluation du rouble, par la hausse continue du prix du pétrole, par la stabilité politique ainsi que par les premiers effets positifs des réformes structurelles. L'essor du crédit s'est déployé après 2000, et s'est depuis lors accéléré, ce qui n'est pas sans analogie avec l'évolution des pays en transition voisins. Cependant, cela a engendré de nouveaux risques auxquels est confronté un secteur toujours fragile. En 2004-2005, les autorités ont intensifié leurs efforts pour réformer la réglementation, bien que la mise en oeuvre des réformes ne soit pas jusqu'ici complètement effective. Récemment, on a assisté à une accélération des flux entrants de capitaux et d'IDE, alors que la présence du capital étranger dans le secteur bancaire russe est encore loin d'être comparable à celle de certains pays voisins d'Europe centrale.The Russian Banking System since 1990 A Contradictory and Troubled Period
Legal foundations, banking supervision, provenance of major banking assets and liabilities, income, reorganization, rehabilitation programs, the role of foreign credit institutions and FDI : these are the main themes of this article. During the major part of the 1990s, short-term speculation flowered but did not enable banks to assume a real financial intermediation capacity. A lacklustre reorganization followed on the 1998 financial crash, after which the banking sector finally improved due to the general economic recovery, bolstered by the rouble devaluation, a continuous rise in oil prices, political stability as well as the first positive effects of structural reforms. Credit growth gained momentum after 2000 and has subsequently accelerated similarly to developments in neighboring transition countries. This, however, engendered new risks within a still fragile sector. In 2004-2005, the government intensified regulatory reform efforts, although these have not yet come to fruition. Recently incoming capital flow and FDI's have increased, although foreign assets within the Russian banking environment are still far from comparable with those of some neighboring Central European countries. - Les jeunes Bosniens. Une génération oubliée - Salines Marion p. 56-64 Douze ans après la fin de la guerre, la situation en Bosnie- Herzégovine est loin d'être encourageante : toujours menacée d'éclatement territorial, elle fait face à de graves difficultés économiques et à une fragmentation ethnique persistante. Ces problèmes sont liés aux effets d'une double transition : d'une part, le passage d'une économie socialiste à une économie de marché ; d'autre part, la sortie d'un conflit inter-ethnique meurtrier. La jeune génération, déjà traumatisée par les années de guerre, subit de plein fouet les conséquences de cette double transition. Elle fait tout d'abord les frais d'un système éducatif largement issu de l'ère socialiste, où la ségrégation ethnique, le manque de moyens et le besoin de modernisation se font cruellement ressentir. A l'université est dispensée une formation très théorique, souvent en inadéquation avec les besoins réels du marché du travail. C'est pourquoi les jeunes sont particulièrement touchés par le chômage et sont les premières victimes de la stagnation économique du pays. Cela explique en grande partie la «fuite des cerveaux» à laquelle est confrontée la Bosnie : selon un sondage du PNUD, 70 % des 18-24 ans veulent quitter le pays. Ces désirs d'exil sont aussi à mettre en rapport avec la désillusion des jeunes envers les hommes politiques, auxquels ils n'accordent que peu de crédit. Il existe toutefois des initiatives volontaristes, comme le montre la création d'associations de jeunes souhaitant prendre l'avenir de la Bosnie en main.Young Bosnians A Forgotten Generation
Twelve years after the end of the war, the situation in Bosnia- Herzegovina is far from encouraging : always under threat of territorial fragmentation, it faces serious economic difficulties and persistent ethnic divisions. These problems relate to the effects of a double transition : on the one hand, the passage from a socialist to market economy ; the emergence from a murderous inter-ethnic conflict on the other. The younger generation, already traumatized by the war years, has borne the brunt of this double transition. It is, first of all, burdened by a socialist era educational system in which ethnic segregation, lack of means and the need for modernization are cruelly felt. University education is very theoretical, often inadequate to the real needs of the labour market. This is why young people are particularly affected by unemployment and the first victims of the country's economic stagnation. It is the main reason for the “brain drain” confronting Bosnia : according to a UNDP survey, 70 % of 18 to 24 year-olds want to leave the country. This longing for exile must also be put into the context of the younger generation's disillusion with politicians, to whom they give little credence. Proactive initiatives do exist, as demonstrated by associations created by young people who want to play a part in Bosnia's future. - Rendez-vous manqué entre histoire et mémoire. Le camp de concentration de Salaspils en Lettonie - Bayou Céline, Le Bourhis Eric p. 65-76 Inauguré durant l'occupation soviétique à l'emplacement d'un camp de concentration nazi, proche de Riga, le Mémorial de Salaspils est un monument historique majeur de Lettonie. Camp de concentration, de travail, de transit, ce fut un lieu d'enfermement et de mort de milliers de personnes (Juifs de toute l'Europe, Lettons, habitants de diverses régions de l'URSS, qu'ils soient prisonniers politiques, travailleurs forcés ou déserteurs...). L'histoire du camp reste néanmoins ambiguë, du fait de ses diverses destinations et appellations par les nazis, de la destruction des archives, mais également des manipulations politiques de l'époque soviétique (mauvaise utilisation des témoignages, culpabilisation à outrance des Lettons considérés comme néo-nazis). Cette mémoire imposée et faussée invite aujourd'hui la Lettonie à réécrire l'histoire du lieu dans le cadre de sa reconstruction identitaire, alimentant ainsi une historiographie déjà largement contradictoire. Or ce processus est parasité par des interventions extérieures, russes en particulier ; le Mémorial ne parvient pas à fédérer la nation entière, que ce soit autour d'une nouvelle dédicace, d'une histoire reconnue ou d'une commémoration explicite. Il est plutôt un lieu de rassemblement en l'honneur des victimes ou encore un site touristique pour certains visiteurs étrangers. Symbole de la difficulté à établir des relations russo-lettones sereines, il est au coeur de polémiques qui opposent les historiens aux défenseurs de la mémoire des victimes, le gouvernement aux médias, etc. Parce qu'en Lettonie le rétablissement de la vérité passe avant tout par la réhabilitation d'une mémoire «nationale» mutilée, cette réécriture de l'histoire ne permet pas directement la réconciliation de mémoires parallèles (en particulier celles des Russes et des Lettons de Lettonie) et illustre les difficultés d'une petite nation à analyser son passé.A Lost Occasion between History and Memory Latvia's Salaspils Concentration Camp
Inaugurated during the Soviet occupation at a Nazi concentration camp site near Riga, the Salaspils Memorial is a major historic monument in Latvia. Concentration camp, work camp, transit camp, it was a place of internment and death for thousands of persons (Jews from all over Europe, Latvians, inhabitants of various areas of the USSR, whether these be political prisoners, forced laborers or deserters, etc.). The history of the camp remains nevertheless ambiguous, because of the various destinations and names given it by the Nazis, the destruction of archives, as well as political manipulation during the Soviet era (misuse of testimonies, inordinate attribution of guilt to Latvians considered to be neo- Nazis). This enforced and distorted memory has encouraged today's Latvians to rewrite a history of this site as part of their identity building, further contributing to an already contradictory historiography. However, outside involvement, particularly Russian, is feeding into this ; the Memorial has not been able to unify the Nation, be it around a new consecration, an accepted history or a clear commemoration. It is more a gathering place for honouring the victims or a tourist site for some foreign visitors. A symbol of the difficulty in establishing serene Russo-Latvian relations, it is at the center of a polemic which opposes historians to defenders of victims' memory, the government to the media, etc. Because in Latvia the re-establishment of truth must above all pass through the rehabilitation of a mutilated “national” memory, this rewriting of history does not permit the direct reconciliation of parallel memories (in Latvia, those of the Russians and Latvians in particular) and illustrates the difficulties facing a small nation when endeavouring to analyse its past. - Les enjeux de la présidence slovène de l'Union européenne - Hassid Laurent p. 77-79
- L'Est et l'Union européenne. septembre-octobre 2007 - Lhomel Édith p. 80-84
- Lu - p. 85-87