Contenu du sommaire : Transports terrestres et développement économique

Revue Responsabilité et environnement Mir@bel
Numéro no 75, juillet 2014
Titre du numéro Transports terrestres et développement économique
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Avant-propos : Transports terrestres et développement économique - Frédéric Cuvillier p. 5 accès libre
  • Introduction : Transports terrestres et développement économique - Michel Massoni, Hervé de Tréglodé p. 6-7 accès libre
  • Comment mieux intégrer les réseaux français de transport dans les réseaux européens ? - Matthias Ruete p. 8-12 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La France a toujours été au cœur des questions posées par l'infrastructure de transport transeuropéenne. Sa situation géographique, son poids économique et la qualité de ses infrastructures de transport font d'elle un acteur majeur du transport européen. Cependant, la réduction constatée des investissements dans les infrastructures de transport et la concentration de ceux-ci sur le nécessaire développement des transports urbains entraînent des retards au niveau des investissements qui doivent être faits dans la construction des grands axes européens, notamment au niveau des interconnexions avec les réseaux des pays voisins. Cette situation peut s'avérer sur le long terme préjudiciable pour la cohésion territoriale européenne et pour la compétitivité des entreprises françaises et européennes. Il faut que la France profite des opportunités offertes par le nouveau cadre européen de planification et de financement des infrastructures transeuropéennes pour redynamiser ses investissements, et contribuer ainsi à la relance de la croissance.
    How to better integrate French transportation in European networks ?
    France has always lain at the center of questions related to a trans-European infrastructure for transportation. Owing to its geographical position, economic weight and the quality of its own infrastructure, France is a major player in European transportation. However, investments in this infrastructure in France have decreased and, furthermore, are concentrated on the necessary development of urban transit. These factors delay the amount invested in constructing big European axes, in particular for hooking the French transportation system up with neighboring countries. In the long run, this situation can hamper Europe's geographical unity and hinder the competitiveness of firms in France and Europe. France must profit from the window of opportunity opened through the new European program for planning and funding trans-European infrastructures so as to stimulate its investments and thus boost growth.
  • Les infrastructures de transport en France, demain : les conclusions de la Commission Mobilité 21 - Philippe Duron p. 13-17 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Il y a déjà un an de cela, la Commission Mobilité 21 remettait au gouvernement ses recommandations sur la mise en œuvre du projet de schéma national des infrastructures de transports (SNIT). Souvent un peu trop rapidement résumé à son volet le plus politiquement sensible, à savoir le classement des 75 projets d'infrastructures de transport contenus dans le SNIT, le travail de la Commission s'est pourtant voulu bien plus large que cela. En effet, il s'est agi pour elle de dresser un ensemble de constats sur les réseaux de transport dans la France d'aujourd'hui, sur leur état, leur fonctionnement, leurs connexions, et de proposer des pistes afin de construire un véritable système de mobilité durable. La place de la grande vitesse dans le système ferroviaire, celle de la route dans l'intermodalité, l'enjeu des grands ports maritimes pour la compétitivité de notre pays, les défis de la transition énergétique, l'inscription des réseaux de transport français dans l'espace européen et le traitement des inégalités territoriales figureront au menu de ce retour fait sur cette autre façon de voir les infrastructures, celle proposée par la Commission Mobilité 21.
    Transportation infrastructures in France tomorrow : The conclusions of Commission Mobilité 21A year ago, Commission Mobilité 21 submitted to the French government its recommendations about implementing a National Scheme of Infrastructures for Transportation (SNIT). Comments on these recommendations have too often been restricted to the politically sensitive chapter that ranked the SNIT's 75 projects. Adopting a broad approach, the commission intended, however, to establish an appraisal of the current state, operations and connections of transportation systems in France and to make proposals for building a system of “sustainable mobility”. Among the topics discussed in this review of the commission's alternative approach are : the place of high-speed trains in the rail system ; the role of road transportation in an “intermodal” system ; the seaports to develop so as to increase our country's competitive edge ; the “energy transition” ; the integration of French transportation in a European network ; and methods for dealing with inequality between localities.
  • La concurrence ferroviaire, un refoulé national ! - Gilles Savary p. 18-23 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La France aborde, à pas feutrés, une réforme ferroviaire qui précédera de quelques mois la dernière étape de la construction d'un espace ferroviaire unique européen. L'objectif explicite des Européens (partagé par la France à Bruxelles, mais éternellement refoulé à Paris) est d'abolir les dernières frontières nationales qui font obstacle à la patiente préfiguration d'un espace ferroviaire unique, comme cela a été mis en place pour la route ou l'aérien à partir des années 1990.Mais cette politique ferroviaire européenne n'est pas simplement une politique de déréglementation monopolistique et de re-réglementation concurrentielle, elle est aussi une politique puissante d'investissements volontaristes dans les réseaux.
    Rail competition, a national inhibition !
    France is creeping toward a reform of its rail system a few months before the last phase in the construction of single European rail area, as already happened for road or air transportation during the 1990s. The stated EU objective — shared by French representatives in Brussels but still repressed in the discourse of officials in Paris — is to abolish the last national borders that deter the work patiently carried out in view of creating a single rail area. EU rail policy does not just amount to a program for deregulating monopolies and regulating competition ; it is also a powerful, deliberate tool for investment in transportation.
  • La préservation de l'environnement : une dimension importante du projet de LGV Sud Europe Atlantique (SEA) - Christophe Huau, Thierry Charlemagne, Philippe Ravache p. 24-29 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV-SEA), une infrastructure d'une longueur de 300 kilomètres, reliera Tours à Bordeaux en 2017.Depuis les études préliminaires, la conception du projet a été conduite de manière à en réduire les impacts écologiques et à intégrer les différents engagements pris par l'État et Réseau Ferré de France (RFF) dans le cadre des phases de concertation. Le concessionnaire met en œuvre aujourd'hui sur son chantier un ensemble de dispositifs et de mesures destinés à protéger la biodiversité, à préserver le cadre de vie des populations riveraines et à assurer l'insertion paysagère de l'infrastructure dans les territoires traversés.
    Conservation of the environment : An important dimension in plans for the LGV South Europe Atlantic (SEA)The high-speed rail LGV-SEA, 300 kilometers long, will hook Tours up with Bordeaux in 2017. From preliminary studies onwards, this project has been conducted so as to reduce its environmental impact and take into account the commitments made by the government and Réseau Ferré de France (RFF). At the construction site, the concessionaire is applying measures for protecting biodiversity, preserving the way of life of inhabitants and seeing to it that the new rail line is integrated in the landscape in the areas crossed.
  • Accessibilité des transports terrestres et développement économique : nous devons changer d'époque ! - Yves Crozet p. 30-34 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Face à la faible croissance économique que connaissent depuis cinq ans les pays européens, nombreux sont ceux qui appellent à un développement des investissements dans les infrastructures de transport. Beaucoup de ces projets se heurtent aux résultats des évaluations financières ou socio-économiques. Leur rentabilité est faible, voire négative, même en tenant compte des avantages non monétaires comme les gains de temps et les effets bénéfiques pour l'environnement. Pour contourner cette difficulté sont apparues, en Grande-Bretagne et en France, de nouvelles méthodes d'évaluation des projets. Par des voies différentes, celles-ci s'efforcent de donner une valeur économique aux gains d'accessibilité autorisés par de nouvelles infrastructures et de nouveaux services de transport. Elles établissent même une relation directe entre l'amélioration de l'accessibilité des moyens de transport et l'accroissement du produit intérieur brut.Peut-on faire confiance à de telles méthodes ? Nous montrons qu'en règle générale les gains d'accessibilité ne peuvent pas être transformés en gains de croissance économique, sauf à recourir à des simplismes très discutables. Plutôt que de se polariser sur la croissance censée provenir des gains de temps permis par certains projets de lignes ferroviaires à grande vitesse, il est préférable de s'interroger sur une autre dimension de l'accessibilité, celle qui insiste sur la fiabilité et la capacité.
    Land transportation's accessibility and economic development : It's time to change times !
    Faced with weak economic growth during the past five years, several European countries are calling for more investment in infrastructures for transportation. Many of these projects have run afoul of financial or socioeconomic assessments of feasibility. The return on investment is low, sometimes negative, even when taking into account nonmonetary benefits such as saved transit time or positive effects on the environment. To skirt around this difficulty, new methods of project assessment have been invented in Great Britain and France. Using different approaches to assign an economic value to the “gains in accessibility” due to new infrastructures and new services in transportation, they establish a direct relation between improved accessibility and increases in the GDP. Can we trust them ? In general, gains in accessibility cannot be turned into gains in economic growth, unless we adopt very controversial, simplistic hypotheses. Rather than fixating on the growth supposedly resulting from the saved transit time (as in plans for certain high-speed trains), we should investigate another aspect of accessibility, namely : reliability and capacity.
  • Quelles sont les attentes des voyageurs en France ? - Daniel Bursaux p. 35-39 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La décennie 2000 a été marquée par des évolutions notables dans les comportements quotidiens des Français en termes de mobilité. Le nombre de déplacements effectués chaque jour par un individu, qui avait sensiblement progressé jusqu'au milieu des années 1990, tend aujourd'hui à se stabiliser.Bien que les déplacements réalisés pour des motifs non contraints restent majoritaires, les déplacements contraints (typiquement, les trajets domicile-travail et les trajets domicile-études) continuent de s'allonger de façon conséquente sur tout le territoire et contribuent substantiellement à l'augmentation des distances parcourues quotidiennement.Si l'usage de la voiture a reculé dans les grandes agglomérations, la croissance de la population dans les zones périurbaines a pour résultat une hausse du trafic automobile au niveau national. En parallèle, les transports collectifs portés par le renouveau du tramway ont connu des hausses de fréquentation, en particulier dans les agglomérations où les réseaux sont performants et répondent à l'exigence croissante des usagers en matière de qualité de l'offre. Le vélo a fait son retour en ville et de nouvelles pratiques, telles que l'autopartage et le covoiturage, semblent promises à un bel avenir. Les pouvoirs publics accompagnent et promeuvent ces évolutions.
    What expectations do passengers have in France ?
    During the decade starting in 2000, the French significantly changed their behavior in relation to transportation. The number of rides per day per person, which had considerably increased till the mid-1990s, now tends to be stable. Although “unnecessary” reasons still account for the majority of trips, rides for “necessary” reasons — typically from home to work or school, and vice-versa — are becoming longer everywhere around the country. This is a major factor behind the increase in the distance traveled daily. Although the use of cars has slackened in urban areas, population growth in the exurbs has augmented automobile traffic at the national level. Meanwhile, public transit, thanks to the tramway revival, is carrying more passengers, especially in agglomerations with good transit systems that respond to passengers' ever stronger demands for quality services. Bicycles have reappeared on city streets ; and new behavior patterns, such as car-sharing or -pooling, hold promise for the future. Public authorities are backing these trends.
  • Quelles villes et quelles mobilités au service des dynamiques productives contemporaines ? - Jean-Pierre Orfeuil p. 40-45 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les déplacements habituels en voiture représentent les trois quarts des circulations et des émissions de CO2. Pour réduire cet impact, le développement des transports collectifs est l'alternative la plus couramment proposée, mais elle se heurte pour les citadins à des temps de parcours souvent peu attractifs et pour les pouvoirs publics à d'importants besoins de financement qui vont croissants. C'est pourquoi il est proposé d'évaluer les conditions de la faisabilité d'une mobilité urbaine fondée sur un usage de véhicules individuels à forte urbanité (dotés d'une ou deux places, d'une masse inférieure à 300 kg, mus par un système de propulsion électrique à une vitesse limitée à 50-70 km/h) capables de répondre aux attentes des citadins, d'améliorer la vie en ville et de diminuer considérablement notre empreinte carbone. Promouvoir cette mobilité suppose une approche coordonnée de politiques publiques, à différentes échelles et dans différents secteurs.
    What cities and forms of mobility for stimulating productivity ?“Usual” trips made in a car account for three-quarters of traffic and CO2 emissions. Public transit, though frequently proposed as a means for reducing this impact, has limitations : for users, the time spent in transportation is often less than attractive and, for public authorities, the ever increasing costs of funding transit systems. For these reasons, the proposal is made to evaluate the feasibility of an option based on “urban-designed” private vehicles (having one or two seats, weighing less than 300 kg and running on electricity at a speed limited to 50-70 km/hr. It meets citydwellers' expectations, improves urban life and leaves a much smaller carbon footprint. Backing this form of transport calls for coordination in public policy at various scales and in different sectors.
  • Engagement pour des transports publics et une mobilité durable : le manifeste du Groupement des Autorités responsables de Transports (GART) - Roland Ries p. 46-51 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Dans un contexte où la mobilité repose aujourd'hui encore à plus de 80 % sur l'usage privatif de la voiture, développer des politiques de mobilité durable est indispensable pour permettre à la France de respecter ses engagements de réduire de manière drastique ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050.Pour le Groupement des Autorités Responsables de Transports (GART), l'heure n'est plus à opposer les différents modes de transport, mais au contraire à jouer la carte de l'intermodalité, avec pour corollaire la nécessité de repenser l'occupation de l'espace notamment au travers d'une gestion intégrée des politiques d'aménagement et de mobilité.Une intermodalité qui exige de redonner toute leur attractivité aux réseaux de transports collectifs (un secteur dynamique créateur d'emplois locaux non délocalisables), ce qui impose une redéfinition de la politique tarifaire desdits transports pour pouvoir dégager les marges financières nécessaires pour ce faire et atteindre un autre objectif qui est celui de garantir un droit d'accès aux transports pour tous, notamment aux personnes handicapées.
    Commitments for public transportation and sustainable mobility : GART's manifesto
    In a context where transportation depends for more than 80% on private vehicles, developing sustainable policies is indispensable for enabling France to keep its commitments about drastically reducing greenhouse gas emissions by 2050. For GART (Group of Authorities Responsible for Transport), the time for comparing alternative transports is over ; it is now time to pass to “intermodality” and its corollary, the need to redesign zoning maps based on an integrated management of urban planning and transportation policies. This implies enhancing the attractiveness of public transit systems, a dynamic sector that creates local jobs, which cannot be moved off shore. It also entails resetting rates and fees so as to obtain financial leverage for reaching another goal, namely : guarantee the right of access to transportation to everyone, in particular the disabled.
  • Quel avenir pour la grande vitesse ferroviaire en France ? - Jean Sivardière p. 52-56 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Il est aujourd'hui politiquement correct d'accuser le train à grande vitesse (TGV) de ruiner le système ferroviaire et d'en prédire le déclin. À écouter ministres, économistes et écologistes, on pourrait croire que le rail sera sauvé grâce à l'abandon d'un « Tout-TGV » qui, de fait, n'existe plus depuis une dizaine d'années. Mais, à lui seul, cet abandon ne provoquerait ni l'indispensable réduction des coûts d'exploitation du TGV ni un report notable de financements sur le réseau classique : les investissements routiers en seraient les premiers bénéficiaires, comme on peut déjà l'observer. Le TGV conserverait une pertinence économique dès lors que les futures LGV seraient choisies rationnellement et non au gré des fantaisies de grands élus en mal de grands projets, dès lors que les conditions de la concurrence entre le rail, d'une part, et l'avion et la voiture, d'autre part, auraient été assainies par la mise en application d'une fiscalité écologique et, enfin, dès lors qu'il serait exploité en tenant davantage compte des besoins des voyageurs.
    What prospects for high-speed trains in France ?
    Nowadays in France, the politically correct accuse high-speed trains (TGVs) of ruining the rail system and predict their decline. When we listen to ministers, economists and environmentalists, we imagine that the salvation of rail services entails abandoning the policy of everything-for-the-TGV (which has existed for but ten years now). Nonetheless, this abandonment would not result in the indispensable reduction in the operating costs of TGVs ; nor would it significantly alter funding for “classical” rail services. In fact, the major beneficiary would, as we can already observe, be road transportation ! High-speed trains can be economically relevant under the following conditions : the decisions made about future lines must be rational instead of stemming from the fancies of politicians in dire need of big ideas ; the conditions of competition between trains, on the one hand, and, on the other, airplanes and cars must be clarified by means of environmental taxes ; and the TGV must pay more attention to passengers' needs.
  • Suivi du transport des marchandises en ville : un nouveau pacte entre enquêtes statistiques et modélisation - Florence Toilier, Alain Bonnafous, Jean-Louis Routhier p. 57-64 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les transports de marchandises en ville ont été longtemps mal connus par comparaison à ce que l'on sait des transports urbains de personnes, y compris en matière de simulations de déplacements réalisées sous différentes hypothèses de politique de transport. On soupçonne pourtant depuis longtemps que ces transports dits utilitaires puissent avoir des effets sur la congestion de la voirie du même ordre que ceux que peut avoir la voiture particulière. C'est à l'initiative du ministère de l'Équipement qu'un programme national de recherche a été lancé il y a vingt ans de cela pour améliorer nos statistiques et, plus généralement, nos connaissances sur cette logistique urbaine. Cet article présente la mise en œuvre d'enquêtes statistiques inédites qui ont été conçues en accointance avec le modèle qu'elles ont permis de valider et donne quelques illustrations de l'avancement des connaissances sur le fret urbain.
    Following freight in urban areas : A new pact between statistical surveys and simulation
    Compared with what we know about passenger services in cities, including simulations of ridership as a function of hypotheses related to transportation policies, little is known about shipping freight in urban areas. We have long assumed that these “utilitarian” forms of transportation have an effect on traffic congestion of about the same magnitude as private vehicles. Twenty years ago, the French Ministry of Equipment launched a national research program for improving statistics and our understanding of urban logistics. Advances in knowledge about urban freight and shipping are presented herein, in particular the implementation of novel statistical surveys in this field.
  • Les enjeux des mobilités du quotidien pour de grandes aires urbaines - André Broto p. 65-73 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'article illustrera le potentiel de l'autocar, et plus généralement des modes routiers partagés, en se concentrant, d'une part, sur les banlieues et le périurbain qui totalisent à eux deux 30 millions d'habitants et où la voiture représente 80% des distances parcourues, alors même que la demande de mobilité dans ces zones à forte densité devrait contribuer au développement des modes de transports collectifs, et, d'autre part, sur les déplacements domicile-travail qui revêtent une importance majeure en matière économique, sociale et environnementale.L'enjeu est important tant pour les ménages concernés, pour qui le poids du poste « transport » dans leur budget est nettement supérieur à celui supporté par les ménages résidant en villes-centres, que pour l'environnement, avec des déplacements domicile-travail responsables de près du quart des émissions de gaz à effet de serre liées à l'usage de la voiture.L'autocar sur autoroute est à l'autobus ce que le TGV est au TER : un faible nombre d'arrêts et une vitesse commerciale élevée, ce qui permet d'enclencher une spirale vertueuse alliant un niveau de service élevé et des coûts fixes réduits.
    The stakes : Everday mobility in large urban areas
    The potential of buses and “shared” forms of road transport is illustrated by focusing on two aspects. First of all, for the thirty million people living in suburbs and exurbs, cars tally 80% of the distance traveled, even though the demand for transportation there is so dense that public transit should be feasible. For economic, social and environmental reasons, the second focus is on home-work-home trips. The stakes are considerable for families whose “transportation” budget is much higher than for downtown households. They are also considerable in relation to CO2 emissions, since these trips account for about a quarter of all automobile emissions. Comparable to the difference between a high-speed and an ordinary train, the intercity bus on a freeway has advantages over the ordinary city bus — fewer stops and faster service, factors that could set off a virtuous circle by improving service and reducing fixed costs.
  • Avis de tempête pour le fret ferroviaire français - Denis Choumert, Christian Rose p. 74-79 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Un discours qui a fait longtemps recette fut celui d'attribuer les déboires du fret ferroviaire à l'insolente concurrence du transport routier. Ce diagnostic simpliste et erroné ne pouvait déboucher sur autre chose que sur des solutions inopérantes qui n'ont jamais réellement traité en profondeur le véritable problème qui est d'ordre structurel, celui des conditions d'exploitation du transport ferroviaire de marchandises et de son coût. La réforme du système ferroviaire, engagée en vue de préparer l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, pourrait occasionner, comme dommage collatéral, un nouveau déclin du fret ferroviaire.
    A storm warning for rail freight in France
    It has long been popular to blame the woes of shipping freight by rail on insolent competition from truckers. This simplistic, erroneous finger-pointing has inevitably come up with inapplicable solutions. The latter fail to directly address the real, structural problems of operating conditions and the cost of shipping freight by train. The reform of the French rail system now under way, by opening the door to competition in rail passenger services, might wreak collateral damage on rail freight services.
  • L'attractivité des ports français est-elle réduite par l'affaiblissement du fret ferroviaire ou, au contraire, celui-ci est-il la conséquence d'une insuffisance d'attractivité de ces ports ? - François Soulet de Brugière p. 80-87 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Confronté à des coûts qui augmentent plus vite que ceux des autres modes de transport, le fret ferroviaire français ne cesse de perdre des parts de marché alors même que beaucoup lui prédise un bel avenir en raison de son adéquation aux exigences d'un transport plus massifié et moins carboné (donc, plus « vert »).Dans le même temps, les ports sont engagés dans une stratégie de reconquête du marché du fret. À ce titre, pour être à même de desservir leur hinterland lointain, les ports français doivent pouvoir s'appuyer sur un réseau ferroviaire à longue distance qui soit non seulement réactif, mais aussi (et surtout) fiable.De ce point de vue, l'avenir des ports français et celui du fret ferroviaire sont donc étroitement liés pour les décennies à venir.
    Are French ports less attractive owing to the lack of rail freight services ? Or does this lack result from ports being less attractive ?Faced with costs rising faster than for other forms of transport, shipping freight by rail in France has continuously seen its share of the market decrease. Nevertheless, some pundits predict a rosy future, arguing that rail freight has to its advantage bulk shipments and a weaker carbon footprint. Meanwhile, the ports are actively pursuing a strategy for increasing their share of the freight market. To serve their hinterland, they have to count on a long-haul rail system that is not just “reactive” but also (and above all) reliable. The future of French ports and of rail freight will be closely related in the coming decades.