Contenu du sommaire : Réorganisations, changements du travail et renouvellement des compétences
Revue | Revue économique |
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Numéro | vol. 57, no 6, novembre 2006 |
Titre du numéro | Réorganisations, changements du travail et renouvellement des compétences |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Réorganisations, changements du travail et renouvellement des compétences
- Sous la direction de Nathalie Greenan, Jacques Mairesse- Introduction : Un équipement de recherche pour observer et analyser les réorganisations d'entreprises - Nathalie Greenan, Jacques Mairesse p. 1121
- Les changements organisationnels, l'informatisation des entreprises et le travail des salariés. Un exercice de mesure à partir de données couplées entreprises/salariés - Nathalie Greenan, Jacques Mairesse p. 1137 Dans cet article, nous cherchons à caractériser, en tenant compte de leur diversité, les changements organisationnels et les processus d'informatisation qui ont pris appui sur la diffusion de nouveaux outils managériaux et techniques dans les entreprises industrielles françaises durant les années 1990. Nous explorons également les relations qu'ils entretiennent avec le travail des salariés. Nous mobilisons pour cela les nombreuses informations apportées par les deux volets entreprises et salariés de l'enquête c.o.i. 1997 pour un échantillon de 3 286 entreprises couplé à un échantillon de 2 612 ouvriers et à un échantillon de 1 162 techniciens et agents de maîtrise.In this paper, we try to characterise organisational changes and computerisation processes in French manufacturing firms during the nineties, taking their diversity into account. We also explore the relationships that link them with workers job contents. To achieve this aim, we use the numerous information given by the employer and employee sections of the 1997 c.o.i. survey for a sample of 3,286 firms matched with a sample of 2,612 blue collars workers and a sample of 1,162 technicians and supervisors. Classification JEL : D23, L23, O33, C81.
- Réorganisation des entreprises et caractéristiques du travail collectif dans l'industrie. La diversité des formes de coopération - Mihaï Dinu Gheorghiu, Frédéric Moatty p. 1117 La dimension collective du travail dans l'industrie est analysée grâce aux réponses à l'enquête c.o.i. « salariés » de 1997 et à une post-enquête par entretiens. Le volet quantitatif analyse les caractéristiques des salariés déclarant travailler en groupe selon leurs situations professionnelles. Il montre le lien du travail collectif avec les qualifications et précise ses caractéristiques (extension, durée, rétribution, etc.). Il compare les travailleurs « collectifs » et « individuels » à propos de leur évaluation, des dispositifs qualité, des rythmes de travail, du contrôle et de l'autonomie. Le volet qualitatif s'intéresse aux pratiques de coopération et au vécu des changements par les salariés. La coopération dépend des positions socioprofessionnelles mais aussi des dispositions et des trajectoires des individus, de l'autonomie de l'équipe et du respect des règles morales générant l'esprit d'équipe. Une typologie montre sa variabilité entre les « exécutants », les « médiateurs » ou les « dirigeants ».Using the french employee survey on “Organisational Change and Computerisation” (coi) in 1997 and post-investigation by interview we analyse the collective dimension of work in industry. The quantitative section analyses teamworkers' characteristics according to their professional situations. It shows the correlation of teamwork with qualifications and specifies its characteristics (extent, duration, reward...). It compares “collective” and “individual” workers in connection with their work evaluation, uses of quality norms, rhythms of work, control and autonomy. The qualitative section focuses on co-operation practices and on how employees perceive changes. Co-operation depends on the socio-professional positions but also on the dispositions and trajectories of individuals, on the autonomy of teams and their compliance with moral rules generating the team spirit. A typology of co-operation shows its variability between the “teamworkers”, the “mediators” or the “leaders”. Classification JEL : L60, J20, J81, O33, Z13
- Renouvellement de la main-d'oeuvre et modernisation des entreprises - Emmanuelle Walkowiak p. 1205 Dans cet article, nous identifions empiriquement la déformation de la structure des qualifications et l'évolution des flux d'emplois (créations, destructions) associées à la trajectoire de modernisation des entreprises. Plutôt que de considérer les changements technologiques et organisationnels séparément, la mesure de la modernisation des entreprises adoptée reflète leur coordination dans une perspective dynamique. Elle permet également de déterminer si la dynamique de renouvellement de la main-d'œuvre est liée au stade de diffusion des nouvelles technologies et des pratiques innovantes d'organisation du travail. Ces tests sont conduits sur un échantillon de 2 431 entreprises industrielles issu de l'enquête sur les changements organisationnels et l'informatisation de 1997.In this paper, we empirically identify the changes in the skill structure and the evolution of job flows (creations, destructions) associated with the modernization trajectory of firms. Rather than considering organizational and technological changes separately, we provide a measure of modernization of firms which reflects their coordination in a dynamic perspective. This measure allows determining if the renewal dynamic of labor force depends on the stage of diffusion of the new technologies and innovative work organization practices. These tests are conducted on a sample of 2 431 French manufacturing firms questioned in the survey on “Organizational Changes and Computerization”. Classification JEL : L23, M54
- Changements organisationnels, technologiques et recours à la formation dans les entreprises industrielles - Philippe Zamora p. 1235 De nombreux travaux montrent que les innovations organisationnelles et, dans une moindre mesure, technologiques entraînent une montée en gamme des qualifications demandées par les entreprises. Cet article se propose d'aborder cette question en explorant les liens entre l'innovation et le recours à la formation des entreprises industrielles. Il utilise un ensemble de données longitudinales sur la formation en entreprise appariées avec l'enquête Changements organisationnels et Informatisation. Les résultats obtenus confirment les travaux précédents : les liens ne sont pas très forts entre changements technologiques et formation. Tout juste peut-on observer un effet faible à court terme. Sur le plan organisationnel, en revanche, les entreprises ayant adopté des dispositifs qualité ou décentralisé des responsabilités vers les opérateurs augmentent progressivement mais de façon durable leur recours à la formation. En résumé, cet article confirme l'hypothèse que ce sont plus les réformes de l'organisation du travail que l'introduction de nouvelles technologies qui entraînent un besoin accru de qualifications. Les entreprises y répondent en particulier en accroissant l'effort de formation de leur personnel.Numerous papers show that organizational and – in a lesser extent – technical innovation lead to an increase of firms' demand of qualifications. This paper sheds some complementary empirical light to this question by assessing links between innovation and training. It uses an original set of panel data about training inside firms matched with the « Changements Organisationnels et Informatisation » survey. Results confirm past papers: there is no clear evidence that firms which adopt technological change increase training more than non innovative firms. At the very most, this effect is weak and only at short term. On the other hand, firms which adopt quality norms or delegate more responsibility to lower level staff increase training but this effect is only significant in the long-term. That confirms the idea that organizational change is more skill-biased than technological change. Classification JEL : J24, O30.
- L'employeur, le salarié et la catégorie socioprofessionnelle. Une exploration des déterminants de la qualification du travail à partir du double codage de la PCS dans l'enquête C.O.I. - Gilles Crague p. 1259 L'article tire parti du double codage de la catégorie socioprofessionnelle (codes PCS) dans le dispositif d'enquêtes c.o.i., établi, d'une part, d'après une déclaration de l'employeur, et, d'autre part, d'après une déclaration du salarié. La catégorie socioprofessionnelle est liée à la qualification du travail. En analysant les facteurs jouant sur la convergence des deux codes PCS salarié et employeur, on peut explorer les grands déterminants de l'attribution des différentes catégories de la qualification (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier). Deux grands ensembles de facteurs sont examinés : le premier porte sur le contexte du travail (caractéristiques de l'entreprise et de l'individu), le second porte sur le contenu du travail (nature du pilotage et du contrôle du travail, pouvoir hiérarchique, caractéristiques distinctives des organisations contemporaines du travail).The paper takes advantage of the double coding of the socio-occupational category (pcs code) available in the c.o.i. survey. One pcs code comes from an employee declaration, the other one from the employer declaration. The socio-occupational category is an indicator of skills. The paper analyzes the factors influencing the convergence of both pcs codes. Therefore it allows to explore what kind of factors determine the classification into an occupational group (executive, middle management, clerk, blue collar). Two kinds of factors are investigated : the first is the work context (firm features and individual features), the second is the work contents (work control, hierarchical authority, contemporary organizations features). Classification JEL : J24, L23
- Renouvellement des générations, précarité de l'emploi des jeunes et dynamique technologique des entreprises - Marc-Arthur Diaye, Nathalie Greenan, Claude Minni, Sonia Rosa Marques p. 1295 Cet article explore empiriquement, à partir du volet « employeurs » de l'enquête Changements organisationnels et Informatisation (C.O.I.) de 1997 apparié avec le fichier des Déclarations annuelles de données sociales (DADS), les liens entre le renouvellement des générations, la précarité dans l'emploi et la dynamique technologique de l'entreprise. Nous trouvons que les pyramides des âges très basales sont les plus favorables à l'adoption de changements technologiques et organisationnels et les pyramides des âges très élargies au sommet sont les plus défavorables. Nous trouvons également un impact négatif de la précarité de l'emploi des jeunes relativement aux âges intermédiaires. Nous développons ensuite un modèle à génération imbriquée qui formalise un mécanisme permettant à l'entreprise de gérer une contrainte de participation des salariés au progrès technique différenciée en fonction de l'âge. Ce modèle génère un effet de la pyramide des âges de l'entreprise sur la propension à innover semblable à celui que l'on observe dans les données.This paper explores empirically the relationships between the renewal of generations, employment instability of young workers and technological dynamics of firms using the business section of the French survey on organizational changes and computerization (c.o.i. [1997]) matched with the dads data file (“Déclarations Annuelles de Données Sociales”). We find that age pyramids with a wide base are the most favourable to the adoption of technological and organisational changes within firms and that age pyramids with a wide summit are the less favourable. We also find a negative impact of employment instability of young workers relative to workers of intermediate age. We then develop a model with overlapping generations where we formalise a participating constraint concerning the implementation of technological progress which is differentiated according to age. This model generates an affect of the firm's age pyramid on the propensity to innovate that is similar to the one we observe in our data. Classification JEL : O33, J24, D72
- Nouvelles technologies et nouvelles formes d'organisation du travail. Quelles conséquences pour l'emploi des salariés âgés ? - Patrick Aubert, Eve Caroli, Muriel Roger p. 1329 Cet article s'intéresse aux relations entre nouvelles technologies, changements organisationnels et structure par âge de la main-d'œuvre. Sous l'hypothèse d'une fonction de coût translog, nous considérons que les seuls facteurs variables sont, dans un premier temps, les effectifs des différents groupes d'âge puis, dans un second temps, les effectifs des groupes d'âge par qualification. Ce modèle est estimé sur le volet « entreprises » de l'enquête C.O.I., apparié au fichier des déclarations annuelles de données sociales (DADS) et au fichier des bénéfices réels normaux (BRN) sur la période 1995-1998. Nous mettons en évidence une complémentarité entre introduction de nouvelles technologies et déformation de la structure de la main-d'œuvre au détriment des salariés les plus âgés.To investigate the relationships between new technologies, innovative workplace practices and the age structure of the workforce we start from a classical labour-demand framework, assuming that the cost function is a restricted translog. Since we are interested in age effects, the only variable inputs are different types of labour indexed first by age and second by age and occupational groups. The data we use come from several French datasets: the C.O.I. survey and the dads and brn files. We find evidence that the wage bill share of older workers decreases when new technologies are adopted. Classification JEL : J23, L23, O33
- Changement technologique et formation tout au long de la vie - Luc Behaghel p. 1351 Organisationnel ou technologique et accès à la formation continue selon l'âge. L'objectif est de tester l'hypothèse selon laquelle les seniors souffriraient d'un désavantage comparatif pour la formation continue qui se manifesterait particulièrement lors de changements de l'entreprise qui requièrent un investissement accru dans la formation.Les résultats sont contrastés. Le changement organisationnel va de pair avec des formations plus fréquentes pour les salariés de tous âges. Cette hausse de la formation semble plus accusée en milieu rural et, pour les salariés de plus de 50 ans, parmi les femmes. En revanche, les ouvriers et employés de plus de 50 ans sont moins formés à l'informatique lorsque leur entreprise est plus informatisée, ce qui contraste fortement avec le surcroît de formation reçu par leurs collègues moins âgés.We study the correlation between technical or organisational change and the incidence of firm-provided training across age groups, in order to test the hypothesis that older workers suffer from a comparative disadvantage with regard to training, whose consequences increase in times of changes. We obtain contrasted results. Organisational change is correlated with more frequent training in the main task and, to a lower extent, in management and teamwork, for all age groups. The rise in training incidence seems stronger in rural areas, and, for workers aged above 50, among unskilled women. But manual workers and clerks aged above 50 are less frequently trained to computers in firms with advanced computerization. Classification JEL : J14, J24, J26, O30.
- Les nouvelles technologies ont-elles modifié la trajectoire et la rémunération des jeunes et des qualifiés dans les années 1990 en France ? Une étude à partir de données appariées entre individus et entreprises - Thomas Heckel p. 1383 Les années 1990 ont été marquées par l'adoption des réseaux informatiques et les débuts d'Internet. L'objet de cet article est d'examiner l'impact de l'introduction de ces technologies sur la demande de travail et sur les salaires en fonction de l'âge et de la qualification. Les résultats présentés montrent que les corrélations entre informatisation et croissance de l'emploi et entre informatisation et croissance des salaires sont peu significatives pour toutes les classes de salariés. Ces corrélations restent peu significatives lorsqu'on considère l'adoption jointe de nouvelles technologies et de nouvelles pratiques organisationnelles. Ces résultats sont sujets à caution, car ils ne prennent pas en compte l'endogénéité de la décision d'adoption de nouvelles technologies.Computer networks spread in French firms during the nineties. Firms also began connecting to Internet at the same time. This article evaluates the impact of the adoption of these technologies on the labour demand and on the wages of young or old and skilled or unskilled employees. According to the results presented below the correlations between computerization and employment growth and between computerization and wage growth are not significantly different from 0.Almost all of these correlations are still not significantly different from 0 when one considers the joint adoption of new technologies and new work practices. These results are only correlations and the endogeneity issues linked to the adoption of new technologies are not treated in this study. Classification JEL : O33, J23, J24, J31, C33
- Quels effets des réorganisations sur la date de passage aux 35 heures ? Une étude sur données individuelles d'entreprises - Fabrice Gilles p. 1401 L'objectif de cet article est d'évaluer dans quelle mesure les réorganisations du travail dans l'entreprise avant le passage aux 35 heures ont eu un impact sur la date d'adoption de la baisse du temps de travail. Pour ce faire, nous apparions le volet « entreprises » de l'enquête sur les Changements organisationnels et l'Informatisation (C.O.I. [1997]) et le fichier de suivi des accords-conventions de réduction du temps de travail (R.T.T. [2003]). Nous considérons qu'une entreprise est réorganisée si elle utilise un plus grand nombre de dispositifs organisationnels en 1997. En utilisant les méthodes d'appariement sélectif, nous montrons que la prise en compte des contraintes organisationnelles caractérisant les entreprises réorganisées permet d'expliquer l'essentiel des différences existant entre les entreprises réorganisées et les autres dans les dates de passage aux 35 heures et le bénéfice des aides associées.In this paper we aim at studying to what extent reorganizations of the work before implementing the 35-hours work week has influenced firms when choosing their date of implementation of working time reduction through Robien, Aubry I or Aubry II laws. To proceed, we match the business section of the French survey on organizational changes and computerization (C.O.I.[1997]) and administrative data files on working time reduction agreements (R.T.T. [2003]). We consider a firm as reorganized when it uses a greater number of new organizational devices in 1997. Thanks to matching estimators, we show that controlling for organizational constraints helps in explaining a large part of initial differences between reorganized firms and non reorganized firms as to their working time reduction date of implementation, as well as to benefiting from financial incentives. Classification JEL : C14, D23, J38.
- Les modes de communication et leurs combinaisons. Quand l'espace compte toujours - Sylvie Charlot, Gilles Duranton p. 1427 Cet article décrit les formes différenciées de communication sur le lieu de travail des salariés, en fonction de leur localisation, en mobilisant les enquêtes C.O.I. (Changement organisationnel et Informatisation, 1997) et « Techniques et Organisation du travail » (1987, 1993). Dans un premier temps, la relation positive entre intensité de communication et taille de la ville, dans laquelle travaille le salarié, est vérifiée. Cette relation est robuste à l'introduction de nombreuses variables de contrôle. Cependant, la forte intensité de communication en ville ne serait pas due à des échanges en face à face plus nombreux mais à une utilisation des télécommunications plus dense. Les effets de complémentarité – substitution entre les différents médias et leur variabilité dans l'espace – sont ensuite étudiés à l'aide de différentes méthodologies (régressions de l'intensité d'utilisation d'un média sur l'intensité d'utilisation de l'autre et fonction de production de communication). Il semble ainsi que, loin de réduire l'avantage à la localisation en ville, en termes de communication, le développement des télécommunications risque au contraire de le renforcer.In this paper we use the C.O.I. survey and the « Techniques et Organisation du Travail » (1987, 1993) surveys to document workplace communication patterns in urban, suburban and rural areas. Workers in large cities communicate more than workers in small cities and then more in small cities relative to rural areas. However, there are no clear spatial differences when it comes to face-to-face communication. The assertions prevailing in the literature about the greater prevalence of face-to-face in cities do not receive much empirical validation. We also investigate complementarities across different media of communication using a variety of methodologies (measures of correlations between different media and production functions of communication). Complementarities across media do not lend much support to popular predictions about the forthcoming demise of cities. Classification JEL : R19, R39, Z13
- Les inégalités spatiales dans l'adoption des TIC. Le cas des firmes industrielles françaises - Danielle Galliano, Pascale Roux p. 1449 Cet article est dédié à l'analyse des facteurs qui influencent l'usage des Technologies de l'information et de la communication (TIC) par les firmes industrielles françaises et vise à identifier des sources d'inégalités dans ce processus. Nous testons l'influence de facteurs organisationnels et spatiaux sur l'intensité d'usage des tic par les firmes, et notamment l'influence de la nature plus ou moins urbaine (vs rurale) de leur zone de localisation. Nous examinons ensuite les déterminants du comportement des firmes selon leur localisation. Nous trouvons, en contrôlant pour les effets de la taille et du secteur d'appartenance de l'entreprise, qu'une localisation en zone rurale réduit la probabilité de l'adoption et de l'intensité de l'usage de ces technologies. Les résultats mettent également en évidence, au-delà de l'existence d'un tel gap technologique entre les firmes des zones urbaines et rurales, l'influence de la qualification de la main-d'œuvre et, plus généralement, celle des caractéristiques structurelles et des modes d'organisation des firmes.In this paper, we consider the factors influencing the adoption of Information and Communication Technologies (ICT) by firms and intend to identify the sources of inequalities in this process. We test the influence of organizational and spatial factors on the intensity of ict use by French industrial firms, and notably the influence of the more or less urban nature (vs rural) of their location. We then examine the determinants of firms' behavior according to their location. We find that being located in a rural area –size and sector effects being controlled for– reduces the probability of ict adoption and the intensity of their use. Beyond the existence of this technological gap between urban and rural areas, the results also highlight the influence of the qualification level of labour in firms and more globally of their structural attributes and modes of organization. Classification JEL : L20, O18, O33, R11
Annexe