Contenu du sommaire : Questions de didactique

L'article réexamine, sous l'angle de la didactiqueperspective socio-constructiviste. L'enjeu est de du littéraire, les mécanismes de coopération entre élèves tels qu'ils ont été élaborés dans une souligner l'influence réciproque de l'objet littéraire sur la dynamique de l'échange et de l'interaction au sein du groupe sur la construction du littéraire. A l'aide de deux situations paradoxales de dialogues d'élèves de CM1 autour d'un album de littérature de jeunesse, on tentera d'établir la nécessité d'articuler coopération interprétative et coopération discursive pour cerner les itinéraires de construction du sens à l'intérieur de groupes restreints. Ce sera l'occasion de proposer la notion de posture de lecture à la croisée de ces deux modes de coopération.

L'article présente et analyse une démarcheaux professeurs des écoles de première et deuxième didactique mise en œuvre pendant deux années consécutives dans un cours de français donné année à l'IUFM. Il s'agit de faire rédiger à ces enseignants en devenir leur autobiographie de lecteur, depuis leurs premiers souvenirs. La question est d'examiner, à partir de la pratique langagière particulière que constitue le récit de souvenirs, comment ces étudiants, qui souvent reprennent contact avec la lecture, fictionnelle notamment, à l'occasion de cette formation, s'inscrivent dans une histoire personnelle de lecteur. De l'identité de lecteur qui se dégage nous essayons de tirer des réflexions en termes de formation des maîtres. Après avoir présenté les soubassements théoriques de la démarche, nous présentons et discutons le dispositif, pour enfin dégager les traits pertinents des productions des étudiants. Ce qui résulte de l'analyse de la démarche est l'intérêt confirmé d'un travail avec les étudiants sur des pratiques langagières qui fassent ressortir la dimension réflexive de l'écriture en formation.

Cet article analyse un moment de discussionleur a été lu, puis ils ont été invités à débattre de sa au sein d'un groupe de huit élèves de cycle III. Un texte de fiction, Le Voyage d'Oregon, signification. Le scénario conversationnel de l'ensemble de l'interaction est tout d'abord étudié, relativement aux déplacements du faisceau d'objet. Le groupe développe des thématiques enchâssées ou successives, s'appuyant sur des références textuelles, paratextuelles et intertextuelles. Compréhension et interprétation s'approfondissent de façon dialectique. Dans un second temps, la logique interlocutoire permet de mettre en évidence l'influence des rapports sociaux sur la construction des contenus cognitifs. Les élèves font la preuve d'une réelle capacité à argumenter à partir de la prise en compte des positions de leurs pairs. Ils parviennent à dissocier l'énoncé de son énonciateur, attaquent les contenus et non les personnes. Il apparaît en conclusion que c'est la qualité littéraire du texte retenu qui favorise les interactions, à partir du problème d'interprétation que pose l'album.

La recherche présentée concerne quatre classes decalcul relationnel (Vergnaud, 1989,1990). Les CM2 et propose une étude des effets des contraintes temporelles sur l'enseignement du résultats permettent d'abord de faire apparaître la non mécanicité du lien entre la quantité de temps allouée pour l'enseignement et les effets de ce dernier en termes d'efficacité et d'équité. Sur la base de ces premiers éléments, l'auteur argumente pour une perspective didactique de l'étude du temps dans le procès d'enseignement. Elle montre notamment, en définissant la notion de visibilité didactique des professeurs, que l'organisation des dispositifs d'enseignement est une variable plus explicative de l'avancée du temps didactique que la quantité de temps institutionnel allouée – même si la pression temporelle exerce bien ses effets sur la dite organisation.

Dans notre recherche sur l'usage par leconcepts issus de la didactique des mathématiques professeur de modalités non-verbales de communication, nous faisons appel à des (Brousseau, 1998) et de l'anthropologie. Ces outils qui nous permettent de penser les situations de classe et l'action du professeur servent d'arrière-fond à une méthodologie spécifique d'analyse de données vidéoscopiques. Dans cet article, nous présentons cette méthodologie qui vise à rendre compte de l'usage par le professeur de techniques proxémiques (Hall, 1971). Le but en est de montrer de quelle façon ces techniques du corps lui permettent d'assumer une part non négligeable de la relation didactique. Nous illustrons cette méthodologie par un exemple tiré d'une recherche en cours. Nous terminons en présentant quelques perspectives tant du point de vue de la méthodologie que des résultats obtenus.

Inconnue du grand public, l'œuvre du peintre Jeanmilieu de l'édition enfantine (Hetzel) et de l'instruction Geoffroy fait ici l'objet d'une réévaluation. Geoffroy (1853-1924) se fait peu à peu connaître dans le publique. Il devient le peintre officiel de l'Ecole de la IIIe République, grâce notamment aux commandes du Ministère à partir de 1893. Il se consacre à la représentation des enfants de milieu populaire. Il évoque leur mode de vie dans la ville moderne, leurs joies mais aussi la souffrance et la maladie. L'exaltation de la petite enfance, en liaison avec son amitié pour le docteur Variot, lui permet de valoriser les nouveautés dans le domaine de la puériculture. Bon nombre de ses œuvres contribuent à populariser l'école de Jules Ferry: qu'il s'agisse de la classe enfantine, de l'école maternelle, de la leçon de dessin à l'école primaire, de l'école de filles en province ou de l'école professionnelle, Geoffroy présente les ambitions de la République comme pleinement positives et comme réalisées. Son œuvre concilie un réalisme méticuleux, dans la saisie de situations concrètes, de gestes et de postures enfantines, avec une idéalisation et une standardisation de l'image de l'enfant, à la beauté rassurante et saine. Son œuvre a pour nous valeur de témoignage, tout en nous séduisant par la nostalgie qu'elle suscite.

L'auteur dresse un vaste panorama des transformations scolaires survenues en Hongrie depuis la transition politique en soulignant que maints changements ont été entrepris sans qu'ils jouissent d'un large consensus. L'ouverture de brèches au sein du tronc commun long par la création de filières longues sélectives dans les lycées sera notamment fortement critiquée. L'instauration d'un curriculum de base constituera aussi une vrai saga car les mesures prises sont remises en cause lors des alternances politiques. Dans un triple contexte de baisse démographique, de restrictions budgétaires et d'une précarité de l'emploi enseignant, de nombreux conflits marqueront la restitution aux Églises des écoles autrefois nationalisées et les fermetures d'écoles décidées par les pouvoirs locaux. L'auteur insiste aussi sur les inégalités résultant du fait que beaucoup de localités pauvres et privées d'employés qualifiés doivent gérer des écoles depuis qu'elles en sont devenues les propriétaires en 1990.

Dans la recherche présentée ici, des élèves dedifférents (tsiganes et non tsiganes) participent à des l'enseignement préscolaire appartenant à deux groupes socialement et culturellement entretiens individuels et entreprennent d'accomplir des tâches à contenu mathématique. Nous voulons ainsi montrer les capacités des enfants à résoudre ces tâches ainsi que les stratégies qu'ils développent durant l'action. Il s'agit de plus de repérer d'éventuelles différenciations dans les performances et les conduites d'apprentissage des deux groupes d'élèves.

Après le rappel des conclusions d'une rechercheaborde une comparaison avec des travaux récents sur les projets d'école et la mise en autonomie des établissements scolaires Français, l'auteur engagés en Amérique Latine. L'observation d'écoles chiliennes permet de dégager des modalités de fonctionnement qui viennent confirmer certaines critiques préalables. Mais l'analyse permet aussi de dégager des logiques propices au fonctionnent des équipes enseignantes par projets éducatifs globaux reposant sur une implication totale des familles.