Contenu du sommaire : L'administration publique en Afrique

Revue Revue Internationale des Sciences Administratives Mir@bel
Numéro volume 76, no 4, décembre 2010
Titre du numéro L'administration publique en Afrique
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éditorial. La relève de la garde et la garde du changement - Christopher Pollitt p. 635-636 accès libre
  • Numéro spécial sur l'administration publique en Afrique

    • L'administration publique en Afrique. Introduction - Robert Cameron p. 637-643 accès libre
    • L'administration publique comparée et l'Afrique - Jamil Jreisat p. 645-664 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La présente étude a pour objectifs (1) de définir la mesure dans laquelle l'administration publique comparée contribue aux connaissances dans les domaines de la gouvernance, de la gestion des services publics et du développement national ; (2) d'évaluer l'importance de ces contributions pour l'expérience africaine ; (3) d'examiner dans quelle mesure la recherche comparative a amené, malgré certaines faiblesses, l'administration publique à abandonner son mode d'analyse ethnocentrique et provincial au profit d'un horizon de recherche et de découverte global plus large ; et (4) d'examiner la pertinence des concepts propres à l'administration pour le développement pour la pratique en Afrique, en particulier durant la phase de formation de l'expérience post-coloniale. Nous proposerons par ailleurs quelques idées de stratégies en faveur du changement.Résumé à l'intention des praticiens. Il est essentiel de comparer l'action de l'administration publique d'un pays avec celle d'autres pays, de même qu'avec les résultats passés ou avec des points de référence pour développer l'administration et définir des stratégies de réforme. Les connaissances administratives, obtenues dans le cadre d'analyses comparatives interculturelles, offrent une perspective plus large au praticien et permettent de mieux comprendre le contexte plus général de la gouvernance. Les comparaisons offrent aussi aux praticiens de précieuses informations sur les politiques et les actions qui fonctionnent et sur celles qui ne fonctionnent pas aux nivaux local, national et mondial.
      The objectives of this article are to (1) define the contributions of the Comparative Public Administration to knowledge of governance, management of public services, and national development; (2) assess the relevance of these contributions to the African experience; (3) examine how comparative research, despite certain limitations, had steered public administration out of its ethnocentric and provincial mode of analysis into a wider global horizon of search and discovery; and (4) examine the relevance of development administration concepts to practice in Africa, particularly during the formative phase of post-colonial experience. The article offers suggestions for change strategies.Points for practitionersComparing public administration practices of a country with those of other countries, with past performance, or with benchmarks is vital for administrative improvement and for developing reform strategies. Administrative knowledge, derived through crosscultural comparative analysis, provides a broader horizon for the practitioner of management and better understanding of the larger context of governance. Also, comparison provides the practitioner with significant insights into policies and actions that work and those that do not work at the local, national, and global levels.
    • La réforme des salaires de la fonction publique en Afrique - Dele Olowu p. 665-686 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La fonction publique en Afrique a fait l'objet de toute une série de réformes qui ont souvent aggravé les problèmes, faute d'avoir accordé suffisamment d'importance à la question fondamentale du niveau de rémunération nécessaire pour assurer une fonction publique de qualité de façon durable. Beaucoup de pays d'Afrique ne sont plus en mesure de s'offrir une fonction publique de qualité, notamment en raison de la pauvreté de leur économie, de la structure de la politique et de l'administration et des programmes de réforme aberrants. Quelques pays de la région ont adopté, dans le cadre de la réforme de leur fonction publique, une approche basée sur une gestion stratégique du rendement, qui assure une cohérence entre les différents efforts de réforme dans ce secteur. Cette stratégie est essentiellement axée sur le rendement et la productivité, sur l'attraction et la rétention de personnel et de cadres qualifiés, capables de superviser une nouvelle culture basée sur un usage responsable des ressources en vue d'obtenir des résultats. Toutes ces mesures sont fondamentales pour améliorer les salaires et la quantité, de même que la qualité et l'efficacité de la fonction publique et de l'État dans la région.Résumé à l'intention des praticiens. De nouvelles propositions de réforme de la fonction publique et des salaires dans ce secteur voient actuellement le jour après des approches tantôt infructueuses, tantôt plus efficaces. Certaines sont le résultat d'un débat sur les principaux dilemmes en matière de ressources humaines actuellement rencontrés par la plupart des fonctions publiques africaines.
      African civil services have been subjected to perpetual rounds of reforms that have in many cases aggravated problems because the core issue of how to pay for quality civil service on a sustained basis has not been given the much-deserved emphasis. Many African countries have lost the capacity to pay for a high quality civil service due in part to the poverty of their economies, the structure of politics and administration, globalization, and wrong-headed reform programmes. A few countries in the region have adopted a strategic performance management approach to civil service reform that aligns the diversity of reform efforts in the public service. This strategy focuses attention on performance and productivity, the attraction and retention of skilled staff and senior management who in turn oversee a new culture of accountable use of resources for results. All of these are core to improving pay and the quantity, quality and performance of the civil service and the state in the region.Points for practitionersNew proposals for civil service reform and civil service pay are made after contrasting failed and more successful approaches. These follow a discussion of the key human resource dilemmas presently confronting most of the African civil services.
    • La dépendance à l'égard des recettes fiscales renforce-t-elle les capacités de l'État en Afrique subsaharienne ? - Wilson Prichard, David K. Leonard p. 687-708 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les universitaires et les bailleurs de fonds soutiennent de plus en plus que les pays d'Afrique peuvent améliorer leur capacité administrative générale en améliorant le recouvrement des recettes fiscales. Les partisans de cette théorie soutiennent que les améliorations éprouvantes sur le plan administratif au sein de l'administration fiscale peuvent avoir des retombées dans d'autres domaines de l'administration publique en instaurant des pratiques améliorées, nécessitant des améliorations dans d'autres secteurs, et en apportant des informations utiles à d'autres activités de l'État. Nous sommes les premiers à vérifier cette hypothèse sur le plan empirique au moyen d'un ensemble de données transnationales amélioré pour l'Afrique subsaharienne. Certaines données indiquent qu'entre 1973 et la fin des années 90, les améliorations dans l'administration fiscale précédaient généralement des améliorations administratives plus larges, conformément à notre hypothèse de recherche. En revanche, rien ne semble indiquer qu'une telle tendance ait existé au cours de la dernière décennie. Notre conclusion est que ces résultats confirment dans une certaine mesure l'hypothèse selon laquelle les améliorations dans le recouvrement de l'impôt peuvent susciter des améliorations plus larges dans la capacité de l'État, mais que ces corrélations ne sont pas garanties et dépendent du caractère particulier de la réforme.Résumé à l'intention des praticiens. Les personnes associées aux initiatives de réforme de l'administration publique se sont pendant longtemps posé la question de savoir si la réforme était, ou devait être, un processus s'étendant essentiellement à l'échelle du système ou s'il devait être axé sur le développement de « poches d'efficacité ». Ce débat est particulièrement pertinent en matière de réforme fiscale : de plus en plus d'auteurs soutiennent que la réforme fiscale peut favoriser le changement à l'échelle du système, mais le modèle de réforme prédominant se concentre sur la création d'administrations fiscales autonomes afin d'obtenir des gains de capacité rapides mais ciblés. La présente étude vérifie l'hypothèse selon laquelle la réforme fiscale peut favoriser une réforme plus large, et donc le bien-fondé de l'adoption d'un modèle de réforme plus explicitement axé sur le changement à l'échelle du système.
      Academics and donors have increasingly argued that African states can enhance their general administrative capacity by improving tax revenue collection. Proponents argue that administratively demanding improvements in tax administration may spillover to other areas of public administration by introducing improved practices, necessitating improvements elsewhere and providing data for other government activities. We make the first effort to test this hypothesis empirically, using an improved cross-country data set for sub-Saharan Africa. We find some evidence that from 1973 until the late 1990s improvements in tax administration tended to precede broader administrative improvements, consistent with the research hypothesis. By contrast, we find no evidence of such a pattern over the past decade. We conclude that these results provide tentative support for the hypothesis that improvements in tax collection can be a catalyst for broader gains in state capacity, but that such linkages are not guaranteed and depend on the particular character of reform.Points for practitionersThose involved with public administrative reform efforts have long been confronted with the question of whether reform is, or should be, an essentially system-wide process, or focused on developing ‘pockets of effectiveness'. This debate is particularly relevant to tax reform: a growing academic literature has argued that tax reform can be a catalyst for system-wide change, but the dominant reform model has focused on the creation of autonomous revenue agencies to achieve rapid but focused capacity gains. This research examines the case for believing that tax reform can be a catalyst for broader reform, and thus the case for adopting a reform model that focuses more explicitly on system-wide change.
    • La redéfinition des relations politico-administratives en Afrique du Sud - Robert Cameron p. 709-734 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le présent article donne un aperçu de l'évolution des relations politico-administratives en Afrique du Sud, et plus particulièrement du renforcement de la politisation (contrôle partisan de la bureaucratie). Les études sur la politisation des services publics sont importantes car l'influence politique dans la gestion a souvent des conséquences négatives sur la prestation de service. Dans cet article, nous présentons un cadre théorique concernant les relations politico-administratives, qui examine le renforcement de la politisation des services publics, l'influence du nouveau management public et les relations politico-administratives dans les pays en développement. Nous nous intéresserons ensuite aux relations politicoadministratives en Afrique du Sud, y compris à l'histoire de l'apartheid, au développement d'un nouveau cadre général dans l'Afrique du Sud démocratique et à la politisation des effectifs de la fonction publique. Nous examinerons trois domaines fonctionnels (la décentralisation des compétences, les nominations contractuelles et la gestion du rendement) et étudierons les conséquences de ce nouveau cadre pour la prestation de service. Notre méthodologie se fonde sur des entretiens avec un certain nombre de hauts fonctionnaires, dont trois directeurs généraux et une ancienne ministre de la Fonction publique et de l'administration, mais aussi sur une analyse de la législation en matière d'administration publique, sur des données de la Commission du service public (CSP) (enquêtes, etc.), sur des données non publiées du département de la Fonction publique et de l'administration (DPSA), sur des documents d'orientation du Congrès national africain (ANC) et sur une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la participation politique dans les bureaucraties. Notre conclusion est que la politisation croissante de la fonction publique a contribué au manque d'efficacité de la prestation de service et que le gouvernement sud-africain doit se fonder davantage sur le mérite dans le cadre des nominations et des promotions.Résumé à l'intention des praticiens. Le présent article intéressera les professionnels travaillant dans la gestion et l'administration publiques car il s'intéresse aux débats et aux questions suivants, qui ont des implications pratiques : 1. les cadres permettant de comprendre les relations politico-administratives dans la fonction publique ; 2. les conséquences de la politisation du personnel de la fonction publique et 3. la façon dont les nominations basées sur le mérite peuvent améliorer l'efficacité de l'État.Notre article contient également des enseignements pour les pays en développement qui souhaitent créer une fonction publique plus professionnelle.
      This article is an overview of shifting political–administrative relationships in South Africa, with particular reference to growing politicization (partisan control of the bureaucracy). Studies of politicization of public services are important because political involvement in management has often led to negative effects on service delivery. The article sets out a theoretical framework for political–administrative relationships, examining the growing politicization of public services, the impact of New Public Management and political–administrative relationships in developing countries. It then looks at political–administrative relationships in South Africa, including the apartheid history, the development of a new framework in the democratic South Africa and politicization in the staffing of the public service. It examines three functional areas – the decentralization of powers, contract appointments and performance management – and discusses the implications of this changing framework for service delivery. The methodology consisted of interviews with a number of senior government officials, including three current directors-general and a former Minister for the Public Service and Administration, an analysis of government legislation, Public Service Commission (PSC) data including surveys, unpublished data of the Department of Public Service and Administration (DPSA), policy papers of the African National Congress (ANC) and an Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) study of political involvement in bureaucracies. The article concludes that growing politicization of the public service has contributed to poor service delivery, and that the South African government needs to place greater emphasis on merit as the basis for appointments and promotions.Points for practitionersThis article is useful for professionals working in public management and administration because it looks at the following debates and issues, which have practical implications: frameworks for understanding political–administrative relationships in the public service; the impact of the politicization of staff in the public service; how merit-based appointment can improve government effectiveness. The article also offers lessons to developing countries wishing to create more professional public services.
    • Les obstacles administratifs à la réforme en République démocratique du Congo - Théodore Trefon p. 735-755 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Ayant connu deux guerres importantes (1996-1997 et 1998-2002), la République démocratique du Congo est l'un des États en faillite les plus connus d'Afrique. Depuis l'arrivée au pouvoir en 2001 du Président Joseph Kabila, la communauté internationale n'a pas lésiné sur les moyens pour reconstruire le Congo. Ces initiatives de reconstruction de l'État n'ont cependant pas atteint les résultats attendus. Les partenaires internationaux et les autorités congolaises partagent la responsabilité de l'incapacité à susciter un véritable changement politique et une réelle reconstruction institutionnelle. Les premiers ont sousestimé la complexité de la culture politique congolaise, tandis que les secondes entravent délibérément la réforme. Les faiblesses administratives et la nature particulière de la prestation de service public au Congo constituent des obstacles majeurs à la construction de l'État. Nous commencerons par présenter les différentes logiques qui motivent la construction de l'État et par donner un aperçu de l'Histoire politique récente, avant d'examiner la réalité administrative congolaise. Une analyse suivra, qui révélera que la mise en œuvre d'une réforme efficace dans l'actuel système est improbable.Résumé à l'intention des praticiens. Le présent article intéressera les professionnels travaillant dans la gestion et l'administration publiques, car il examine les questions suivantes : l'importance de la prise en compte de la culture politique pour améliorer l'efficacité de l'aide ; les dangers liés à l'importation de « modèles » de construction d'État et de kits standardisés de reconstruction après les conflits ; le rôle joué par les administrations nationales dans la construction de l'État et la réforme ; la capacité des fonctionnaires désabusés à entraver la construction de l'État et la réforme ; les enseignements à tirer des mesures de construction de l'État et de réforme en RDC pour des initiatives similaires dans d'autres États sortant d'un conflit et en faillite.
      Emerging from two major wars (1996–97 and 1998–2002), the Democratic Republic of Congo is one of Africa's most notoriously failed states. Since President Joseph Kabila came to power in 2001, the international community has invested significantly in efforts to rebuild the Congo. State-building efforts, however, have not achieved the expected results. International partners and the Congolese authorities share responsibility for failing to bring about genuine political change and institutional reconstruction. The former have underestimated the complexities of Congolese political culture while the latter deliberately hamper reform. Administrative weaknesses and the particular nature of public service provision in Congo constitute overwhelming obstacles to state-building. After presenting the different logics that motivate state-building and an overview of recent political history, the Congolese administrative reality will be discussed. Analysis will follow, revealing that implementing meaningful reform under the current framework is improbable.Points for practitionersThis article is useful for professionals working in public management and administration because it offers arguments concerning: the importance of taking into account political culture for improved aid efficiency; the dangers of importing state-building ‘templates' and standardized post-conflict reconstruction peace kits; the role played by national administrations in state-building and reform; the capacity of disillusioned public servants to hamper state-building and reform; lessons to be drawn from the DRC state-building and reform package for similar initiatives in other post-conflict and failed states.
    • Doter les administrateurs et gestionnaires publics de nouvelles compétences à l'époque des réformes du secteur public : le cas du Mozambique - Nicholas Awortwi p. 757-782 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'administration publique africaine actuelle présente des éléments de l'ancien modèle bureaucratique qui subsistent à côté du nouveau management public (NMP). L'application croissante de l'approche NMP a placé l'administration publique et les systèmes de gestion au premier plan des préoccupations et soulevé un certain nombre de questions. Parmi celles-ci, citons la pertinence de l'importation des politiques et la disponibilité d'agents de l'État dotés des compétences nécessaires pour assumer les principales responsabilités du gouvernement que les réformes introduisent. Le présent article se base sur le cas du Mozambique pour montrer que la mise en œuvre de réformes du secteur public a entraîné des écarts considérables entre les stratégies de réforme et les compétences nécessaires pour les exécuter. Convaincu que les compétences des administrateurs publics sont une condition essentielle à l'aboutissement des réformes, le gouvernement du Mozambique a institué une série de programmes de formation afin de les doter des compétences nécessaires pour faire face aux nouvelles demandes et aux nouvelles réalités auxquelles est confronté le secteur public. Même s'il est trop tôt pour espérer voir des résultats, notre conclusion est que l'on est en train d'améliorer les compétences techniques, managériales et en leadership des administrateurs et des gestionnaires publics grâce à des programmes de formation plus efficaces que ceux proposés par le passé.Résumé à l'intention des praticiens. La structure, les fonctions et les processus d'administration et de gestion publiques ont considérablement évolué sous l'effet des approches basées sur le NMP. Mais tandis que de nouvelles approches sont introduites, les responsables de l'administration ont du mal à faire leur travail avec les compétences dont ils disposent. Dans toutes les professions ou presque, cette nouvelle situation exige le développement de nouvelles compétences, ou la redéfinition des compétences existantes. L'institutionnalisation de nouveaux programmes de formation visant à offrir aux administrateurs publics des compétences techniques, managériales et en leadership est plus indispensable que jamais. Cela étant dit, le fait de les doter de nouvelles compétences ne va pas nécessairement résoudre tous les problèmes, à moins que l'on aborde également d'autres problèmes structurels, comme la rémunération, la promotion et l'utilisation des anciens stagiaires.
      African public administration today is mixed with elements of the old bureaucratic model continuing alongside the new public management (NPM). The increasing application of the NPM approach has placed public administration and management systems in the spotlight and raised a number of challenges. Among them are the relevance of policy importation and the availability of civil servants with the requisite competence to perform the very critical responsibilities of government that reforms introduce. Using the case of Mozambique, this article shows that implementation of public sector reforms has brought in its trail considerable gaps between reform strategies and the competences needed to execute them. Convinced that competences of public administrators are a vital prerequisite for the success of reforms, the government of Mozambique has instituted a series of training programmes to provide the kind of competences that would reflect the new demands and realities facing the public sector. Though it is too early to expect results, the article concludes that the technical, managerial and leadership skills of public administrators and managers are being improved through better training curricula than were provided in the past.Points for practitionersThe structure, functions, and processes of public administration and management have undergone remarkable changes as a result of NPM approaches. But as new approaches are being introduced, government managers have found themselves trying very hard to manage using old skills. In almost every profession, new circumstances require the development of new, or a redefinition of existing, skills. Institutionalizing new training curricula to provide technical, managerial and leadership competence for government administrators has become imperative now more than ever before. The caveat is that building new competencies will not necessarily fix all the problems unless other structural problems such as remuneration, promotion, and utilization of ex-trainees are also addressed.
  • Section spéciale 80ème anniversaire de l'Institut International des Sciences Administratives

    • Pour marquer le 80ème anniversaire de l'IISA. Une note du rédacteur en chef de la RISA/IRAS - Christopher Pollitt p. 783 accès libre
    • Tendances de l'étude comparée de l'administration publique : Trends in the comparative study of public administration - Fred W. Riggs p. 785-795 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Au cours de ces cinquante dernières années, on distingue trois tendances dans l'étude comparative de l'administration publique ces. La première est aujourd'hui assez marquée, mais les deux autres ne sont sans doute qu'en train de voir le jour. La première est un passage de l'approche normative à une approche plus empirique. La deuxième concerne l'importance qu'on commence à accorder aux méthodes « nomothétiques » par opposition aux méthodes essentiellement « idiographiques ». Et la troisième concerne l'abandon des modes de pensée non écologiques au profit des modes écologiques. J'aborderai chacune de ces tendances tour à tour.
      Three trends in the comparative study of public administration during the past half-century may be discerned. The first is by now fairly clear, but the second and third are perhaps only just emerging. The first is a trend from normative toward more empirical approaches. The second is an emergent emphasis on ‘nomothetic' in contrast with predominantly ‘idiographic' methods. And the third involves a shift from non-ecological to ecological modes of thought. I shall deal with each trend in succession.
    • Riggs à propos de l'administration publique comparée : retour en arrière sur les cinquante dernières années - Christopher Pollitt p. 797-802 accès libre
    • Repenser l'administration pour le développement ? Hommage à Fred W. Riggs - M. Shamsul Haque p. 803-809 accès libre
    • La philanthropie dans les États providence européens : une promesse ambitieuse ? - Theo N.M. Schuyt p. 811-826 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La philanthropie se développe rapidement en Europe et dans la plupart des pays du monde industrialisé. Phénomène bien connu de l'Histoire, la philanthropie fait son retour depuis quelques années et trouve une nouvelle forme et une nouvelle signification dans une « société civile » émergente. Mais comment définir cette nouvelle philanthropie « moderne » ? Est-elle différente des concepts tels que la « charité » et le « secteur de l'économie sociale » ? A-t-elle déjà trouvé une place à la table des décideurs de la Commission Européenne ? Cet « ancien » mais « nouveau » phénomène suscite-t-il l'intérêt des chercheurs ? Nous examinons ces questions dans le présent article. Nous définissons la philanthropie en appliquant des données théoriques sur la notion de philanthropie. Nous mesurons l'intérêt des chercheurs en nous basant sur l'attention accordée à la philanthropie dans les principales revues de science politique en langue anglaise entre 2000 et 2008. Les résultats indiquent que même si la philanthropie est un concept à part entière, les chercheurs s'y intéressent peu dans ces revues. Nous conclurons en affirmant que la croissance de la philanthropie aujourd'hui constitue un défi prometteur pour les décideurs dans les États providence, pour autant que les « actions privées réalisées dans l'intérêt public » puissent être intégrées dans le paradigme de l'État providence.Résumé à l'intention des praticiens. La philanthropie joue un rôle de plus en plus important dans les États providence. Cependant, les gouvernements et les administrateurs publics qui recherchent de nouveaux moyens de financer les services de protection sociale n'ont pas encore pleinement saisi le potentiel de la philanthropie. À côté de la commercialisation et du marché, un secteur à but non lucratif davantage basé sur des recettes philanthropiques pourrait être une option intéressante pour la prestation de services. Les administrateurs publics vont dès lors devoir relever le difficile défi qui consiste à créer un cadre juridique, économique et culturel capable de stimuler et de renforcer la philanthropie.
      Philanthropy is growing rapidly in Europe and in most of the countries in the industrializedworld. A well-known phenomenon from history, philanthropy has made a comeback in recent years and is finding new form and meaning in an emerging ‘civil society'. But how do we define this new ‘modern' philanthropy? Does it differ from concepts such as ‘charity' and the ‘third sector'? Has it already earned a place at the table of EC policymakers? Is this ‘old' but ‘new' phenomenon awakening scholarly interest? These questions are discussed in this article. Philanthropy is defined by applying theoretical insights on the concept of philanthropy. Scholarly interest is measured by using the attention paid to philanthropy in leading English-language political science journals between 2000 and 2008 as a yardstick. The results show that though philanthropy is a distinct concept, it receives very little scholarly attention in these journals. The article concludes by arguing that the growth of philanthropy today offers a promising challenge for policymakers in welfare states provided that ‘private actions for the public good' can be incorporated in the welfare-state paradigm.Points for practitionersPhilanthropy is playing an increasingly stronger role in welfare states. However, governments and public administrators searching for new ways to fund welfare services have still to fully recognize the potential of philanthropy. In addition to commercialization and the market, a non-profit sector based more on philanthropic revenue could be an interesting option for delivering services. Public administrators will therefore have to rise to the challenging task of creating a legal, economic and cultural framework that will stimulate and enhance philanthropy.
    • La réforme du secteur de l'eau en Italie et aux Pays-Bas : un changement ambitieux à l'issue incertaine fait place à un changement modéré axé sur le consensus - Daniela Argento, G. Jan van Helden p. 827-846 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le présent article entend analyser les points communs et les différences entre les réformes récemment mises en place dans le secteur de l'eau en Italie et aux Pays-Bas. Les réformes, dans les deux pays, sont caractérisées par des objectifs similaires, à savoir améliorer la transparence et l'efficience, ainsi que par des idées similaires en matière de gouvernance au sujet de la création de compagnies des eaux intégrées. On observe cependant un écart entre les réformes telles que souhaitées au départ et la façon dont elles ont été mises en œuvre. Même si l'idée de réforme consistant à créer des compagnies des eaux intégrées a été maintenue en Italie, sa mise en œuvre a été reportée, alors qu'aux Pays-Bas, cette idée de réforme a été remplacée par une méthode de mise en œuvre ascendante, favorisant les projets de coopération plutôt que ceux d'intégration dans le secteur de l'eau. Une évaluation de la réalisation des objectifs de réforme menée aux Pays-Bas indique que l'on a amélioré la transparence et l'efficience dans une certaine mesure, alors qu'en Italie, on ne trouve aucune information systématique sur cette question. Notre analyse des raisons des écarts entre les réformes telles qu'initialement souhaitées et la façon dont elles ont été mises en œuvre fait apparaître quelques points communs entre les deux pays, notamment en ce qui concerne l'institutionnalisation des pratiques. Il existe cependant aussi des différences considérables entre les deux pays. En Italie, il n'existe pas de réseaux d'organisations actives dans le domaine de l'eau, ce qui explique l'absence d'attachement local et régional aux changements souhaités par le centre, d'où la lenteur de leur exécution. Aux Pays-Bas, ces réseaux sont de puissants instruments dotés de coalitions solides, qui ont résisté à la mise en œuvre obligatoire des changements radicaux.Résumé à l'intention des praticiens. L'efficacité d'une réforme radicale dans le secteur de l'eau, qui propose de remplacer les types d'organisations actuels par de nouveaux, est déterminée par l'approbation de l'ensemble des parties prenantes influentes. Cependant, lorsque les réformes radicales ne sont appuyées que par une partie de ces parties prenantes, il est judicieux de s'intéresser essentiellement aux objectifs pertinents et de laisser les parties prenantes les atteindre à leur guise. La participation des acteurs au niveau exécutif tant dans les discussions au sujet du contenu de la réforme que des processus qui vont permettre de réaliser ce contenu ne pourra que profiter à la mise en œuvre de la réforme.
      This article aims at analysing the commonalities and differences in recent water sector reforms in Italy and in the Netherlands. The reforms in both countries are characterized by similar goals of achieving greater transparency and efficiency, and comparable governance ideas regarding the establishment of integrated water companies. However, there appears to be a gap between the reforms as initially intended and the way in which they were realized. Although the reform idea of forming integrated water companies has been maintained in Italy, its realization has been postponed, whereas in the Netherlands this reform idea has been replaced by a bottom-up implementation approach, stimulating cooperation rather than integration projects within the water sector. An assessment of the accomplishment of the reform goals conducted in the Netherlands shows that greater transparency and efficiency have been realized to some extent, whereas in Italy any systematic information on this issue has been unavailable. Our analysis of the reasons for the gaps between the reforms as originally intended and the way in which they have been realized shows some similarities between the two countries in the sense of highly institutionalized practices. There are, however, also substantial differences between these two countries. In Italy, there are no networks of water organizations, which explains the lack of local and regional commitment to the centrally desired changes, resulting in their slow execution. In the Netherlands, these networks are powerful enablers with strong coalitions, which have resisted the compulsory implementation of radical changes.Points for practitionersThe success of a radical water sector reform, which proposes that the current types of organizations be replaced by new types of organizations, is dependent upon the approval of all powerful stakeholders. However, if radical reform is only supported by some of these powerful stakeholders, it is wise to focus mainly on the relevant goals, and how the stakeholders achieve these goals at their own discretion. The reform implementation will benefit from the involvement of stakeholders at the executive level in both the discussions about the reform content and the processes through which this content can be realized.
  • Comptes rendus critiques de livres