Contenu du sommaire : Didactique de la géographie. Aménagement et moyennes montagnes

Résumé. - Ayant pour double projet de construire de la connaissance sur ce que sont l'enseignement et l'apprentissage de la géographie dans l'institution scolaire et d'élaborer et de mettre en œuvre des transformations positives, la recherche en didactique obéit aux mêmes impératifs que tout autre domaine de recherche en sciences sociales. Dans cette perspective, cet article rappelle quelques problématiques essentielles et présente des orientations de travail à approfondir.

Résumé. - Comment choisir des objets géographiques pour l'enseignement ? L'expérience des élèves pourrait être la meilleure entrée, liée à leurs compétences. Ainsi trois concepts sont à l'origine de champs très ouverts : le lieu, le territoire, l'espace, pour définir l'unité, l'identité, la distance et la disposition, toutes choses qui sont au cœur de la vie. L'éducation géographique devient alors une évaluation permanente de l'opérationnalité des connaissances face au monde.

Résumé. - La recherche en didactique de la géographie a l'ambition de participer au même titre que les autres domaines de recherche à la construction du savoir géographique. Par ses démarches, ses outils, ses interrogations et ses résultats, elle tend à participer de plus en plus à la création de savoirs géographiques. Malgré la spécificité de son objet de recherche, l'enseignement de la géographie, elle obéit aux mêmes principes que la recherche universitaire : dualité, technicité, révisibilité, et solidarité.

Résumé. - La problématique des représentations spatiales qui sert de référence à de nombreux travaux géographiques se révèle d'une grande utilité dans l'enseignement. Ainsi, elle favorise la participation des élèves à la construction du savoir. Pour développer ces démarches, des recherches didactiques doivent se développer. Un exemple est présenté sur le thème de l'environnement avec pour objectif d'en faire un objet de géographie sociale.

Résumé. - Des étudiants historiens «résistent» à l'enseignement géographique l'année de la préparation au CAPES. L'année suivante, ils manifestent la même résistance à la formation professionnelle à la didactique de la géographie. Cette résistance est interrogée au regard de leurs représentations sur la géographie à différents moments de ce cursus. Ces représentations évoluent et la spécificité des historiens est dégagée, ce qui peut éclairer la réflexion sur les problèmes de la formation des enseignants.

Résumé. - Les manuels scolaires sont bien éloignés de la réalité des jeunes et abordent souvent la ville d'une manière abstraite. Ils semblent s'intéresser à des «Français» (non issus de l'immigration), à l'abri des aléas de la vie. Les démarches sont surtout transmissives. La didactique d'une géographie engagée dans la lutte contre l'exclusion s'inspire des principes de la pédagogie interculturelle. Elle repose sur une prise en compte du vécu des jeunes et de leurs besoins. Elle privilégie les méthodes d'« auto-socio-construction des savoirs» et évite le cloisonnement disciplinaire. Elle tient compte de la diversité des personnes et des groupes sociaux qui composent l'humanité.

Résumé. - Un des thèmes fréquemment évoqué aujourd'hui dans l'enseignement de la géographie dite savante, concerne les risques naturels. Il nous a paru utile de réfléchir au contenu de cette notion, de proposer une typologie des risques et d'examiner leur extension géographique. A partir de là, il est possible d'envisager si ces notions sont présentes dans les programmes, dans les ouvrages de géographie du secondaire. Y a-t-il un enseignement des risques ? Pour un certain nombre de géographes, enseigner les risques revient à une nouvelle approche de la géographie physique. Il est aussi nécessaire de s'interroger sur cette position.

Résumé. - La notion de milieu géographique se réduit pour la majorité des élèves à la juxtaposition de quelques éléments, surtout climatiques et végétaux en collège, avec quelques composantes anthropiques en lycée. Peu d'élèves conçoivent le milieu comme un ensemble d'éléments interreliés, comme un système. La notion n'est pas vraiment assimilée, construite, dans l'esprit des élèves jusqu'en seconde, malgré des heures de cours, car on se contente de décrire quelques-uns des éléments. Il faudrait présenter tous les éléments, y compris les sols, les eaux, les vents, les traces d'activités humaines, montrer leurs relations, définir le milieu comme un ensemble dynamique.

La relative jeunesse de la «découverte » (Basques au quinzième siècle ?) et du régionyme (F.-X. Garneau en 1845) du rebord montagneux du Saint- Laurent permet d'identifier la contribution respective des explorateurs, Jésuites, géologues, géomorphologues, géographes, botanistes et résidents à l'élaboration d'un corpus scientifique. Les Québécois entretiennent à l'égard de cet écoumène un attachement amoureux, rendu entre autres par la peinture et la littérature. Au cours du dernier siècle, le mot «Laurentides» s'est déplacé tant au Québec qu'au Canada, d'où l'accumulation d'une certaine confusion.

Les problèmes liés à l'aménagement touristique de la montagne ne mobilisent guère les esprits que lors de la mise en place de nouvelles installations soumises à la procédure U.T.N. (Unités Touristiques Nouvelles). Jusqu'à présent, il semble que l'on se soit peu intéressé au sort des anciennes remontées mécaniques abandonnées, véritables friches touristiques. Douze sites sont ici étudiés, des Pyrénées occidentales aux Alpes françaises du Nord : anciens téléphériques desservant de prestigieux panoramas ou de modestes stations de ski, leur abandon s'explique à la fois par l'évolution des représentations et des pratiques et par le vieillissement des installations. Si à Val Pelouse (Savoie) l'arrêt des remontées mécaniques a été suivi d'une réhabilitation exemplaire des lieux, l'existence de ces friches occasionne ailleurs de multiples nuisances, surtout paysagères, et se perpétue en l'absence actuelle de toute réglementation.

Les atouts économiques propres à chacune des trois régions Liechtenstein, canton St. Gall, Land Vorarlberg, se complètent plus qu'ils ne se concurrencent. De cette complicité transfrontalière est né l'embryon de la «Rheintalische Grenzgemeinschaft», dont les statuts contrastent étrangement avec la désunion apparente des trois pays en référence à leurs statuts «communautaires» (UE, EEE, AELE). L'équilibre parfois instable entre l'«européanité» incomplète et la transfrontaliarité trouve son expression dans l'aménagement concerté du système de communications, pièce maîtresse dans l'économie de ces vallées du Rheintal frontalier alpin prédestinées à la circulation transalpine.

Les Hautes Vosges sont une moyenne montagne européenne boisée et touristique. L'identité de ce massif est aujourd'hui perturbée par de nouveaux projets d'aménagements. Ces projets doivent conserver l'équilibre entre économie et écologie car la qualité du paysage y est une valeur patrimoniale à préserver pour l'avenir.

Entre la cuvette congolaise et le littoral atlantique de Pointe-Noire la chaîne du Mayombe, malgré son altitude modeste, fait figure d'obstacle très difficile à franchir. Alternance de chaînons de quartzites et de vallées argileuses, le tout noyé dans la forêt sempervirente, le Mayombe est traversé par une voie ferrée, le C.F.C.O., dont la construction de 1921 à 1934 a été humainement meurtrière et techniquement difficile. De nos jours une voie plus moderne améliore une partie du trajet, mais le milieu bioclimatique demeure hostile. Une partie du massif forestier a fait l'objet d'un inventaire scientifique par l'UNESCO afin de créer une réserve de biosphère.

Résumé. - En Algérie, la concentration spatiale de la population s'est accompagnée d'une concentration des activités économiques en particulier tertiaires au profit de la capitale : Alger qui est aussi le plus grand pôle industriel de l'Algérie. Il en résulte une importante crise du logement et une détérioration du cadre de vie.