Contenu du sommaire : « Savoir plus, pour pouvoir plus, pour être plus »
Revue | La Revue des Sciences de Gestion |
---|---|
Numéro | no 247-248, 2011 |
Titre du numéro | « Savoir plus, pour pouvoir plus, pour être plus » |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Editorial
- « Savoir plus, pour pouvoir plus, pour être plus » - Philippe Naszályi p. 1-2 « Savoir plus, pour pouvoir plus, pour être plus » selon la formule du Père Teilhard de Chardin (sj) est déclinée par Philippe Naszályi, pour annoncer le thème des deux dossiers de ce numéro. Innovation, innovateur, recherche et développement, commence par la réflexion de son auteur, Patrice Noailles. Il propose de comprendre qu'il n'y pas un effet mécanique à la transformation d'une invention en innovation. Il y faut un homme particulier fonctionnant dans un environnement favorable. L'imitation est également indissociable de l'innovation comme l'industrie agro-alimentaire française ou la gestion des marques en Chine, le démontrent. Les articles qui composent ce dossier analysent la difficulté de sortir de méthodes archaïques ou de tirer profit d'une analyse post mortem après un échec. L'innovation dans une économie fondée sur la connaissance, s'étudie dans des institutions financières, comme en Algérie. Elle découle aussi de la R&D dans les industries en France comme au Japon. Le deuxième dossier de ce numéro prolonge la réflexion entamée par le premier, en plaçant la Responsabilité sociale et le développement durable. Ces deux domaines ont une existence propre. Le premier article, confié à des spécialistes de l'innovation, Dimitri Uzunidis et Blandine Laperche, pose bien les enjeux de la RSE. Puis, le développement durable, « fruit » de la réglementation pour les grandes entreprises, « fruit » de l'engagement dans les PME, « fruit » du financement bancaire et le « développement équitable » au Cameroun forment ce dossier. Etre une «préface de l'espérance », mais instructive, raisonnée, argumentée pour « penser la croissance » !“ Knowing more is being more capable is being more”“Knowing more is being more capable is being more”, in the words of Pierre Teilhard de Chardin (sj) is cited by Philippe Naszályi to describe the topic of these two files. Innovation, innovator, research and development, begins with the reflections of its author. It tries to make us understand that there is no mechanical effect in the transformation of an invention into an innovation. It just requires a certain person working in a favourable environment. Imitation is also inextricably linked to innovation, as demonstrated by the French food industry or brand management in China. The articles which make up this file analyse the difficulties of getting away from archaic methods or taking something positive from a post mortem analysis of a failure. Innovation in an economy based on knowledge is studied in financial insitutions in Algeria, for example R&D in French industries is also followed, as in Japan. The second file bearing this number goes deeper into the reflections introduced in the first, dealing with Social responsibility and durable development. These two fields exist separately. The first article, entrusted to innovation specialists, Dimitri Uzunidis and Blandine Laperche, raises the issues of CSR. Then durable development, the “fruit” of regulation for large entreprises, the “fruit” of involvement in SMEs, the “fruit” of bank funding and “equitable development” in Cameroon make up this file. A “preface of hope”, but instructive, reasoned and arguing “think growth “!
- « Savoir plus, pour pouvoir plus, pour être plus » - Philippe Naszályi p. 1-2
Innovation, innovateur, recherche et développement
- De l'innovation à l'innovateur Pour une approche structuraliste de l'innovation - Patrice Noailles p. 13-28 Dans la description économique actuelle du processus d'innovation, il existe deux grandes fonctions, la recherche-développement et la fabrication- commercialisation, qui sont respectivement réalisées par des chercheurs ou des inventeurs (recherche – développement), puis par des entrepreneurs ou des chefs d'entreprise (fabrication – commercialisation). De leur côté, les sciences de gestion ont développé assez largement des analyses de l'entrepreneuriat ou peut-être mieux, « entrepreneuriat ». Cela a conduit principalement à mettre en évidence le concept d'opportunité qui reste indifférent à la nature de cette opportunité. À ce jour, la science économique, la gestion et la pratique politique ignorent le terme et la fonction d'innovateur. Par une analyse détaillée du processus d'innovation, cet article montre qu'il comprend une fonction d'innovateur clairement identifiable et caractérisable, différente de celles d'inventeur et d'entrepreneur et s'intégrant dans un processus décrit, ici, selon une approche structuraliste commune à tous les types d'innovation. Cette fonction d'innovateur est celle qui permet à l'invention (ou l'idée) de devenir une innovation (un objet social) par quatre opérations quasi simultanées : financement (1), définition du standard technique (2), définition du modèle économique (3), puis réalisation des premières commercialisations qui doivent confirmer les choix réalisés, engageant ainsi un processus d'acceptation collective de l'innovation (4). L'innovateur est généralement précédé par l'inventeur qui a presque toutes les idées, mais ne sait pas les assembler pour les rendre acceptables par le public, et suivi par l'entrepreneur qui, se saisissant de l'opportunité, sait donner une dimension « industrielle » à l'innovation. Souvent, un même homme assume deux ou trois de ces fonctions, principalement celles d'innovateur et d'entrepreneur, ce qui accroît naturellement la confusion entre les différentes fonctions. Dans les innovations de faible ampleur, dites incrémentales, cette fonction d'innovateur persiste mais sous une forme amoindrie, ainsi que l'avait souligné J. Schumpeter dès 1942 dans son livre « Capitalisme, Socialisme et Démocratie ».From Innovation to the innovator. Towards a structuralist approach of the innovation
Dealing with the current economic analysis of the innovation process, two main functions, R&D and manufacturing – marketing can be identified ; they are respectively carried out by scholars, researchers or inventors and by entrepreneurs or business managers. On the other hand, management sciences have developed fairly wide analysis of entrepreneurship which has mainly led to highlight the concept of opportunity. Unfortunately, this concept remains indifferent to the nature of this opportunity. Until today, economics, management and political practice disregard of the term « innovator » and its function. Through a detailed analysis of the innovation process, this paper shows that it includes an “innovator” function that can be indentified and characterized. Different from the « inventor» or « entrepreneur » functions, it appears to be the center of the process described here with a structuralist approach fitting all kind of innovations. This “innovator” function allows the invention (or idea) to become an innovation (a business application) through four near-simultaneous operations : financing (1), definition of technical standards (2), definition of the business model (3), then first market returns have to confirm initial choices, leading to a collective choice of the innovation. The innovator is usually preceded by the inventor who despite having almost all the ideas, cannot link them so they can get the public approval. The innovator is followed by the entrepreneur who enables the « industrial transfert » as soon as the opportunity has been pointed out. Frequently, one person takes on different functions, usually « innovator » and « entrepreneur », which naturally increases the risks of confusion. In the small-scale innovations, also known as incremental innovations, the « innovator » function is lowered, which had been underlined by J. Schumpeter in 1942 in his book « Capitalism, socialism and democracy ». - L'innovation dans les services comme un pilier de l'économie fondée sur la connaissance : (cas des banques et des assurances algériennes) - Mohamed Cherchem p. 29-37 D'après la littérature qui existe sur l'économie de la connaissance, le contenu du concept E.F.C est abordé à travers différents thèmes en distinguant : connaissance et information, la coopération et la coordination des acteurs publics et privés, économie de la connaissance et ressources humaines, la place des TIC dans l'économie de la connaissance et l'innovation dans les services. L'innovation et l'économie fondées sur la connaissance sont au centre de beaucoup de débats sur la compétitivité des entreprises, notamment des services. Ce papier porte sur l'innovation dans les services financiers et L'EFC. L'objectif de ce travail est d'articuler ces deux problématiques en s'intéressant à la question de l'innovation dans les services et L'EFC. Une étude empirique nous permet d'évaluer et d'estimer la perception des responsables des banques et des assurances publiques algériennes envers le concept de L'EFC et l'innovation ainsi que l'attitude des responsables envers les nouveaux produits et services et L'EFC. Cet article travaille à apporter un éclairage sur cette problématique.The impact of the economy based on knowledge about developing the capacity of innovation in services (for Algerian banks and insurance)According to the literature that exists on the economics of knowledge, the contents of the concept are approached through various themes, by distinguishing : knowledge and information, cooperation and coordination of public and private economies of knowledge and human resources, the role of NTIC in the knowledge economy and innovation in services. Innovation and the economy based on knowledge are central to many debates on the competitiveness of businesses including services. This paper focuses on innovation in financial services and the economy based on knowledge. The objective of this work is to articulate these issues by addressing the issue of innovation in services and economy based on knowledge. An empirical study allows us to evaluate and assess the perception of Algerian public banks and insurances to the concept of economy based on knowledge and innovation and responsible attitudes towards new products and services An economy based on knowledge. This paper works to shed light on this issue.
- Des méthodes archaïques pour des industries modernes - Béatrice Canel-Depitre p. 39-46 L'expérimentation animale, qui autorise le lancement sur le marché des produits chimiques et pharmaceutiques, est remise en cause par des scientifiques, des médecins, des philosophes, des ex-vivisecteurs et même des industriels qui réclament la généralisation des méthodes in vitro. Partant de ce constat, notre objet de recherche est de découvrir si la discrétion du marketing « grand public » de l'industrie de l'expérimentation animale n'est pas due à sa difficile justification. Pour ce faire, nous adopterons une démarche exploratoire qui va nous conduire à nous pencher sur la place du marketing face à la responsabilité de l'entreprise en matière de santé humaine pour ensuite nous attacher aux raisons profondes d'une pratique qui est scientifiquement contestée. Le principal résultat de notre travail est de faire ressortir les nombreux et divers intérêts en jeu : les profits des sociétés géantes de l'agrobusiness, des pourvoyeurs d'animaux de laboratoire et des fournisseurs d'équipements spécialisés (cages, appareils de contention...) et les publications de chercheurs qui dépendent des subventions de l'expérimentation animale. En conclusion, on peut se demander ce qu'il en est réellement de l'intérêt de l'homme et se poser la question de la viabilité, à terme, de l'expérimentation animale ignorant toute démarche marketing institutionnelle.The impact of the economy based on knowledge about developing the capacity of innovation in services (for Algerian banks and insurance)The animal experiment, which authorizes the launch on the market of the chemical and pharmaceutical products, is questioned by scientists, doctors, philosophers, ex-vivisectionists and even industrialists who demand the generalization of the in vitro methods. Our object of search is to discover if discretion of the marketing of animal experiment industry is not due to its difficult justification. To do it, we shall adopt an exploratory step which is going to lead us, at first, to tilt on the place of the marketing in front of the responsibility of the company in human health then to become attached to the deep reasons of a practice which is scientifically disputed. The main result of our work is to highlight the numerous and diverse interests in game : the profits of the huge companies of the agrobusiness, the suppliers of animals of laboratory and the suppliers of equipments specialized (cages, devices of concentration...) and researchers' publications which depend on subsidies of the animal experiment. In conclusion, we can wonder that it is there really of the interest of the man and to ask the question of the viability, later, of the animal experiment ignoring any institutional marketing approach.
- De la nécessité d'une analyse post-mortem en cas d'échec commercial - Julien Cusin, Franck Celhay p. 47-58 L'histoire regorge d'exemples célèbres d'échecs de nouveaux produits. Les travaux qui s'intéressent à cette question se concentrent généralement sur ce qui prédit de telles déconvenues et sur la manière dont on peut les éviter. Nous nous attachons ici à recenser et synthétiser – sous la forme d'une typologie – les principales causes des échecs commerciaux, repérées par la littérature, et à vérifier leur pertinence à travers l'analyse qualitative de deux cas distincts (un échangeur de chaleur à plaques et un concept de rangement). Nous soulignons finalement la nécessité, pour les entreprises, d'effectuer systématiquement un débriefing post-mortem, afin de tirer des enseignements de leurs échecs. Mots- clés : échec commercial – nouveau produit – analyse post-mortem – études de cas – typologie.About the necessity of doing a post mortem analysis in case of commercial failure History is full of famous examples of new product failures. Researches that worked on this issue generally focus on the causes of such failures and on the way companies can avoid them. In this paper, we try to record and synthesize – doing a typology – the main causes of commercial failures identified by the literacy and to verify their relevance through the qualitative analysis of two different cases (a new industrial product and a new line of storages for home interior). We finally insist on the necessity, for companies, to make a post mortem analysis to see what they can learn from commercial failures. Keywords : commercial failure – new product – post mortem analysis – case study – typology.
- Effet de la gouvernance d'entreprise sur l'investissement en R&D : Cas des entreprises françaises - Basma Sellami Mezghanni p. 59-70 L'objectif de cet article est d'analyser l'impact de la structure de propriété et du conseil d'administration sur l'investissement en recherche et développement (R&D). L'étude menée sur un échantillon d'entreprises françaises montre qu'il existe une relation curvilinéaire entre la concentration de propriété et les dépenses de R&D. Ces dépenses augmentent puis diminuent à mesure que la part de propriété du premier actionnaire augmente. De même la relation entre la propriété managériale et les dépenses de R&D est non-monotone : négative dans un premier temps, puis positive avec l'accroissement de la part de propriété des dirigeants. Les résultats prouvent l'effet positif et significatif de l'indépendance des administrateurs et de la présence d'un comité stratégique au sein du conseil sur la stratégie d'investissement en R&D. Néanmoins, la propriété institutionnelle, la taille du conseil et la dualité des rôles de directeur général et de président de conseil n'ont pas d'effet significatif sur cette stratégie. Mots-clés : R&D, Gouvernance d'entreprise, Structure de propriété, Conseil d'administration.Effect of corporate governance on R&D investment : Case of French companies
The aim of this paper is to analyze the impact of ownership structure and board of directors on research and development (R&D) investment. The study conducted on a sample of French companies shows that there is a curvilinear relationship between ownership concentration and R&D expenses. These expenses increase and then decrease as the largest shareholder's stockholding increases. Similarly the relationship between managerial ownership and R&D is non-monotonic : negative at first, then positive as managers' stockholding increases. The results show a significant positive effect of the independence of directors and the presence of a strategic committee to the board on R&D investment strategy. However, institutional ownership, board size and the duality of roles of CEO and chairman of the board have no significant effect on this strategy. Keywords : R&D, Corporate Governance, Ownership Structure, Board of Directors. - Complémentarité ou adversité des stratégies d'innovation et d'imitation dans le secteur agroalimentaire français ? - Ghalia BENYAHIA-TAIBI p. 81-91 Cet article tente de dévoiler l'existence des pratiques d'imitation dans le secteur agroalimentaire français et l'importance de ces stratégies dans le développement du secteur. L'investigation sur le terrain est de type qualitatif avec une étude documentaire basée sur la revue LSA (Libre-Service Actualités). Les résultats obtenus indiquent que l'imitation est une bonne stratégie permettant de répondre aux exigences des marchés agroalimentaires. Mots- clés : stratégie d'imitation, innovation, secteur agroalimentaire français.Adversity or complementarities of imitation and innovation strategies in French food industries
This research points out many elements to analyze potential complementarities between innovation and imitation in French food industry. Investigation is qualitative with documentary analyses. Our results underline that imitation could be complementary with innovation because of the demand of novelties in the markets. All the firms could imitate under these circumstances. Keywords : business imitation, innovation, French food industries. - L'effet d'imitation « favorable » et la gestion des marques : Le cas de la Chine - Jean-Claude Gilardi p. 93-99 L'effet d'imitation a souvent été présenté comme un facteur qui bloque le développement économique. Or, si en Chine il a effectivement joué, il n'a pas empêché, loin s'en faut, le décollage de l'économie. Au contraire, il a stimulé la production locale, qu'elle soit réalisée par des entreprises d'origine étrangère ou par des entreprises autochtones. Si l'effet d'imitation peut, encore aujourd'hui, bénéficier aux entreprises non-chinoises, c'est sous certaines conditions. Cet article essaie de préciser ces conditions en tirant parti des enseignements que fournit l'étude de l'attitude des Chinois envers la marque. Mots-clés : effet d'imitation, rôle de la marque, consommateur chinois, libéralisation économique en ChineThe positive consequence of « imitation effect » and the brand management : China, a case in point« Imitation effect » has often been presented as having a negative consequence on economic development. However, if this is true to a certain extent in China, it has certainly not prevented the economy from taking off. On the contrary, it has stimulated local production, either by foreign-based companies or by domestic companies. Imitation effect, even today, could benefit non-Chinese companies, though under certain conditions. This article endeavours to determine these conditions by drawing on lessons provided by the study of Chinese attitudes towards brands. Keywords : Duesenberry's imitation effect, role of the brand, Chinese consumer, economic liberalisation in China.
- L'actualité de la gestion : Universités – Grandes Écoles – Entreprises – Institutions... - Philippe Naszályi p. 101-109
- De l'innovation à l'innovateur Pour une approche structuraliste de l'innovation - Patrice Noailles p. 13-28
La Revue des Sciences de Gestion
Responsabilité sociale et développement durable
- Responsabilité sociale et profit : Repenser les objectifs de l'entreprise - Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis p. 111-120 La responsabilité sociale des entreprises (RSE) peut-elle devenir un objectif de l'entreprise ? Comment expliquer son succès actuel ? Les objectifs, autres que celui de la maximisation du profit, acceptés par les théoriciens de l'entreprise comme organisation complexe, sont toujours internes à l'entreprise. À cet égard, la responsabilité sociale apparaît comme un objectif « nouveau ». La RSE devient une des règles du jeu économique à l'intérieur duquel évoluent les entreprises, grandes et petites. Expliquer le succès actuel de la RSE nécessite une vision renouvelée de l'entreprise, plus sociologique et politique. L'entreprise est responsable d'un nombre de plus en plus grand de fonctions sociales tout en étant mue par un impératif de rentabilité à court terme qui s'explique par la mondialisation du contexte concurrentiel. Mots-clés : Responsabilité sociale de l'entreprise, profit, concurrence, organisation.Corporate social responsibility and profit. Rethinking the objectives of the companies
Can Corporate Social Responsibility (CSR) become an objective of the enterprise ? How is its current success explained ? The aims, other than profit maximization, which are accepted by the theoreticians who consider the firm as a complex organization, are always internal to the enterprise. In this context, corporate social responsibility appears to be a new objective. The CSR becomes one of the rules of the game within which big and small firms evolve. Explaining the current success of CSR needs a renewed and more sociological and political vision of the enterprise. The firm is the actor of – and is responsible for – a more and more important number of social functions while being driven by an imperative of short term profit which is explained by the globalization of competition. Keywords : Corporate Social Responsibility, profit, competition, organization. - Un autre regard sur les rapports de développement durable - Nathalie Aubourg, Béatrice Canel-Depitre, Corinne Renault-Tesson p. 121-128 Après des débuts difficiles, la loi NRE semble maintenant bien acceptée par les grandes entreprises. Les informations concernant les activités environnementales et sociales sont facilement accessibles mais il est difficile d'y voir clair. À partir des rapports de développement durable de trois groupes français, nous tenterons de « tirer leur portrait ». Cette recherche s'intéresse à la question de leur volonté de faire converger leurs responsabilités économiques, légales et éthiques. Pour ce faire, le modèle de Carroll, référent de l'analyse de la RSE, nous aidera à la compréhension des niveaux d'action de trois entreprises en matière de RSE. Dans tous les cas, la formalisation de la convergence des responsabilités sous forme de portraits donne des rendus délicats et différents. Mots-clés : Responsabilité Sociale d'Entreprise, Rapport de Développement Durable, portrait, niveaux de responsabilité.Another glance on the sustainable development reports
After a difficult beginning, the French law on New Economic Regulations is now well-accepted by big companies. Although the social and environmental data are easy to collect, it is still difficult to assess these activities due to the amount of information available. From the sustainable development reports, we will try to draw the picture of three French companies. The aim of this research is to evaluate whether the economic, legal and ethical responsibilities are met in a balanced way. The idea is to use Carroll's Three-Domain Model as a framework for the development of CSR « Pictures ». In any case, formalizing the convergence of responsibilities through pictures provides delicate and different returns. Keywords : Corporate Social Responsibility, Sustainable Development Report, Picture, Levels of responsibility. - Développement durable en petites entreprises : De la sensibilisation à l'engagement - Agnès Paradas p. 129-137 Le développement durable connaît un succès croissant. Toutefois, alors que les petites entreprises représentent une importante force de changement, elles paraissent relativement peu concernées par cette évolution. Le dirigeant étant au centre de ces petites structures, il semble alors essentiel de le considérer comme un acteur incontournable du changement dans son entreprise. Dans cet esprit, l'article propose un référentiel dynamique d'observation, destiné à la compréhension de l'engagement des dirigeants dans le développement durable dans leur environnement interne et externe. Mots-clés : Développement durable, dirigeant, petite entrepriseSustainable development in small businesses : from awareness to commitment
Sustainable development is increasingly successful. However, while small businesses represent an important force for change, they seem relatively little affected by this development. The owner is at the center of these small structures, then it seems essential to consider it as a leader change in its business. So, the paper proposes a dynamic framework, for the understanding of the commitment of owners in sustainable development in their internal and external environment. Keywords : Sustainable development, owner, small business - L'intégration du développement durable dans le financement bancaire aux entreprises - Vincent Maymo, Valérie Pallas Saltiel p. 139-147 Cet article étudie les stratégies d'intégration du développement durable (et notamment de la dimension environnementale) dans les pratiques bancaires de financement des entreprises. Au-delà d'une étude des motivations, il propose, en croisant la littérature en management environnemental avec les théories institutionnelles, une grille de lecture des processus d'institutionnalisation des principes de développement durable. Mots-clés : banque, responsabilité sociale des entreprises, développement durable, théorie institutionnelle.The integration of sustainable development in the banking corporate financing
This paper focuses on the strategies aiming at integrating sustainable development (more particularly in its environmental dimension) into banks' practices regarding corporate financing. Beyond a motivation study, this paper brings together environment management literature and institutional theories. It provides an analytical scale to identify the institutionalisation processes of the overarching principles guiding sustainable development. Keywords : bank, corporate social responsibility, sustainable development, institutional theory. - La pertinence de la performance sociétale des entreprises dans un contexte de développement équitable : Le cas des entreprises de production au Cameroun - Jean Biwolé Fouda p. 149-158 Face à l'ambiguïté persistante des résultats empiriques sur le lien entre la FSE et la NEF, plusieurs auteurs proposent d'étudier la relation de manière contextuelle. Le contexte camerounais étant marqué par la marginalisation des préoccupations environnementales, nous considérons qu'il est encore à un niveau de développement équitable. En prenant le cas des 4P au Cameroun, nous étudions ainsi le lien entre la FSE, mesurée par des variables de satisfaction des stakeholders clients et personnel, et la NEF, en distinguant les effets immédiats des effets retardés. Bien qu'un grand nombre de variables de FSE soient positivement liées à la NEF, l'ambiguïté des résultats observés dans la littérature n'est pas totalement absente dans ce contexte. Par conséquent, nous proposons que l'étude de la relation ne se fasse pas seulement par rapport au contexte, mais au cas par cas. Mots-clés : Performance Sociale des Entreprises (FSE) ; Performance Économique et Financière (NEF) ; Développement Durable (DD) ; Développement équitableRelevance of ASP in a context of equitable development. The case of manufacturing firms in Cameroon
Recognizing the persistent ambiguity of empirical results on the study of the relationship between ASP and CEP, several authors propose to study the relationship by introducing contextual variables. Cameroonian context which is characterized by the marginalization of environmental concerns is still in the level of equitable development. Based on manufacturing firms in Cameroon, we study the link between CSP (which is measured by variables of customers and staff satisfaction) and FEP. Although a large number of variables of CSP are positively related to FEP, the ambiguity of results observed in literature is not entirely absent here. Therefore, we propose that study of the relationship should be done not only in consideration of the context, but also in each case. Keywords : Corporate Social Performance (CSP) ; Financial and Economic Performance (FEP) ; Sustainable Development ; Equitable development
- Responsabilité sociale et profit : Repenser les objectifs de l'entreprise - Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis p. 111-120
Chronique bibliographique
- Chronique bibliographique - Jean-Louis Chambon p. 159-174