Contenu du sommaire : Les classes moyennes, l'école et la ville : la reproduction renouvelée

Revue Education et sociétés Mir@bel
Numéro no 14, 2004
Titre du numéro Les classes moyennes, l'école et la ville : la reproduction renouvelée
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Les classes moyennes, l'école et la ville : la reproduction renouvelée

    • Présentation du dossier - Agnès van Zanten p. 5-12 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Ce dossier examine la contribution de l'école à la reproduction de l'espace des classes sociales au travers d'une confrontation des stratégies éducatives mises en œuvre par les parents des classes moyennes urbaines dans quatre pays différents, plus précisément dans quatre grandes aires métropolitaines (Londres, Berlin, Paris et Buenos Aires). Pour mieux comprendre ces stratégies, il les resitue également par rapport aux changements dans la mobilité sociale et dans l'ancrage spatial de ces catégories sociales, ainsi que dans les approches théoriques globales qui tentent de saisir leur rôle et leur évolution.
      The middle classes, schooling and the city : a renewed social reproduction This survey examines the contribution of schooling to the reproduction of the space of social classes through a comparison of educational strategies implemented by urban middle class parents in four different countries or more exactly in four metropolises (London, Berlin, Paris and Buenos Aires). To improve our understanding of these strategies, it also sets them within the changes in social mobility and in the spatial anchoring of these social categories as well as in the global theoretical approaches which try to seize their role and evolution.
    • “Un agréable mélange d'enfants... ” : prise en charge de la petite enfance, mixité sociale et classes moyennes - Stephen J. Ball, Carol Vincent, Sophie Kemp p. 13-31 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article est fondé sur une étude des choix de prise en charge de la petite enfance par les parents de classe moyenne financée par l'Economic and Social Research Council (ESRC). Ces choix sont faits dans le cadre d'une stratégie gouvernementale d'extension de l'offre des modes de garde qui comprend la création d'un marché sectoriel public-privé -associatif. Les parents dont il est question dans cette étude proviennent de deux zones de Londres, Stoke Newington et Battersea, qui ont des populations différentes de classes moyennes, ce qui nous permet d'explorer certaines différences, structurelles, normatives et relationnelles, entre les fractions de classe. Ce texte défend l'idée que malgré l'existence de similitudes importantes entre les parents de classe moyenne, il y a des différences significatives entre les fractions de classes moyennes notamment en relation avec le rôle de la “mixité sociale” dans les préférences en matière de modes de garde. Ce texte illustre ces différences avec des extraits d'entretiens.
      ‘A pleasant mixture of children... ' : childminding, social mixity and middle classes
      This article is based on a study funded by the Economic and Social Research Council (ESRC). It examined how middle class parents choose childminding centres. These choices come at a time when the government strive to expand the childminding offer with the creation of a state, private and community market. The parents in question in that study come from two areas around London – Stoke Newington and Battersea – which have different middle class populations, thus giving us the opportunity to examine some structural, normative and relational differences between these class fractions. In this article we argue that despite many similarities among middle class parents, significant differences remain between them, above all in relation to the role of ‘social mixity' in the choice of childminding. These differences are illustrated by extracts of interviews.
    • Conditions culturelles et politiques du choix de l'école à Berlin - Élisabeth Flitner p. 33-49 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article analyse le choix de l'école par des familles berlinoises à partir de ses déterminants subjectifs et objectifs. Une enquête auprès d'une trentaine de parents ayant opté pour un Gymnasium montre le peu d'intérêt accordé au “niveau” de chaque établissement étant donné la sélection et auto-sélection des élèves qui accèdent à ce niveau et l'importance donnée au climat non stressant de l'établissement, aux activités extra-scolaires, aux qualités relationnelles des enseignants et à des modalités plus intuitives que stratégiques de choix. Toutefois, l'analyse de la répartition des élèves entre les établissements montre que la proximité est privilégiée lorsque la sélection scolaire et la ségrégation résidentielle favorisent un “entre soi” académique et social. En revanche, dans les arrondissements de Berlin-Ouest caractérisés par une forte présence d'immigrés, on observe des phénomènes d'évitement des établissements tant au niveau du primaire que des Gymnasiem qui voient arriver des proportions non négligeables d'élèves d'autres origines.
      Cultural conditions and policies to choose a school in Berlin
      This article examines how Berliners, from their subjective and objective determiners, choose a school for their chidren. A survey with about thirty families who have chosen a Gymnasium reveals their limited interest in the ‘level'of each school as the pupils at that level are already (self-) selected and as the emphasis is laid on the non-stressing atmosphere of the school, the extra-curricular activities, the relational qualities of teachers and the intuitive rather than strategic modalities. However, the analysis of how pupils are split between the different schools reveals that proximity is given prominence when selective entry and residential segregation serve the academic and social interests of the group in question. On the other hand, in the West Berlin districts with a high number of immigrants, it is a fact that parents try to dodge catchment areas both in primary schools and Gymnasiem where a considerable number of pupils from foreign descent are schooled.
    • L'évitement scolaire et les classes moyennes à Paris - Jean-Christophe François, Franck Poupeau p. 51-66 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Plus dépendantes de l'école que d'autres catégories pour la reproduction de leur statut social, les classes moyennes seraient celles qui chercheraient le plus à maximiser leurs investissements scolaires : elles se trouvent tout naturellement désignées comme les principales responsables des pratiques d'évitement scolaire et du “refus de mixité sociale” que se plaisent toujours à dénoncer ceux qui en sont le plus préservés. En ce qui concerne le choix des établissements publics, elles seraient ainsi les plus portées à adopter des stratégies de fuite de l'établissement du secteur afin de se mettre à distance des couches populaires. Cet article s'attache à analyser les déterminants sociaux des pratiques d'évitement scolaire à l'entrée en sixième au sein du secteur public à Paris. Après avoir rappelé la division sociale de l'espace scolaire parisien et ses relations avec l'espace résidentiel, on propose une modélisation des comportements individuels qui précise l'importance relative des différentes variables susceptibles d'expliquer les pratiques d'évitement, et de rapporter les choix individuels des parents d'élèves à des variables telles que l'appartenance sociale, l'âge scolaire et l'éventuelle interaction des deux. Dans un premier temps, à l'aide d'un “modèle global”, l'appartenance sociale est seulement approchée, puisque sont seulement mobilisées les quatre grandes catégories sociales en usage dans l'administration scolaire. Dans un deuxième temps, on affine le découpage social de référence en 24 catégories professionnelles (PCS) : pour chacune d'elles, on s'attache alors à analyser les relations entre âge scolaire et évitement. Ces catégories obéissent-elles toutes aux mêmes mécanismes ou voit-on, au contraire, s'exprimer une transformation des pratiques scolaires au sein des stratégies de reproduction des différents groupes sociaux ?
      Dodging catchment areas and social classes Attempt at statistical modelling on the schooling of the middle classes in Paris
      As they are more dependent on education than other categories for the reproduction of their social status, the middle classes are said to be those who seek most to maximise their school investments : it is thus no surprise if they are blamed for dodging their catchment areas and for refusing ‘social mixity'. Indeed it is those who are most preserved from it who take pleasure in denouncing that situation. As for choosing state schools, they are believed to be the most prone to dodge the catchment area they depend on so as to remain aloof from the working classes. This article tries to analyse the social determiners of school dodging practices in first form within Paris state schools. We will first recall the social division of the school space in Paris and its relations with residential space. We will then consider the modelling of individual behaviours mentioning the relative importance of different variables which may account for dodging practices and match individual choices with variables such as social belonging, school age and the possible interaction between both. In a first time, with the help of a ‘global model', social belonging is only approached as just the main four social categories used by the school administration are mobilised. In a second time, the reference social belonging is divided into 24 socioprofessional categories. For each one of them, the relations between school age and dodging are then analysed. Do these categories follow the same patterns or, on the contrary, are school practices transformed within the reproduction strategies of the different social groups ?
    • Le modèle éducatif du pôle “privé” des classes moyennes : ancrages et traductions dans la banlieue parisienne - Philippe Gombert, Agnès van Zanten p. 67-83 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article s'intéresse au modèle éducatif d'une fraction spécifique des classes moyennes salariées en France, à savoir les cadres et les professionnels du secteur privé. En prenant appui sur deux enquêtes par entretiens menées dans une commune de l'Ouest parisien qui concentre une proportion importante de ces catégories sociales dans certains quartiers, il analyse leurs dispositions et leurs pratiques éducatives. Le mode d'analyse met l'accent sur deux dimensions, le temps et l'espace, et sur la façon dont ces deux dimensions structurent et sont structurées à leur tour par l'action éducative, individuelle et collective, des familles. La conclusion met l'accent sur la relation à double sens entre le modèle éducatif que ces catégories sociales cherchent à faire prévaloir dans des contextes locaux spécifiques et des évolutions plus globales du système d'enseignement. RENCONTRES AVEC LES SOCIOLOGIES D'AUTRES ESPACES LINGUISTIQUES
      Time and space in the school practices of the middle class families on the outskirts of Paris
      This article focuses on the educational model of a particular fraction of wage-earning middle class families – the executives and private sector professionals. Following two interview-based surveys conducted in a town west of Paris with a high proportion of these social categories in some neighbourhoods, it analyses their educational mindsets and practices. The pattern of analysis lays the stress on two dimensions –time and space– and on how these two dimensions structure and, in turn, are structured by the families' educational, individual and collective action. The conclusion emphasises the two-way relation between the educational model that these social categories would like to see prevail in particular local contexts and more global evolutions of the education system.
  • Rencontres avec les sociologies d'autres espaces linguistiques

    • Les classes moyennes et le système éducatif en Argentine : perceptions et attentes - Cecilia Veleda p. 85-100 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      À la différence d'autres pays latino-américains, en Argentine un modèle de socialisation caractérisé par la logique intégrative s'est historiquement imposé. Dans celui-ci l'État a eu un rôle central. Depuis la fin du XIXe siècle, l'éducation publique devint le moyen paradigmatique d'expansion des couches moyennes. Ce modèle commença à s'estomper avec la crise l'État interventionniste inauguré dans les années 1970, qui contribua à une profonde polarisation des classes moyennes et entraîna une inédite détérioration du système scolaire. Cet article analyse le rapport actuel entre les secteurs moyens et le système scolaire. Dans la première partie, on parcourt le rapport historique entre les classes moyennes et l'école soulignant les contrastes entre les débuts du XXe et ceux du XXIe siècles. Dans la deuxième partie, on présente les résultats de deux études qualitatives récentes sur la perception des transformations du système éducatif et des attentes face à l'école de familles appartenant à des différentes couches des classes moyennes.
      The middle classes and the education system in Argentina : perceptions and expectations Unlike other Latin-American countries, Argentina developed a model of socialisation based on an integrationist approach. The State played a key role in that model. Since the late 19th century the state education system has enabled the middle classes to expand. However that model started to lose influence in the 1970s following the crisis of the interventionist State. It contributed to the deep polarisation of the middles classes and resulted in a deterioration of the school system. This article examines the relations between the middles classes and the school system. In a first part we will trace the historical relation between the middle classes and the school system with an emphasis on the contrasts between the early 20th and the 21st century. In a second part the results of two recent qualitative surveys on how families from different layers of the middle classes perceive the transformations of the educational system will be analysed.
  • DÉBATS

    • L'école et la déstabilisation des classes moyennes - Louis Chauvel p. 101-118 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'école et la déstabilisation des classes moyennes “Classes moyennes” est un terme ambigu qui exige clarification. En revenant sur les deux oppositions classiques (ancienne versus nouvelle classe moyenne et intermédiaire versus supérieure) il est possible de distinguer quatre fractions spécifiques, dont le lien à l'école est bien tranché. La dynamique démographique de ces quatre fractions a été profondément modifiée au cours des trente dernières années, ainsi que leurs chances relatives d'accès à l'école. Très concrètement, les fractions à fort capital culturel, démographiquement en perte de vitesse dans les nouvelles générations, voient se dégrader leur avantage relatif dans l'accès de leurs enfants à l'élite scolaire, en particulier face aux fractions mieux dotées économiquement. Même s'il est difficile en l'état de trancher entre les explications possibles (relâchement du travail ou impossibilité de soutenir la concurrence économique dans l'accès aux bons établissements des beaux quartiers), c'est le statut même des groupes sociaux les plus liés à l'école qui est ici en question.
      DEBATES Education and the destabilisation of the middle classes
      ‘Middle classes' is an ambiguous term which needs clarifying. The focus on the two classic oppositions (old VS new and intermediate VS upper middle class) enables us to distinguish four specific fractions whose relation to school is clearly cut. The demographic dynamic of these four fractions has been deeply modified over the past thirty years as well as their relative opportunities of access to school. Concretely, the fractions with a high cultural capital but with a decreasing demographic impact are losing ground in the access of their children to the school elite, once their relative advantage, compared with the more economically-endowed fractions. Even though it is too early to come up with the most relevant explanations (less work or impossibility to compete economically for access to good schools in smart districts), it is the very status of the social groups most linked to education which is here questioned.
  • SYNTHÈSE

    • Les classes moyennes : définitions, travaux et controverses - Catherine Bidou-Zachariasen p. 119-134 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les classes moyennes : définitions, travaux et controverses Après avoir rappelé comment la notion de classes moyennes avait longtemps fait l'objet de définitions variées, l'article montre qu'en liaison avec la profonde évolution de la structure socioprofessionnelle, les approches traditionnelles de ce thème avaient été profondément renouvelées dans la sociologie française des années 1970. Mais dès les années 1980, l'intérêt qui commençait à se manifester pour ces questionnements s'estompa, corrélatif de l'abandon de toute perspective classiste dans l'analyse de la stratification sociale. Très récemment un retour d'attention pour la terminologie des classes sociales peut laisser présager une reprise en compte des classes moyennes dans l'analyse sociologique. En contrepoint, on souligne comment la sociologie britannique a suivi un itinéraire inverse. L'approche classiste et, tout particulièrement, les débats et études engageant la notion de classe moyenne ont été abondants durant les vingt dernières années du XXe siècle, mais semblent battus en brèche depuis peu par la montée d'une sensibilité postmoderniste.
      SYNTHESES The middle classes : definitions, works and controversies
      After recalling how the notion of middle classes had long been the object of varied definitions, the article shows that the deep evolution of the socioprofessional structure accompanied the renewal of traditional approaches to that topic in the French sociology of the 1970s. However, as of the 1980s the newly-rising interest for these questions decreased just as any class perspective in the analysis of social stratification was being dropped. A recent focus on the terminology of social classes can be a sign of renewed interest for social classes in sociological analysis. As a counterpoint, British sociology has taken the opposite route. The class approach and, above all, the debates and studies about the notion of middle class flourished during the last twenty years of the 20th century. Apparently they have recently lost ground to a rising postmodernist approach.
  • Rencontres avec d'autres champs de la sociologie

    • Les classes moyennes et la ségrégation urbaine - Marco Oberti, Edmond Préteceille p. 135-153 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les classes moyennes et la ségrégation urbaine Alors que nous disposons d'un certain nombre d'interprétations d'ensemble de l'évolution de la structure sociale des villes, et que la place des classes supérieures et surtout des classes populaires dans la ville a fait l'objet de nombreuses recherches, peu de travaux empiriques récents se sont intéressés aux situations et pratiques urbaines des classes moyennes. Nous proposons ici de discuter les thèses les plus structurantes dans le champ de la sociologie urbaine pour mettre en évidence les questionnements qu'elles opèrent des classes moyennes, mais aussi pour les confronter aux résultats disponibles sur la métropole parisienne.
      The middle classes and urban segregation
      Although a series of overall interpretations on the evolving social structure of cities are available and the place of the upper and lower classes in these cities have been the object of countless research works, few recent empirical works have focused on the situations and urban practices of the middle classes. We are here offering to examine the most structuring theses in the field of urban sociology to emphasise the issues they raise on the middle classes but also to compare them with the available results on the Paris metropolis.
  • Varia

    • VARIA Un “usager” insaisissable ? Réflexion sur une modernisation mal ajustée du service public d'éducation - Hélène Buisson-Fenet p. 155-166 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Un “usager” insaisissable ? Réflexion sur une modernisation mal ajustée du service public d'éducation Dans le mouvement de modernisation par l'usager qui caractérise l'évolution des organisations, la relation de service suscite un intérêt sociologique renouvelé. Il est des administrations, comme l'école, où la culture de l'intérêt général rend difficile le passage d'un référentiel de mission à une logique de relation de service. Par la mise en cohérence de lectures croisées entre sociologie de l'éducation, sociologie des organisations et sciences politiques des politiques publiques sur la figure de l'usager dans les politiques de modernisation éducatives, cet article fournit un apport critique au débat. Il envisage l'inscription des usagers dans l'organisation scolaire au travers de leur représentation, puis la prescription d'une nouvelle division du travail éducatif à leur égard. Les limites de ces recompositions mises en évidence, l'auteur avance une hypothèse : si les politiques éducatives nationales manquent leur cible, c'est qu'elles refusent d'entendre la petite musique de la plainte et du défaut de justice que lui adressent, en priorité, les élèves et leurs familles. Si, en France, la rhétorique de l'usager perfuse les discours sur la modernisation du système éducatif, si la priorité de la concertation entre fonctionnaires et usagers sur les principes traditionnels du service public est affichée, produire une considération réciproque, une définition du légitime, créer les modalités pratiques d'une civilité partagée, consciente des dérives d'une excessive individualisation des droits reste à faire.
      VARIA Who is that elusive ‘user' ? an ill-adapted modernisation of state education under consideration
      In the user-driven movement of modernisation characteristic of the evolution of organisations, the relation of service arouses renewed sociological interest. There are administrations, education among them, where the culture of the general interest makes the move from a mission-oriented system of reference to a logic of service difficult. This article brings a critical contribution to the debate on the place of users in the policies of educational modernisation through cross readings between the sociology of education, the sociology of organisations and political sciences. It analyses where users stand in the school organisation through their representation, then recommends a new division of educational work toward them. Once the limits of these recompositions are emphasised, the author will put forward the following hypothesis : if national education policies miss their target, it is because they won't heed the tune of complaint and lack of justice mostly addressed by pupils and their parents. If the user-oriented rhetoric pervades the speeches on the modernisation of the school system and if the priority of dialogue between civil servants and users on the basic principles of the public service is reaffirmed, reaching mutul respect, defining what is legitimate, seeing practically how civility can be shared remains to be achieved.
    • La réforme de l'éducation en Italie : un exemple de gouvernance ? - Andrea M. Maccarini p. 167-188 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La réforme de l'éducation en Italie : un exemple de gouvernance ? Une loi votée en 2003 se présente comme la réforme de “l'autonomie du choix et de la qualité”. Elle établit une autonomie des établissements qui doit s'exprimer dans un Plan d'Offre Formative (POF). Un Institut National pour l'Évaluation de l'Instruction (INVALSI) est chargé d'évaluer la qualité de l'enseignement ainsi dispensé à partir de normes nationales. L'objectif affiché est une gouvernance fondée sur la capacité de la société civile à s'organiser à partir des principes de ce que Boltanski & Chiapello appellent une “Cité par projet” : une organisation du travail fondée sur l'initiative et la flexibilité, une structuration en réseaux des établissements, etc. Il est trop tôt pour tenter de dresser un bilan des effets d'une loi dont tous les décrets d'application ne sont pas parus mais des points aveugles apparaissent déjà : en particulier, le financement des établissements ainsi que la formation des enseignants et des cadres. D'où une conclusion provisoire : la gouvernance de l'école en Italie oscille entre une tradition de bureaucratie étatique et une rhétorique qui prône une régulation par le projet.
      The reform of education in Italy : an example of governance ?
      A law passed in 2003 is presented as the reform of ‘self-choice and quality'. It provides for the autonomy of schools in the form of a Training Offer Scheme (Plan d'Offre Formative). A National Institute for the Assessment of Education (INVALSI) is in charge of assessing the quality of education from national standards. The goal consists in setting up a governance based on the capacity of the civil society to organise itself from what Boltanski & Chiapello call ‘a contract-based society' - work management based on enterprise and flexibility, a networked organisation of educational institutions, etc.. It is too early to try and assess the results of a law whose enforcement orders have not all been published. However, blind spots such as school funding and teacher training can already be noticed. Therefore only a tentative conclusion can be drawn : school governance in Italy oscillates between a tradition of state bureaucracy and a rhetoric advocating a contractbased regulation.
  • Comptes rendus d'ouvrages