Contenu du sommaire : Fotografía, cultura y sociedad en América Latina en el siglo XX. Nuevas perspectivas
Revue | L'Ordinaire des Amériques |
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Numéro | no 219, 2015 |
Titre du numéro | Fotografía, cultura y sociedad en América Latina en el siglo XX. Nuevas perspectivas |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Presentación - Rebecca Monroy Nasr, Marion Gautreau, Alberto del Castillo Troncoso, Paul-Henri Giraud
I Algunas visiones sobre la revolución mexicana, principios del siglo XX
- La fotografía de la Revolución mexicana: ¿el nacimiento de un fotoperiodismo mexicano? - Marion Gautreau A l'occasion du centenaire de la Révolution en 2010 sont apparues de nombreuses publications sur la photographie du conflit du début du XXe siècle. Ces livres offrent de nouvelles lectures d'images bien connues mais révèlent également des acteurs et des photographies jusqu'alors méconnus ou laissés de côté. Ce travail a pour objectif d'étudier cette historiographie du XXIe siècle afin de voir si la réflexion sur la guerre civile s'accompagne d'une analyse du rôle de cette abondante production photographique en tant que précurseur d'un photojournalisme mexicain. La force, la durée et l'impact de la Révolution mexicaine ont fortement secoué le monde de la presse illustré. Reste à savoir si cela s'est fait à travers la naissance d'une sorte de photojournalisme ou en restant sur les acquis de la presse du XIXe siècle. Pour construire les bases d'une réflexion sur l'éventuelle genèse d'un photojournalisme mexicain, nous nous concentrerons sur quatre ouvrages : Isidro Fabela. Una mirada sobre la Revolución mexicana (Alberto del Castillo), Sara Castrejón, fotógrafa de la Revolución (Samuel Villela), México: fotografía y revolución (Miguel Ángel Berumen, coord.), Fotografiar la Revolución mexicana (John Mraz).For the centennial of the Mexican Revolution, several works were published on the photographs of the early 20th-century conflict. These works provide new interpretations of well-known pictures but also reveal actors and photographs until then unknown or left aside. The present work aims at studying this 21st-century historiography, so as to determine if the study of the civil war involves an analysis of the role of this abundant photographic production as a precursor of Mexican photojournalism. The strength, duration, and impact of the Mexican Revolution have strongly shaken the world of the illustrated press. The question is whether this occurred through the birth of some kind of photojournalism or if it borrowed from the traditions of the 19th-century press. To elaborate the bases of a reflection on the possible genesis of a Mexican proto-photojournalism, this article focuses on four books: Isidro Fabela. Una mirada sobre la Revolución mexicana (Alberto del Castillo), Sara Castrejón, fotógrafa de la Revolución (Samuel Villela), México: fotografía y revolución (Miguel Ángel Berumen, coord.), Fotografiar la Revolución mexicana (John Mraz).
- Arte y fotografía en la prensa mexicana. La primera exposición de arte de los fotógrafos de prensa en 1911 - Daniel Escorza Rodríguez Ce travail cherche à explorer la condition esthétique de la photographie chez les photographes de presse de la première décennie du XXe siècle. Plus précisément, nous nous proposons de revenir sur l'organisation et la réalisation de la première Exposition d'Art Photographique sous les auspices de la Sociedad de Fotógrafos de la prensa Metropolitana [Société des Photographes de la presse métropolitaine], exposition inaugurée à Mexico le 8 décembre 1911. Par-delà la description de l'événement et l'identification de certaines images qui y furent présentées, est ici analysée la notion d'art photographique chez les photographes qui exposèrent pour la première fois en cette occasion, comme Agustín Casasola, Manuel Ramos, Gerónimo Hernández, Ezequiel Álvarez Tostado, Antonio Garduño et Samuel Tinoco, parmi d'autres de leurs confrères mexicains des débuts du XXe siècle.The purpose of this paper is to explore the aesthetics of photography produced by press photographers during the first decade of the 20th century. We are specifically going to review how the First Exhibition of Photographic Art was organized and developed, sponsored by the Society of Metropolitan Press Photographers, and inaugurated on December 18, 1911. Beyond just describing the event and the possible identification of the exhibited images, this work will focus on analyzing the concept of art and photography among the photographers who exhibited their work for the first time, such as Agustín Casasola, Manuel Ramos, Gerónimo Hernández, Ezequiel Alvarez Tostado, Antonio Garduño and Samuel Tinoco, among some other Mexican photographers from the early 20th century.
- La devoción del salvaje. Religiosidad zapatista y silencio gráfico - Ariel Arnal Pendant la période officielle de la Révolution mexicaine, 1910-1919, le mouvement armé dirigé par Emiliano Zapata fut constamment l'objet d'un traitement graphique dans la presse de Mexico. Hormis la courte période du gouvernement de la Convention dans la capitale (1915), la photographie sur le zapatisme fut généralement utilisée pour dénigrer l'Armée du Sud, à laquelle étaient opposées les valeurs traditionnelles de nationalisme, religion et famille. Un sujet, cependant, ne fit jamais l'objet d'une publication dans la période considérée : celui de l'utilisation de symboles religieux par les surianos. Dans les archives, en revanche, un très grand nombre de photographies témoigne du profond sentiment religieux de l'armée zapatiste et de ses caudillos. Tant l'utilisation desdits symboles par les rebelles que leur omission dans la presse de la capitale révèlent la construction d'un discours éditorial qui s'appuie paradoxalement sur le silence ; un silence si éloquent qu'il peut être considéré comme un véritable acteur dramatique.During the official period of the Mexican Revolution, 1910 – 1919, the armed movement headed by Emiliano Zapata was a permanent subject for photographers working for the Press in Mexico City. Except for the short period of the Conventionist Government in the Capital City (1915), photography was repeatedly used to denigrate the Southern Army. This was opposed to the traditional values of nationalism, religion, and family. Nevertheless, during the above-mentioned period, there is a topic that was never broached: the use of religious symbols by the “surianos” (Southern Army). On the other hand, countless photographs have been found in the archives that document the deep religious feeling among the Zapatista Army and its “caudillos” (leaders). From this point of view, the use of religious symbols by the rebels as well as the omission of this valuable information by the Press in Mexico City tell us about the building of an editorial discourse that is paradoxically supported by silence, a silence that becomes a truly dramatic actor and can be considered as profoundly eloquent.
- El fotoperiodismo en la Revolución Mexicana - Samuel L. Villela Flores Dans les premières années du XXe siècle, un groupe de photoreporters de Mexico, surtout, se fait connaître dans les premières revues illustrées et dans quelques journaux. Après une large couverture des festivités du Centenaire de l'Indépendance (1910), à l'occasion desquelles se définissent peu à peu certaines règles techniques et d'enregistrement — l'instantanéité, notamment —, ces professionnels de l'objectif feront des reportages sur différents moments, acteurs et théâtres de la Révolution mexicaine (1910), dans ce qui constitue l'un des épisodes significatifs de la formation du photojournalisme moderne. On s'intéresse ici à la manière qu'ont ces photoreporters de rendre compte des faits de société dans la presse illustrée, à leur formation technico-professionnelle et aux desseins des directeurs de publication, lesquels, presque toujours, sont liés au pouvoir. Centrée sur la figure d'Abraham Lupercio, le principal photoreporter de La Ilustración Semanal, notre étude évoquera aussi la trajectoire d'Ezequiel Carrasco, Gerónimo Hernández et Manuel Ramos.At the beginning of the 20th Century, mainly in Mexico City, a group of photojournalists started publishing in the first illustrated magazines and newspapers. Right after providing a wide coverage of the celebrations of the Independence Centennial, these professional photographers began to document the various moments, actors, and stages of the Mexican Revolution Movement (1910). This was one of the most significant episodes in the history of modern photojournalism.It is interesting to analyze how these photographers began to elaborate a new way of recording social events in the graphic press media, using their own professional technical knowledge, combined with the interests and visions of the newspaper directors, who were almost always linked to governmental power. This analysis will focus on Abraham Lupercio, the main photojournalist of La Ilustracion Semanal, as well as on the professional career of Ezequiel Carrasco, Gerónimo Hernández, and Manuel Ramos.
- La fotografía de la Revolución mexicana: ¿el nacimiento de un fotoperiodismo mexicano? - Marion Gautreau
II Política y sociedad en las revistas ilustradas de los años 30 y 40
- A fotografia numa era de política de massas latinoamericana: as revistas S.Paulo (Brasil, 1936) e Rotofoto (México, 1938) - Carlos Alberto Sampaio Barbosa L'objectif de cet article est de réaliser une comparaison entre deux revues illustrées à la vie éphémère dans leurs pays respectifs au cours de la décennie des années trente : la revue S. Paulo (Brésil, 1935/1936) et, en contrepoint, la revue Rotofoto (Mexico, 1938). Pour ce faire, je cherche à examiner en particulier comment se sont constitués des thèmes communs aux deux pays, qui ont contribué à l'imaginaire politique latino-américain. Je pars de l'hypothèse –malgré un contact difficile entre le Mexique et le Brésil en raison de la différence linguistique, de la distance et d'un manque d'échange entre leurs intellectuels– qu'il y a eu des échanges de propositions politiques et culturelles principalement au sein des réseaux d'artistes et d'intellectuels. Cette problématique sous-tend la comparaison de ces deux revues. Elles présentent toutes deux des plateformes privilégiées pour l'étude comparative entre les deux pays et la culture visuelle établie dans ces deux sociétés. Mon objectif est de montrer comment ces deux revues culturelles ont largement utilisé la photographie comme élément central de leur projet graphique tout en transmettant à travers leurs pages le moment politique de chaque pays.The aim of this article is to compare two illustrated magazines that had a short life in the 1930s in their respective countries: S.Paulo (Brazil 1935/1936), and, as a counterpoint, Rotofoto (Mexico 1938). I seek to examine, in particular, how common themes between the two countries were constituted, contributing to the construction of a Latin American political imaginary. From the hypothesis that -despite the difficult contacts between Mexico and Brazil due to language differences, distance, and lack of exchanges between their intellectuals- there were exchanges of political and cultural policies, mainly among social networks of artists and intellectuals. The comparison between the two magazines is included in this broader reflection. Both magazines present privileged platforms for a comparative study of the two countries and the visual culture established in the two societies. My goal is to show how these two cultural magazines have widely used photography as the core elements of their graphic design, while transmitting in their pages the political situation in both countries.
- Percursos visuais do político: representação pública e performance fotográfica de Getúlio Vargas - Cláudio de Sá Machado Júnior La Revista do Globo, magazine qui paraissait tous les quinze jours, fut l'une des publications les plus importantes du Rio Grande do Sul dans la première moitié du XXe siècle. Parmi une ample gamme d'images, on privilégie ici celles qui se réfèrent à la sphère politique, surtout dans les débuts de cette publication. Comme les signes textuels perdaient de leur valeur dans un discours orienté vers l'éloge appuyé de certaines figures publiques, les photographies, en règle générale, suivaient le même chemin. Selon une tendance nouvelle dans le pays, on demandait aux photoreporters de réaliser des images qui avaient une visibilité grâce aux événements politiques et sociaux qui mettaient en valeur les personnalités politiques. Parmi elles, l'image de Getúlio Vargas fit l'objet d'un traitement particulier ; il accéda à la présidence en 1930 et se maintint au pouvoir, dans un premier temps, pendant les quinze ans qui suivirent. Cet article propose donc une analyse des photographies documentaires relatives à Getúlio Vargas publiées dans la Revista do Globo tout au long des années trente. La possibilité de représentation publique et le protagonisme social sont deux des axes visuels ici analysés conceptuellement.The Revista do Globo, a biweekly magazine, was one of the most influential publications of the Rio Grande do Sul in the first half of the 20th century. Among the many pictures then published, this paper will focus on the political ones, especially in the early years of the magazine. As textual signals lost strength when used to excessively praise some public figures, photographs were used to cast the latter in a positive light. From the beginning, photoreporters were asked to take pictures that would highlight political events and political leaders. The image of Getúlio Vargas offers a typical case. Getúlio Vargas became president in 1930 and stayed in power for the following 15 years. This work will analyse the documentary photographs of Getúlio Vargas which were published in Revista do Globo through the 1930s. The two visual and conceptual axes which will be used are the possibility of public representation and social protagonism.
- A fotografia numa era de política de massas latinoamericana: as revistas S.Paulo (Brasil, 1936) e Rotofoto (México, 1938) - Carlos Alberto Sampaio Barbosa
III El fotoperiodismo en la segunda mitad del siglo XX
- Representaciones fotográficas en torno a la dictadura en la historiografía argentina reciente - Alberto del Castillo Troncoso L'usage politique et culturel des photographies joue un rôle primordial pour la construction de la mémoire de l'histoire récente de l'Argentine, en particulier en ce qui concerne la dictature (1976-1983). Cet essai reprend certaines des analyses les plus significatives sur ce thème, élaborées récemment par différents chercheurs argentins. Ces textes attestent de l'existence d'images qui rendent visible la politique de terrorisme d'Etat instaurée par les militaires et mise en œuvre au sein de plusieurs centres de rétention et d'extermination.The political and cultural use of photographs plays a crucial role in the construction of Argentina's collective memory, especially in the case of the dictatorship (1976-1983). This paper showcases some of the most meaningful analyses recently presented by different Argentinian academics. These texts show how images were created and used to convey the policy of state terrorism initiated by the military officers in power and enforced in several detention and extermination sites.
- El rol del fotoperiodismo en la construcción de la democracia en Argentina (1983-2002) - Cora Gamarnik Cet article se propose d'analyser quelques-unes des contributions du photojournalisme à la construction de la démocratie en Argentine entre 1983 et 2002. Pour ce faire, sont ici étudiés différents moments historiques pendant lesquels quelques photographes furent des protagonistes, dénoncèrent des injustices, contribuèrent de façon décisive à rendre visibles les événements et apportèrent des preuves qui furent ensuite incorporées aux dossiers judiciaires. Cette étude transversale de la période met en valeur les cas les plus célèbres, lorsque les photographes parvinrent à transgresser les limites que les medias et/ou le gouvernement leur imposaient ; lorsqu'ils formèrent un collectif de mobilisation qui alla au-delà de ses objectifs professionnels ; lorsqu'ils gagnèrent leur indépendance ou surent influer sur les publications pour lesquelles ils travaillaient, de façon à modifier leur ligne éditoriale ou à l'approfondir. Ce dont il est ici question ne correspond pas à la règle du photojournalisme argentin mais à son exception. Nous avons voulu savoir quand s'étaient produites ces exceptions, en quelles circonstances, quels acteurs les rendirent possibles, quels changements elles produisirent, quels résultats elles obtinrent.This article analyzes some of the contributions made by photojournalism to building democracy in Argentina between 1983 and 2002. It will describe different historical moments in which photographers participated, reported crimes, were the main reason why some events were visualized, and obtained evidence that were used by the courts. The perspective proposed in this text is admittedly subjective. It deals with the resounding cases where photographers managed to avoid the limits that the media and/or governments imposed on them; where they established a collective sense of activism that exceeded their professional work; where they became independent; or where they strengthened the media they were working for to alter or deepen their agenda. The facts described here are not the general rules of photojournalism in Argentina, only exceptions. The goal is to understand when these exceptions occurred and under which circumstances, as well as to identify the social actors that drove them, the changes they generated and the achievements they led to.
- La fotografía de prensa: la perspectiva de autor y las representaciones sociales. La mirada de Héctor García a través de la prensa 1958-1960 - Raquel Navarro Castillo Cette étude du photojournaliste mexicain Héctor García se penche sur deux de ses réalisations éditoriales les plus importantes, Ojo! Una revista que ve et la colonne photojournalistique « F 2.8. La vida en el instante », l'une et l'autre de 1958. On cherche à comprendre les significations et caractéristiques de son travail professionnel, en mettant en valeur l'utilité de ces photos de presse pour saisir certains aspects spécifiques des vastes et complexes processus historiques en cours, et aussi la capacité de ces reportages à rendre compte d'une société en transition, celle du Mexique au milieu du XXe siècle, laquelle présente de nombreux point communs avec d'autres régions de l'Amérique latine.This paper analyzes the images of Mexican photojournalist Héctor García. It is built around two of his most significant editorial proposals, both issued in 1958: Ojo! Una revista que ve, and photojournalistic column "F 2.8. La vida en el instante,"―two attempts at understanding the meanings and characteristics of his professional work. This paper describes the usefulness of his press photography in shedding light on specific aspects of large and complex historical events. It also reflects on his ability as a photojournalist to document a transitional society like Mexico in the mid-twentieth century and the many ways it can find echoes in other countries of Latin America.
- Representaciones fotográficas en torno a la dictadura en la historiografía argentina reciente - Alberto del Castillo Troncoso
IV Arte y sociedad a través de la fotografía, siglos XIX y XX
- Gomes Casseres, creador de postales fotográficas en Costa Rica (1907-1920) - Enrique Camacho Navarro Pendant la première moitié du XXe siècle, la United Fruit Company, cette entreprise transnationale qui fut fondée en 1899 dans le but d'exploiter les ressources agricoles d'exportation dans le pourtour caribéen, élabora une quantité considérable de propagande — réclames journalistiques, cartes postales, livres, etc. — liée à l'activité commerciale et touristique que cette même entreprise pratiquait entre différents pays de la région et les États-Unis. Cet ensemble iconographique allait influencer le regard que, depuis l'empire étatsunien, on porta sur l'aire centre-américaine et caribéenne. Dans ce monde d'images, les cartes postales se révèlent être le support privilégié d'un discours visuel par lequel l'entreprise bananière elle-même imposait un imaginaire social idéal. L'un des créateurs de ce processus est un certain Gomes Casseres, dont le nom apparaît en lettres d'imprimerie sur différents exemplaires que nous avons trouvés — plus précisément au sujet du Costa Rica — et soumis à un examen iconologique. Le présent article cherche à mettre en valeur ce type de vestiges culturels ; il propose une lecture de ces images à partir de l'idée que la « mamita yunai » [« Maman Younaitid »] a construite de la géographie de cette zone, idée qui, avec le temps, s'est imposée comme la « réalité » du Costa Rica.During the first half of the twentieth century, the United Fruit Company (UFCo.), a multinational corporation founded in 1899 in order to exploit the agricultural wealth of the Caribbean, was responsible for considerable amounts of propaganda, newspaper ads, postcards, books, etc. These were linked to the commercial and tourism activities of the United States in Caribbean countries. The goal of UFCo was to influence the imperial vision of the Central American and Caribbean area from an iconographic point of view. In that world of images, postcards were very important as artifacts in which a visual discourse imposed an ideal of social imagination that was stimulated by the banana company. One of the artists who participated in this process was Gomes Casseres, a photographer who left his name printed on several postcards that have been found and have been subjected to iconological examination. This paper will analyze such cultural artifacts and will show that these images responded to the idea of Caribbean geography that "mamita yunai" constructed and which imposed itself from afar as the "reality" of Costa Rica.
- Em foco a galeria dos condenados da casa de correção: diferentes modos de ver - Marilene Rosa Nogueira da Silva Dans un bureau de la Maison de Correction de Rio de Janeiro (Brésil) fondée en 1850, l'un des détenus transforma les prisonniers en de drôles de modèles. Les portraits qui représentent les débuts de l'utilisation au Brésil de la photographie comme instrument d'identification criminelle composent les albums de la Collection de Doña Theresa Christina –Section des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale. L'expérience photographique, coordonnée par le médecin et directeur de la prison Luis Vianna de Almeida Valle, se conjugue au projet de classification anthropologique des fiches médico-psychologiques comportant des informations sur la personnalité et les antécédents héréditaires des prisonniers. L'ensemble des esclaves identifiés par leurs origines se détache de l'ensemble. Ces portraits de prisonniers se transformèrent en symboles de technologie une fois montrés à l'Exposition Internationale de Philadelphie en 1876. C'est aujourd'hui une archive historique et le point de départ d'une recherche qui analyse la prison comme un lieu de châtiment dans la ville de Rio de Janeiro.In an office of Rio de Janeiro's correction center, founded in 1850, one of the convicts turned his fellow prisoners into a new type of models. These portraits mark the early use of photography as a tool for criminal identification in Brazil. They can be found in the files of the Doña Theresa Christina Collection of the Manuscripts Section in the National Library. This photographic experience, which was supervised by Luis Vianna de Almeida Valle―who was both the warden and the doctor of the prison―complemented the practice of resorting to anthropology to classify the prisoners and determine their personalities and hereditary antecedents through the use of medical and psychological profiles. Particularly striking is a set of photographs of slaves, identified by their origins. Those portraits of prisoners became symbols of technology once exhibited at the World Fair in Philadelphia in 1876. Today, they are a historical archive, used as a starting point to study the prison as a place of punishment in the city of Rio de Janeiro.
- Las transformaciones modernas de la fotografía en Chile: Visibilizados/invisibilizados (1840-1925) - Gonzalo Leiva Quijada Cet article vise à identifier certaines actions pour la transmission d'images photographiques du XIXe et du XXe siècles. Notre thèse centrale consiste à indiquer que les photographies se caractérisent par une imprégnation culturelle de modernité, ce qui affecte la représentation des personnes et le passage de la sphère privée à la sphère publique. Cette approche implique des aspects moraux, culturels et médiatiques qui aboutissent à resituer le rôle de la photographie dans un pays comme le Chili.The analytical object of the present article is to identify actions for transmission of photographic images in the nineteenth and twentieth centuries. The central hypothesis is that photographs are impregnated by cultural modernity, which affects the representation of persons and the passage from the private to the public sphere. This approach involves moral, cultural and media aspects that relocate the role of photography in a country like Chile.
- De sueños y pobreza en la cultura visual mexicana, 1930-1960En torno a “El sueño de los pobres” de Lola Álvarez Bravo - Paul-Henri Giraud En 1935, la photographe mexicaine Lola Álvarez Bravo réalise un photomontage socialement militant, où un enfant endormi dans la rue est sur le point d'être écrasé par une cataracte de pièces de monnaies, qui représente le pouvoir de l'argent et la cruauté du capitalisme. Son titre, Le sommeil des pauvres, rappelle celui d'une célèbre peinture murale de Diego Rivera, réalisée en 1923 dans le Ministère de l'Éducation Publique, et connue sous le nom de La nuit des pauvres. Après avoir signalé la différence d'intention entre le muraliste et la photographe, on étudie ici une autre image de Lola de même titre mais de tonalité différente, en la comparant à des images contemporaines d'autres photographes, et finalement à une dernière photo de Lola sur le même motif. Apparaissent alors certaines conjonctions ou disjonctions du politique et du poétique dans la culture visuelle mexicaine des années trente aux années soixante.In 1935, the Mexican photographer Lola Álvarez Bravo produced a socially militant photomontage in which a child, asleep on the street, is about to be crushed by a cataract of coins representing the power of money and the cruelty of capitalism. Her title, The Sleep of the Poor, recalls that of a famous mural by Diego Rivera, made in 1923 at the Ministry of Public Education, entitled The Night of the Poor. After highlighting the different intention of the muralist and the photographer, the article studies another picture by Lola bearing the same title but with a different tone, compares it with contemporary pictures by other photographers, and, finally, with another picture by Lola on the same theme. Some conjunctions and disjunctions then appear between the political and the poetical in the Mexican visual culture of the period spanning from the 1930s to the 1960s.
- Gomes Casseres, creador de postales fotográficas en Costa Rica (1907-1920) - Enrique Camacho Navarro
V Epílogo historiográfico
- Los quehaceres de los fotohistoriadores mexicanos:¿eurocentristas, americanistas o nacionalistas? - Rebeca Monroy Nasr Mon propos est ici de relire de façon précise quelques-uns des textes des historiens de la photographie mexicaine depuis les dernières années du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit d'analyser comment on a fait l'histoire de la photographie au Mexique. Une comparaison entre les premières études et celles qui se sont fait jour récemment permet d'envisager les changements, propositions, différences et ressemblances apparues entre les années quatre-vingt et les dix premières années du siècle actuel. S'intéressant aux méthodologies, conceptualisations, développements, appropriations et propositions particulières, cet exercice analytique cherche à évaluer, à partir de quelques textes paradigmatiques, les différentes avancées qui viennent compléter ce qui existait, l'imiter, s'en démarquer, ou encore proposer de nouveaux éléments dans le domaine de l'analyse historique à l'aide d'images. La culture visuelle, l'histoire sociale et l'histoire culturelle servent ici de cadre, mais l'approche esthétique et la photographie documentaire entrent elles aussi en ligne de compte dans cette lecture des textes historiographiques mexicains.The present article presents some of the most important works that Mexican historians have produced from the late 20th century to the present. The main idea is to compare them, to distinguish the different ways in which they have developed, and to analyze the history and the images. It also attempts to determine if Mexican historians have been able to propose new ways of observing images or to theorize or conceptualize ideas or methods in a different way. Or have they just imitated or developed the European or American methods? This work attempts to analyze these ideas from the perspective of Social History and Cultural History and also from the aesthetical point of view, in order to propose a more complete and complex way of working with photographs according to the Mexican historiographical texts.
- Los quehaceres de los fotohistoriadores mexicanos:¿eurocentristas, americanistas o nacionalistas? - Rebeca Monroy Nasr
Articles hors dossier
- Pratiques de recrutement et formes de discrimination des femmes diplômées – le cas du Chili - Rosario Undurraga, Emmanuelle Barozet Cet article analyse les rapports entre les pratiques de sélection du personnel et la faible présence des femmes diplômées à des postes de direction dans le cas du Chili. Nous problématisons le discours sur les pratiques de recrutement et de sélection du personnel, par comparaison avec la législation en vigueur. L'article met en lumière l'existence de différentes formes de discrimination de genre, qu'elles soient directes ou indirectes, selon les secteurs de production. Malgré la standardisation des procédés pour les diplômé-e-s, la discrimination est présente à toutes les étapes du processus de sélection. Ces formes de discrimination ne se limitent pas seulement l'intégration et l'évolution des femmes aux postes de direction ; elles démontrent que la modernisation économique et sociale néolibérale met sous tension différents principes éthiques sous-jacents dans la société chilienne. L'étude est fondée sur 43 entretiens réalisés auprès d'employeurs, de recruteurs et de candidat-e-s diplômé-e-s.This paper analyses hiring practices in Chile in relation to the scarcity of women in leadership positions in Chile. It problematizes the discourse about hiring and selection practices in contrast with the current employment law. The paper shows how gender discrimination operates both directly and indirectly in various productive sectors. Despite the standardization of professional entry requirements in many labour domains, discrimination exists in most steps of the selection process. This discrimination not only limits women's careers and their likelihood of reaching top positions, but also unveils how economic and social modernization in its neoliberal phase clashes with certain ethic ruling principles in contemporary Chilean society. The study is based on 43 interviews with employers, recruiters and professional candidates.
- Censura cultural y lectura en las cárceles de la última dictadura argentina - Amandine Guillard Cet article propose d'aborder la question de la censure culturelle qui s'est appliquée de façon systématique, permanente et arbitraire dans les prisons pendant la dernière dictature argentine (1976-1983). Nous nous intéresserons plus particulièrement à la censure qui a sévi dans les établissements carcéraux de haute sécurité où étaient emprisonnés des prisonniers politiques. Ce premier aspect nous mènera invariablement à analyser la façon dont les détenus politiques ont réagi face à la prohibition parfois totale de matériel de lecture et ludique. Nous verrons donc comment la lecture s'est transformée en activité éminemment libératrice, formatrice, politique et sociale, en réponse et opposition aux diverses mesures prises par les autorités carcérales pour empêcher sa pratique et diffusion.This article aims at considering the question of the cultural censorship which was systematically, permanently and arbitrarily applied in prison during the last Argentinian dictatorship (1976-1983). We will focus particularly on the censorship which was used in high-security prisons where political prisoners were held. This first aspect will lead us to analyze the way the political prisoners reacted in front of the sometimes complete prohibition of reading material and games. Thus, we will see how reading turned into a highly liberating, informative, political and social activity, as an answer and in opposition to the various measures taken by the authorities of the prison to prevent its practice and spread.
- Pratiques de recrutement et formes de discrimination des femmes diplômées – le cas du Chili - Rosario Undurraga, Emmanuelle Barozet