Contenu du sommaire
Revue | Politique étrangère |
---|---|
Numéro | vol. 62, no 1, 1997 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Editorial - p. 5-6
Stratégies et conflits : l'après-demain
- Introduction : l'ampleur du doute - Dominique David p. 7-15 La double dynamique de mondialisation et de parcellisation du monde fait exploser la manière dont les Etats ont pensé leurs stratégies à l'époque contemporaine. La complexité du monde conflictuel remet en cause la capacité des puissances à penser le monde et à le réguler : l'intervention est une valeur en baisse. Sans doute ceci révèle-t-il aussi l'inadéquation des appareils militaires à des hypothèses radicalement nouvelles. Ici ou là, on tente de les adapter, mais souvent avec des recettes d'avant-hier. C'est l'ensemble de nos conceptions politico-stratégiques qu'il faut revoir.Introduction: Strategy Revisited, by Dominique David The twofold dynamics of globalization and fragmentation radically changes the way states devise their strategies in the contemporary world. The new complexity of conflicts challenges the great powers' ability to think global and to regulate the international system: collective intervention is on the décline. Besides, the military apparatus looks inadequate in the face of entirely new premises. Military reforms occasionally take place, but their conceptions are by and large obsolete. Now it is time for a full aggiornamento of our strategie thinking.
- La fin de la géopolitique ? Réflexions géographiques sur la grammaire des puissances - Michel Foucher p. 19-31 Qu'en est-il de la relation entre puissance et espace au seuil du XXIe siècle ? La géopolitique traditionnelle, entendue comme analyse des rivalités sur des territoires fermés, ne suffit plus à élucider les interactions inédites qui se nouent entre des Etats ouverts. Les jeux de l'économie globalisée ont, pour leur part, des effets territoriaux concrets souvent négligés, en introduisant de nouvelles hiérarchisations, mais la géoéconomie n'offre qu'une lecture partielle du monde contemporain, d'autant que les appareils d'Etat sont des acteurs majeurs dans les pays émergents. L'enjeu est d'inventer une géographie active et constructive apte à dessiner les contours d'organisation d'un système multiétatique viable, tâche inaccessible aux Etats singuliers et isolés, fût-ce les Etats-Unis. L'expérience européenne tente de faire vivre un système organisé et ouvert d'Etats nationaux qui pourrait devenir une « puissance coopérative » capable de produire des effets de puissance (avec ses composantes de force, rayonnement et influence) et propice à tenir lieu de référence pour penser les nouvelles relations internationales et contribuer à « civiliser » la mondialisation.The End of Geopolitics ? Géographie Reflections on the Powers' Conventions, by Michel Foucher The analysis of the interaction between territories and political power needs a fresh look at the threshold of the coming century. Traditional geopolitics — dedicated to the analysis of rivalries on closed territories — is no longer sufficient to address the new interactions taking place between open states and societies. Economie globalization impacts on territories — by introducing a new hierarchy of states and regions — but geo-economies doesn 't offer a comprehensive view of the contemporary world. What is at stake is to conceive a viable organisation of the world political space, an active and constructive geography, a task which even the US is no longer able to achieve by itself The European experiment, described so far as an attempt to build up an organized system of open and democratie states, could become, through a joint effort, a « co-operative power » able to produce the effects of power (a combination of might and influence). If successful, it could set a valuable precedent for shaping the new international relations toward a more « civilised » globalization.
- La guerre survivra-t-elle au XXIe siècle ? - Jean-Louis Dufour p. 33-44 Nonobstant la rémanence de querelles interétatiques, les Etats se font moins la guerre. La tendance, manifeste depuis la fin de la guerre du Golfe, est due à divers facteurs. Parmi ceux-ci, l'inégalité technologique, l'économie devenue symbole pertinent de la puissance, la fin de la guerre froide, l'interdiction de faire la guerre, les progrès de la démocratie. Mais cette raréfaction des guerres traditionnelles n'empêche nullement le développement de conflits internes aux formes dégénérées. L'objectif n'est plus tant le pouvoir d'Etat que l'enrichissement des bandes armées. Face à la multiplication possible des querelles anar-chiques due à la décomposition des Etats, la communauté internationale doit se donner les moyens de rétablir la paix : doctrines ad hoc, armements adaptés, éventuellement non léthaux, forces armées internationales dignes de ce nom.Will War Survive the 20th Century ?, by Jean-Louis Dufour Notwithstanding the persistence of inter-state disputes, States are waging war on each other less often. The trend — which has been evident since the end of the GulfWar— is due to various factors. These include technological inequality, the economy that has now become a relevant symbol of power, the end of the Cold War, the prohibition on waging war and the progress of democracy. But the rarer occurrence of conventional wars by no means prevents the development of internal conflicts that take degenerate forms. The objective is not so much State power as enrichment of armed gangs. Faced with the potential increase in the number of anarchical disputes due to the break-up of States, the international community has to develop the means to restore peace, ad hoc doctrines, suitable and possibly non-lethal weapons and international armed forces worthy of the name.
- Les tribulations de la pensée stratégique américaine - Etienne de Durand p. 45-56 Bien qu'elles se soient efforcées de tirer les leçons des crises de l'après-guerre froide, la doctrine stratégique de l'Administration Clinton {engagement et enlargement) et la restructuration des forces américaines (Bottom-up Review) constituent des compromis temporaires et font l'objet de critiques des milieux stratégiques et universitaires américains. Les controverses actuelles témoignent des interrogations de la première puissance militaire du monde, désormais privée de son Ennemi et donc du fondement de sa stratégie. On observe cependant la formation de consensus « locaux » sur plusieurs points, qu'il s'agisse de définir des objectifs de « grande stratégie », d'incorporer dans la doctrine militaire les progrès de la technologie (selon les thèses de l'école de la « Révolution dans les affaires militaires ») ou de conduire les opérations de paix avec prudence. Seule une crise majeure pourrait transformer ces convergences théoriques en une doctrine officielle.The Trials and Tribulations of US Strategie Thinking, by Etienne de Durand The Clinton administration's strategie doctrine of engagement and enlargement and the Bottom-up Review, while cautions and derived from the experiences of post-Cold War crises, make up a temporary compromise and have corne under heavy criticism from both académie and strategie circles. These controversial debates illustrate the interrogations that beset the ivorld first military power, now deprived, since the collapse of the USSR, both of its Enemy and of the very basis ofits strategy. This does not, however, rule out the emergence among scholars of specifie consensus on a number of strategie issues : from the definition of objectives for a US Grand Strategy and the integration of technical advances into military doctrine (following the « Revolution in Military Affairs » school of thought) to the way of conducting peace operations. Only a major crisis would be likely to turn these theoretical convergences into an official doctrine.
- Stratégie russe : une difficile naissance - Dmitri Trenin, Dominique David p. 57-67 L'appareil de défense russe n'assurera sa survie qu'au prix d'une réforme radicale dont les conditions politiques restent à créer. La taille et la complexité du pays rendent la tâche difficile. La société civile naissante mettra longtemps à prendre racine ; la démocratie et l'économie de marché s'établiront difficilement. La Russie peut échouer à se sortir de ce piège infernal. Il est cependant vraisemblable qu'elle s'adaptera aux réalités nouvelles. Et si la politique étrangère russe s'épuise encore longtemps à équilibrer ambitions et ressources, elle devra s'appuyer sur de nouveaux concepts. La géoéconomie prendra le pas sur la géostratégie.Tbe Russian defense System will be able to survive only at the expense of a radical reform, the political conditions for which have yet to be created. The country's size and complexity make the task difficult. It will be a long time before the emerging civilian society takes root ; democracy and the market economy will be established with difficulty. Russia may fail to extricate itself from this infernal trap. However, it is likely that she will adjust to the new realities. And if Russian foreign policy wears itself out for much longer by trying to match ambitions and resources, it will have to corne up with some new concepts. Geoeconomics will prevail over geostrategy.
- La réforme militaire en France : une mutation identitaire - Jean-François Bureau p. 69-81 La France procède depuis la fin de la guerre froide à un examen de grande ampleur de la doctrine et de l'organisation de sa défense. La manœuvre dissua-sive n'est plus le centre de sa stratégie, la priorité étant accordée aux engagements militaires limités, aux côtés d'alliés : en Europe, l'« exception stratégique française » n'a plus la même signification. Après la guerre du Golfe, l'accent a été mis sur la constitution de forces mobiles, polyvalentes et flexibles dont la dimension interarmées doit être renforcée. Sous la pression des engagements financiers antérieurs, les décisions prises en 1995 traduisent la difficulté d'ajuster les moyens aux fins. La suppression de la conscription conduit à un nouveau modèle d'armée dont les effectifs sont réduits tandis que la contraction des dépenses militaires crée une contrainte durable imposant des rapports différents entre décideurs. La « spécificité » de l'institution militaire et sa culture sont mis en cause. La France modifie ainsi les rapports traditionnels qu'elle entretient avec la puissance militaire.French Military Reform : a Change of Identity, by Jean-François Bureau Since the end of the cold war France has entered a full-fledged reappraisal of her defense doctrine and organization. The « deterring manœuvre » has ceased to be the core of her strategy, a new priority being confered on limited military opérations, most of them with the allies : in Europe, the significance of the « French exceptionalism » is no longer the same. After the Gulf war, the constitution of mobile, flexible and multipurpose forces has received more attention ; their interservices dimension still needs to be enhanced. Under pressure from past financial commitments, decisions taken in 1995 illustrate the difficulty to adjust ends and means. The end of draft leads to a new model for armed forces with a strong reduction in size, whereas the eut in of defense expenditure creates a lasting constraint that is bound to require different relations between decision-makers. The culture and « specificity » of the military institution are jeopardized. France is changing her usual relations with military might.
- Une nouvelle stratégie pour le renseignement ? - Pierre Lacoste p. 83-97 Le renseignement est au cœur de la révolution culturelle qui secoue le monde en transition entre les pseudo-équilibres de la bipolarité et les structures encore incertaines qui prévaudront au XXIe siècle. Mais l'héritage de la guerre froide fait partout problème. La plupart des Etats s'interrogent sur l'évolution des services secrets et sur les nouvelles modalités de leur gestion. Les Etats-Unis, forts de leur victoire sur l'URSS, mènent avec un grand dynamisme une politique qui vise à conforter leur situation hégémonique. Ils représentent une première application de ce que l'on pourrait appeler le « nouvel âge du renseignement ». Mais les stratégies de renseignement s'inscrivent dans un nouveau cadre : celui des « deux mondes ». L'un officiel est celui des Etats souverains ; l'autre, celui des organisations multinationales, reconnues ou clandestines, dont les intentions sont souvent licites mais parfois criminelles. Or, le renseignement doit rester une attribution exclusive de l'Etat de droit, au service de l'intérêt national.A New Strategy for Intelligence ?, by Pierre Lacoste Intelligence is at the heart of the cultural revolution that is shaking the world in transition between the pseudo-balances of bipolarity and the as yet-uncertain structures that will prevail in the 21st century. But the legacy of the Cold War is causing problems everywhere. Most States are wondering how the secret services will develop and about new ways of managing them. The United States, strengthened by its victory over the Soviet Union, is vigorously pursuing a policy aimed at reinforcing its position of hegemony. That country is demonstrating a first application of what could be called the « new era of intelligence ». But intelligence strategies have to be seen in a new context : that of the « two worlds ». One — official — world is that of sovereign States ; the other is that of recognized or clandestine multinational organizations whose intentions are often licit but sometimes criminal. Now intelligence must remain an exclusive power of states based on the rule of law, serving their national interests.
- Stratégie et désarmement : les chances d'une politique de sécurité coopérative - Jean Klein p. 99-109 Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, le désarmement est entré dans la sphère diplomatique et les grandes puissances n'ont cessé d'en débattre. Toutefois, l'échec de la sécurité collective sous l'égide de la Société des Nations (SDN) et l'antagonisme Est-Ouest provoqué par le grand schisme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ont assigné des limites étroites à cette entreprise. Si la maîtrise des armements a permis de stabiliser l'équilibre sur lequel reposait la dissuasion réciproque entre les deux protagonistes nucléaires, le désarmement proprement dit n'a été amorcé que vers la fin des années 80. Avec la disparition de l'ordre bipolaire et l'émergence un nouveau système de sécurité en Europe et dans le monde, le désarmement est appelé à devenir une composante majeure d'une politique de paix fondée sur la suffisance des moyens et la transparence des activités militaires.Strategy and Disarmament : the Chances of a Cooperative Security Policy, by Jean Klein Since the end of the First World War disarmament has entered the diplomatie arena and has been a subject of constant debate for the great powers. However, the failure of collective security under the auspices of the League of Nations and the East-West antagonism caused by the great rift that followed the Second World War set narrow limits to this undertaking. Although the mastery of wea-pons made it possible to stabilize the balance on which reciprocal deterrence between the two nuclear powers was based, disarmament proper began only towards the end of the 1980s. With the disappearance of the bipolar order and the emergence of a new security System in Europe and the world, disarmament is set to become a major component of a peace policy based on sufficiency of resources and transparency of military activities.
- Vers une stratégie de prévention des conflits ? - Maurice Bertrand p. 111-123 Il y a deux conceptions de la prévention des conflits : la « diplomatie préventive » (action sur les acteurs d'un conflit proche d'éclater) et l'action sur les situations préconflictuelles diagnostiquées en temps utile. La prévention à court terme n'a donné que de faibles résultats. La prévention à long terme des conflits internes n'est pas aujourd'hui pratiquée. Il n'existe à cet égard ni équipement intellectuel, ni volonté politique, ni mécanismes institutionnels qui pourraient la légitimer. Mais une évolution des idées est en cours qui combine un effort considérable de rassemblement de l'information, d'analyse des causes, de remise en question des politiques étrangères, d'évolution des idées sur le statut institutionnel et sur le rôle possible de la société civile.Towards a Conflict Prévention Strategy ?, by Maurice Bertrand There are two conceptions of conflict prevention : « préventive diplomacy » (influencing the players in an about-to-erupt conflict) and influencing pre-conflict situations that are diagnosed in good time. Short-term prévention has yielded only poor results. Long-term prevention of internal conflicts is not practised today. In this regard there is no intellectual framework nor political will nor institutional machinery that could legitimate it. But a change of ideas is under way that involves a considerable effort to gather information, analyze causes, question foreign policies and change ideas about the institutional status and possible role of civilian society.
- Introduction : l'ampleur du doute - Dominique David p. 7-15
Repères
- Elargissement de l'OTAN : une responsabilité européenne - Nicole Gnesotto p. 125-136 Si l'élargissement de l'OTAN a pour objectif une véritable réconciliation paneuropéenne avec les anciens ennemis d'hier alors le processus est bien évidemment souhaitable, nécessaire, indispensable même, en dépit de tous les risques inhérents à une telle ouverture. S'il s'agit en revanche de perpétuer des avantages acquis, autrement dit de codifier simplement une domination américaine incontestable en cette fin de guerre froide, alors les réserves deviennent plus légitimes. Les Européens ont une responsabilité essentielle dans l'orientation finale de ce processus. Les débats sur l'élargissement de l'OTAN ne sont en effet que l'expression d'un choix fondamental : l'ordre politique de l'Europe sera-t-il mieux assuré, en ce début de troisième millénaire, en étant fondé sur le seul cadre politique de l'Alliance atlantique, ou en s'incarnant dans un nouveau triangle géopolitique, fondé sur une coopération relativement égalitaire entre trois pôles de décision autonomes et coopératifs, l'Alliance, la Russie, et l'Union européenne ?Expansion of NATO : a European Responsibility, by Nicole Gnesotto If the object of expanding NATO is genuine pan-European re conciliation with yesterday's old enemies, the process is obviously desirable, necessary and even indispensable, despite all the risks inherent in such an opening-up. If on the other hand, the aim is to perpetuate existing advantages, in other words, simply to codify the American domination that is unchallenged at the end of the Cold War, then reservations become more legitimate. Europeans have a key responsibility in deciding the final direction taken by this process. The debates on the expansion of NATO are in fact merely the expression of a fundamental choice : will Europe's political order be best guaranteed, on the eve of the third millennium, by being based solely on the political framework of the Atlantic Alliance, or by taking the form of a new geopolitical triangle based on relatively egalitarian cooperation between three autonomous and cooperative decision-making poles : the Alliance, Russia and the European Union ?
- Union monétaire européenne et coopération monétaire internationale - Barry Eichengreen, Fabio Ghironi, Mercedes Neal p. 137-149 Cet article décrit les chances et les difficultés que présente l'UEM pour la coopération monétaire internationale. Alors que le soutien institutionnel et intellectuel à la coordination de la politique monétaire en Europe sera renforcé avec l'UEM, une des lacunes du traité de Maastricht concerne les relations entre les « élus » et les « exclus », entre les Etats qui seront membres fondateurs de l'Union monétaire et les autres. Bien que des remèdes existent, ce problème est aujourd'hui la principale menace à la cohésion monétaire en Europe et au programme plus large d'intégration économique et politique auquel est lié le projet de l'UEM. En comparaison, l'appui institutionnel et intellectuel à la coopération monétaire au sein du G7 reste insuffisant. Le passage à la troisième étape ne fera qu'accentuer cette déficience.European Monetary Union and International Monetary Coopération, by Barry Eichengreen and Fabio Ghironi We describe the opportunities and perils for international monetary cooperation associated with EMU. While institutional and intellectual support for monetary-policy coordination within Europe will be strengthened by EMU, a limitation of the Maastricht Treaty framework concerns relations between the « ins » and the « outs » — between member states that will and that will not be founding members of the monetary union. While this problem can be remedied, it presently looms as the principal threat to monetary cohesion in Europe and to the broader program of economie and political integration with which EMU is linked. By comparison, institutional and intellectual support for transatlantic monetary coopération, and for G7 monetary cooperation more generally, remains deficient. The advent of Stage III will only highlight these limitations.
- L'avenir de Lomé : que peut l'Europe pour la croissance de l'Afrique ? - Paul Collier, Patrick Guillaumont, Sylviane Guillaumont Jeanneney, Jan Willem Gunning p. 151-166 Cet article propose une série de réformes de la coopération entre l'Europe et l'Afrique dans la perspective de l'expiration, en l'an 2000, de la 4e Convention de Lomé. Les propositions reposent sur un diagnostic de la marginalisation économique de l'Afrique, qui souligne l'importance des risques perçus par les investisseurs. Elles concernent à la fois l'aide européenne et la conditionnalité, les conditions d'accès au marché européen et les différentes formes de coopération institutionnelles, notamment dans les domaines monétaire et juridique.The Future of the Lome Convention, by Paul Collier, Patrick Guillaumont, Sylviane Guillaumont Jeanneney and Jan Willem Gunning This paper suggests a number of reforms in the cooperation between the European Union and African countries as the 4th Lome Convention ends in the year 2000. The starting point is a diagnosis of the marginalization of Africa that underlines the risks perceived by investors. The proposais specifically address European aid, including conditionality, market access in the EU, and various forms of institutional coopération, notably in the monetary and legal fields.
- Elargissement de l'OTAN : une responsabilité européenne - Nicole Gnesotto p. 125-136
Libres propos
- La Russie entre elle-même et l'Europe - Alexandre Lebed, Svetlana Lomidzé p. 167-176 -La crise économique en Russie. -L'élargissement de l'Alliance. -Réforme économique et investissements.
- L'Etat-nation et la construction européenne - Malcolm Rifkind p. 177-184
- La Russie entre elle-même et l'Europe - Alexandre Lebed, Svetlana Lomidzé p. 167-176
Passé-présent
- L'Etat - Frédéric Bastiat, Journal des Débats, 25 septembre 1848, Bastiat. ?uvres complètes, Guillaumin et Cie, 1873 p. 185-193
Lectures
- Eric Roussel. Jean Monnet - Pierre Gerbet p. 195-198
- Robert E. Quirk. Fidel Castro - Denise Artaud p. 199-204
- Samuel P. Huntington. The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order - René Servoise p. 205-206
- Mondialisation. Au-delà des mythes - Eddy Fougier p. 206-207
- Christian Müller. Helmut Kohl. Auf der Höhe der Zeit, photographies Konrad R. Müller - Jean Klein p. 207-208
- Jacques Semelin. La liberté au bout des ondes. Du coup de Prague à la chute du mur de Berlin - Anne-Chantal Lepeuple p. 208-209
- Loch K. Johnson. Secret Agencies. US Intelligence in a Hostile World - Jérôme Marchand p. 210
- Elias Sanbar. Palestine, le pays à venir - Marie-Lucy Dumas p. 210-211
- Karoline Postel-Vinay. Le Japon et la nouvelle Asie. Jean-Marie Bouissou (dir.). Les conflits et leur gestion dans le Japon contemporain - Alain Vernay p. 211-212
- Assem Akram. Histoire de la guerre d'Afghanistan. Barnett R. Rubin. The Fragmentation of Afghanistan - Isabelle Cordonnier p. 212-214
- Sumantra Bose. The Challenge Kashmir. Democracy, Self-Determination and a Just Peace - Gilbert Etienne p. 214
- François Thual. Géopolitique de l'Amérique latine - Sophie Jouineau p. 214-215
- Alain Musset. Géopolitique du Mexique - Sophie Jouineau p. 215
- Colette Braeckman. Terreur africaine. Burundi, Rwanda, Zaïre : les racines de la violence - Claudine Vidal p. 215-216
- Benjamin Stora. Imaginaires de guerre, Algérie-Vietnam, en France et aux Etats-Unis - Benoît de Tréglodé p. 216-217
A travers les revues
- Asie - Gilles Guiheux p. 218-219
- Les auteurs - p. 221-224
- Résumés. Abstracts - p. 225-232