Contenu du sommaire : Numéro spécial sur le post-NMP : mythe, modèle, pas significatif du tout ? Exploration des réformes des services sociaux en Europe

Revue Revue Internationale des Sciences Administratives Mir@bel
Numéro vol. 85, no 1, mars 2019
Titre du numéro Numéro spécial sur le post-NMP : mythe, modèle, pas significatif du tout ? Exploration des réformes des services sociaux en Europe
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Le post-NMP : idées de réforme et leur application dans le domaine des services sociaux. Introduction - Tanja Klenk, Renate Reiter p. 5-12 accès libre
  • Les multiples significations du « post-NMP » – analyse documentaire systématique - Renate Reiter, Tanja Klenk p. 13-29 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Depuis plus de trente ans, le NMP est la désignation la plus en vogue dans le cadre de la réforme du secteur public. Cela fait toutefois plus de quinze ans que le NMP est aussi vivement critiqué. Il y a une tendance croissante à considérer que le NMP est « mort » et à revendiquer l'apparition d'une nouvelle tendance de réforme, appelée « post-NMP ». À l'instar du NMP, le post-NMP est un terme générique qui est utilisé pour prescrire et/ou décrire les différentes tendances en matière de réforme. Le but de cet article est de faire un état des lieux de la littérature récente en matière de post-NMP en distinguant les multiples significations données à cette étiquette. À cette fin, nous avons effectué un examen systématique de 84 articles publiés dans des revues à comité de lecture de grande qualité. L'article montre que jusqu'à présent, l'idée de post-NMP a été très influente en tant qu'« arme idéationnelle » pour indiquer une crise du modèle de nouveau management public. L'utilisation de l'idée de post-NMP comme modèle pour la future réforme doit cependant encore faire l'objet d'un traitement plus poussé.Depuis les années 1980, le nouveau management public (NMP) a servi de boîte à outils pour la réforme des administrations publiques dans l'ensemble des pays de l'OCDE et ailleurs. Dans le cadre de son application caractérisée par une tendance au « butinage », le NMP a fait l'objet de nombreuses critiques. Afin de venir à bout des « questions en suspens » dans le NMP, les réformateurs de la gestion publique réintroduisent d'anciens concepts ou inventent de nouveaux outils de réforme depuis la fin des années 1990. En passant systématiquement en revue les travaux théoriques et empiriques sur ce mouvement « post-NMP », nous avons, entre autres, mis en lumière la question de savoir si le « post-NMP » pouvait être considéré comme un (nouveau) modèle pour les praticiens de la réforme de la gestion publique.
    For more than 30 years, New Public Management has been the most popular label for public sector reform. For more than 15 years, however, New Public Management has also been heavily criticized. There is a growing trend to consider New Public Management as ‘dead' and claim the evolution of a new reform trend, called post-New Public Management. Like New Public Management, post-New Public Management is an umbrella term that is used to prescribe and/or describe different reform trends. The aim of this article is to give a state of the art of recent post-New Public Management literature by discerning the manifold meanings of this label. For this purpose, a systematic review of 84 articles published in peer-reviewed high-quality journals has been conducted. The article shows that, so far, the post-New Public Management idea has been very influential as an ‘ideational weapon' to indicate a crisis of the New Public Management model. The use of the post-New Public Management idea as a blueprint for future reform, however, still needs further treatment.Points for practitionersSince the 1980s, New Public Management has served as a toolbox for the reform of public administrations all over the Organisation for Economic Co-operation and Development and beyond. In the course of its ‘pick and choose' application, New Public Management has become an object of manifold criticism. In order to overcome the New Public Management ‘leftovers', reformers of public management have reintroduced old concepts or invented new reform tools since the late 1990s. Systematically reviewing both theoretical and empirical academic works on this ‘post-New Public Management' movement, we – inter alia – shed light on the question of whether ‘post-New Public Management' can be considered a (new) model for practitioners of public management reform.
  • De la marchéisation à la recentralisation : les réformes du système de santé en Pologne et le concept post-NMP - Łukasz Mikuła, Urszula Kaczmarek p. 31-47 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'objectif du présent article est d'évaluer les résultats des réformes du système de santé en Pologne après 1990 dans le contexte des idées du NMP et du post-NMP. Les principaux arguments avancés dans un débat public, tant pour que contre l'agencification, la marchéisation et la privatisation des services de santé, y sont présentés, discutés et confrontés à des données quantitatives relatives à la situation sanitaire en Pologne. Dans les dernières sections, le programme de recentralisation et de dé-marchéisation du secteur hospitalier, proposé par le nouveau gouvernement formé par le parti Droit et Justice (au pouvoir depuis 2015) est analysé dans le contexte théorique du concept post-NMP. La transformation du système de santé en Pologne a eu lieu en 1999, près de 10 ans après la percée démocratique de 1989, dans le cadre de la deuxième vague de réformes administratives et territoriales. La commercialisation et la privatisation partielle des hôpitaux publics selon le modèle NMP de réforme du secteur public ont fait l'objet de nombreux débats en Pologne au cours de la dernière décennie. Pourtant, ce processus, qui est politiquement et socialement très controversé, s'est déroulé à une allure modérée. Les récentes propositions du gouvernement visant la désagencification et la dé-marchéisation des soins de santé peuvent être interprétées comme une réforme post-NMP visant à atteindre des normes de coordination plus élevées au sein du système, mais aussi comme une nouvelle étape vers la consolidation du pouvoir politique du parti au pouvoir.
    The aim of the article is to evaluate the outcomes of the post-1990 health-care system reforms in Poland in the context of New Public Management and post-New Public Management ideas.The most important arguments put forward in the public debate, both in favour and against the agencification, marketization and privatization of health services, are presented and discussed. They are confronted with quantitative data on the health situation in Poland. In the final sections, the programme of the recentralization and de-marketization of the hospital sector, proposed by the new government formed by the Law and Justice Party (in office since 2015), is analysed against the theoretical background of the post-New Public Management concept.Points for practitionersThe transformation of the health-care system in Poland took place in 1999, almost 10 years after the democratic breakthrough of 1989, as a part of the second wave of territorial-administrative reforms. Commercialization and partial privatization of public hospitals following the New Public Management model of public sector reform has been much discussed in Poland for the last decade. Yet, this process, which is politically and socially very controversial, has proceeded at a moderate pace. The recent government's proposals for the de-agencification and de-marketization of health care may be interpreted as a post-New Public Management reform aimed at achieving higher standards of coordination within the system but also as another step towards the consolidation of political power for the ruling party.
  • Expliquer les réformes – le post-nouveau management public : mythes ou réalités ? Le logement social en Angleterre et en France - Martin Laffin p. 49-65 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Dans cet article, nous examinons l'hypothèse selon laquelle les réformes récentes des services sociaux et publics peuvent être considérées comme un passage du nouveau management public au post-nouveau management public. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons choisi de nous intéresser au logement social en Angleterre et en France. En effet, ces structures de mise en œuvre présentent manifestement d'importantes similitudes transnationales en termes de post-NMP (un mouvement vers un rôle de direction plus « stimulant » pour le gouvernement central, la création d'agences de coordination, des initiatives de « décentralisation », le recours généralisé aux dispositifs public-privé pour financer le logement social et la participation d'un large éventail d'organisations extra et semi-gouvernementales). Lorsqu'on y regarde de plus près, cependant, on constate que ces réformes des structures de prestation de services n'ont pas été principalement dictées par l'apparition d'une logique de gestion ou de gouvernance post-NMP, comme le suppose la thèse. Les réformes sont plutôt motivées par les objectifs électoraux et idéologiques partisans des responsables politiques du gouvernement central dans le contexte de l'héritage institutionnel et des valeurs sociales bien ancrées. Le nouveau management public et le post-nouveau management public sont devenus des concepts communément admis en matière de réformes administratives, particulièrement dans un contexte comparatif. Dans le présent article, nous avançons que ces idées témoignent d'une mauvaise compréhension de l'administration publique puisqu'elles supposent que le changement se produit principalement par le déploiement de logiques de gestion et/ou de gouvernance. Ces logiques ne tiennent pas compte du rôle crucial des partis politiques et d'autres facteurs sociopolitiques, tels que les troubles urbains, dans la conduite du changement. Cette analyse franco-anglaise du logement social démontre l'importance de ces facteurs politiques dans la façon dont les décideurs définissent les problèmes sociaux, redéfinissent et mettent en œuvre les systèmes de prestation de services de logement social.
    This article examines the assumption that recent reforms in social and public services can be understood as a transition from New Public Management to post-New Public Management. English and French social housing delivery are selected as two cases in which to test out this assumption, for ostensibly these delivery structures share significant cross-national, post-NPM similarities – a movement towards a more ‘enabling' or steering role for central government, the creation of coordinating agencies, ‘decentralization' initiatives, the extensive use of public–private arrangements to finance social housing and the involvement of a wide range of extra-and semigovernmental organizations. However, further investigation reveals that these reforms of delivery structures have not been predominantly driven by an unfolding post-NPM managerial or governance logic as the thesis assumes. Rather the reforms have been driven by the partisan electoral and ideological goals of central government policymakers within the context of institutional legacies and entrenched social values.Points for practitionersNew Public Management and post-New Public Management have become the conventional wisdom on administrative reforms particularly in a comparative context. This article argues that these ideas reflect an impoverished understanding of public administration given that they assume that change occurs predominantly through the unfolding of managerial and/or governance logics. These logics exclude the critical role of the political parties and other socio-political factors, such as urban unrest, in driving change. This Anglo-French analysis of social housing delivery demonstrates the significance of these political factors in how policymakers define social problems, re-design and implement social housing service delivery systems.
  • Continuent-ils à « faire leur trace » dans la mise en œuvre du NMP ? Le choix des patients et le changement stratégique dans les systèmes de soins de santé finlandais et suédois - Christopher J. Smith, Daniel Rauhut p. 67-84 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le présent article applique une approche d'établissement des priorités à l'impact du NMP sur la réforme des soins de santé en Suède et en Finlande (1993-2016). Nous utilisons une vue au niveau du système de l'établissement des priorités et de la mise en œuvre du NMP pour ordonner les données historiques tirées des analyses documentaires de chaque processus de réforme de la santé. Le NMP est considéré comme un concept hybride fondé sur la recherche de gains d'efficacité et la maîtrise des coûts, mais il s'agit ici de générer des stratégies de préservation et de changement de système, qualifiées de « concurrence publique » et de « choix et marchéisation ». La Suède et la Finlande sont considérées comme des « modernisateurs pragmatiques » dans la littérature sur la gestion publique. La réforme du système de soins de santé dans chaque pays était fondée sur des problèmes similaires, des « solutions » politiques similaires et promues par des acteurs similaires, tandis que la mise en œuvre du choix et de la marchéisation ouvrait également des fenêtres d'opportunité de façon similaire dans chaque pays. Il y a néanmoins eu divergence entre les politiques. Nous identifions trois raisons principales à cela, liées au site et à l'omniprésence des conflits, à l'impact des systèmes de partis et à l'ouverture administrative aux idées extérieures. La politique conflictuelle de la Suède a conduit à une impasse, tandis que la Finlande consensuelle a produit un changement radical de politique. Remarques à l'intention des praticiens Par la mise en œuvre du NMP, la Finlande et la Suède voulaient moderniser plutôt que renverser l'accord social traditionnel. Des problèmes politiques similaires sont apparus, des solutions similaires ont été proposées, souvent par des acteurs similaires et pour des raisons similaires. Dans les deux pays, un gouvernement de centre droit puissant est en corrélation avec la promotion de politiques fondamentales de « choix et de marchéisation ». Il subsiste des différences nationales dans la mise en œuvre des mécanismes nationaux de prévention.
    This article applies an agenda-setting approach to the impact of New Public Management on health-care reform in Sweden and Finland (1993–2016). A systemlevel view of agenda setting and New Public Management implementation is used to order the historical data derived from literature reviews of each health reform process. New Public Management is viewed as a hybrid concept rooted in the search for efficiency gains and cost containment but, here, generating system preservation and system change strategies, characterised as ‘public competition' and ‘choice and marketisation'. Sweden and Finland are viewed as ‘pragmatic modernisers' in the public management literature. Health-care system reform in each country was based on similar problems and similar policy ‘solutions', and was promoted by similar actors, while the implementation of choice and marketisation again saw windows of opportunity open in a similar manner in each. Policy divergence nevertheless occurred. We identify three key reasons for this, relating to the site and pervasiveness of conflict, the impact of party systems, and administrative openness to outside ideas. Sweden's conflictual politics produced stalemate while consensual Finland produced radical policy change. Point for practitioners Finland and Sweden wanted to modernise rather than overturn the traditional welfare settlement with New Public Management implementation. Similar policy problems emerged and similar solutions were forwarded, often by similar actors and for similar reasons. In both countries, powerful centre-right government correlates with the promotion of fundamental ‘choice and marketisation' policies. National differences in New Public Management implementation remain.
  • Opérationnalisation de la définition du e-leadership : identification des éléments du e-leadership - Montgomery Van Wart, Alexandru Roman, XiaoHu Wang, Cheol Liu p. 85-103 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La révolution numérique en cours a de profondes conséquences, qui ont été étudiées dans de nombreux contextes tels que l'interaction du gouvernement avec le public (e-participation) et les structures administratives (e-administration). Cependant, rares sont les études qui se sont intéressées à la façon dont la révolution numérique a modifié les interactions des dirigeants avec leurs partisans par le biais des technologies de l'information et de la communication (TIC), et peu de théories ont été élaborées dans les études organisationnelles et l'administration publique. L'une des principales raisons de ce manque de progrès est l'incapacité à produire une définition opérationnelle du leadership électronique (e-leadership) qui englobe le télétravail, les équipes et les entreprises. Dans le présent article, nous examinons une étude de cas exploratoire pour proposer une définition opérationnelle basée sur six facteurs (ou e-compétences générales) en matière de leadership électronique. Nous examinons par ailleurs les limites de la recherche et les possibilités de recherche futures. Remarques à l'intention des praticiens Le e-leadership, le leadership technologique, est devenu d'une importance cruciale pour les leaders à tous les niveaux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des organisations. Le e-leadership consiste autant à mélanger les technologies et la communication classique qu'à simplement utiliser davantage la communication par les TIC. même si les compétences en leadership nécessaires dans les environnements traditionnels et Les environnements virtuels se ressemblent, elles ne sont pas identiques et ces différences ont une influence décisive sur le succès ou l'échec. Les domaines dans lesquels les compétences électroniques sont les plus importantes sont les suivants : communication électronique, compétences sociales en ligne, team-building électronique, gestion du changement électronique, compétences en technologie électronique et fiabilité électronique.
    The effects of the ongoing digital revolution have been profound and have been studied in many contexts such as government interaction with the public (e-participation) and administrative structures (e-administration). However, the study of how the digital revolution has changed leaders' interactions with followers via information and communication technologies (ICTs) has been modest, and the theory building in organizational studies and public administration has been, for the most part, nonexistent. A major reason for this lack of progress is the inability to produce an operational definition of e-leadership that spans telework, team, and enterprise settings. The article examines an exploratory case study to propose an operational definition based on six factors (or broad e-competencies) for e-leadership. Research limitations and future research opportunities are discussed. Points for practitioners E-leadership, technology-mediated leadership, has become critically important for leaders at all levels, both inside and outside of the organization. E-leadership is as much about blending technologies and traditional communication as it is about simply using more ICT-mediated communication. While there is a lot of consistency in the types of leadership skills needed in traditional and virtual environments, they are not the same and the differences are critical to success and failure. The areas in which competence in e-skills were most important included: e-communication, e-social skills, e-team building, e-change management, e-technology skills, and e-trustworthiness.
  • La motivation de service public au service de l'adéquation organisationnelle : le rôle du comportement de subordination et du soutien des dirigeants en tant que mécanisme causal - Myung H. Jin, Bruce D. McDonald III, Jaehee Park, Kang Yang Trevor Yu p. 105-123 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    De nombreuses études sur l'administration publique modélisent les perceptions des travailleurs quant à l'adéquation entre leur organisation et le personnel sur la base de la motivation de service public, mais ces études ne s'intéressent pas suffisamment au lien de cause à effet entre ces concepts. Dans le présent article, nous tentons, pour la première fois, d'expliquer la « boîte noire » qui relie la motivation de service public à l'adéquation personne-organisation. Étant donné les divers avantages positifs associés à l'adéquation personne-organisation dans la littérature, la compréhension des mécanismes qui sous-tendent sa relation avec la motivation de service public a d'importantes implications managériales pour les dirigeants en ce qui concerne leurs interactions avec les différents travailleurs. Nous élargissons le modèle d'affect basé sur le travail conçu par Yu pour examiner comment la PSM (motivation de service public) améliore les perceptions d'adéquation personne-organisation dans le cadre de l'esprit de subordination des travailleurs et du soutien des dirigeants en tant que chaîne causale potentielle. Les résultats d'une enquête menée auprès de 692 membres du corps professoral d'une université publique cadrent avec le modèle de médiation à trois voies prévu. Parmi ces répondants, les niveaux plus élevés de motivation de service public étaient associés à un comportement de subordination plus marqué, ce qui avait pour effet d'accroître les perceptions positives de l'adéquation personne-organisation grâce à un plus grand soutien des dirigeants. La présente étude indique que le fait d'avoir un niveau élevé de motivation à servir le public (c.-à-d. de motivation de service public) n'influence pas directement la façon dont on perçoit sa place au sein de l'organisation. Au lieu de cela, la forte motivation de service public était indirectement associée à l'adéquation personne-organisation en raison de son influence sur les comportements de subordination active. Les acteurs de la gestion sont donc encouragés à communiquer de manière ouverte avec leurs subalternes afin de maintenir un haut niveau de motivation de service public.
    Many studies in public administration have modeled employees' person–organization fit perceptions as a function of public service motivation, but previous work has not adequately addressed the causal relationship between these concepts. This article represents the first attempt to explain the ‘‘black box'' that links public service motivation to person–organization fit. Given the various positive benefits associated with person–organization fit in the literature, an understanding of the mechanisms that underpin its relationship with public service motivation has important managerial implications for leaders regarding their interactions with individual employees. Extending thework-based affectmodel designed by Yu, we explore how PSM increases person–organization fit perceptions through employee followership and leader support as a potential causal chain. The results froma survey of 692 faculty members at a public university are consistent with the predicted three-path mediation model. Among these respondents, higher levels of public service motivation were associated with greater followership behavior, which, in turn, increased positive perceptions of person–organization fit through greater leader support.Points for practitionersThis study suggests that having high levels of motivation to serve the public (i.e. public service motivation) does not directly influence how one perceives his or her fit with the organization. Instead, high public service motivation was associated with person–organization fit indirectly through its influence on active followership behaviors. Managerial actors are thus encouraged to pursue open communications with their subordinates to maintain high levels of public service motivation.
  • Dissiper le flou pour avoir une vue d'ensemble des entreprises publiques : la qualité des rapports agrégés sur les entreprises des administrations publiques dans douze pays - Ulf Papenfuß, Lars Steinhauer, Benjamin Friedländer p. 125-144 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Dans le contexte des débats actuels sur la prestation de services publics durables, l'austérité, l'endettement et la gestion des mesures d'austérité, la gouvernance et la gestion des entreprises publiques sont des questions cruciales. Les rapports agrégés sur les entreprises sont un outil important pour les administrations publiques, qui leur permet de rendre des comptes et d'avoir une bonne vue d'ensemble sur les structures institutionnelles de prestation de services de l'administration centrale et des entreprises d'État. Sur la base d'un indice de qualité s'appuyant sur 175 critères de test, notre étude analyse la diffusion des rapports agrégés sur les entreprises dans dix-sept pays et la qualité de douze rapports existants au niveau national. Premièrement, notre étude apporte une contribution conceptuelle à l'évaluation des rapports agrégés sur les entreprises et à la recherche future sur les questions relatives aux catégories du modèle. Deuxièmement, pour une contribution empirique, l'analyse nous permet de mieux comprendre la diffusion et la qualité des rapports agrégés sur les entreprises. Les résultats montrent que, bien souvent, les administrations publiques ne satisfont pas aux exigences théoriques et pratiques. Les nouveaux membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques et de l'Union européenne obtiennent des scores de qualité comparativement plus élevés. Cette étude comparative offre de nouvelles perspectives qui peuvent améliorer la gestion et le contrôle publics durables des entreprises publiques.Les Lignes directrices de l'OCDE sur la gouvernance des entreprises publiques, publiées à l'issue d'un processus de consultation intensif en 2005 et révisées en 2015, exigent des autorités publiques qu'elles élaborent des rapports agrégés sur les entreprises qui couvrent toutes les entreprises publiques et en fassent un outil de divulgation essentiel destiné au grand public et aux responsables politiques. La présente étude élabore un modèle de qualité pour évaluer la qualité des rapports agrégés sur les entreprises. Le modèle peut également permettre de répondre à des questions qui sont souvent soulevées dans les débats sur les réformes, telles que « Comment obtenir le meilleur rapport agrégé sur les entreprises qui soit ? » ou « Sur quel rapport agrégé sur les entreprises puis-je me baser pour développer mon propre rapport ? ». Le modèle est une contribution conceptuelle et les résultats empiriques peuvent servir à des fins d'apprentissage par l'échange d'expérience international. Ils sont également utiles aux organisations internationales telles que l'Union européenne, l'Organisation de coopération et de développement économiques, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, le Chartered Institute of Public Finance & Accounting et les agences d'aide et de coopération au développement dans les différents pays. Les résultats de la présente étude indiquent que les décideurs aux niveaux national et international devraient mettre davantage l'accent sur la diffusion et la qualité des rapports globaux sur les entreprises et réfléchir à l'établissement et à la révision des obligations juridiques relatives à ces rapports, car les recommandations des lignes directrices de l'Organisation de coopération et de développement économiques, qui représentent des dispositions juridiques non contraignantes, ne sont souvent pas mises en œuvre.
    In the context of current debates on sustainable public service provision, austerity, debts and cutback management, the governance and management of and in state-owned enterprises is a crucial issue. An aggregate holdings report is an important tool for public administrations to provide accountability and the necessary overall view on the institutional service provision structures of core administration and state-owned enterprises. On the basis of a developed quality index with 175 test criteria, this study analyses the diffusion of aggregate holdings reports in 17 countries and the quality of 12 existing reports at the national level. First, the study provides a conceptual contribution for assessing aggregate holdings reports and future research on the issues of the model categories. Second, for an empirical contribution, the analysis enhances our state of knowledge on aggregate holdings report diffusion and quality patterns. Findings show that, in many cases, public administrations do not meet the requirements from theory and practice. Newer Organisation for Economic Co-operation and Development and European Union members reach comparably higher quality scores. This comparative study offers new insights that can enhance the sustainable public management and control of state-owned enterprises.Points for practitionersThe Organisation for Economic Co-operation and Development's OECD Guidelines on Corporate Governance of State-Owned Enterprises, which were published after an intensive consultation process in 2005 and revised in 2015, demand public authorities to develop aggregate holdings reports that cover all SOEs, and make them a key disclosure tool directed to the general public and politicians. This study develops a quality model for assessing the quality of aggregate holdings reports. The model can also answer questions that are often raised in reform debates, such as ‘Which is the best aggregate holdings report ?' or ‘Which aggregate holdings report can I use as a reference to further develop my own aggregate holdings report?'. The model is a conceptual contribution and the empirical results can be used for international bench-learning. They are also useful for international organisations such as the European Union, Organisation for Economic Co-operation and Development, World Bank, International Monetary Fund, Chartered Institute of Public Finance & Accounting and development aid/cooperation agencies in each country. The results of this study indicate that policymakers at the national and international levels should give more emphasis to the diffusion and quality of aggregate holdings reports and should reflect on establishing and revising legal obligations for aggregate holdings reports because the recommendations of the Organisation for Economic Co-operation and Development guidelines, as a soft as a soft-law approach, are often not put into practice.
  • Imputabilité et secret dans la communauté australienne du renseignement : le Comité parlementaire mixte sur le renseignement et la sécurité - Richard Bolto p. 145-162 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le Parliamentary Joint Committee on Intelligence and Security (Comité parlementaire mixte du renseignement et de la sécurité) est un mécanisme d'imputabilité important, évolutif et peu connu. En tant que base d'une étude de cas, les documents du comité accessibles au public offrent un aperçu précieux des pratiques en matière d'imputabilité dans un secteur inhabituel du gouvernement. Ces documents mettent en lumière un éventail d'échanges en matière d'imputabilité et de relations plus larges, ainsi que certaines de leurs caractéristiques déterminantes. L'exploration des facteurs institutionnels critiques requiert une clarté conceptuelle au sujet de l'imputabilité et de ce qui la rend efficace ou inefficace. Un forum d'imputabilité peut donc être examiné comme un mécanisme social par lequel se déploient les étapes clés de l'imputabilité, du moins en théorie. Le secret est une variable médiatrice potentiellement importante en l'espèce, mais en appliquant les perspectives démocratiques et constitutionnelles à l'imputabilité, certaines forces et faiblesses plus générales sont évidentes.Bien que cette institution et la communauté australienne du renseignement soient distinctes et intéressantes, les connaissances empiriques et normatives sont limitées. La relation entre l'imputabilité et le secret est également importante, mais elle n'est pas particulièrement bien comprise. Les études sur l'imputabilité ont tendance à être fortement axées sur les concepts, bien que certains chercheurs aient exploré la notion de « bonne » ou de « mauvaise » imputabilité. Axée sur l'élaboration d'un cadre d'évaluation de l'imputabilité dans un contexte secret, la présente étude vise à contribuer à combler les lacunes dans les connaissances, aux concepts institutionnels d'imputabilité et aux nouveaux travaux empiriques.
    The Parliamentary Joint Committee on Intelligence and Security is a significant, evolving and little-known accountability mechanism. As the basis of a case study, publicly available committee documents offer valuable insights into accountability practices within an unusual area of government. These documents highlight a range of accountability exchanges and broader relationships, as well as some of their defining features. Exploring critical institutional factors requires conceptual clarity about accountability and what makes it effective or ineffective. An accountability forum can thus be examined as a social mechanism through which the key stages of accountability unfold, at least in theory. Secrecy is a potentially significant intervening variable in this case, but by applying democratic and constitutional perspectives on accountability, some more general strengths and weaknesses are evident.Points for practitionersWhile this institution and the Australian Intelligence Community are distinctive and interesting, empirical and normative understandings are limited. The relationship between accountability and secrecy is also significant but not particularly well understood. Accountability studies tend to have a strong conceptual focus, although some scholars have explored ‘good' or ‘poor' accountability. Focused on developing an evaluative framework concerning accountability within a secretive context, this study aims to contribute to these knowledge gaps, institutional concepts of accountability and emerging empirical work.
  • Gestion de la coopération au sein des réseaux de sécurité publique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé - Naim Kapucu, Cihan Demirhan p. 163-182 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La coopération entre les organismes de sécurité publique est indispensable à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Ne disposant pas d'une structure hiérarchique rigide, les réseaux ne peuvent être gérés de la même manière qu'un organisme gouvernemental isolé. La présente étude examine les facteurs qui contribuent à l'efficacité des réseaux dans le secteur de la sécurité publique. Elle montre que la confiance inter-organisationnelle, le style d'animation du réseau (leadership style), la convergence des objectifs et la culture organisationnelle influent sur l'efficacité du réseau. Pour identifier les relations entre les variables de l'étude, un questionnaire auto-administré a été envoyé à 305 gestionnaires de réseaux publics actuellement en poste ou ayant occupé un tel poste. L'étude a permis d'établir que la confiance inter-organisationnelle et la convergence des objectifs sont positivement corrélées à l'efficacité du réseau et que le style d'animation du réseau de type coproducteur est celui qui en favorise le plus l'efficacité.Les responsables d'organismes publics et les gestionnaires de réseaux devraient concentrer leurs efforts sur l'établissement de relations susceptibles de favoriser la confiance et de faire converger les objectifs des services partenaires, tout en instaurant une communication plus ouverte au sein du réseau. Les gouverneurs devraient favoriser la mise en place d'un système de sécurité publique responsable, délimiter le périmètre d'intervention des organismes membres du réseau, définir les principes et valeurs régissant le réseau, et coordonner de façon appropriée les actions conjointes. Pour inciter les gouverneurs à promouvoir des comportements selon le style d'animation du coproducteur, le gouvernement devrait renforcer leur autorité et leur pouvoir financier sur les forces armées et les services de renseignement.
    The fight against terrorism and organized crime requires collaboration between public security organizations. Due to a lack of strong hierarchical structure, managing networks is not similar to managing a single government agency. This study examines the factors influencing network effectiveness in the public security sector. The study highlighted the importance of inter-organizational trust, network leadership style, goal convergence, and organizational culture on network effectiveness. In order to find these relations between study variables, a self-reported survey was conducted with 305 current and previous public network leaders. The study found that inter-organizational trust and goal convergence have a positive relationship with network effectiveness, with co-producer network leadership being the most convenient leadership style for effectiveness.Points for practitionersGovernment and network managers should focus on establishing relationships to promote trust and decrease the goal divergence between partner agencies, with increased open communication in the network. Governors should ensure an accountable system of public security, identify the boundaries of member organizations, network principles, and values, and appropriately coordinate joint actions. In order to promote governors to implement behaviors in co-producer leadership styles, the government should strengthen the governor's authority and financial power over military units and intelligence departments.
  • Universitaires et praticiens : le défi de la collaboration – l'exemple du travail social et des services sociaux en Israël - Lihi Lahat p. 183-200 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Même si la nécessité d'intégrer la recherche dans le monde de la pratique a toujours été un souhait des chercheurs et des praticiens, cette collaboration suscite depuis peu un intérêt croissant. Si certaines études s'intéressent à divers aspects de ce lien, peu d'entre elles se sont penchées sur la « boîte noire » des relations sociales entre universitaires et praticiens. C'est en nous appuyant sur une étude qualitative que nous examinons dans le présent article la manière dont les praticiens et les universitaires perçoivent ce lien. Sur la base de la perspective de Foucault et de la typologie des causes de Stone, les résultats révèlent trois méta thèmes : les récits descriptifs, émotionnels et fonctionnels, et épinglent des caractéristiques plus nuancées du lien entre universitaires et praticiens. Remarques à l'intention des praticiens Les gestionnaires doivent être conscients que le lien entre les universitaires et les praticiens implique des perceptions fonctionnelles, descriptives et émotionnelles. Les gestionnaires peuvent réduire la relation entre le pouvoir et le savoir en promouvant des mécanismes formels qui prennent en considération les intérêts communs des universitaires et des praticiens. Les intermédiaires peuvent servir à créer des relations plus équitables et plus productives.
    Although the need to integrate research into the practice world has always been a desire of researchers and practitioners alike, recently there has been growing interest in this collaboration. While studies have explored various aspects of this connection, few have investigated the ‘black box' of social relations between academics and practitioners. Based on a qualitative study, the current article examines how practitioners and academics perceive this connection. Using Foucault's perspective and the causes typology of Stone, the findings reveal three meta themes: the descriptive, emotional and functional stories, and identify more nuanced features of the connection between academics and practitioners. Points for practitioners Managers should be aware that the connection between academics and practitioners involves functional, descriptive and emotional perceptions. Managers can diminish the relationship between power and knowledge by promoting formal mechanisms that acknowledge the common interests of academics and practitioners. Boundary spanners can be used to create more equal and productive relationships.
  • Le capital social et le partage des connaissances au sein des équipes de recherche universitaire - Paola García-Sánchez, Nieves L. Díaz-Díaz, Petra De Saá-Pérez p. 201-218 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le présent article a pour objet d'analyser le rôle du capital social au sein des équipes de recherche universitaire et son influence sur le partage des connaissances. Une étude empirique a été menée avec 87 équipes de recherche universitaire dans une université espagnole. Les résultats indiquent que les liens internes ont un effet positif sur la confiance. De plus, les résultats indiquent également que les deux dimensions du capital social (liens internes et confiance) ont un effet positif et significatif sur le partage des connaissances des équipes de recherche. Par conséquent, les résultats révèlent que la structure du réseau a une influence positive sur la qualité des relations entre les chercheurs universitaires, qui favorisent le partage des connaissances.RLes résultats permettent aux gestionnaires des universités de mieux comprendre le capital social interne des équipes de recherche universitaire, ce qui a d'importantes répercussions sur la volonté des chercheurs de collaborer et de partager leurs connaissances. Les gestionnaires des universités publiques peuvent recourir à des stratégies pour améliorer l'interdépendance entre les membres des équipes de recherche et favoriser ainsi les relations sociales entre les chercheurs. Ainsi, les universités publiques devraient œuvrer à l'amélioration des équipes de recherche, en renforçant les liens entre les membres et le niveau de confiance, ce qui favorise le partage des connaissances.
    The purpose of this article is to analyse the role of social capital within academic research teams and its influence on knowledge sharing. An empirical study was carried out with 87 academic research teams at a Spanish university. The results show that internal ties have a positive effect on trust. Moreover, the results also reflect that both dimensions of social capital (internal ties and trust) have a positive and significant effect on research teams' knowledge sharing. Therefore, the findings reveal that the network's structure has a positive influence on the quality of relationships among academic researchers that favour knowledge sharing.Points for practitionersThe results provide universities' managers with a better understanding of internal social capital in academic research teams, which has important implications for researchers' willingness to collaborate and share knowledge. Public university managers may use strategies to improve interdependence among research team members, favouring social relations among researchers. Thus, public universities should enhance research teams with stronger ties and high levels of trust that increase knowledge sharing.