Contenu du sommaire : Autour d'un projet de codification du droit international privé français
Revue | Revue critique de droit international privé |
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Numéro | no 3, juillet-septembre 2022 |
Titre du numéro | Autour d'un projet de codification du droit international privé français |
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Éditorial
- De codice ferendo ? - Horatia Muir Watt, Dominique Bureau, Sabine Corneloup p. 473-476
Doctrine
- Réflexions méthodologiques sur le projet de code de droit international privé - Dominique Foussard, Marie-Laure Niboyet, Cyril Nourissat p. 477-501 Le 31 mars dernier, un projet de code de droit international privé (de 207 articles) a été remis au garde des Sceaux. Il a été élaboré par un groupe de travail, dirigé par le président Jean-Pierre Ancel. Il est désormais soumis à consultation par le ministère de la Justice. La rédaction de la revue critique a ouvert ses colonnes à trois des membres de ce groupe1, pour compléter par des réflexions d'ordre méthodologique l'analyse des principales dispositions du projet figurant dans le rapport explicatif qui l'accompagne2. Ces réflexions procèdent de quatre constats : de larges pans de la discipline demeurent régis par le droit national ; à l'inverse, lorsqu'il est attesté, l'essor des conventions internationales et du droit de l'Union européenne fait apparaître la nécessité de normes nationales de renvoi ou d'adaptation pour en faciliter l'application ; de nombreuses règles du droit positif devraient être réformées ou complétées dans une vision d'ensemble de la discipline, et non au coup par coup, à l'occasion d'une loi spéciale ; l'accroissement de la mobilité internationale des personnes accentue le besoin des praticiens de disposer d'un corpus complet pour l'exercice de leurs activités tant contentieuses que de conseil. Fort de ces constats, le projet s'est efforcé de répondre à trois défis essentiels que sont la synergie des sources de la matière, la prévisibilité des règles édictées et la satisfaction des objectifs du droit international privé.On March 31, a draft code of private international law (of 207 articles) was submitted to the French Minister of Justice. It was drawn up by a working group, headed by President Jean-Pierre Ancel. The French Ministry of Justice has now decided to submit the draft code for public consultation. The editorial staff of the Revue critique has opened its columns to three members of this group, to supplement with methodological reflections the analysis of the main provisions of the draft which can already be found in the accompanying explanatory report. These reflections are based on four observations : large parts of the discipline are still governed by national law ; conversely, when it is attested, the growth of international conventions and European Union law reveals the need for national norms of reference or adaptation to facilitate their application ; many rules of positive law should be reformed or completed in an overall vision of the discipline, and not on a piecemeal basis, on the occasion of a special law ; the increase in the international movement of persons accentuates the need for practitioners to have a complete corpus for the exercise of their activities, both as litigators and as advisors. Based on these findings, the draft has endeavored to respond to three essential challenges, namely the synergy of the sources of the subject-matter, the predictability of the rules enacted and the satisfaction of the objectives of private international law.
- Le projet de code de droit international privé. Une vue d'Allemagne - Stefan Leible, Felix M. Wilke p. 503-514 D'un point de vue allemand, le projet de code français de droit international privé (« projet de code ») comporte beaucoup d'éléments qui doivent être appréciés ; en partie, on peut même être jaloux. Non seulement il reste de la place pour une codification nationale du droit international privé, mais celle-ci peut également renforcer la clarté juridique, y compris là où elle renvoie simplement aux règlements européens applicables. La réunion de règles de procédure et de conflit de lois dans un seul instrument facilite son utilisation, et il est judicieux de consacrer une partie du projet de code aux dispositions générales. Les règles du projet de code sur le DIP des obligations contractuelles et non contractuelles ainsi que celles relatives aux sociétés, en particulier, pourraient servir en grande partie de modèles à la législation allemande. A l'inverse, ponctuellement, le DIP allemand pourrait être une source d'inspiration pour de (légers) ajustements et ajouts au projet de code. En revanche, certaines des règles proposées ne semblent pas idéales. Autoriser le renvoi seulement lorsqu'au moins l'une des parties le demande ne sert pas la clarté juridique et ne facilite pas non plus systématiquement la vie du juge. La règle relative aux lois de police est susceptible de provoquer, ou de perpétuer, des malentendus sur leur nature juridique. On peut douter de l'utilité véritable d'une disposition sur la fraude à la loi. Le maintien de la nationalité, comme chef de compétence, peut être considéré comme particulièrement exorbitant. Mais ceci ne doit pas détourner de l'impressionnant et stimulant exploit que constitue le projet de code.From a German perspective, there is much in the French Draft Code of Private International Law (“Draft Code”) to be appreciated ; in part, one can even be envious. Not only is there still room for a national PIL codification, but it can also enhance legal clarity, even where it only refers to applicable EU regulations. It is user-friendly to combine rules on procedure with conflict-of-laws provisions in one instrument and sensible to devote one part of the Draft Code to general provisions. The rules of the Draft Code on the PIL of contractual and non-contractual obligations as well as on companies in particular by and large could serve as models for German legislation. Conversely, here and there, German PIL rules might provide some inspiration for (minor) adjustments of and additions to the Draft Code. Some of the proposed rules, however, seem less than ideal. To allow renvoi only where at least one of the parties so demands neither serves legal clarity nor always makes life easier for the judge. The rule on lois de police could cause or perpetuate misunderstandings about their legal nature. It is doubtful whether a provision on fraude à la loi is truly necessary. To keep nationality as a connecting factor for jurisdiction can be considered particularly exorbitant. Yet all of this should not detract from the impressive and thought-provoking achievement that is the Draft Code.
- Quelques remarques sur le projet de codification du droit international privé français - Paul Lagarde p. 515-520 À une époque où le droit international privé en vigueur en France est pour l'essentiel d'origine européenne, qu'il s'agisse des règlements de l'Union européenne ou de la jurisprudence de la CJUE et parfois de la CEDH, la codification du seul droit international privé français suscite l'étonnement et le regret de l'occasion momentanément perdue d'une codification du droit international privé de l'Union européenne. La critique s'étend à la codification de la partie générale du droit international privé, en particulier aux dispositions sur l'office du juge et sur la fraude à la loi. Sans porter un jugement de valeur sur les textes proposés, on doit constater que leur mise en œuvre sera complexe, en particulier pour le juriste non spécialisé, au secours duquel les auteurs du projet ont eu la volonté de se porter.At a time when private international law in force in France comprises, for the most part, European law, whether it be European Union Regulations or the case law of the European Court of justice and sometimes indeed the European Court of Human Rights, the notion that French private international law should be codified independently of these other sources is both a source of astonishment and the cause for regret for the lost opportunity of a systemization of European conflicts of laws. This criticism is of particular relevance, moreover, in respect of what is known in continental legal terms as the general part of our discipline, such as the provisions on the duties of the court with regard to foreign law or the sanction applicable to various abusive strategies (playing the system or “fraude à la loi”). Furthermore, independently of any value judgment on the proposed texts, they are likely to be difficult to handle for the very non-specialists for whose benefit the project was intended.
- Réflexions méthodologiques sur le projet de code de droit international privé - Dominique Foussard, Marie-Laure Niboyet, Cyril Nourissat p. 477-501
Jurisprudence
- La loi applicable à la contestation de reconnaissance : l'article 311-17 fait cavalier seul : (Civ. 1re, 23 mars 2022, n° 21-12.952, D. actu. 13 mai 2022, obs. A. Panet Marre ; Dr.fam. 2022, comm. 88, obs. M. Farge ; D. 2022. 606 ; AJ fam. 2022. 225, obs. J. Houssier) - Christelle Chalas p. 521-530 Il résulte de l'article 311-17 du code civil que l'action en contestation d'une reconnaissance de paternité doit être possible tant au regard de la loi de l'auteur de celle-ci que de la loi de l'enfant. L'article 311-17 édicte une règle spéciale de conflit de lois prévalant sur la règle générale prévue par l'article 311-14 et il n'y a pas lieu de se référer aux conditions fixées par l'article 311-15 pour voir se produire les effets que la loi française attache à l'existence ou à l'absence de possession d'état, ce texte n'ayant vocation à jouer que si, en vertu de l'article 311-14, la filiation était régie par une loi étrangère.
- Immunité d'exécution : revirement de la jurisprudence Eurodif : (Civ. 1re, 3 novembre 2021, n° 19-25.404, D. 2021. 2052) - Caroline Chaux p. 531-541 Il résulte du droit international coutumier, tel que reflété par l'article 19 de la Convention des Nations unies du 2 décembre 2004 sur l'immunité juridictionnelle des États et de leurs biens, qu'il n'est pas nécessaire, pour qu'ils soient saisissables, que les biens de l'émanation de l'État aient un lien avec la demande en justice, mais que ceux-ci doivent avoir un lien avec l'entité contre laquelle la procédure est intentée. L'actif saisi, instrument de garantie bancaire constitué à l'occasion d'opérations commerciales, est par nature, destiné à être utilisé autrement qu'à des fins de service public non commerciales.
- Tribunal compétent en matière d'action en restitution fondée sur l'enrichissement sans cause : (CJUE, 9 décembre 2021, aff. C-242/20, D. actu. 14 janv. 2022, F. Mélin ; D. 2022. 915, obs. S. Clavel et F. Jault-Seseke ; Europe 2022, comm. 66, L. Idot ; Procédures 2022, n° 3, comm. 64, C. Nourissat) - Olivera Boskovic p. 542-553 Une action en restitution fondée sur un enrichissement sans cause ne relève pas de la compétence exclusive prévue à l'article 22, § 5, du règlement 44/2001, alors même qu'elle a été engagée en raison de l'expiration du délai dans lequel la restitution des sommes indûment versées lors d'une procédure d'exécution forcée peut être réclamée dans la cadre de cette même procédure d'exécution. Une action en restitution fondée sur un enrichissement sans cause ne relève pas de la matière délictuelle au sens de l'article 5, § 3, du règlement 44/2001.
- Du couple à l'enfant, les libertés de circulation poursuivent leur chemin : (CJUE, gde ch., 14 décembre 2021, aff. C-490/20, D. 2022. 331, note L. d'Avout et R. Legendre ; Ibid. 565, note H. Fulchiron ; JCP G, no° 1, 29, focus D. Berlin ; Europe no° 2 2022, comm. 40, A. Rigaux ; Droit de la famille no° 4 2022, comm. 64, M. Élofir) - Sabine Corneloup p. 554-570 L'État membre dont l'enfant est ressortissant doit lui délivrer une carte d'identité ou un passeport sans pouvoir requérir l'établissement préalable d'un acte de naissance par les autorités nationales, lorsqu'un tel acte a déjà été établi par les autorités compétentes de l'État membre d'accueil sur le territoire duquel l'enfant est né. Ce dernier document, désignant comme parents deux personnes de même sexe, permet l'exercice du droit de circulation et de séjour et doit être reconnu, même si la législation de l'État membre d'origine n'admet pas la parentalité de personnes de même sexe.
- La matérialisation du dommage en ligne et le spectre de Fiona Shevill : la mosaïque juridictionnelle de l'article 7-2 Bruxelles I bis : (CJUE (gde ch.), 21 décembre 2021, aff. C-251/20, D. 2022. 1082, note Y. El Hage ; Civ. 1re, 15 juin 2022, n° 18-24.850) - Horatia Muir Watt p. 571-588 L'article 7, point 2, du règlement (UE) no 1215/2012 du Parlement européen et du Conseil, du 12 décembre 2012, concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale, doit être interprété en ce sens qu'une personne qui, estimant qu'une atteinte a été portée à ses droits par la diffusion de propos dénigrants à son égard sur Internet, agit simultanément aux fins, d'une part, de rectification et de suppression des contenus mis en ligne la concernant et, d'autre part, de réparation du préjudice qui aurait résulté de cette mise en ligne peut demander, devant les juridictions de chaque État membre sur le territoire duquel ces propos sont ou étaient accessibles, la réparation du préjudice qui lui aurait été causé dans l'État membre de la juridiction saisie, bien que ces juridictions ne soient pas compétentes pour connaître de la demande de rectification et de suppression (1er arrêt). Pour accueillir l'exception d'incompétence internationale, l'arrêt frappé de pourvoi retient qu'il ne suffit pas, pour que les juridictions françaises soient compétentes, que les propos dénigrants postés sur internet soient accessibles en France, mais qu'il faut encore qu'ils soient destinés à un public français. En statuant ainsi, alors que, l'action tendant à la fois à la cessation de la mise en ligne des propos dénigrants, à la publication d'un rectificatif et à l'allocation de dommages-intérêts pour les préjudices subis en France, la dernière demande pouvait être portée devant la juridiction française dès lors qu'elle tendait à la réparation du seul préjudice causé sur le territoire de cet État membre et que le contenu attentatoire était accessible ou l'avait été sur ce territoire, la cour d'appel a violé le texte susvisé (2e arrêt).
- La proportionnalité des dommages-intérêts punitifs et le droit de toute personne au respect de ses biens : (Civ. 1re, 12 janvier 2022, n° 20-16.189, D. 2022. 915, obs. F. Jault-Seseke) - Lilian Larribère p. 589-600 Si le principe d'une condamnation à des dommages et intérêts punitifs n'est pas, en soi, contraire à l'ordre public international, envisagé sous l'angle du droit de toute personne au respect de ses biens, il en va autrement lorsque le montant alloué est disproportionné au regard du préjudice subi et des manquements aux obligations contractuelles du débiteur.
- De l'intérêt de rédiger des clauses attributives de juridiction d'une parfaite clarté : (Com., 16 février 2022, n° 20-20.061) - Hélène Gaudemet-Tallon p. 601-605 En présence d'une clause portant sur la compétence, alors que la cour d'appel voyait une contradiction entre les deux phrases de la clause et la réputait non écrite, la Cour de cassation adopte une interprétation différente et fait produire effet à la clause.
- Aspects internationaux du devoir de diligence d'une société « grand-mère » : (CJUE, 10 mars 2022, aff. C-498/20, Bull. Joly sociétés, juin 2022, p. 53, note F. Jault-Seseke) - Dominique Bureau p. 606-617 L'article 7, point 2, du règlement (UE) n° 1215/2012 du Parlement européen et du Conseil, du 12 décembre 2012, concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale, doit être interprété en ce sens que la juridiction du lieu d'établissement d'une société dont les dettes sont devenues irrécouvrables, parce que la société « grand-mère » de cette société a méconnu son devoir de diligence à l'égard des créanciers de celle-ci, est compétente pour connaître d'une action collective en dommages et intérêts relevant de la matière délictuelle ou quasi délictuelle, que le curateur à la faillite de cette société a introduite, dans le cadre de sa mission légale de liquidation de la masse, pour le compte, mais non pas au nom, de l'ensemble des créanciers. L'article 4 du règlement (CE) n° 864/2007 du Parlement européen et du Conseil, du 11 juillet 2007, sur la loi applicable aux obligations non contractuelles (« Rome II »), doit être interprété en ce sens que la loi applicable à une obligation de réparation au titre du devoir de diligence de la société « grand-mère » d'une société déclarée en faillite est, en principe, celle du pays où est établie cette dernière, bien que la préexistence d'une convention de financement entre ces deux sociétés, assortie d'une clause d'élection de for, soit une circonstance pouvant établir des liens manifestement plus étroits avec un autre pays, au sens du paragraphe 3 de cet article.
- Autorisation du juge de l'exécution en vue de saisir les biens d'un État étranger et notification préalable, par voie diplomatique, de la décision portant condamnation : (Civ. 2e, 24 mars 2022, n° 20-17.394, D. actu. 8 avril 2022, obs. G. Payan) - Dominique Bureau p. 618-632 Avant d'autoriser la saisie d'un bien appartenant à l'État étranger en vertu des articles L. 111-1-1 et L. 111-1-2 du code des procédures civiles d'exécution, le juge de l'exécution s'assure que la décision portant condamnation a été notifiée à l'État étranger par voie diplomatique. La remise de l'acte au parquet n'ayant pour objet que d'engager la procédure, la notification n'est réalisée que du jour où l'acte est remis entre les mains du ministre des Affaires étrangères de l'État étranger. Il incombe au demandeur à l'autorisation de prouver les démarches accomplies en vue de la remise de l'acte au destinataire, sans pouvoir exiger du juge de l'exécution qu'il prescrive une mesure d'instruction pour être éclairé quant à ces démarches.
- La loi applicable à la contestation de reconnaissance : l'article 311-17 fait cavalier seul : (Civ. 1re, 23 mars 2022, n° 21-12.952, D. actu. 13 mai 2022, obs. A. Panet Marre ; Dr.fam. 2022, comm. 88, obs. M. Farge ; D. 2022. 606 ; AJ fam. 2022. 225, obs. J. Houssier) - Christelle Chalas p. 521-530
Éclairages
- Sur la décision du Conseil constitutionnel du 18 février 2022 n° 2021-972 QPC relative à la légalisation - Mariel Revillard p. 633-635
Bibliographie
- Private International Law. Idealism, Pragmatism, Eclecticism, par Symeon C. Symeonides, Brill, 2021, 462 pages - Sandrine Brachotte p. 637-642
- Ruling the Law: Legitimacy and Failure in Latin American Legal Systems, by Jorge L. Esquirol, Cambridge University Press, 2020, 258 pages - Helena Alviar p. 642-644
- New Private Law Theory, A Pluralist Approach, par S. Grundmann, H.-W. Micklitz et M. Renner, Cambridge University Press, 2021, 540 pages - Étienne Farnoux p. 645-647
- Histoire des accaparements de terres d'hier à aujourd'hui, par Emmanuelle Tourme-Jouannet, Bruylant, 2021, 412 pages - Jorge L. Esquirol p. 647-653
- Festschrift 40 Jahre IPRG, par Florian Heindler (dir.), Jan Sramek Verlag, 2020, 424 pages - Selina Mack p. 654-657
- The interaction between Family Law, Succession Law and Private International Law, Adapting to change, par Jens M. Scherpe et Elena Bargelli (dir.), Intersentia, 2021, 230 pages - Louis Perreau-Saussine p. 657-660
- Jurisdictional Exceptionalisms (Islamic Law, International Law, and Parental Child Abduction), par Anver M. Emon et Urfan Khaliq, Cambridge University Press, 2021 - Georgette Salamé p. 661-665
- Party Autonomy in EU Private International Law, par Jacqueline Gray, European Family Law Series, Intersentia, 2021, 378 pages - Samuel Fulli-Lemaire p. 666-669
- The Private International Law of Authentic Instruments, par Jonathan Fitchen, Hart Publishing, 2020, 480 pages - Antoine d'Ornano p. 669-671
- Intellectual Property in the Conflict of Laws: The Hidden Conflict-of-law Rule in the Principle of National Treatment, par Sierd J. Schaafsma, Edward Elgar, 2022, 608 pages - Léo Pascault p. 671-674
- The Three Ages of International Commercial Arbitration, par Mikaël Schinazi, Cambridge University Press, 2022, 352 pages - Jérôme Sgard p. 674-678